Nott In Shape : Hello tout le monde !
C'est une fic un peu spéciale que je vous propose aujourd'hui car je ne l'ai pas écrite seule ! Je vous demande un accueil chaleureux pour ma coautrice Neviy ( u/10529183/Neviy) qui s'est récemment convertie au Zabnott (ce ship vaincra !).
Pour vous expliquer rapidement notre fonctionnement : chaque chapitre, l'une de nous écrit le passage de Blaise pendant que l'autre s'occupe du passage de Théodore, et nous échangeons au chapitre suivant. Pour ce chapitre, c'est Neviy qui a fait parler notre Nott national et je me suis donc attelée à Blaisou !
Voilà, j'espère vraiment que ce projet vous plaira. Nous avons essayé de faire quelque chose d'un peu différent !
Je remercie bien entendu notre adorable (et super efficace) bêta : Valmorel !
Et je laisse la parole à Neviy.
Neviy : Bonjour !
Sachez tout d'abord que je suis fière de rejoindre les rangs des défenseurs du Zabnott (ship vraiment totalement adorable, il faut bien l'avouer) et de pouvoir, à travers cette fiction, redorer le blason de nos chers Serpentards. Le vert est ma couleur préférée, si jamais vous en doutiez encore !
J'espère que vous apprécierez cette lecture et nos idées, le mélange de nos styles et que l'on parviendra à vous faire replonger dans le merveilleux univers de Poudlard. Il y a quelque chose de plaisant à enfin prendre part au fandom Harry Potter.
Des remerciements et une tempête de coeurs violets à Valmorel, qui fraternise avec l'ennemi vert et argent !
Bonne lecture, et merci !
Chapitre 1 : Les reflets verts
Le brun accentua la tension dans les muscles de ses bras, dardant sur les murs neutres de sa chambre un regard encore embrumé par son récent sommeil. Un coup de baguette releva les volets, inondant la pièce d'une lumière matinale. Il étira encore ses membres une poignée de secondes durant, se décidant finalement à quitter ses draps froissés aux teintes sable.
Théodore délaissa la chambre pour gagner sa salle de bain, haussant les épaules en songeant à quelques anciens camarades dont les moindres possessions devait osciller entre les couleurs émeraude et argent. L'eau encore trop tiède qui coulait sur son corps lui tira un frisson, tandis qu'il songeait à l'attachement approximatif qu'il avait pour sa maison.
Théodore Nott était un jeune diplômé. Après un passage obligatoire par Poudlard et ses quelques années de premier cycle agitées par la guerre et ses prémisses, il avait poursuivi des études plus avancées, mettant sa vivacité intellectuelle au profit de sa carrière. Il était à présent technomage et appréciait la stimulation mentale qui rythmait certaines de ses journées.
Issu d'une noble famille de sorciers, le brun avait sans surprise été réparti à Serpentard et si son caractère ne s'harmonisait pas trop mal aux traits dominants des verts et argents, il appréciait la solitude et préférait jurer par lui-même que par ses confrères héritiers de Salazar. Pourtant, un nombre conséquent de ses souvenirs le reliait à ces lieux et ces personnes.
Théodore déposa sa serviette et passa devant son miroir embué. Ses cheveux bruns encore humides retombaient sur son front pâle et son menton dessiné en une légère pointe était, par habitude, peut-être, orienté vers l'avant. Ses prunelles aux nombreuses nuances de verts glissèrent sur son corps, sa taille, dans la norme et son corps dessiné. Il se passa une main sur le visage et fila se vêtir.
Après une douche rapide et avoir passé une robe de sorcier classique dont le violet rappelait sa profession plus technique, le jeune homme s'attabla tranquillement devant son café, noir, pour lier l'efficacité au goût profond.
Théodore n'aimait pas vraiment le petit déjeuner. Il n'avait jamais partagé de moments parfaits, suspendus dans le temps, autour de jus de citrouille, de thé anglais et d'oeuf brouillés. Le brun grimaça cyniquement en imaginant son géniteur lui servir un verre de breuvage orangé et replongea dans sa tasse, verte, une fois n'étant pas coutume.
Théodore n'avait jamais eu de rituels. Quelquefois, il quittait son dortoir aux heures où le soleil commençait à s'éveiller, investissant les fauteuils des étages pour se plonger dans quelques livres, savoirs avancés et écoles de pensées. Le plus souvent, il se levait une poignée de minutes avant les autres, s'habillait aux couleurs de Serpentard et s'asseyait dans un fauteuil de la salle commune, pestant intérieurement contre l'éclairage de piètre qualité qu'elle offrait. Le brun s'était toujours demandé si son fondateur avait vraiment trouvé adéquat de placer sa salle sous le lac. Plus il y pensait, plus il s'imaginait le confort d'une tour éclairée - celle des Serdaigles, il ne fallait tout de même pas exagérer. Il lisait ou lançait distraitement des sorts sur les objets qui traînaient, ses plans pour louper le petit-déjeuner régulièrement contrecarrés par un des garçons de son année, qui le hélaient pour rejoindre le groupe et la Grande Salle. Il se trouvait alors un coin de banc, lançant deux ou trois phrases au groupe qui chahutait déjà.
Le brun lissa les pans de tissu violets qui retombaient sur ses épaules et lança un sort à son breuvage devenu trop tiède. Le sachant à température parfaite, il porta la tasse à ses lèvres et le termina rapidement. Un nouveau coup de baguette lava la seule trace de son sommaire premier repas et il attrapa une pomme dans laquelle il croqua.
L'espace d'un instant, Théodore abaissa les paupières, soustrayant son regard vert aux yeux du monde. Dans son esprit se dessinaient ses lieux préférés, peints dans leurs couleurs véritables, avec une précision déconcertante. Il revoyait les moindres recoins du château, le plafond de la Grande Salle qui le fascinait secrètement, les bords du lac été comme hiver, les cachots, les salles de cours et même les gradins du terrain de Quidditch, sport qu'il avait appris à apprécier, malgré l'inefficacité notoire de sa maison à contrer les favoris et présomptueux gryffondors.
Inéluctablement, et malgré la sombre guerre, ces quelques années de sa vie l'avaient marqué, il s'était forgé une multitude de souvenirs qui revenaient parfois puis s'enfuyaient dans des volutes de fumée verte. Le brun rouvrit les yeux, se releva et gagna la porte de son appartement. Il enfila ses bottes à boucles et quitta définitivement la zone dédiée aux souvenirs de son encéphale pour se concentrer sur le travail et le nouveau dossier brûlant qui ne manquerait pas de le faire réfléchir, résoudre et créer.
Quelques minutes plus tard, Théodore s'immobilisa devant le bâtiment devenu familier, voyant sans les voir les moldus passer devant l'édifice sans jamais s'y arrêter. Né dans la magie et plongé dans un monde où le mot "impossible" reculait toutes les limites, pragmatique à l'extrême et un peu sceptique parfois, il parvenait toujours et encore à se trouver surpris par ce qu'il voyait.
Avant de se diriger vers l'entrée, il huma l'odeur de la rosée depuis longtemps disparue dans un Londres mi-sorcier, à laquelle s'ajoutèrent les senteurs atypiques de la cire et du bois à balai.
Pour l'œil naïf et non averti d'un moldu, l'immense bâtiment de la Nimbus Racing Broom company ressemblait à n'importe quel immeuble d'appartements de Londres. La façade en briques rouges noircies par la pollution se fondait dans le paysage comme les taxis noirs et les bus à deux étages. De grandes fenêtres à guillotine se dessinaient au milieu du motif régulier des briques. On pouvait y apercevoir de temps à autre des silhouettes se mouvoir, sans jamais réussir à en déterminer précisément les contours. Des plantes grimpantes et des gouttières mal entretenues venaient compléter le tableau. À ce stade, le sortilège repousse-moldu avait fait son effet, et le moldu passait son chemin, estimant qu'il n'y avait rien d'intéressant à voir.
Pourtant, l'observateur attentif (immunisé contre le sort comme le sont certains moldus) aurait pu remarquer de nombreux détails étonnants, qui laissaient entrevoir une toute autre histoire que celle d'un banal immeuble londonien. À toute heure de la journée, de curieuses personnes habillées de longs manteaux noirs entraient et sortaient du bâtiment. Elles avaient en permanence l'air occupées et murmuraient de longues phrases compliquées à propos de "sort anti-attraction", "aérodynamisme tridimensionnel" et autres "disruption du marché du véhicule volant de catégorie 4". Ces résidents semblaient avoir une vie nocturne mouvementée : ils partaient le soir aux alentours de sept heures, et ne rentraient que le lendemain matin à neuf heures !
Cependant, aucun moldu, même le plus perspicace, n'aurait pu se douter que derrière ses quatre murs se cachait un mystère extraordinaire, un des plus fantastiques du monde magique. Ce secret, autrefois jalousement gardé par quelques familles d'artisans, était aujourd'hui la propriété de corporations, parmi les plus grosses du monde sorcier, qui le protégeait comme leur bien le plus précieux. Ce secret, c'était celui de la confection des balais volants.
Blaise esquissa un sourire tout en lissant amoureusement le pli de sa nouvelle robe en velours vert. Il l'avait faite confectionner spécialement pour l'occasion par un tailleur italien du quartier magique de Milan. En temps normal, Blaise ne portait que des vêtements moldus (il préférait largement les costumes Burberry aux robes sorcières), mais quand on travaillait pour la Nimbus Racing Broom Company, il fallait respecter certaines traditions. L'une d'elles imposait aux employés de s'habiller à la mode du monde magique : longues robes, bottes à boucles, et même, dans certains cas, le traditionnel chapeau sorcier. Il fallait, devant les clients, incarner l'ancienne et vénérable entreprise sorcière qu'était Nimbus.
Blaise n'était vraiment pas enchanté par cette règle, mais il était prêt à faire l'effort pour pouvoir travailler chez Nimbus. Comme disait souvent sa mère : "Dans la vie, il faut savoir faire des sacrifices."
Prenant une profonde inspiration, le jeune sorcier se décida finalement à pousser la lourde porte du bâtiment. Puis, d'un pas résolu, il se dirigea vers la petite cage d'ascenseur qui se trouvait au milieu du hall, miteux et sombre, de l'immeuble. Comme tous les établissements sorciers, la Nimbus Corp. était soigneusement gardée par un système de sécurité magique sophistiqué. Blaise poussa le bouton pour faire descendre l'ascenseur. Les portes s'ouvrirent immédiatement, dévoilant une cabine d'ascenseur des plus ordinaires. Il y entra et appuya sur le bouton de fermeture des portes, avant de sortir sa baguette magique. La pointant résolument sur les boutons des étages, il murmura un sort qui les enfonça tous à la fois. Un phénomène extraordinaire se produisit alors : dans un bruit sourd, l'ensemble du mur se dégagea, laissant Blaise entrevoir une pièce lumineuse dans laquelle des sorciers s'affairaient en tout sens.
Lorsque la paroi de l'ascenseur se fut complètement déplacée, Blaise put enfin pénétrer dans le véritable hall d'accueil de la Nimbus Corp. Il s'arrêta quelques instants, époustouflé : la pièce était absolument immense. Elle reflétait à elle seule la dignité et l'importance de la Nimbus Corp. Des moulures élégantes ornaient les murs et les plafonds comme dans un château de l'époque classique et des lustres en cristal imposants pendaient du plafond. Ils semblaient cependant superflus à cette heure de la journée où les rayons du soleil inondaient la pièce à travers d'immenses baies vitrées.
Ce spectacle émerveillait Blaise. Il était pourtant déjà venu ici pour son entretien d'embauche, un mois auparavant. Mais son émotion était toujours présente, et plus forte même encore. Car cette fois-ci, il n'y avait plus aucun doute possible : il était officiellement un employé de la Nimbus Corp ! Aujourd'hui, un de ses rêves de gamin se réalisait.
Il repensa avec émotion au premier balai Nimbus que sa mère lui avait offert. C'était pendant sa troisième année, lorsqu'il avait intégré l'équipe de Serpentard en tant que poursuiveur. Il se souvenait encore du regard jaloux que Drago avait posé sur son Nimbus 2002.
La passion de Blaise pour le Quidditch et les balais volants remontait à loin. Quand il était petit, il avait pour habitude de se déplacer dans le manoir avec un balai pour enfant, ceux qui ne s'élevaient pas à plus d'un mètre du sol. Sa mère le grondait souvent parce qu'il allait trop vite, mais il n'en avait que faire. Il aimait tant la sensation de liberté qu'il ressentait, perché sur un balai.
Cette passion pour les balais, il l'avait d'abord et avant tout partagé avec son premier beau-père, Camden. Lorsqu'il avait cinq ans, ce dernier l'avait amené aux championnats du monde du Quidditch. Il se souvenait avoir été émerveillé. Ces balais-là étaient différents du sien. Ils allaient haut, si haut ! À sept ans, Camden lui avait offert son premier vrai balai, un Comet. Il avait été ivre de joie ! Il était immédiatement parti faire un tour avec, et avait bien failli se briser le cou au passage. Sa mère avait paru furieuse, mais il n'y avait pas prêté attention sur le moment. Il avait seulement réalisé l'ampleur du problème lorsqu'elle lui avait annoncé, froidement, une semaine plus tard en lui confisquant son balai, que Camden ne reviendrait plus jamais. Il n'avait compris que quelques années plus tard que, ce jour-là, son beau-père était mort d'une mauvaise chute dans les escaliers du manoir.
Blaise ravala la boule amère qui commençait à se former au fond de sa gorge. Penser à son presque père juste avant de rencontrer ses nouveaux collègues n'était pas une bonne idée. Se recomposant un sourire, il se dirigea directement vers le bureau d'accueil où une hôtesse, l'air profondément ennuyé, lisait le dernier numéro de Sorcière Hebdo. Lorsqu'elle aperçut Blaise, elle sembla cependant oublier instantanément son précieux magazine. Comme hypnotisée par le jeune homme, elle mit quelques secondes à l'accueillir selon l'usage :
« Bienvenue à la Nimbus Corp, bredouilla t-elle. Q-que puis-je faire pour vous ?
Blaise esquissa un sourire qu'il savait ravageur.
- Blaise Zabini. Pourriez-vous prévenir Monsieur Macmillan que je suis arrivé ?
La pauvre fille devint rouge écarlate, avant de hocher vivement la tête.
- Bien sûr, bien sûr, Monsieur Zabini. Monsieur Macmillan m'a fait savoir tout à l'heure qu'il vous attendait au septième étage. Bureau 114.
Blaise la remercia hâtivement avant de se détourner, sans plus lui jeter un regard. Il avait l'habitude que les gens - les femmes surtout - soient troublés en sa présence. À ce titre, il était le digne fils de sa mère. Il avait hérité d'elle ses traits fins et parfaitement réguliers, couplés à une aisance dans presque toutes les situations. Blaise Zabini était beau, charmeur et sociable, et il le savait. Il en usait et en profitait allègrement, avec cependant une distinction majeure par rapport à sa mère : il s'était toujours promis qu'il ne mentirai jamais à quelqu'un comme elle le faisait avec ses maris. Blaise ne supportait pas l'idée d'abuser quelqu'un sur ses sentiments, comme elle avait fait avec Camden, et très certainement avec son géniteur.
Il emprunta un somptueux ascenseur en verre qui le conduisit jusqu'au septième étage. L'appareil fit d'abord un arrêt sans raison au troisième, et attendit deux minutes avant de redémarrer. Blaise soupira. Les ascenseurs magiques avaient tendance à être si caractériels…
Le septième étage ressemblait au reste du bâtiment. De grandes baies vitrées offraient une vue imprenable sur la capitale anglaise et sa vie grouillante. Les meubles étaient tous dans des bois élégamment sculptés et les lustres n'avaient rien à envier à ceux du hall principal.
Blaise se dirigea d'un pas vif vers le bureau de Monsieur Macmillan. Il se souvenait encore du chemin. Lorsqu'il arriva, la porte était grande ouverte. Il reconnu Macmillan, affalé dans un fauteuil en train de dicter une lettre à sa plume à papote. Blaise se positionna devant la porte du bureau et attendit qu'il eût terminé.
« "... que la commande de 18 véhicules volants de catégorie 4, de la référence 3657, a été confirmée ce jour. Je peux désormais vous garantir une date de réception de…" Ah ! Mais qui voilà ? Notre nouvelle recrue ! Entrez, Monsieur Zabini, entrez donc !
- Bonjour Monsieur Macmillan, le salua respectueusement Blaise en s'avançant dans la pièce.
- Ah… Voyons, appelez-moi Septimus ! s'exclama joyeusement le vieux sorcier. Et je vous appellerai Blaise ! C'est comme ça, à la Nimbus Corp : on appelle les gens par leur prénom !
Blaise esquissa un sourire. Septimus Macmillan lui avait tout de suite plu lorsqu'il avait passé son entretien d'embauche. Malgré son poste important de directeur marketing et commercial, il restait simple et enjoué.
Blaise était persuadé qu'il n'aurait aucun mal à se mettre le vieil homme dans la poche, et qu'une fois ce dernier conquis, il lui confierait des missions intéressantes.
- Comment va Ernie ? s'enquit Blaise poliment, même s'il s'en fichait complètement.
- Oh ! Ohohoh ! s'amusa Septimus. Mais très bien ! Il est à l'académie de médicomagie en ce moment. Je dois dire qu'il me bluffe ! Sa mère et moi étions tellement inquiets lorsqu'il avait été réparti à Poufsouffle… Vous comprenez, tout le monde a fait Serdaigle ou Serpentard dans la famille ! Mais Ernie a su faire mentir tous les clichés sur sa maison.
Blaise se remémora un instant Ernie Macmillan, un garçon blond et jovial de son année, connu dans la promo pour ses manières un peu pompeuses. Il est vrai que Macmillan avait toujours été un bon élève, au point que Blaise s'était souvent fait la réflexion qu'il aurait été mieux réparti à Serdaigle. Mais les choix du Choixpeau étaient parfois surprenants. S'il avait toujours été certain d'être un parfait Serpentard, il s'était en revanche souvent interrogé au sujet de certains de ses camarades, comme Crabbe et Goyle par exemple.
- Bon, trêves de bavardages ! s'exclama Septimus avec un grand rire joyeux. J'ai besoin de vous sur un dossier. Autant vous dire, mon cher Blaise, que vous allez adorer. Rien de tel qu'un défi de la sorte pour un esprit brillant comme le vôtre.
Les oreilles de Blaise se dressèrent. Une mission compliquée, dès son premier jour ? Voilà qui était intéressant. Il adressa un sourire confiant à son supérieur.
- Vous me connaissez trop bien, le flatta t-il alors que Septimus poursuivait déjà sur son idée.
- J'ai un client plutôt difficile à convaincre ! Le coach d'une grande équipe, pour tout vous dire. Il veut faire passer son club à l'Éclair-de-feu, ce qui serait un désastre pour nous ! Je pense qu'on pourrait dire adieu à 10% de nos ventes en Angleterre si cette équipe arrêtait d'acheter nos balais. Je vous fais confiance sur ce coup, Blaise ! Evidemment, vous n'allez pas être seul, hahaha. J'ai demandé à un de nos technomages d'être à votre disposition pour répondre à vos questions. Et il vous accompagnera le jour de la négociation !
- Je pense que son aide pourrait m'être utile, en effet, répondit Blaise sans se départir de son sourire.
- Bien. Bien, bien, bien ! Je vais vous le présenter. Il n'est pas chez nous depuis longtemps, mais vous allez voir, c'est un vrai petit génie !
Septimus se leva et désigna à Blaise les escaliers.
- Il travaille pour la recherche et développement, à l'étage du dessous, expliqua le directeur commercial. Pour que vous sachiez vous repérer : les services du personnel et la communication sont au premier. Le légal et les affaires publiques au deuxième. Au troisième, vous avez la R&D orientée recherche fondamentale. Au quatrième c'est l'étage interdit, celui où les grands patrons ont leurs bureaux ! Nos amis les designers sont au cinquième, et au sixième c'est la R&D plutôt orientée développement produit à court et moyen terme. Et bien sûr, au septième vous avez la direction commerciale et marketing. Mon petit royaume, en somme hahaha !
Blaise lâcha un petit rire de circonstance tout en suivant Septimus dans les escaliers. Ils arrivèrent sur un plateau où des sorciers en robe violette - couleur traditionnelle des professions scientifiques - s'affairaient. Des dizaines de balais traînaient dans tous les coins, dont certains dans un piteux état.
- C'est ici aussi qu'ils testent les produits, lui expliqua Septimus avec un clin d'oeil en désignant les tas de balais détériorés.
Il navigua entre deux groupes de technomages en train d'assembler des prototypes de balais, et se dirigea vers le fond de l'open space, Blaise sur les talons.
- Mais où est le petit génie ? demanda t-il à la cantonade en s'arrêtant devant un bureau vide.
Ce fut un grand brun, assis au bureau voisin qui lui répondit. Blaise était certain qu'il l'avait déjà vu quelque part, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Sans doute un ancien camarade de Poudlard.
- Bonjour Septimus. Il n'est pas parti très loin. Il a dû aller se chercher un jus de citrouille.
- Ah ! Ahahah, nous allons l'attendre alors ! Blaise, est-ce que vous connaissez Monsieur Dubois ? Vous étiez à l'école ensemble, je crois…
Blaise maudit intérieurement sa mauvais mémoire. Olivier Dubois, bien sûr ! Ce type avait été capitaine de l'équipe de Gryffondor avant Potter ! Comment avait-il pu oublier ?
C'est Marcus qui va être ravi de savoir que son rival travaille à Nimbus… songea t-il avec ironie.
- Blaise Zabini, se présenta t-il en serrant la main de Dubois. Je travaille en marketing et relation client.
Ce dernier hocha la tête.
- Tu étais de l'année d'Harry Potter, non ?
- C'est ça, murmura Blaise, les dents serrées.
Pourquoi faut-il toujours que Potter soit le centre du monde ? s'énerva t-il avant de réaliser que sa réaction était digne de Drago Malefoy. Il n'eut pas plus de temps pour songer avec frayeur que peut-être il avait attrapé l'obsession de son meilleur ami pour Potter, car une voix intervint alors dans son dos :
- Bonjour Septimus, vous m'attendiez ?
Blaise se retourna.
- Ah, mais qui voilà ! Notre petit génie ! gloussa Septimus.
Blaise resta bouche bée, incapable de réagir.
Non, impossible…
Le type en face de lui n'avait pas l'air plus ravi de le voir qu'il ne l'était.
- Blaise, poursuivit Septimus, étranger au malaise qui s'était installé entre les deux jeunes hommes. Je vous présente Théodore Nott, le technomage avec qui vous allez travailler ! Mais vous vous connaissez déjà, je crois ?
technomage = ingénieur sorcier
