Cet os est écrit dans le cadre de la 97ème nuit du FoF, il fallait le rédiger sur le thème « coupable » en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp. My hero academia appartient évidemment à Kōhei Horikoshi.

Petit point lexique pour ceux qui ne connaissent pas le fandom : un alter est un super-pouvoir.

Avertissements/TW : mention de violences conjugales, de pensées suicidaires et de maltraitance sur mineurs.

Elle ne se rappelait de rien. Hier elle était en train de téléphoner à sa mère pour tout lui raconter et aujourd'hui elle était dans une pièce blanche avec une infirmière qui la regardait d'un air désolé. Elle baissa la tête. Elle n'avait pas de bandages et ne ressentait aucune douleur. Alors pourquoi était-elle dans un hôpital?

« Que se passe-t-il? »

Cette fois-ci elle était dans un jardin. Le pollen la faisait tousser et les oiseaux n'étaient pas les mêmes que ceux de chez elle. Elle se rappelait avoir dû surveiller son benjamin Shoto alors qu'il les pourchassait en riant. Il ne tenait pas en place celui-là.Chez elle. Elle frissonna et ce n'était pas à cause de sa capacité à faire apparaître la glace. D'ailleurs depuis qu'elle s'était réveillée ici elle portait en permanence un suppresseur d'alter. C'était ridicule on aurait dit qu'elle était une vilaine. Comme si elle utiliserait son pouvoir pour faire du mal, elle!

Elle baissa la tête. Pour une fois, elle était en robe courte puisque les bleus sur ses jambes avaient pu guérir.

Un oiseau bleu entra dans son champ de vision.

La patiente détourna le regard, se rappelant de ces grands yeux bleus qui hurlaient et l'appelaient à l'aide alors que des flammes lui léchaient le visage. Elle se rappelait aussi de ces yeux laids et vairons. Du bleu toujours trop de bleu.

L 'air se réchauffa soudainement. Elle se pétrifia. Il était encore là.Elle n'osait pas tourner la tête. Elle ne voulait plus voir ces flammes. Elle serra ses poings. Son Alter de glace était puissant mais pas assez pour faire face à celui d'Endeavor.

Même là, il la harcelait?

« Lâche-moi! » hurla-t-elle avant de commencer à courir. Avant elle se soumettait mais maintenant elle préférerait mourir. Il l'avait enfermé dans un hôpital et elle ne pouvait plus protéger ses enfants. Alors à quoi bon continuer? Si elle n'avait pas aussi peur de la douleur et de son caractère sadique, elle se laisserait bien brûler

Elle était de retour dans son lit. Le monde lui semblait être déformé et assourdi comme si elle était entourée de coton.

« Elle a commencé à hurler au milieu du jardin. Sans doute quelque chose qui lui a rappelé de mauvais souvenirs…

- Heureusement que nous avons désactivé son alter. Elle aurait pu provoquer de sacrés dégâts.

- Je confirme, heureusement elle n'était pas en état de l'utiliser sur son fils. Sinon il aurait perdu plus qu'un oeil»

Aujourd'hui était une bonne journée puisqu'elle était arrivée à lire six pages en une demi-heure sans se déconcentrer et en parvenant à suivre l'histoire. La plupart du temps elle regardait passivement la télé. C'était nocif parce que cela donnait l'impression qu'elle faisait quelque chose alors qu'en réalité son cerveau n'enregistrait rien. Le bruit de fond continuait à l'enfoncer dans sa bulle.

Elle leva la tête. Elle ne pouvait pas avancer car un box vitré la protégeait de son cauchemar.

Son mari était là et la toisait de ses grands yeux bleus. Autrefois, elle était tombée amoureuse de ses yeux qui lui évoquaient la mer ce qui était assez ironique pour un super-héros connu pour ses pouvoirs de feu. Les médecins étaient sur le côté. Deux d'entre eux étaient visiblement en désaccord avec celui qu'elle avait identifié comme étant le supérieur. Et il y'avait un joli pot de fleur.

Il fulminait et elle recula d'un pas, jambes fléchies et prêtes à courir par réflexe. Il ne la frappait jamais au visage car elle devait être présentable. Il évitait aussi le ventre puisqu'il fallait bien préserver le chef-d'oeuvre. En revanche pour les jambes c'était une autre histoire. Le pot de fleur contenait des coquelicots. Depuis combien de temps était-elle là?

« Tu m'écoutes quand je te parle? » gronda-t-il de ce ton qui faisait trembler tous les vilains du Japon et sa famille.

Il brandit une photo.

Elle la regarda sans comprendre. Pourquoi son enfant, son petit Shoto avait une grande cicatrice sur le côté gauche? Ca avait dû faire mal… Elle réalisa avec horreur que c'était une brûlure.

Elle avait échoué à protéger ses aînés et elle avait aussi échoué pour le benjamin.

Ses jambes la lâchèrent mais elle se releva.

« LAISSE MES ENFANTS TRANQUILLE!

-Les laisser tranquille? Ce n'est pas moi qui ai balancé une casserole d'eau chaude sur Shoto! »

Elle se figea.

Elle se rappelait. L'appel à sa mère, l'impression que le sol vacillait. Et elle avait croisé son regard bicolore au mauvais moment.

La casserole n'avait pas été lourde et elle n'avait pas arrêté malgré les cris et pleurs de son fils. Si elle brûlait ce mauvais oeil, alors elle tuerait le père de cet enfant. Sur le moment c'était si logique!

Elle ne pouvait pas rejeter la faute sur Endeavor. C'était de sa faute si Shoto était désormais brûlé à vie sur le côté gauche. C'était de sa faute si Fuyumi tressaillait au moindre contact. C'était de sa faute si…

Elle releva la tête. Au début elle n'avait pas reconnu son visiteur. Il avait été brûlé lui aussi mais c'était encore pire que pour Shoto. Toute la peau de son cou et le bas de son visage avaient été touchés et recousus. Il avait beaucoup grandi depuis la dernière fois et s'était visiblement teint les cheveux en noir mais elle reconnaîtrait toujours ce sourire - elle n'avait pas osé le regarder dans les yeux qu'elle savait bleus.

« Bonsoir Mère. »

(Elle se releva avant de s'effondrer. Elle avait échoué à les protéger, elle avait échoué.)

oui je crois à la théorie Dabi= membre des Todoroki.