''A Dubaï, l'impossible devient possible'' Documentaire Home.
Ce texte est un délire, au niveau littéraire 0 pointé.
Il m'est venu à partir de la citation au-dessus, le 24 juin 2009, en cours d'SVT, pendant que l'on regardait le documentaire Home. Le passage de la fin, avec le truc de la discussion avec ma voisine, le documentaire pourri et le beau temps régnant dehors est vrai. Je ne suis jamais allée à Dubaï, ce texte est donc (évidemment !) entièrement fictif. Lisez, et soyez indulgents (surtout aux dialogues en anglais).
C'est juste pour le fun. Les passages sur Twilight sont un avertissement pour les nombreux fans de cette série : ne tombez pas dans la dépendance et ne confondez pas Twilight avec la réalité ! Sinon vous deviendrez comme le narrateur, qui fait plutôt pitié qu'autre chose, je trouve, même si elle est un peu parodiée. Et, bien que complètement débile, ce texte a un double sens : il prévient des dangers de la science. Vous comprendrez en lisant.
OoOoO
Enjoy !
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Le jour où j'ai pris l'avion pour Dubaï, je pensai juste prendre des vacances – Dubaï étant le billet d'avion le moins cher que j'ai trouvé dans les destinations à l'étranger. Si j'avais su…
Je regardai distraitement par la fenêtre l'avion atterrir. La violente secousse qui parcourut mon dos quand il se posa au sol ne me dérangea pas : j'avais toujours aimé prendre l'avion, la peur de celui-ci m'étant totalement étrangère, et même incompréhensible.
L'hôtesse de l'air me saluant d'un « Au revoir, Madame » eut beau m'agacer, je n'en montrai rien. J'étais à Dubaï, grande ville de près d'1 700 000 habitants – quand même ! – et j'avais l'intention de kiffer !
J'avais d'abord eu un peu peur, en partant sur un coup de tête de ma Bretagne pluvieuse pour me réfugier dans la péninsule arabique, de ne pas trouver de moyen de locomotion. Inquiétude totalement inutile, constatai-je quand un taxi s'arrêta devant moi, parfaitement synchro avec ma sortie de l'aéroport.
J'ouvris la porte, et, passant la tête à l'intérieur de la voiture, je demandai avec mon super accent anglais « Do you chpik Flench ? »
Tout ce qu'il retrouva à répliquer fût « No, but I speak English. »
Spike quoi ? Bon, peu importe, je m'engouffrai dans le véhicule et m'affalai sur la banquette.
« Euh… Is there… un hôtel… in that ville ? » balbutiai-je dans un anglais approximatif au chauffeur.
- I don't understand, I'm sorry. »
Il n'était pas quoi ? Sorry... Ah, je connaissais ! Cela voualit dire… Euh… désolé, non ? Donc, il ne savait pas, j'imagine. Il ne savait même pas s'il y avait un hôtel !
« Ralala, ces étrangers, connaissent même pas leur pays… » marmonnai-je dans ma barbe.
Le conducteur soupira, découragé, puis il se retourna vers moi.
« I'm afraid I can't help you. (Il fit une pause et se frotta le menton – en l'occurrence, son petit bouc) Unless… A hotel, this is what you want ? »
Je me raidis au mot « hôtel » et, bien que ne comprenant pas le reste de sa phrase, hochai vigoureusement la tête. Il sourit et se détendit.
« Because, without wishing to offend you, your English is… not perfect. »
Je fis une moue perdue – l'anglais et moi… Il comprit, et rit – pas méchamment.
« There is the Bishop's hotel. It's very good. I bring you, okay ?
- I'm... (quelle était cette expression, déjà ? Ah oui !) sorry, mais I don't… comprendre. »
Il rigola encore, et le taxi démarra. Où alliions-nous ? J'étais paumée, là.
Quand il s'arrêta devant un bâtiment recouvert de signes arabes et déchargea le coffre, je m'inquiétai un peu. Néanmoins, après son pourboire et un bref salut, je le laissai partir. Agrippant mes valises, je poussai la lourde porte de bois. Un hôtel !!! La joie me remplit.
Bon, c'était pour le moins… miteux. Les fauteuils de l'entrée étaient effilochés, et une jeune femme métissée tenait un vieux comptoir recouvert de poussière. Mais moi, toujours positive, je me dis qu'au moins, ce serait dans mes moyens.
« Hello ! me salua la réceptionniste. Are you european ? »
European, Europe, décriptai-je – êtes-vous Europe ? Que voulait-elle dire ? Peut-être européenne, non ?
« I'm… Frainss. (C'est comme ça qu'on dit, non ?) Do you chpik Flench, maiybie ?
- Oune piti peu, me soulagea-t-elle, me libérant d'un poids.
— C'est vrai ? m'exclamai-je, reconnaissante. Oh je suis contente parce que j'étais perdue et j'arrive là je suis partie de chez moi paf ! comme ça et de je savais pas ou aller je suis contente de vous trouver oh là là oh là là faut que je me remette je vais m'asseoir. »
Tout cela dans un souffle, possible ? Eh bien, apparemment, vu le record que je venais de faire. Je pris une grande inspiration et me laissai tomber sur un des fauteuils. Un nuage de poussière se souleva, et je toussai.
« Hum… Oune piti peu moi vite ? hésita-t-elle.
— Oh, je suis désolée ? C'est juste que… rien (J'avais trop peur d'encore sortir une bêtise) Vous auriez une chambre ?
Oune chombre, ben sour.
Je pourrais afficher mes posters ? demandai-je.
Quouls pousteurs ? »
C'est alors que je les sortis.
Une immense collection de posters Twilight, New Moon, Eclipse et même Breaking Dawn.
Depuis la sortie du quatre, l'euphorie autour du thème vampire-mania s'était calmée, en cette belle année 2020, sauf chez moi. Car comment abandonner mes vampires préférés ? Ils ne me quittaient jamais, que ce soit mes 97 t-shirts, mes 786 posters, mes cinq livres (eh oui, Stephenie avait fini par sortir Midnight Sun !), mes quatre DVD, mes poupées à l'effigie des personnages de la série – les Cullen, Bella, tous les Volturi, les loups-garous, les Nomades et tous les autres –, mes 679 badges, ou tous mes objets collectors.
J'avais 24 ans, et ma vie tournait entièrement autour d'Edward et compagnie.
L'image que celui-ci m'avait forgé de l'homme idéal avait ruiné toutes mes chances d'en accepter un. Le moindre défaut, aussi minuscule soit-il, le rayait de ma liste de soupirants éventuels. Résultat : me voilà, toujours seule, attendant mon Edward qui n'apparaissait pas.
« Whouah, souffla-t-elle. Po mol comme collession, avoua-t-elle. Trop impresionnon. »
J'eus un petit sourire satisfait.
« N'est-ce pas ? »
Bouche bée, elle me regarda refermer mes deux valises spéciales Twilight, bleues, bien évidemment – la couleur préférée d'Edward – puis me tendit la clé, la mâchoire béante.
Tiens. 17. J'espérai que cela me porterait chance – l'âge éternel de mon Eddy-chéri-pour-lequel-je-vis.
Je l'enfonçai dans la vieille serrure rouillée du numéro 17, et j'actionnai la poignée.
Bon. Il y allait y avoir du boulot. D'abord, recouvrir l'hideux papier peint à fleurs par mes posters. Mais allait-ce rentrer ? En France, j'avais deux pièces exprès – j'avais renoncé à ma chambre et à mon bureau pour stocker ma collection, résultat : je campais sur le canapé. Mais rien n'était trop beau pour mes vampires adorés.
Bon, une heure plus tard, c'était à peu près présentable.
Je sortis, satisfaite. Soudain, une idée germa dans ma tête : J'étais à Dubaï, la ville où l'impossible devient possible ! réalisai-je soudain, me rappelant le documentaire pourri que nous avait infligé notre prof d'SVT, en cinquième – un jour où il faisait super beau, en plus, et enfermée dans les murs du collège, cette expérience m'avait paru d'autant plus désagréable.
Remonta également dans ma tête ma discussion avec ma voisine, à cet instant : si l'impossible devenait possible, pourquoi ne pas créer les vampires puis cloner Edward ?
Sur l'instant, cela m'avait paru désopilant, mais maintenant, cela me paraissait réaliste. Après tout, cela faisait déjà deux ou trois ans que l'on clonait sans aucune gêne des humains, alors pourquoi ne pas faire muter une cellule humaine, puis cloner le vampire obtenu ?
Jusqu'où allait la science ?
