PAIRING : Zarry Stalik

RAINTING : M

NOTE DE MOI : Ces OS ont été corrigé par AudreyMouchel (sur twitter). Désolée s'il reste tout de même des fautes. J'espère que ça vous plaira :)


De la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas

NB : Les textes en gras et italique correspondent aux SMS de Zayn, et ceux seulement en italiques à Harry.

Zayn et Harry se détestaient viscéralement. Ils s'étaient rencontrés il y a quelques années, et ça avait été la haine au premier regard. Ils détestaient tout chez l'autre. Sa façon de penser, ses yeux, ses cheveux, sa taille, ses amis... Tout ce qui avait un attrait à l'autre devenait aussitôt détestable. Et c'était justement cette haine qui faisait qu'ils ne pouvaient pas s'empêcher de se parler. Toujours des mots violents. Ils pouvaient toujours compter sur l'autre pour le déprimer quand il ne fallait pas. C'était leur quotidien. Chargé de dispute, et de défis futiles qu'ils ne pouvaient s'empêcher de relever à chaque fois. C'était aussi cette haine, qui les avait poussés à échanger leurs numéros, et à parler comme s'ils étaient des amis... Du moins, c'était l'impression qui pouvait s'en ressentir. Ils se parlaient plus tous les deux qu'ils ne parlaient avec leurs amis. Il n'y avait aucune logique dans leur relation. Rien ne les reliait ensemble, sauf cette haine à toute épreuve.

C'est ainsi que pendant des années, où ils se sont suivis dans leurs études alors qu'ils voulaient échapper à l'autre, que cette haine s'entretint.

Pendant ce temps, leurs hormones se sont développées, et finalement, ils eurent leur première fois ensemble. C'était dénué d'amour, c'était même violent, mais ça leur allait comme ça. Dès lors, ils ne pouvaient s'empêcher de revenir goûter au corps de leur Némésis.

Mardi 17 mars, 16h15

"Faut que je te baise.

- Dégage connard, je suis occupé.

- C'est pas très poli. Je sais que tu en as envie. Tu veux avoir ma queue dans ta bouche.

- Putain, Zayn. Je peux VRAIMENT pas là.

- Mais tu fais chier ! Qu'est-ce tu fous bordel ?

- Je t'emmerde. Tu pensais pas que j'allais te le dire ?"

Mardi 17 mars, 18h

"Toujours partant ?

- Trop tard.

- T'es pas sérieux là ?

- Si. Je me suis trouvé un autre cul à baiser. Tu peux pas savoir comme j'ai pris mon pied. Il était si serré autour de moi. Je l'ai démonté comme il fallait.

- C'était qui ?

- Jaloux ?

- Non. Je me cherchais justement quelqu'un, moi aussi.

- Louis Tomlinson."

Harry balança son téléphone contre un mur. Il était fou de rage et de jalousie. Zayn était à lui. Personne d'autre ne devait le toucher. Et surtout pas une personne qui ne le haïssait pas comme lui ! Et il haïssait d'autant plus Zayn qu'il avait osé toucher à son meilleur ami. Harry ferma les yeux pour intérioriser sa colère. Il alla ramasser son portable qui avait survécu au choc, et descendit rapidement les escaliers. Il prévint sa mère qu'il allait chez Louis, et qu'il revenait pour dîner. Il avait deux mots à lui dire. Il entra chez les Tomlinson après avoir rapidement toqué. Il était autorisé à faire ça, puisque personne ne l'entendait généralement. Il salua rapidement toute la famille, et monta dans la chambre de Louis qui ne l'avait pas entendu monter. Il avait son casque sur les oreilles. Harry se précipita vers lui, et le plaqua contre un mur.

"Comment tu as pu faire ça ? lui cracha-t-il au visage

- Faire quoi ?

- Baiser avec Zayn. Je pensais qu'on était amis !

- Mais -

- Y'a pas de mais qui tienne. Tu ne t'approches plus jamais de Zayn, pigé ? Sinon, ami ou pas, je te jure que je te pète la gueule."

Harry repartit directement, sans laisser le temps à Louis de s'expliquer. Il remonta rapidement dans sa chambre, et s'allongea sur son lit. Il s'en voulait d'avoir été méchant comme ça avec Louis. Il ne comprenait pas pourquoi il avait réagit comme ça. Ce n'était que Zayn. Ce crétin égoïste et prétentieux de Malik. Alors pourquoi avait-il eu cette réaction.

Mercredi 18 mars, 15h

"Je t'imagine en train de me pomper la queue. Tu la fourres dans ta bouche, et tu la suces.

- Je la suce comment ?

- Tu fais tourner ta langue autour de mon gland, puis tu suis une veine. Tes dents éraflent légèrement ma bite. Ça fait mal, mais je m'en fou. Ta bouche est trop bonne à ça. Tes mains jouent avec mes couilles. Tu les masses, doucement. Et ta bouche continue de me sucer.

- J'ai pigé. T'es libre ?

- La porte est ouverte."

Harry fonça chez Zayn. Comme prévu, la porte était ouverte, et personne n'était chez lui. Il n'y avait jamais personne quand Harry venait chez Zayn. Comme il n'y avait jamais personne chez Harry quand ce dernier venait.

Le bouclé grimpa les marches aussi vite qu'il le pouvait, compte tenu de l'érection qui s'était installé dans son pantalon depuis le SMS de Zayn. Quand il entra dans la chambre du basané, il le trouva nu, se caressant déjà.

"Tu aurais pu m'attendre.

- T'étais trop lent."

Harry grimpa sur le lit et attrapa la tête de Zayn violement. Il tira sur ses cheveux pour écraser sa bouche contre la sienne. Zayn tira sur la lèvre d'Harry si fort qu'une perle de sang coula le long du menton du bouclé, et le goût du sang se mélangea à celui de leurs deux langues qui bataillaient. C'était sauvage. Chacun cherchait à prendre le contrôle. Zayn repoussa Harry, et commença à le déshabiller rapidement. C'était violent, et ça leur convenait à tous les deux. Le bouclé brisa le baiser, et Zayn en profita pour le débarrasser le plus rapidement de ses vêtements. Harry revenait souvent de chez le basané avec un boxer en moins. Cette fois ci ne fit pas exception. Avant même que son pantalon soit enlevé, son boxer était séparé en deux, et son érection était libérée de sa prison de coton.

"Suce-moi, ordonna Zayn.

- Attends."

Harry finit de se déshabiller rapidement. Zayn détestait attendre. Il se mit alors à genoux au sol, et prit l'érection du basané dans sa bouche. Le SMS qu'il avait reçu plus tôt l'inspira, et il fit tourner sa langue autour de la verge du métis. Il suça légèrement le gland, s'attardant sur cette partie pendant que ses doigts jouaient avec les bourses de Zayn. Un grognement sorti de la gorge du basané, ce qui fit sourire Harry. Pour que Zayn perde le contrôle comme ça, c'est que c'était vraiment bon. Car même s'ils couchaient régulièrement ensemble, ils avaient d'un accord commun banni tout encouragement. Ce qui aurait pu s'avérer frustrant pour les deux, les encourageaient au contraire à faire encore mieux.

Harry fit glisser sa langue le long d'une veine, et découvrit légèrement ses dents pour les faires glisser le long du membre de Zayn.

"Tricheur, fit le basané, haletant."

Harry mordit un peu plus fort pour punir Zayn de lui avoir dit ça. La jouissance montait progressivement en Zayn. Le bouclé voulu se retirer avant que le basané ne vienne, mais celui-ci le bloqua en posant ses mains sur sa tête, et Harry n'eut d'autre choix que d'avaler tout la semence du basané.

"Et tu comptes m'enculer comment maintenant ? demanda Harry, un sourcil relevé.

- T'en fais pas pour ça."

Zayn se rapprocha d'Harry comme s'il allait l'embrasser, mais il alla morde le lobe du bouclé.

"Tu l'aime ma queue, hein ? fit-il à son oreille."

Harry du retenir un gémissement en entendant cette voix chaude lui parler.

"Démerde-toi pour me faire bander."

Le bouclé eu un sourire salace. Il savait que Zayn détestait le voir se faire plaisir, pendant que lui n'avait rien. Il détestait aussi parce que ça le faisait bander systématiquement de voir le bouclé se torde de plaisir devant lui.

Harry s'écarta du lit, et se plaça debout contre un mur. Il regarda Zayn d'un regard vitreux, les paupières à demi fermées à cause du plaisir. Il commença à se caresser doucement, se faisant languir. En même temps qu'il se touchait, il regardait tantôt le regard du basané, tantôt son membre, qui se rigidifiait de plus en plus.

Harry arriva finalement à son érection qu'il toucha légèrement. Sa virilité lui était douloureuse à force d'être délaissée. Alors qu'il allait la prendre complètement en main, Zayn se releva, le pénis gorgé de sang. Il retourna Harry et le plaqua contre le mur. Le membre d'Harry était piégé entre son corps brulant de désir, et le mur froid. A nouveau, il retint un gémissement. Il n'allait pas donner ce plaisir à Zayn. Tout en continuant de maintenir Harry contre le mur avec son torse, il posa ses mains sur le postérieur du bouclé. Avec une de ses mains, il présenta son membre devant l'entrée du bouclé, et d'un mouvement sec, entra en Harry. Malgré la douleur, il ne lui laissa pas le temps de s'habituer à sa présence et commença directement à faire des mouvements de va-et-vient. La douleur disparut complètement lorsque Zayn frappa dans la prostate d'Harry. Même s'ils se détestaient, ils avaient toujours fait en sorte de donner du plaisir à l'autre. Lorsque Zayn sentit la jouissance monter en lui pour la seconde fois, il attrapa le membre d'Harry qui était toujours pressé contre le mur et le masturba durement. Harry rendit finalement les armes avant lui, et se déversa contre le mur. Zayn finit par se libérer dans Harry. Au moment où sa semence fut dans le bouclé, ils entendirent la porte du bas se fermer, et une voie de femme retentir dans la maison.

Zayn se retira d'Harry précipitamment, et lui jeta ses affaires au visage.

"Habille-toi, et dégage, dit-il, paniqué.

- Quoi ?"

Les pas commençaient à se faire entendre dans les escaliers.

Harry enfila rapidement ses vêtements, et Zayn le poussa vers la fenêtre. Il n'eut malheureusement pas le temps de la passer, et Harry se cacha finalement sous le lit en désespoir de cause.

"Zayn, mon chéri, devine ce que ton père m'a acheté, fit-elle toute joyeuse.

- Vas-y.

- Un martinet ! Tu sais, celui que je voulais depuis longtemps.

- Ah... Super, maman, dit-il d'une voix nouée.

- Mais ne t'en fait pas mon chéri, tu seras le premier à l'essayer. "

Harry fronça les sourcils en entendant ça. Zayn était masochiste ?

"Merci maman, fit-il la voix tremblante."

Non, Zayn était battu. C'était la conclusion à laquelle arrivait Harry après avoir entendu la voix du basané. Il avait déjà vu les cicatrices de Zayn, mais celui-ci avait toujours refusé d'en parler, et puis Harry ne voulait pas vraiment savoir non plus. Il avait essayé de deviner pourquoi il avait ces balafres dans le dos, mais il n'avait imaginé quelque chose comme ça... Pourquoi ne disait-il rien à personne ?

"Ça va, mon chéri ? Tu n'as pas l'air très bien."

Harry se retint de ricaner. Comment pouvait-il aller bien ?

"Ça va, maman. T'en fais pas pour moi. "

Harry ne voyait que des pieds, mais il avait reconnu ceux de la mère de Zayn. Elle se détourna, et avant de franchir la porte annonça à son fils qu'elle allait faire un peu de jardinage. Quand la porte de la chambre fût à nouveau fermée, Zayn se laissa tomber sur le lit, et prévint Harry qu'il pouvait sortir. Celui-ci s'extirpa de dessous le lit, et s'assit à côté de Zayn. Il ne savait pas quoi dire à propos de l'échange qu'il avait entendu. Zayn et lui ne s'étaient jamais rien dit d'autre que des insultes et des encouragements pour obtenir plus de sexe. Ils restèrent dans le silence pendant de longues minutes.

"S'il-te-plait, ne parle de tout ça à personne.

- Pourquoi ?

- Promets! demanda Zayn d'un air désespéré.

- Je te le jure, fit Harry après un instant de silence."

Zayn brisa à nouveau le silence qui s'était installé entre eux deux.

"Tu ne peux pas sortir de ma chambre. Ma mère jardine de ce côté là du jardin, et les autres fenêtres mènent dans une cours sans issues.

- D'accord."

Ils ne savaient tous les deux pas quoi dire. Rester ensemble dans la même pièce n'était pas dans leurs habitudes, surtout sans se crier dessus, ce qui était interdit dans cette situation. Le père du basané pourrait les entendre. Pour faire passer un peu le temps, Harry observa la chambre de Zayn. Il avait rarement eu l'occasion de la détailler. C'était rangé, aussi surprenant que cela pouvait paraitre, et c'était décoré avec goût. Quelques affiches de films étaient affichées au mur.

"Ce que tu as entendu tout à l'heure... commença Zayn.

- Oui ?

- Ça ne change rien du tout. Je te déteste toujours autant. Et je ne veux pas de ta pitié.

- Ça tombe bien, je n'en avais pas à te donner. J'ai assez de ma vie pour ne pas me pencher sur celles des autres.

- Parfait, conclut le basané.

- Parfait."

Ils restèrent ensuite dans le silence. Le temps que les parents de Zayn finissent leurs occupations respectives, il était 18 heures passées, et ils n'avaient pas bougé, ni échangé un mot de plus. Ils avaient tué le temps sur leur portable, et essayaient d'oublier la présence de l'autre à leur côté.

Quand Zayn entendit la voix de sa mère dans la maison, il fit sortir Harry par la fenêtre, et celui-ci déguerpit sans faire plus d'histoire.

Il rentra directement chez lui, et passa du temps avec sa mère à préparer le repas du soir. Il ne pouvait pas à nouveau s'enfermer dans une chambre, il n'en pouvait plus.

Alors qu'il s'attendait à aucune nouvelle de Zayn jusqu'au lendemain matin, il reçu un message de sa part.

Mercredi 18 mars, 18h54

" Demain, 10h, sur le parking du bahut.

- Ne soit pas en retard."

Ils se retrouvèrent sur le parking, comme il avait été convenu. Ils allèrent se cacher dans un coin, et Zayn embrassa Harry avec violence. Le bouclé répondit à l'échange sans attendre, et rapidement, ils sentirent leur membres s'échauffer. Harry avait placé une main dans sa nuque pour le maintenir, et son autre main glissait lentement dans le dos du basané. Il eut un gémissement, pas de plaisir, mais de douleur, ce qui stoppa Harry. Le bouclé regarda son vis-à-vis avec des yeux suspicieux.

"Montre-moi ton dos, demanda-t-il.

- Non, refusa catégoriquement Zayn.

- Parfait. Je vais aussitôt dire au proviseur que tu te fais battre par tes parents.

- Non ! Putain Harry, fais pas ça ! cria Zayn en attrapant le bras du bouclé qui commençait à se détourner.

- Montre-moi ton dos, redemanda Harry."

Zayn regarda profondément Harry. Il cherchait à savoir s'il pouvait avoir confiance, s'il ne faisait pas une erreur, puis il baissa les yeux en voyant que le bouclé ne lâcherait pas l'affaire. Il regarda autour de lui s'il n'y avait personne, puis il retira son tee-shirt, et fit dos au bouclé.

Il entendit celui-ci retenir son souffle en voyant l'étendu des dégâts. De longues balafres couvraient tout son dos. Le sang avait coagulé autour des plaies et formait de méchantes croutes fragiles.

"Tu ne peux pas rester comme ça, fit finalement Harry.

- Je t'interdis de le dire à quelqu'un !

- Je t'ai déjà dit que je ne comptais pas le répéter."

Zayn remit son tee-shirt, et regarda Harry avait un air de défi dans les yeux.

"Ma mère est infirmière. J'ai de quoi te soigner chez moi.

- Je ne veux pas de ta pitié !

- Mais t'es chiant à la longue ! Ce n'est pas de la pitié, ni quoique ce soit d'autre comme sentiment mielleux, tu ne peux juste pas rester comme ça. Ça risque de s'infecter. Tu as quoi comme cours ?

- Français...

- Sèches, et viens chez moi, proposa Harry.

- Je ne peux pas.

- Pourquoi ? "

Zayn lui lança un regard qui voulait tout dire. Le bouclé soupira et chercha une solution.

"Viens chez moi ce soir.

- Mais il y aura ta mère.

- Et alors ? "

Harry sentait qu'il faisait une erreur monumentale en autorisant Zayn à entrer ans son monde, mais il était entré la veille dans le sien. Et il ne pouvait définitivement pas le laisser comme ça.

"Je viendrais, céda finalement Zayn."

A ce moment là, ils entendirent la sonnerie, et ils se quittèrent pour rejoindre leur classe respective. Harry s'assit à côté de Louis, même s'ils s'étaient pris la tête la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Ils ne pouvaient pas changer de place, pas avec ce professeur. Dix bonnes minutes passèrent dans le silence. Harry prenait des notes machinalement et pensait à Zayn. Zayn et son corps. Zayn et son caractère. Zayn et sa famille. Il ne prenait pas conscience qu'il pensait beaucoup trop à Zayn pour que ce soit de la simple haine.

Louis réfléchissait à comment aborder Harry.

"Harry ?

- Quoi ? demanda celui-ci d'une voix pâteuse.

- Tu sais, j'ai rien fait avec Zayn.

- De quoi tu parles ? demanda Harry, revenant sur terre à l'entente du prénom de sa Némésis.

- Zayn.

- Oui, quoi ?

- Tu es venu chez moi, limite à me casser la gueule parce que tu pensais que j'avais couché avec Zayn. Mais c'est pas vrai, rajouta-t-il après un petit silence. J'ai rien fait avec lui. "

Le professeur regarda à cet instant là ses deux élèves. Louis et Harry arrêtèrent de parler pour le fixer, avant de continuer à prendre note du cours. Lorsque le professeur reprit son cours, ils parlèrent à nouveau.

"Désolé, s'excusa Harry.

- De quoi ?

- De m'être énervé comme ça... Malik voulait m'emmerder et il a réussi. Je suis tombé dans le panneau.

- C'est pas grave. Mais... Je ne comprends pas pourquoi tu t'es énervé comme ça.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda le bouclé, perdu.

- On aurait dit que tu étais jaloux. Que j'ai pu faire quelque chose avec Zayn."

Harry garda le silence. Il avait bien ressenti quelque chose à ce moment là. Une boule s'était nouée dans son estomac, la rage grondait en lui, et il avait eu l'impression que son cœur était serré d'une poigne ferme... Etait-ce ça, la jalousie ?

Il ne savait pas. Harry n'avait jamais été jaloux de toute sa vie. La haine qu'il accordait à Zayn lui prenait tout son temps, et il n'avait jamais été vraiment amoureux. S'il était sorti avec quelques filles, leur relation n'avait pas duré plus de quelques semaines. Elles finissaient par en avoir marre de l'attention qu'avait Zayn sur leur copain. Et puis, elles n'étaient pas dupes. Elles se doutaient bien que Zayn et lui avaient plus qu'une simple relation d'ennemi. Elles remarquaient bien les bleus qu'il portait aux hanches... Et elles finissaient toutes par le quitter.

Zayn avait toute l'attention d'Harry. Trop d'attention même. Mais ce n'était pas de l'amour. Ça non. De toute façon, comment pouvait-on aimer un gars qui vous a fait les pires coups, les pires insultes tout le long de votre vie ? C'était tout simplement impossible. Et pourtant, Harry commençait à douter. Comment être sûr que la haine qu'il portait à Zayn n'était pas de l'amour ? Ne dit-on pas que de l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas ? Et si ce pas avait déjà été franchi ?

L e bouclé se prit la tête entre les mains, et eut un léger gémissement. Trop de questions se bousculaient dans sa tête. Voilà qu'il se mettait à douter. Mais comment pourrait-il être comme Zayn, avoir les mêmes réactions s'il ne ressentait plus la même chose ? Ça briserait leur relation...

Harry fronça les sourcils. Briser leur relation ? Mais pourquoi s'inquiétait-il de ça ? Il cherchait ça depuis des années... Mais maintenant qu'il y pensait plus sérieusement, le doute s'insinua dans son esprit... Il était perdu.

Pour se changer les idées, il secoua la tête, et écouta le cours. Il jeta un rapide coup d'œil à Louis qui n'avait rien remarqué du tumulte émotionnel qui avait lieu en Harry. Zayn l'aurait remarqué lui...

Et voilà que ses pensées dérivaient à nouveau vers le basané... Cette obsession était beaucoup trop importante pour être normale...

Jeudi 19 Mars - 12h54

" J'ai parlé avec Louis.

- Qu'est-ce que ça peut me faire ?

- Tu n'as pas baisé avec lui.

- Peut-être. Qu'est-ce que tu en as à foutre ?"

Zayn arriva en trombe à la table d'Harry. Le bouclé, comme s'il avait un radar intégré, salua Zayn placidement. Celui-ci, déjà énervé, devient fou de rage. Il l'attrapa par le col, et alla le plaquer contre un mur, sous les yeux ébahis des élèves encore présents dans le self.

"Tu ignores mes SMS maintenant ? cracha Zayn.

- C'est juste un SMS qui te fou en rogne comme ça ? fit Harry, sourcil relevé.

- Non. Y'a ta putain de réaction aussi. C'était quoi cette discussion ? Depuis quand tu fais ta midinette en chaleur ?

- Je ne suis pas une midinette en chaleur, dit Harry calmement.

- Oh si tu l'es. Qui m'a invité ce soir ? continua Zayn à l'oreille d'Harry. Celui-ci devint légèrement rouge.

- Qui l'a fait hier ? rétorqua Harry sur le même ton. Désolé, mais tu ne me coinceras pas sur ce point là. Il se dégagea et fit quelques pas avant de se retourner à nouveau vers le métis. Et ne redis plus jamais que je suis une midinette en chaleur. Pigé ?"

Harry n'attendit pas de réponse, et partit chercher son plateau avant de quitter le self, ses amis sur les talons.

Zayn restait planté au milieu du self. Harry n'aurait jamais relevé le terme de midinette en chaleur il y a encore quelques jours. Qu'est-ce qui avait changé ? Qu'est-ce qui l'avait dérangé ? Ce fut au tour de Zayn d'avoir des questions plein la tête. Et puis, quel était cette étrange conversation qu'ils avaient eue par SMS. Pourquoi cela importait temps à Harry qu'il ait ou non couché avec Louis ? Ils n'étaient pas en couple aux dernières nouvelles. Sauf si Harry voyait la chose comme ça... Non, c'était impossible. Harry ne pouvait pas imaginer ça. Ils se détestaient depuis des années. Le basané trouva que même ses pensées sonnaient faux. Il n'y croyait pas lui-même, mais pourquoi ? Qu'est-ce qui avait changé ?

Jeudi 19 Mars - 21h34

"Je ne viens pas ce soir.

- Pourquoi ?

- Je pense qu'on a besoin d'une pause.

- Au parc, dans 5 minutes. Pas de lapin ou je te pète la gueule."

Harry descendit jusque dans le parc, où l'attendait déjà Zayn. Il était assis sur un banc. Harry alla jusqu'à lui, et s'assit à côté de lui. Plusieurs minutes s'écoulèrent dans le silence.

"Tu m'expliques ? demanda Harry gentiment.

- Je... Je ne sais pas.

- Tu ne sais pas quoi ? fit Harry après un temps de silence.

- Ce qu'on doit faire.

- Je ne comprends pas.

- On se déteste, pas vrai ?"

La question prit Harry au dépourvu qui mit un temps avant de répondre. Lui-même doutait de la réponse.

"Oui... souffla-t-il.

- Alors pourquoi on a cette putain d'attirance ?

- Je...

- Non. Putain, c'est juste pas normal. On devrait pas ressentir ça ! Pourquoi dès que je te vois, je veux t'embrasser, te prendre avec puissance, et laisser des marques sur ton corps ? Qu'est-ce qui cloche chez nous ? La voix de Zayn se brisa sur la fin de sa tirade.

- Je ne sais pas Zayn... Je ne comprends pas plus que toi... Une attirance ?

- C'est plus qu'une simple attirance Harry. J'ai déjà été attiré par d'autres mecs que toi, mais ça n'avait rien de comparable... Pourquoi j'ai l'impression que si je n'ai rien que l'idée de coucher avec quelqu'un d'autre, je te suis infidèle ?

- Parce que tu m'appartiens... murmura Harry.

- Je ne suis pas ta putain de chose !

- Mais je sais bordel ! cria le bouclé à son tour. Tu crois que je ne le sais pas ? Si ça peut te faire plaisir, c'est réciproque. Imagine-moi avec un autre mec. Je baise avec lui comme je baise avec toi. Tu ressens quoi ?

- J'aime pas...

- Tu as leur cœur qui se sert, une boule dans la gorge et de la rage en toi ?"

Zayn hocha doucement de la tête.

"Bravo, tu viens de découvrir la jalousie. Il parait que c'est ça, fit Harry cyniquement.

- Je ne suis pas jaloux.

- Tu es jaloux. Ne le nie pas. Je te connais par cœur Zayn. Je t'ai tellement épié que je connais la moindre de tes réactions, et je sais ce que tu ressens en ce moment, parce que je l'ai ressenti avant toi. "

A nouveau, le silence s'installa dans le parc. Au loin, on pouvait entendre des chats se battre, et quelques chiens aboyer. Mais cela ne venait pas à bout des pensées qu'avaient les deux garçons. Ils étaient perdus. Ils ne savaient plus ce qu'ils pensaient, ce qu'ils ressentaient. En l'espace de deux jours, ce qu'ils croyaient vrai avait été réduit en poussière, ne restant que quelques grains suffisant pour semer le doute.

"C'était pour ça ton SMS de ce midi ? demanda finalement Zayn.

- Oui. J'étais jaloux.

- Pourquoi ?

- Je te l'ai dit. Tu m'appartiens. Comme je t'appartiens.

- Ouais... Alors on fait quoi ?

- Logiquement, c'est le moment où les deux héros se rendent compte qu'ils sont fous amoureux l'un de l'autre, ils se mettent en couple et assument leur relation.

- On est pas dans un film Harry.

- Je sais, souffla ce dernier."

A nouveau, il y eu le silence dans le parc, et seul la nuit qui tombait répondait à leur pensées.

"On fait une pause, donc. On s'évite. Pas de SMS, pas de contacts physiques. Rien. Et quand on aura compris ce que l'on a, on se SMS, ok ?

- Ok, accepta Harry."

Ils se levèrent pour repartir chez eux, mais après avoir fait quelques pas, ils firent tous deux demi-tours. Ils leurs restaient une dernière chose à faire. Ils se rencontrèrent brutalement, et tout aussi brusquement, leurs lèvres se frappèrent. Sans douceur, ce baiser avait tout de même le goût d'abandon, et leurs langues semblaient vouloir se fondre l'une dans l'autre. Leurs lèvres voulaient retenir le goût et la texture de l'autre. Quelques larmes coulèrent sans qu'ils sachent pourquoi, ni à qui elles appartenaient. Puis ils se séparèrent définitivement et retournèrent chez eux.

Les journées qui suivirent furent difficiles pour les deux garçons. Si avant ils ne pouvaient pas s'encadrer, mais étaient en contact permanent, maintenant qu'ils doutaient de leurs sentiments et qu'ils ne se touchaient plus, ils ressentaient un manque, et un vide.

A chaque instant, Harry cherchait Zayn du regard, et quand il croisait ses yeux ambrés l'espace d'un instant, la vie reprenait des couleurs. Dès qu'il se détournait, tout redevenait de teintes de gris.

Louis voyait bien que son ami n'était pas en forme. Il lui avait demandé ce qu'il n'allait pas, mais il lui avait dit que tout allait bien. En observant un peu, le brun remarqua que la Némésis d'Harry était dans le même état. Fatigué, douteux, perturbé. Ils avaient en permanence les sourcils froncés, seul signe des questions qu'ils se posaient.

Ce fût finalement Harry qui trouva la réponse à toutes leurs questions.

Il était en cours en cours de philosophie et avait donc sujet à réflexion. Comme si le monde entier s'était ligué contre lui, la question de son cours portait sur l'amour et la haine que l'on pouvait porter à autrui. Aussitôt, Harry laissa son esprit vagabonder sur ce sujet qu'il commençait à connaître malgré lui.

Et si j'aimais Zayn ? Une question qu'il se posa longuement. Il la retourna encore et encore dans sa tête, puis alors qu'il abandonnait, un déclic se fit en lui. Comme si son esprit avait attendu qu'il soit au bout du rouleau, moralement fatigué pour lui faire comprendre la chose. Il comprenait maintenant ses réactions étranges qu'il avait pu avoir. Pour la première fois depuis plusieurs jours, son esprit et son cœur étaient en paix. Il aimait Zayn. Il l'aimait avec une telle intensité, que lorsqu'il comprit ses sentiments, il tomba de sa chaise. Avant qu'il puisse comprendre, le noir avait recouvert sa vue.

Il se réveilla à l'infirmerie, plusieurs heures plus tard. Il avait une migraine épouvantable, mais la seule chose à laquelle il pouvait penser était Zayn. L'infirmière arriva, et lui posa une série de question. Il put ensuite sortir, et fût dispensé de cours pour le reste de la journée. Dès qu'il passa les grilles du lycée, il envoya un message à Zayn, lui donnant rendez-vous dans le parc. Il savait que le basané viendrait. C'était le premier SMS qu'il lui envoyait depuis une semaine, et le moindre contact était le bienvenu.

Une demi-heure plus tard, ils étaient dans le parc, assis sur le même banc que la dernière fois. Ils mouraient d'envie de sentir le corps de l'autre, mais ils se retenaient encore. Tant qu'Harry ne s'expliquait pas, leur promesse restait.

"Bon alors, c'est quoi la solution ? craqua Zayn.

- Je t'aime."

Zayn ouvrit grand les yeux, et le regarda d'un air ébahi.

"Attends... QUOI ?!

- Je t'aime, répéta Harry placidement.

- C'est ça ta solution miracle ?!

-Pas vraiment. En fait, je me posais des questions, et... Alors que je me disais qu'il était impossible que je t'aime, que je puisse juste t'apprécier un peu... J'ai eu un déclic. Juste quand j'ai lâché l'affaire. Je ne sais pas vraiment comme l'expliquer. J'ai juste abandonné d'essayer de répondre aux questions sans réponses. Ça c'est fait tout seul.

- Mais... Comment tu peux m'aimer ? demanda Zayn, empli de doutes.

- Je ne sais pas. Je t'aime, c'est tout."

Zayn avait les larmes aux yeux. S'il n'attendait pas l'amour d'Harry avec impatience, c'était la première fois que quelqu'un lui disait qu'il l'aimait. 18 ans sans recevoir de marques d'amour venant de ses parents. Ses petits-amis n'étaient pas démonstratif du tout. Tout juste des plans-culs.

Il ne comprit qu'il pleurait que lorsqu'Harry le prit dans ses bras.

"Eh... Je suis désolé. Je ne voulais pas que tu pleures..., dit-il doucement en lui frottant le dos."

Zayn secoua la tête pour lui faire comprendre que ce n'était rien. Harry comprit, et continua à le calmer en lui parlant calmement. Le basané finit par arrêter de pleurer, et il releva les yeux vers Harry.

"Je peux t'embrasser ? demanda-t-il avec hésitation."

Harry ne répondit pas à sa question, mais il posa ses mains de part et d'autre du visage du métis. Il approcha doucement ses lèvres de celles de Zayn, et avec délicatesse, les pressa contre celles de son vis-à-vis. C'était doux. Harry essayait de faire passer le plus d'amour possible dans ce baiser, et Zayn attrapa toute cette douceur. Il la bue entièrement et se l'appropria pour comprendre, se calmer, et aimer.

Quand ils se séparèrent, Harry embrassa le front de Zayn avec gentillesse, puis il le serra encore longuement dans ses bras.

"Je ne sais pas ce que je ressens, murmura Zayn à son oreille. Mais ce n'est plus de la haine ou de la colère. C'est... doux. Chaleureux, et ça m'englobe entièrement."

Harry sourit contre son oreille. Il lui embrassa la tempe et lui chuchota avec amour : "De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas... Je t'aime Zayn."