Sans
Auteur : Tipitina
Genre : Angst, post-série, POV Edward
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Nous ne sommes pas des humains, ni des animaux, ni des homoncules. Nous sommes le résultat d'une transmutation qui n'a jamais été réalisé, des hybrides, des cobayes. Les apparences nous font ressembler à tout le monde. Mais pourrons-nous jamais vivre comme eux. N'y a-t-il donc pas de cadavres dans le placard de l'alchimie.
Cadavres encore.
Comment savoir ce que nous sommes devenus. Personne ne l'a jamais fait avant nous. Nous marchons dans les couloirs sombres d'une demeure aussi vieille que notre civilisation. Nous faisons face à la porte lourde et obscure qui mène à notre jugement.
Notre sentence
Personne ne peut plus rien pour nous. Conduits devant l'assistance qui possède notre destin dans ses mains, nos genoux rencontre le sol, nos mains sont enchaînées, loin l'une de l'autre. Tu me regardes et ton sourire me ferait presque chaud au cœur. Mais que vont-ils faire de nous ?
Accusés
Assassins, orphelins, voleurs, pêcheurs ? Voilà ce que nous sommes. Nous ne croyons plus. Nous aimerions pourtant. Notre rédemption n'est pas possible. Nous ne pouvons faire pénitence parce que nous sommes des païens.
Ad vitaem
Déserteurs, nous allons être pendus haut et court. J'ai peur. J'ai peur de ce qu'ils vont te faire, nous faire. Pourquoi nous ? Nous sommes haïs par Dieu, nous sommes son divertissement préféré. Tu luttes et me prends la main.
S'il vous plaît
-Avouez vos crimes, nous serons indulgents.
Ils ne connaissent pas l'indulgence et nous ne seront pas graciés. Même si notre protecteur nous regarde, impuissant. Nous n'avons pas eu le choix. Nous avons tout fait pour vivre. Tout faire pour survivre. Tout fait pour trouver notre coin de bonheur dans cet enfer.
Avons-nous seulement le droit ?
-Nous avons fait ce que nous croyons juste et nous nous sommes battus pour nous même.
Tu vas les énerver, tu sais ? Mais il n'y a rien d'autre à faire. Tu as toujours été plus fort que moi. Tu ne devrais pas. Pense à toi. Sauve encore ta vie, laisse la mienne, elle est plus sale.
-Vous avez violé les interdits centenaires. Vous avez violé les lois militaires, les lois naturelles. Vous en êtes la preuve vivante.
- Et nous sommes vivants.
Tu fais jaser les jurés. Nous sommes aimés, crains et détestés. Allons-nous gagner encore cette fois ? S'ils avaient attendu. S'ils avaient seulement attendus un peu que je profite de mon retour, de nos retrouvailles.
Condamnation sans discussion
-Nous n'avons pas le choix. Nous vous condamnons…
-Avant de nous condamner, jugez-vous vous-mêmes !
-Arrête.
Arrête. C'est fini, tu ne les feras pas changer d'avis. C'est inutile, j'ai appris à voir quand les situations sont insolvables. Tu me souris. Pourquoi souris-tu toujours ? Pour moi qui t'es trahi tant de fois ?
Abandon
-Vous êtes coupables. Coupables de tous les chefs d'accusation. Vous êtes condamnés à …
Nous avons perdus.
-Vous êtes condamnés à …
Qu'allons-nous faire ? Tu serres ma main. « Nous serons ensemble, n'oublie pas, que je suis là »
-Vous êtes condamnés à …
Oui, c'est vrai.
Ensemble.
OWARI
Le 25 septembre 2005
