JEU DE HASARD
SUITE DE JEU D'ECHEC!
ME REVOILA! Oui, oui, si rapidement. Vos commentaires m'ont terriblement fait chaud au coeur, et donc les idées se sont mises à hurler dans ma tête, impossible de dormir sans écrire un petit truc :)
Je commence donc fort! Eh oui, comme une petite récompense pour les fidèles qui lisent mes histoires!
Encore un ENORME merci pour vos commentaires. C'était sublime de votre part.
Je vous présente donc JEU DE HASARD, encore un jeu, et oui, c'est un peu ma marque de fabrique, et donc la DERNIERE PARTIE - j'y tiens, cette fois- de cette longue fiction.
Et, pour bien commencer, je dois vous dire qu'ATTENTION, EN BAS, IL Y A UN LEMON, DONC PRUDES S'ABSTENIR :D !
Ahah. Bonne lecture :)
Cette journée avait mal débuté pour le docteur John Watson. Le blond avait pourtant pris les transports en commun avec une optique positive, très élégant dans son costume noir, et à l'avance pour son rendez-vous. En s'habillant, ce matin, John avait réalisé à quel point l'uniforme lui avait manqué. Il aimait les vestes cintrées, les pantalons légèrement serrés, cette sensation de se tenir droit dans de beaux vêtements. Installé sur un siège, entre deux autres personnes, il avait soudainement frissonné d'excitation sur ce qui l'attendait au bout du chemin, et avait sorti son téléphone. Il n'arrivait toujours pas à réaliser que son fond d'écran le représentait en train d'embrasser Sherlock. Ils étaient allongés dans leur lit, torses nus, les mains blanches du détective autour de son cou, paupières closes. Comme des adolescents. John souriait en regardant la photo. Le subway s'était arrêté un instant, et l'homme à sa droite s'était levé pour sortir.
« Sale tantouse. »
Deux mots acides glissés entre les dents, deux mots assassins. Dévastateurs. John avait blanchi en rangeant prestement son téléphone, puis la honte, la rage, la tristesse et l'incompréhension avait ravagés son doux visage qui avait viré carmin. L'homophobie tant crainte. L'inconnu avait apposé une terrible marque sur le médecin qui se faisait à présent dévisager par la totalité du wagon, plus par curiosité qu'autre chose. Il se sentait mis à l'écart, étudié, mal regardé. Cela ne lui était jamais arrivé. Cela le dérangeait. Cela lui faisait mal.
« Ce type est un con, ne l'écoutez pas. »
La fille à sa gauche. Une brunette aux cheveux mi- longs attachés en queue de cheval, dans les dix-sept ans. Yeux verts, brillants. Peau claire. Rouge à lèvres couleur sang. Mauvais accent Anglais. Elle hoche la tête doucement :
« Ils ne se rendent pas compte des conneries qu'ils disent.
-J…Je… »
John ne sait pas comment réagir. Les deux mots sont déjà comme gravés dans sa tête. Il est fiché. Il le sait. Il le sent. Le métro s'arrête. Il se lève d'un bond, remercie la jeune fille qui lui sourit avec tristesse, et sort du wagon juste avant que les portes ne se referment.
"..."
« Tu es en retard. »
Sherlock venait d'entrer dans la pièce. Il y avait une dame, John, et une chaise vide. Il n'eut pas besoin de regarder sa montre pour savoir qu'il avait dans les vingt minutes de retard, et il s'en fichait, au demeurant. Il venait de comprendre que John n'était pas dans son assiette. Son front était plissé. Un souci matinal. Il faudrait s'en occuper un peu plus tard. Jane, disait le badge épinglé sur la poche du polo beige de la dame. Jane paraissait agacée.
« Et bien, vous m'avez l'air de ne pas prêter une grande attention à votre propre mariage, monsieur Holmes.
-Si je n'en ai que l'air, tout va bien, alors. Bon, ou dois-je signer ? »
Jane s'étouffa, alors que le blond lui montra doucement du bout de l'index les endroits ou il devait apposer sa signature. Sherlock sort de sa poche un écrin noir, le lance nonchalamment devant son amant alors qu'il se plonge dans l'étude des documents. Un écrin noir. Le blond à un étrange sentiment de déjà vu, et blêmi en comprenant. Jane lâcha un gémissement en reconnaissant la marque sur le petit objet :
« Van Cleef & Arpels ! Oh mon Dieu, ouvrez-là, monsieur Watson, ne vous faîtes pas prier ! »
John voudrait ne pas avoir à le faire maintenant, mais le regard de la dame ne lui laisse aucune échappatoire. Tremblant, il ouvrit maladroitement l'écrin, et ses yeux doublèrent de volume. La bague était superbe, certes. Un tantinet voyante. Délicate. Un diamant de taille, sur une monture en platine et pavée d'autres pierres similaires. Une bague de femme, visiblement, mais Sherlock n'avait pas dû se poser trop de questions. – Tantouse Tantouse Tantouse Tantouse Tantouse - John tremblait en la tenant entre ses doigts qu'il jugeait soudainement énorme et laids.
« Elle s'appelle Opéra, lâcha Sherlock toujours plongé dans la paperasse, j'ai pensé qu'elle t'irait bien. »
Cette bague ne pourrait jamais aller bien avec le médecin. Elle était bien trop raffinée pour cela, mais peu importait, après tout. Jane darda un regard gourmand vers l'imposant diamant :
« Une bague comme celle-ci, ça va chercher dans les quatre mille £ , facile…
-Quatre mille huit cent, rétorque le sociopathe en repoussant les feuillets, bon, c'est terminé, on peut s'en aller ? »
Cri outragé de la dame. John se passa une main sur les yeux. Il remarqua que le brun portait sa chemise violette, celle qu'il aimait par-dessus tout, et un petit sourire revint éclairer son visage. Le détective croisa les bras, trépignant sur sa chaise. D'un coup, il se tourna vers l'autre :
« Au fait, je suis passé à St Bart' et les cadavres portent bien les mêmes-
-Plus tard, Sherlock. S'il te plaît. »
Jane fronça les sourcils, toussota, puis remit les dossiers en ordres. Ensuite, elle posa ses deux mains à plat, et son regard s'adoucit :
« En fonction des pouvoirs qui me sont confiés par l'Etat Civil, je vous déclare officiellement mariés. »
Une petite flamme se mit à bondir dans le torse de John qui sursauta vivement quand la bouche demandeuse du brun vint dévorer la sienne, et il rougit jusqu'à la racine des cheveux en entendant la dame applaudir avec une joie non simulée.
John tenait l'alliance au creux de sa main alors qu'il se leva pour ensuite saluer Jane avant de se diriger vers la sortie. La dame lâcha sèchement à l'adresse de Sherlock qu'il devrait être plus à l'écoute de son désormais mari, et l'autre répliqua qu'il était pressé, et n'avait pas le temps de débattre avec elle de choses stupides concernant son couple. John souriait.
"..."
« Tu as un problème.
-Non.
-Tu me mens déjà ? »
Sherlock le dévisageait avec un sourire insolent, puis joignit ses mains sous son menton. Réfléchir. John allait bien ce matin, avant qu'il ne le quitte pour aller découper ses cadavres. Cela laissait donc un certain laps de temps.
Regard vers la gauche. Paumes moites. La bague toujours cachée entre les doigts serrés. Lèvres tremblantes.
Le taxi tressauta.
Sherlock pencha la tête sur le côté, pensant savoir, et vérifia en s'avançant pour embrassant son amant qui se raidit violemment en jetant un regard affolé vers le rétroviseur central. Satisfait de son raisonnement mais déçu par l'attitude de son vis-à-vis, le brun retomba mollement contre la vitre alors que le médecin fixait ses chaussures.
« Tu n'assumes plus. »
Ton neutre. Froid. Désapprobateur. Désapprobateur qui se serait voulu neutre.
« Je…Un homme, dans le métro…
-Il s'en est rendu compte ? Comment ?
-Je…Regardais une photo de nous.
-Oh. Ça va ?
-Ça va. »
Sale tantouse. Ça n'allait visiblement pas. John murmura qu'il ne pensait pas être un jour la cible d'homophobie. Que cela ne lui avait jamais traversé l'esprit. Jamais. Qu'il avait encore du mal à réaliser ce qu'il faisait actuellement. Sherlock lui fit remarquer qu'il venait de se marier, et qu'il était un peu tard pour se rétracter. Il regretta amèrement sa voix, plus sèche qu'il ne le souhaitait. Il détestait ne pas maitriser ses sentiments, ses réactions. Sursaut chez le blond.
« Je ne regrette rien. J'irais jusqu'au bout. Je l'ai voulu. »
Et comme pour marquer sa volonté, il passa la bague à son annulaire, admira la pièce hors de prix.
« Tu aurais tout de même pu choisir quelque chose de plus masculin, bon sang !
-Elle s'appelle Opéra.
-Tu l'as déjà dit.
-La première fois que j'ai eu envie de t'embrasser, nous étions à l'Opéra. »
John cilla. Il ne s'en était jamais rendu compte. Le brun eut un léger sourire plein de mélancolie. Ce soir là, ils étaient allés voir Faust, de Gounod, et le médecin avait redécouvert ce grand classique avec un plaisir non dissimulé. Sherlock s'était légèrement ennuyé, et avait tourné la tête vers son ami. Quel amusement de voir tous ces sentiments défiler sur son visages, sa bouche, ses yeux. John était un être délicieusement expressif. Un instant, leurs regards s'étaient croisés, et Sherlock avait failli se pencher pour happer ces lèvres pleines qui lui souriaient. Faillit seulement. Il lui avait rendu son sourire. C'était tout.
« Au fait, et tes cadavres?
-Tous en liens, en effet. Je voulais rester un peu longtemps, mais Molly était terriblement agaçante, donc je suis parti.
-Fais-moi penser à remercier cette pauvre fille...Et au sujet d'Adler ?
-Cette femme semble insaisissable, mais nous savons tous deux qu'après avoir attrapé Moriarty, ce terme ne veut plus dire grand-chose. »
La phrase était amère. John déduisit que le brun n'avait pas beaucoup d'indice, tournait en rond depuis bientôt deux semaines, et s'agaçait doucement. Le taxi termina sa course. Dans les rues, la neige avait quasiment entièrement fondu, au grand plaisir du sociopathe qui n'aimait pas poursuivre les criminels en se gelant les mollets.
"..."
« Sherlock, tu veux que je te fasse un… »
Thé ? John saisit un papier qui traînait sur la table basse en laissant sa phrase en suspend. C'était un mot de Mrs Hudson qui informait le détective qu'elle acceptait de se balader la journée avec Gladstone, mais que c'était la dernière fois et qu'elle n'était pas sa gouvernante. Il fronça les sourcils. Ceci demandait une ou deux explications. Il se retourna, et fit face à un Sherlock étonnamment calme et souriant.
« Tu ne m'as pas demandé pourquoi j'étais pressé de quitter la mairie, John.
-P…Pourquoi étais-tu pressé ?
-Qu'est ce qui suit immédiatement une cérémonie de mariage ? »
Répondre à une question par une autre question était un jeu dont le détective était friand, mais cette fois John n'eut pas à réfléchit longtemps pour trouver la réponse. Sa bouche alla trouver cette de son amant avec facilité alors que ses doigts caressaient le col de la chemise foncée. Sherlock rompit l'échange :
« Je refuse que tu me déchires celle-là. Je l'aime bien.
-C'est une demande ?
-C'est un ordre. »
Sherlock s'était donc débarrassé de la logeuse et du chien dans l'évidente intention d'obtenir une nuit- un après midi- de noces inoubliables. La perspective sonnait bien. Aujourd'hui, le blond décida qu'il n'était là pour personne et ses mains descendirent masser le postérieur du sociopathe, dérivant tendrement vers l'intérieur des cuisses. Sherlock se mit à frotter sensuellement son bassin au sien tout en lui murmurant que le lit serait, pour une fois, plus approprié pour ce qu'il comptait faire. Curieux et amusé, John se laissa entraîner dans la chambre, mais ne trouva rien d'insolite sur la commode.
« Sherlock, tu… »
Le brun appuya deux mains fermes sur les épaules de son amant, et le propulsa sur le lit. Par pur réflexe, l'autre l'attrapa par les poignets, et ils s'écrasèrent sur le matelas en s'embrassant, Sherlock grimpant instantanément sur le corps du médecin.
« Si tu savais ce que tu m'inspires dans ce costume… »
John n'était pas sur de vouloir savoir. Sherlock se lécha les lèvres, se collant à lui alors que ses vêtements s'effeuillaient à une vitesse impressionnante. La bouche aux fines lèvres mordillaient la peau à travers la chemise, l'humidifiait, glissant sur les tétons pour les faire durcir, ses doigts s'infiltrant sous les vêtements, les ôtant les uns après les autres pour découvrir une excitation flatteuse chez le médecin. Il aimait voir le tissu dévoiler sa peau par parcelle, le torse, le ventre, le bassin, et ensuite arracher le boxer, dévoiler les cuisses fermes, les mollets. John se redressa pour le prendre contre lui, mais Sherlock le repoussa sèchement, ouvrant les draps. Sourire entendu.
« Je mène le jeu, John. »
Laisse-moi faire. Laisse-moi te montrer à quel point je te connais, à quel point je peux, avec de simples gestes, t'amener au point de non-retour, te rendre dépendant de mes doigts, mes lèvres, ma langue, mes hanches. Laisse-moi faire de cet instant un pur délice.
Le blond était allongé, comme d'ordinaire, sur le dos, les bras de chaque côté de sa tête. Il accueilli avec chaleur le corps du détective sur le sien, l'embrassa, se prêtant à l'invitation lascive qu'il lui proposait en épousant ses formes. Leurs érections se frôlaient, les électrisants, mais ils étaient prêt à prendre leur temps.
Laisse-moi marquer ta peau. Laisse-moi imprimer mon corps sur le tien, laisse-moi te rendre dépendant de mes mots, mon souffle, mon regard. Aller, John, prête toi au jeu. Ce jeu de hasard que je me plais à instaurer, ce jeu que tu adores et que tu hais, ce jeu auquel tu perds toujours mais continues de jouer…
La langue rosée va titiller la base du sexe, remonte insolemment jusqu'au gland, insiste tendrement sur les veines qui saillent alors que l'autre se tend, une main dans ses cheveux, la voix soudainement rauque. Mais John ne veut pas que ce soit à sens unique.
« Viens. »
Sherlock ne daigne pas bouger, il caresse l'aine de son amant et la fine toison qui entoure le nombril pour ensuite se changer, bien plus bas, en poils pubiens. Ils sont doux, blonds, odorants et il les embrasse, les lèches. Deux mains fortes se saisissent de son bassin, le tire à lui, et le détective se retrouve donc sous les draps, au-dessus du blond, mais dans le mauvais sens. Ses yeux brillent dans l'obscurité du lit.
Oh.
John sent son pouls s'accélérer. Il n'a jamais fait de fellation à qui que ce soit, et se sent terriblement débutant. Puis, ses cours de médecine, ses cours d'anatomie lui reviennent en mémoire. Il descend légèrement le bassin du brun, happe son sexe. Les gestes lui viennent naturellement, il connait la sensibilité du membre, et s'empresse de mettre ses idées, ses notions, en pratique.
« John ! »
Sherlock se tend, incapable de continuer son activité, le corps tremblant. Il se cambre, gémit, gronde, expire bruyamment. Il sent la langue sur le frein de son membre, les bords de l'urètre, avant d'englober sa totalité. Il sent les doigts masser ses fesses, ses cuisses, la base de son sexe. Il sent toute cette chaleur qui l'envahit, le rend incapable de se redresser. Comment se fait-il qu'il soit aussi bon dans ce domaine ? Chaleur de la langue, chaleur du palais, frôlement des dents. Sherlock halète, s'effondre peu à peu, retient son souffle. Lui qui voulait tout diriger, il avait fallu que John fasse du zèle. Mais quel zèle…
« John, arrête…Arrête, bon sang, je… »
Le blond finit par libérer le bassin du brun, et celui-ci s'écarte prestement, s'affaissant sur le côté, son érection humide fièrement dressée contre son ventre. Le médecin s'essuie le coin des lèvres, souriant, remerciant mentalement son éducation médicale alors qu'il s'avance, soudainement prédateur, vers Sherlock qui respire par saccades.
« Je ne pensais pas… Qu'être médecin… T'avantagerais autant. Mais…Tu as aussi droit à tes découvertes. »
Nouveaux baisers. Ils s'allongent une fois encore sous les draps et Sherlock gémit alors que la pression sur son sexe s'accentue, mais il tend le bras, ouvre brutalement le tiroir de la table de chevet, en extrait un petit tube. Il l'ouvre avec les dents, et sent l'autre se raidir.
« Ne t'inquiète pas. »
John s'inquiète. Mais le sociopathe, à demi couché sur lui, s'enduit simplement l'index et le majeur du liquide orangé. « Lubrifiant coquin comestible à la mangue. ». John hoquète alors que son amant lèche le bout de son doigt pour prouver la véracité de la notice inscrite sur le tube, laisse ses doigts glisser le long de la ligne pubienne, s'aventure sur le sexe, puis glisse en dessous, doucement, doucement, tout doucement, pour bien encrer l'idée dans le cerveau du médecin qui déglutit. Mais alors qu'il sent son anneau de chair se détendre pour permettre l'intrusion, la bouche de Sherlock mordille son nombril, récupère le liquide poisseux, nettoie sa peau, et il se cambre sourdement en écartant les jambes.
Sherlock est multiple. Ses doigts s'enfoncent dans l'intimité de John, non pour le préparer à le recevoir, mais uniquement pour le faire goûter à cette autre forme de jouissance alors que de son autre main il stimule sa verge, et sa bouche remonte doucement, l'estomac, puis le torse, les tétons, le cou, l'oreille, le marquant tendrement, puis avec cette possessivité qui le caractérise.
Laisse-moi te montrer ce que j'ai appris. Laisse-moi te faire crier. Laisse-moi t'épuiser.
Grimace de douleur vite effacée. La main du détective s'active au niveau de son gland, et John le somme d'aller plus vite, de changer de rythme, mais l'autre continue sa torture en se léchant les lèvres. Mouvement de ciseaux. Progression plus vive, frottement délicat contre les parois. Puis, Sherlock fait bouger avec vélocité le bout de ses doigts, uniquement le bout, comme un petit vibreur, et le médecin pousse un véritable cri en se tordant, se cambrant, en griffant les épaules du brun. Il n'a pas fallu beaucoup de temps au sociopathe pour découvrir le point de jouissance. Mais John n'est pas en reste, il se colle au brun, le stimule, et sent sa hampe se tendre et trembler dans sa main Sherlock jouit en gémissant dans son oreille, retirant ses doigts trempés de lubrifiant, avançant son bassin pour faciliter les caresses sur sa hampe.
« Attends… »
Sherlock se fait allonger. Il peine à respirer, et essaie de calmer le blond qui, têtu, obstiné, et décidemment excité, lui a relevé une jambe qu'il embrasse. Chaque parcelle de peau à droit à un traitement différent. Le genou est mordillé, la cuisse titillée, et plus on s'approche de l'intimité, et plus la douceur gagne, ce ne sont plus que des effleurements de langues, des souffles indécents. Sherlock ferme les yeux. Il sent que la flamme, dans son ventre, en veut encore, elle aussi.
« Ah ! »
Pénétration qui aurait pu être douloureuse si, au même instant, John n'avait pas touché le petit nerf entre les omoplates. La diversion à porté ses fruits, le détective ronronne, se cambre, et au final se presse brutalement contre le blond pour le faire entrer en lui.
« Je ne suis pas en sucre. » gronde t-il, extatique, envahit d'une chaleur communicative. Il voit la goutte de sueur, glisser contre l'aile du nez de John, tomber sur son torse, continuer sur le ventre et disparaître dans sa douce toison d'or, et le brun aurait aimé être cette goutte, juste un instant.
« John…Arrête…Arrête… »
John glisse sa langue entre ses lèvres alors qu'il le pénètre avec une envie contenue, et le brun l'enjoint à se laisser aller en ondulant des hanches, sourire aux lèvres.
Laisse-moi t'aider à accepter ton corps. Laisse-moi te faire réaliser à quel point cette situation te plaît. Laisse-moi ouvrir tes yeux.
John sentait la petite boule, dans le bassin, grossir à chaque fois qu'il la touchait, et s'empressait de glisser toujours plus profondément dans l'intimité de son amant qui, toute fatigue oubliée, se rejetait en arrière d'une façon langoureuse, le corps agité de légers spasmes de plaisir, la bouche entrouverte, les lèvres luisantes de salive. Le médecin se cala sur son rythme, ferma les yeux, accéléra brutalement le rythme en se sentant lui-même au bord de l'orgasme. Son cœur battait à ses tempes. Les doigts du détective se perdirent sur son fessier tout en muscles. John voudrait faire plus encore. Faire plus pour qu'il le sente en lui, sur lui. Pour qu'il sente tout cet amour qui suinte.
« John…John…Je t'aime… »
Sherlock s'abandonne, pour la première fois, complètement. Il se laisse faire, ne se méfie plus de rien, ne réfléchit plus. Plus besoin. John prend tout en charge.
Laisse-moi te faire comprendre à quel point tu es unique. Laisse-moi t'expliquer. T'expliquer tout ça en le gravant dans ta peau, jour après jour, caresse après caresse. Laisse-moi te dire que tu es à moi. Laisse-moi te montrer que tout ça n'est que pure folie.
Grognements animaliers qui sortent de la gorge de John. Bruits de succions entre leurs bassins. Chaleur suffocante. Le blond serre l'autre contre lui, sa bouche arrivant naturellement dans son cou, pas plus haut.
« Je t'aime, Sherlock…Je t'aime… »
Litanie murmurée par pudeur. Le plaisir monte d'un cran. Sherlock ouvre les jambes sèchement, et poussa un ultime cri de plaisir en offrant son épaule. L'autre y plante les dents avec une habitude délicieuse, s'extériorisant, tenant fermement le corps exténué pour lui faire part de la semence brûlante qui se déverse en lui, le ravageant ultimement. Quelques mouvements de bassins brutaux. Souffles mêlés. John se recule, s'effondre sur le brun, ignorant la sensation peu agréable de leurs corps souillés l'un sur l'autre et ferme ses paupières.
Sherlock passe ses doigts dans ses cheveux courts, les décolle tendrement, bouge doucement ses membres alanguis pour les refermer sur ceux de son mari.
Laisse-moi t'aimer.
Les deux hommes ne sont pas pressés de se laver, au contraire, la chaleur de l'amour les habite encore, et ils se câlinent en silence, tendrement, lovés l'un contre l'autre. John passe sa langue sur la morsure rouge. Sherlock caresse du bout du doigt un imposant suçon dans le cou du médecin. Puis, un murmure rauque, profondément indécent :
« La journée ne fait que commencer, John Henry Watson-Holmes. »
"..."
« Je ne comprends pas.
-Qu'est-ce que vous ne comprenez pas ?
-J'ai envoyé deux messages à Sherlock, mais il n'a pas répondu. Ca ne lui ressemble pas. »
Donnovan haussa les épaules, lâcha que ce taré devait être en train de tripoter un quelconque cadavre, et elle sursauta quand son supérieur poussa un cri de scandale.
« Quoi ? Quoi ? C'est Adler ? »
Carmin, Lestrade lui montra son téléphone.
Je suis en nuit de noces, et compte m'envoyer en l'air le reste de la journée. Merci de ne plus m'importuner avec vos messages stupides.
La jeune femme resta stupéfaite, ouvrit la bouche, fronça les sourcils, et au final haussa les épaules en quittant le bureau de Lestrade. Il n'y avait rien à ajouter. Elle réalisa que, quelque part, elle était heureuse pour cet homme borné, stupide, sociopathe, cynique qui n'arrêtait pas de lui chercher des noises. En fait, non, elle était plutôt heureuse pour le docteur Watson. Voila. Tout à fait.
"..."
« Mummy, ils sont mariés, c'est officiels.
-Ah bon ? Ils ont fait ça ou ?
-Oui, sur Marylebone Road.
-C'est tout près de Baker Street, ça…
-En effet, mais Sherlock est passé chez Van Cleef & Arpels avant d'y aller.
-Oh. L'Opéra ?
-Inévitablement. »
La vieille dame eut un doux sourire concernant les goûts raffinés de son fils, et soudain sursauta sur sa chaise :
« Mais, il n'y a pas eu de cérémonie à l'Eglise ! »
Mycroft fronça les sourcils. Non seulement la famille Holmes n'avait jamais eu la moindre croyance, mais, de plus, le mariage homosexuel restait interdit à une quelconque consécration chrétienne ou autre. L'homme du MI6 réalisait parfois que sa mère penchait dans des lubies propres à son âge, un âge qu'il refusait d'admettre.
« Oh, mais mon chéri, j'ai des contacts là-dedans, murmura t-elle comme en réponse à ses pensées, Il faut préparer des invitations, prévenir les parents de John, leurs amis, tout cela…
-Mummy, l'idée me semble quelque peu risquée, si je puis me permettre. »
La vieille dame fit un geste impatient de la main. Mycroft soupira. Puis sourit. Il avait tout de même hâte de voir la tête de son frère.
"..."
Irène lécha le bord de l'enveloppe, la ferma, sifflotant, puis la posta. C'était un courrier recommandé, cela devrait arriver le lendemain, avec de la chance. Si la lettre avait du retard, la personne mourrait. Tout n'était qu'une question de hasard. Hasard. Irène eut un sourire mutin. Elle se demandait si Sherlock Holmes réussirait à comprendre son jeu.
Bien, bien, bien...Quelques petites précisions :
UN : la fille, dans le métro, c'était, je dois l'avouer, moi. Ouais, dans mon narcissisme insuportable, je me suis représentée :D ( okay, c'était assez flou mais peu importe) , et n'oubliez pas : l'homophobie, C'EST LE MAL !
DEUX : Voici un lien avec la bague ( je ne l'ai pas inventé, non, non, c'est une vraie, et je crois que je veux me marier juste pour l'avoir, cette foutue bague. Sur le site, il suffit de cliquer sur "acceder a la collection" en bas a droite, et ensuite chercher Opéra - soit l'avant derniere) : UNE MERVEILLE : #/bridal/
TROIS : Alors, ce lemon , bien?
