Boston, 2015. Un homme marche dans la rue avec une mallette. Un autre le suit avec un chien en laisse. Il fait jour. Ils passent devant une gare. Le ciel est gris. La voie est très fréquentée.
Un enfant passe à côté d'eux avec sa mère et aperçoit le chien. Il s'approche pour le caresser. L'homme le tenant en laisse est gêné. La mère s'approche.
MERE : Viens ici, bryan.
BRYAN, déçu : D'accord... Au revoir le chien !
L'animal qui s'était assis se relève.
MERE, aux deux hommes : Désolée.
Ils lui pardonnent d'un geste et se remettent en route. Tournant dans une ruelle, ils arrivent près d'un fourgon ou une femme et un homme les attendent. En les voyant arriver, ils les saluent et ouvrent le coffre du fourgon. Ils font monter le chien et tout le monde rentre.
A l'intérieur.
HOMME 1 : Donnez-moi la mallette.
HOMME 2, qui la tenait : La voilà.
Le premier l'ouvre. Une petite seringue remplie d'une substance jaunâtre s'y trouve. A côté, un boîtier avec un curseur. Il prend la seringue tandis que le femme saisit le boîtier. Il s'empresse de faire l'injection au chien qui s'agite.
HOMME 1 : Tenez-le en place.
Les deux autres s'exécutent. Le chien se calme et émet un petit couinement triste pendant que l'homme lui injecte la substance.
HOMME 1 : Tout est prêt ?
FEMME : Affirmatif.
HOMME 1 : Lançons l'opération.
Ils regardent le troisième homme, qui tenait le chien en laisse. Celui-ci hoche la tête, déterminé. Il sort avec l'animal de compagnie, seul.
Dehors.
Il active une oreillette.
HOMME 3 : Vous me recevez ?
A l'intérieur.
HOMME 2 : 5 sur 5. Engagez les manœuvres.
Dehors.
HOMME 3 : Entendu.
Il se déplace. Le chien ne semble pas affecté. Une autre enfant lui sourit dans la rue. L'homme et l'animal s'approchent de la gare. Ils entrent. Ils avancent et croisent plusieurs voyageurs, des familles, des gens en costumes, des agents d'entretien et des employés de la gare, plusieurs files, des guichets... Ils arrivent au niveau d'un portique qui donne sur un grand hall. La sécurité contrôle les passages. On entend un bruit de succion. Le chien commence à aboyer. Les gens autour s'en incommodent. Les employés de sécurité regardent l'homme de travers, qui ne réagit pas et regarde derrière la barrière, cherchant quelqu'un du regard. Le chien aboie de plus en plus fort.
AGENT DE SECURITE : Monsieur, je vais devoir vous demander de maîtriser votre animal.
L'homme le regarde, peu affolé. Le chien s'élance et la laisse lui glisse des mains. L'animal se faufile et passe le contrôle. Il arrive au sein du hall. Deux agents se déplacent vers lui à allure modérée. Ils semblent ennuyés. Il continue sa course en aboyant et arrive près d'un homme en costume noir, portant une chemise blanche, une mallette et un chapeau gris, le crâne blanchâtre et chauve. L'observer est intrigué. Il regarde la bête qui s'appuie sur ses jambes, debout sur ses pattes arrière.
Puis, il ouvre grand les yeux. Le chien aboie moins fort et bouge moins. Il semble se paralyser.
Plan sur la main de la femme dans la voiture qui tourne le curseur lentement.
Les agents de sécurité plus pressés arrivent à leur niveau. Pendant ce temps, l'homme à la laisse se dirige vers la sortie calmement.
AGENT, à l'observer : Attention, monsieur, cet animal semble dangereux !
L'observer les regarde et donne un coup au chien, le projetant sur eux. L'animal, flaccide, tombe à leur pieds, dans un râle émouvant. Les deux hommes se penchent. La paupière de l'animal cristallise. Puis, un fissure se trace rapidement dans son œil. L'observer disparaît.
Soudain, l'animal explose en morceaux, dans un grand bruit, projetant un généreux brouillard gris. Des cris de panique éclatent. Lorsqu'il est retombé, les agents sont à terre, criblés de bouts de cristal, comme trois autres personnes effondrées, et d'autres blessés, geignant au sol. Beaucoup de gens pleurent. Une alarme se déclenche.
Plan sur l'homme dehors qui monte dans le fourgon précédent, arrêté devant la banque.
Générique Or.
