Yo :)

Je reviens avec une traduction – je voulais la faire avant mais je n'ai malheureusement pas du tout eu le temps O_o'

Il s'agit de la traduction de la fanfiction « Married to the Work », co-écrite par Darth Videtur et DarthRuinous (mes deux auteurs préférés, en somme xD), dont j'ai bien évidemment eu l'autorisation pour traduire.

Les passages du point de vue de l'OC Namita sont écrits par Darth Videtur, et ceux du point de vue de Palpatine sont écrits par DarthRuinous. Et je remercie les deux auteurs pour nous avoir offert une histoire aussi extraordinaire ! :D


Chapitre 1 : Surprise, surprise !


- Vous avez fait quoi ?!

Namita aurait dû dire quelque chose de plus, mais son père se leva brusquement de sa chaise et s'avança vers elle, ses yeux écarquillés. Elle referma la bouche et recula immédiatement, mais ce geste de soumission vint bien trop tard.

Les sourcils de Kwilaan Malik se tordirent et se froncèrent au-dessus de ses yeux d'un vert profond, ces yeux qu'il partageait avec sa fille. Il se tint droit devant elle et baissa le regard.

- Tu devrais montrer un peu de gratitude, tu sais. J'ai dû faire face à beaucoup de problèmes pour arranger cela pour toi.

Cette pensée déclencha sa rébellion une nouvelle fois, et, resserrant ses mains autour du bois fin, elle demanda.

- Pour moi ? Alors que je n'ai même pas été consultée ?

Même maintenant, elle n'osa pas le regarder dans les yeux alors qu'elle parlait.

Malik eut un grognement déplaisant.

- Tu n'as pas été consultée précisément parce que je savais que tu allais réagir de cette façon. Tu ne sais pas ce qui est le meilleur pour toi, ma fille.

- Ce que je ne connais pas, c'est lui.

Namita étudia les carreaux brillants sur le sol, mais ils refusèrent obstinément de l'aider. Elle releva finalement la tête et son regard croisa celui de son père.

- Je ne le connais pas, Père, et du peu que j'ai entendu, je ne veux pas le connaître.

- Son dossier est sans taches, Nami, fit sa mère en levant désespérément ses mains fines et parfaites depuis la place qu'elle occupait de l'autre côté de la longue table.

L'un des servants s'approcha, confus, mais elle le congédia d'un geste de la main.

- Il vient de l'une des familles les plus anciennes et les mieux établies de Naboo. Il pourrait même devenir Roi, un jour, si les dieux le favorisent.

- Je ne veux pas d'un roi, commença Namita avant de se mordre la lèvre suffisamment fort pour faire perler du sang et arrêter les paroles rageuses qui allaient venir. Je veux quelqu'un que je peux apprendre à connaître de mon propre gré, de la façon que je souhaite.

Elle regarda sa sublime mère, l'implorant du regard.

Charis se contenta de rire, un son tintant comme une cloche que normalement Namita aimait, mais là il la répugna.

- Les mariages arrangés ne sont pas nouveaux, Nami. Ton père et moi nous sommes rencontrés grâce à nos parents, et cela s'est avéré très bénéfique. Tu apprendras à le connaître avec le temps, mais tu devras être patiente.

La jeune femme reporta son regard sur la nourriture dans son assiette et fixa les rondelles d'un fruit de shurra arrangées nettement et recouverts d'un filet de vin de fleurs concentré. Elle pouvait à peine les voir à travers l'éclat mouillé qui commençait à se former sous ses paupières. Le feu de la colère l'avait vidée, la fatigue courait dans ses veines et la laissait épuisée, comme désossée.

- Pourriez-vous reconsidérer votre choix, s'il vous plaît ? J'abandonnerai mes études d'art. Je ferai de la musique, Père, ou... ou alors je deviendrai ingénieure ! J'arrêterai même d'écrire à Maître Swani...

Il secoua la tête, la coupant net, et retourna s'asseoir sur sa chaise, s'affalant dessus comme s'il venait d'être pris d'une soudaine léthargie. Le froncement de ses sourcils devinrent une expression neutre savamment étudiée.

- Non, non, il est bien trop tard pour cela. L'accord est passé, Nami. Nous devons honorer notre parole.

Je ne suis pas celle qui l'a donnée. Namita leva la tête vers lui dans une dernière tentative pour récupérer sa liberté.

- Et lui ? Est-ce qu'il veut vraiment être piégé avec quelqu'un comme moi, ou est-il autant dans le noir à propos de ça que moi je le suis ?

- Ars Veruna m'a assuré que tout était réglé de ce côté-là, dit son père, les rides sévères aux coins de sa bouche s'adoucissant avec affection. De plus, il sera chanceux lorsqu'il réalisera quel bon arrangement a été fait pour lui. Notre famille n'est pas sans sa propre histoire noble. Ce mariage pourrait nous faire redevenir grands.

Namita sentit l'arrivée de larmes râpeuses aux coins de ses yeux, et elle cligna furieusement des yeux pour les refouler. Ce n'est pas juste, mais la vie n'est-elle pas injuste, après tout ? Qu'est-ce que vous m'avez fait, Père ? Mais elle ne savait pas quoi faire d'autre. Il gagnait toujours.

Soudain, elle n'arriva plus à supporter la pitié qui brillait dans les yeux de sa mère ou le silence solennel de son père, et elle repoussa sa chaise et se leva, le son raclant avec force dans la longue pièce.

- Si vous voulez bien m'excuser..., murmura-t-elle avant de s'échapper, sa longue robe tourbillonnant derrière elle.

Quand elle atteignit sa chambre au deuxième étage, elle jeta violemment le tableau qui était posé sur son lit et s'effondra sur celui-ci avec un sanglot aigu.

- Je ne le ferai pas ! grogna-t-elle à la rangée de statues alignée sur le mur opposé.

Mais elle savait qu'elle mentait, parce qu'à la minute où son père s'était levé face à elle, elle s'était pliée à ses souhaits comme elle le faisait à chaque fois. Tu as vingt-huit ans, et tu vis sous le toit de ton père, presque aussi pauvre que le jour où tu es née. À cause de cela, ses arguments lors de ses disputes avec son père n'avaient aucun poids alors qu'il les détournait simplement en lui prouvant sa propre folie.

- Il n'y a pas de place pour une artiste moderne sur Naboo. Tu sais que notre peuple préfère les formes classiques, lui avait un jour dit son père, il y avait presque sept ans alors qu'elle était une étudiante brillante et entreprenante.

Cependant, trop facilement influencée par les esprits insouciants de ses amis artistes, elle poursuivit les passions de sa vie pour finalement découvrir que tout ses amis avaient des héritages considérables sur lesquels ils pouvaient s'appuyer lors de coups durs. Elle avait ses parents, et ils l'avaient reprise chez eux. Je devrais être reconnaissante, pensa-t-elle en se frottant les yeux.

Lorsqu'on parle du loup, on en voit la queue, et elle entendit sa mère taper doucement à sa porte.

- Rentre, dit-elle et elle essuya les larmes sur ses pommettes pointues.

Charis Malik avançait gracieusement, peu importe où elle allait. Son dos droit et sa posture majestueuse, elle s'assit sur le bord du lit comme un oiseau délicat perché sur sa branche. Ses longs doigts se déplièrent et caressèrent les cheveux brun sombre de sa fille.

- Ma chérie, nous savons que tu es perturbée par cette nouvelle. Si seulement nous avions pu te l'annoncer d'une autre manière... mais tu devais le savoir.

- Mère, gémit-elle en se penchant en avant, et Charis la serrant dans ses bras avec un gloussement doux et apaisant. Je ne comprends pas, renifla Namita emprisonnée dans cette étreinte chaleureuse. Je ne l'ai même jamais rencontré avant.

- Shhh, ma chérie, dit Charis. Tu sais pourquoi. Ton père est déterminé à avancer dans la prochaine élection. Ars Veruna lui a offert ce chemin. Et tu auras la chance de pouvoir le rencontrer avant le mariage. Veruna l'a temporairement rappelé de Coruscant.

Si sa mère tentait de la réconforter, cela ne marchait pas du tout. Namita se dégagea.

- Comment suis-je supposée accepter cela simplement, Mère ? J'ai vécu toute ma vie libre, et maintenant je dois me marier à un homme que je n'ai jamais rencontré ?

- Nous avons peut-être été trop indulgents avec toi, soupira Charis.

Elle remarqua la toile sur le sol, et se pencha pour la ramasser, passant son doigt sur l'un des bords froissés dans un geste absent.

- Tu as toujours été aussi téméraire, aussi libre. Ton père et moi adorions cela, mais nous n'avions jamais réalisé que cela pourrait avoir un impact sur tes futures chances.

- Un mari n'est pas la finalité d'une vie, Mère, protesta-t-elle.

Charis eut un rictus sans humour.

- Ce n'est pas non plus le cas d'une carrière comme une artiste moderne, Nami. Que tu nous croies ou non, cela t'aidera. Nous ne serons pas toujours là pour te soutenir, tu sais. Notre maison est devenue pauvre.

La pensée que ses parents pourraient disparaître lui était insupportable, et elle secoua la tête.

- Je peux y arriver. J'ai juste besoin de chance...

- C'est fait, ma chérie. Ton père a fait son choix.

Namita regarda sa mère se lever du lit et s'avancer vers la porte. Elle s'arrêta sur le palier, la lumière du couloir la transformant en une silhouette froide. Namita frissonna lorsque que Charis prit une profonde inspiration.

- Tu y arriveras, Namita. Nous y sommes toutes arrivées. Ce n'est qu'une question de point de vue. S'il te plaît, essaie d'en trouver un avant que ton père ne perde patience.

Namita hocha la tête, parfaitement misérable, et Charis disparut dans le couloir.


La statue antique et hors de prix s'écrasa au sol avec une poussée de son esprit, et il laissa s'échapper un grognement de déplaisir, continuant de briser la statue en une dizaine de morceaux avec la Force avant que sa colère se soit suffisamment refroidie pour qu'il parvienne à rassembler ses pensées. L'honorable Sénateur Palpatine s'était barricadé dans son appartement de Theed après avoir appris ce développement inattendu. Ars Veruna, ce simplet cupide, avait trouvé convenable de contacter Palpatine et de le rappeler de Coruscant pour une « décision importante ». Il eut tôt fait de découvrir que cette décision avait déjà été prise. Arrivé en attendant une quelconque manœuvre politique, Palpatine s'était trouvé sans voix lorsque le véritable motif était devenu clair.

Une épouse... Une épouse ? Comment par tous les Sith de Korriban cela était-il possible ? Il donna un coup de pied violent à la statue brisée et observa les morceaux tourner sur eux-mêmes dans le long couloir jusqu'à l'obscurité de la chambre. Cela n'était pas possible. Il enjamba les pièces détruites, les lumières de son appartement s'allumant lorsqu'elles captèrent sa présence. Les Maliks étaient loin d'attirer son attention, il les connaissait à peine. Qui possédait Veruna pour mettre en place un plan aussi fou sans même consulter en premier le sénateur de Naboo ? Était-ce la tentative malavisée de Veruna de le remettre à sa place ?

Le communicateur serré dans sa main gauche émit un petit bip, et il l'activa. Le visage long et pâle du Magister Hego Damask apparut. Palpatine ne l'avait pas vu en personne depuis un mois après la tentative d'assassinat quatre ans auparavant, et il ne paraissait pas plus en forme en holo, son visage tiré et plus maigre que jamais, son respirateur énorme et envahissant par-dessus sa mâchoire et sa bouche.

- Maître, souffla Palpatine. Nous avons un problème ici.

Le regard du Muun passa sur le visage de son apprenti. Finalement, le vocodeur cliqueta lorsqu'il se mit en marche, émissant une série de tonalités, et ce qu'il restait de sa voix se fit entendre dans la transmission.

- J'étais plongé dans mes recherches, Seigneur Sidious. Je suppose que vous avez une excellente raison de me contacter.

Palpatine refoula son irritation avec un self-control sans pitié.

- Je pense que cela mérite votre attention. Cela a attiré la mienne. Veruna a fait quelque chose de vraiment stupide.

- Veruna ?

Les yeux de Plagueis s'agrandirent de surprise. Qu'elle fut fausse ou non, Palpatine ne prit même pas la peine de se le demander.

- Oui, il est apparemment devenu impatient de nos promesses et semble enclin à créer son propre soutien. Il a contacté la famille Malik.

Plagueis pencha sa longue tête.

- Malik ?

- L'une des familles nobles les moins importantes, Maître. Suffisamment pour que je n'y prête pas attention. Veruna a senti que le soutien de Malik lui apporterait celui d'une vingtaine d'autres nobles de moindre importance pour l'élection qui approche. Je trouve cela difficile à croire, mais il était plutôt content de lui de ce côté-là.

- Trop suffisant, déduit Plagueis à travers l'espace. Il nous envoie un autre message.

Palpatine hocha la tête.

- J'attends avec impatience le jour où il comprendra qui a réellement le contrôle ici.

- Ce jour n'est pas encore arrivé, l'avertit doucement Plagueis. Soyez prudent, Seigneur Sidious, et ne laissez pas votre colère vous distraire de votre but.

Palpatine inclina la tête.

- Bien sûr, je m'excuse. Pour en revenir à notre affaire, Veruna a demandé qu'en retour de ce soutien politique, je doive me marier à la fille aînée des Maliks. Maître, c'est tout simplement impossible ! Notre travail ne pourra pas me permettre...

Il se tut lorsque Plagueis leva la main.

- Vous marier ? Vraiment..., médita le Muun si calmement qu'on l'entendait à peine à travers la transmission.

Palpatine sentit la Force trembler en réponse à la requête silencieuse. Il attendit jusqu'à ce que Plagueis parle à nouveau.

- C'est inattendu, mais pas impossible, mon apprenti.

Êtes-vous... Palpatine enterra cette pensée irrévérencieuse et préféra plutôt dire, lentement, calmement, amenant le faux vernis de politesse sans effort vers lui.

- Je ne comprends pas. La nature délicate de notre situation rend les attaches domestiques nuisibles, tout au moins, ou un danger compromettant au pire. Si je suis marié, ma vie va devenir encore plus publique qu'elle ne l'est déjà.

Plagueis continua comme si Palpatine était d'accord avec lui.

- Ce qui pourrait nous être bénéfique sur le long terme. Une épouse donnera à votre image publique un côté plus doux, Seigneur Sidious, nous permettant de gagner les cœurs des idiots les plus sentimentaux parmi nous.

- Mais mes voyages, mes missions..., protesta Palpatine.

- Vont devenir de plus en plus rares au fil des années, à mesure que vous vous insinuerez dans les plus hauts niveaux du Sénat, lui rappela Plagueis. Votre terrain de jeu est dans les chambres du Sénat, maintenant, Seigneur Sidious, et non plus dans les mondes lointains des légendes Sith comme c'était le cas lorsque vous étiez Ambassadeur. En fait, cette femme pourrait même être utile dans le domaine de la diplomatie. Souvent, les épouses sont le pouvoir derrière les autres personnes. Elle pourrait vous apporter des informations supplémentaires.

Est-ce que Plagueis essayait maintenant de brider son apprenti, pour l'empêcher d'approfondir ses connaissances dans les enseignements des anciens maîtres Sith ? se demanda Palpatine, mais il garda ses opinions pour lui-même.

- Mais elle pourrait interférer. Ma vie privée sera grandement limitée par cela, Maître.

- Alors, vous devrez improviser, dit Plagueis. Et si elle devient trop encombrante, alors elle deviendra une tragédie qui permettra uniquement de faire grimper la sympathie pour vous au Sénat.

- Un veuf au cœur brisé mais déterminé, concéda lentement Palpatine. Cela pourrait marcher...

- Alors je ne vois aucune raison de laisser Veruna continuer de penser qu'il est responsable.

Plagueis se tourna et fit un geste vers quelque chose qui se trouvait juste en-dehors du champ de l'holo.

- Posez-le ici, s'il vous plaît.

Il regarda à nouveau Palpatine.

- Il n'est pas encore inutile pour nous. En conséquence, je vous adresse mes félicitations pour vos noces prochaines, Sénateur Palpatine. Je regrette de ne pas pouvoir y assister en personne.

- Je vous tiendrai au courant, lui promit Palpatine en regardant la transmission s'éteindre.

La colère continuait de croître dans son cœur, créant une lente brûlure qui l'irrita, mais le problème était réglé, de toute façon. Plagueis ne serait pas ouvert à plus de discussion.

Ses pensées s'attardèrent brièvement sur le facteur inconnu, la femme elle-même. Serait-elle intelligente ou insipide ? Ambitieuse ou refermée ? Puis il décida que cela n'importait pas du moment qu'elle restait hors de sa vue. Cela serait malheureux pour elle si elle faisait autrement. Il lissa sa tunique froissée et retourna vers le reste de l'appartement avec un dernier coup de pied vengeur à la statue brisée. Il devrait découvrir ce qu'il pourrait faire avant qu'il ne rencontre sa future épouse.

Par la Force...


Je viens juste de passer trois heures d'affilée à traduire ce chapitre – j'ai même mangé devant mon ordinateur pour ne pas m'arrêter en si bon chemin – du coup je n'ai pas le temps de m'attaquer au deuxième au moment où j'écris ces lignes, alors j'espère que j'arriverai à le faire pendant le reste de mon week-end.

Ajout du moment de la publication : Mon week-end touche à sa fin, et je n'ai pas pu travailler sur le chapitre deux, donc je vais devoir vous demander de patienter quelques temps jusqu'à ce que je trouve le moment parfait dans mon emploi du temps :/ Désolée :/

La note d'auteur originale à la fin du chapitre indique le contexte : l'histoire se passe en l'an 48 avant la Bataille de Yavin, deux ans avant que Veruna ne devienne Roi, et Palpatine est un nouveau sénateur de 34 ans.