Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "protéger" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.
Titre : Protection rapprochée
Résumé : Cette fois, Sôshi dépasse les bornes et Ririchiyo va devoir lui dire!
Ririchiyo et Sôshi étaient debout face à face, seul à seul. La pièce, ordinairement bruyante, était vide de toute forme de vie humaine et les seuls sons que l'on entendait étaient une vague rumeur provenant de la salle d'à côté, ainsi que le bruit régulier du pied de la jeune fille qui tapait le sol avec agacement. Poings sur les hanches, sourcils froncés, elle réprimandait du regard le jeune homme en costume sombre qui lui souriait de façon parfaitement innocente en enjouée. C'est à peine si on ne voyait pas une queue de chien battre l'air derrière lui. Bon, le fait qu'elle doive se dévisser le cou pour le regarder dans les yeux nuisait un peu à sa crédibilité dans sa tentative d'intimidation.
" Garde ton calme. " pensait-elle. " Essaie de rester calme, ne cède pas à ton caractère... "
Voyant que son "chien" ne faisait pas mine de réagir (encore quarante secondes sans la complimenter et il aurait battu son record!), Ririchiyo se décida à prendre la parole d'un ton aussi détaché que possible.
- Miketsukami-kun? Tu sais où nous sommes, n'est-ce pas?
- Dans les vestiaires d'un dojo de karaté, Ririchiyo-sama, fit-il sans se départir de son sourire.
- Tu sais ce qui se passe dans la salle d'à côté?
- Un cours de karaté gratuit pour débutants, Ririchiyo-sama.
- Tu sais pourquoi je suis là?
- Vous vouliez profiter du cours gratuit pour apprendre les bases de cet art martial, Ririchiyo-sama.
- Bon, on est d'accord.
Elle prit une grande respiration, luttant pour garder son calme.
- Alors, maintenant, tu pourrais m'expliquer pourquoi tu as assommé le professeur?
- Tout simplement parce qu'il a essayé de vous faire mal.
- Il montrait une prise aux autres. Je me suis portée volontaire.
- Son poing a faillit blesser votre peau blanche et si délicate qui rappelle à ma mémoire les pétales immaculés d'un lys un matin de printemps dans les... (insérer ici une longue et harassante comparaison poétique pleine de termes vieux, compliqués et guimauves à souhait). Je ne pouvais laisser pareil incident se produire!
Ladite blanche peau de Ririchiyo était à présent rayée d'une veine qui battait dangereusement sur sa tempe.
- C'est le but d'un art martial. De toute façon, c'est le professeur, il ne m'aurait pas fait de mal.
- L'erreur était toujours possible. Il n'aurait pas réussit à retenir son poing et aurait mal dosé sa force. Il m'est intolérable de savoir ma maîtresse en danger, Ririchiyo-sama!
- Tout de même, t'étais pas obligé de l'assommer! Je vais passer pour quoi, moi, maintenant?
Trop tard. La sérénité à laquelle elle voulait se conformer venait de se fendiller comme une coquille d'œuf lâchant ces paroles dans un cris qu'elle n'avait pas put retenir. Sôshi, prit une mine coupable et baissa la tête comme un enfant prit en faute. Et la jeune fille sentit son arythmie cardiaque reprendre soudainement.
- Je vous demande pardon, mademoiselle. J'ai, en effet, été trop consciencieux dans mon travail... Je ne souhait pas vous causer du tord. Je ne supporte simplement pas de vous savoir en danger...
Ririchiyo sentit sa colère tomber devant son visage contrit. Avec toute la délicatesse dont elle était capable, elle poursuivit :
- Bon, c'est vrai que c'est ton travail. Tu es pardonné mais essaie de te calmer là-dessus, d'accord?
Les yeux vairons du kitsune plongèrent dans les siens, affichant une pure expression de gratitude.
- Oh! Ririchiyo-sama! C'est trop d'honneur pour moi que d'être pardonné par votre personne! Je ne...
Ririchiyo soupira. Décidément, Sôshi ne changerait jamais!