Bon, je sais que j'ai déjà une autre fiction en cours mais l'idée m'est venue d'un coup, et je n'ai pas pu m'empêcher de l'écrire et de poster ce premier chapitre. Le ton est vraiment différent de Les voisins de l'appartement n°12 mais j'espère qu'elle vous plaira tout autant. La publication sera peut-être plus lente, dans la mesure où je ne veux pas ralentir celle de LVDA12. (oui j'abrège parce que c'est trop long et que j'ai la flemme d'écrire le titre en entier à chaque fois. Bon au final j'ai mis dis ans à comprendre qu'elle lettre fallait que j'utilise mais bon…) Enfin, j'essaierais de ne pas trop vous faire languir si je vois que l'idée est appréciée.
Donc, je rappelle qu'aucun des personnages ne m'appartient et blablabla.
Voilà, bonne lecture et à très bientôt,
Orpheo.
Le couloir était plongé dans un silence inconfortable. Peut-être aussi inconfortable que les chaises sur lesquelles ils étaient assis. Stiles gigota sur son siège, incapable de rester sans bouger plus longtemps. Ils attendaient depuis ce qui lui paraissait être des heures mais quand il jeta un coup d'œil à son portable, il vit que cela faisait seulement dix minutes. Tout de même beaucoup trop de temps pour lui qui ne savait pas rester immobile. L'atmosphère pesante qui régnait l'avait pourtant gardé calme tout ce temps mais il n'en pouvait plus. Il entendit un soupir sur sa gauche et tourna les yeux vers son meilleur ami. Celui-ci était penché en avant, la tête dans les mains et les coudes sur les genoux. Il avait l'air nerveux, ce qui était compréhensible vu la situation dans laquelle ils se trouvaient. Stiles laissa ses yeux dériver une nouvelle fois et observa les autres personnes présentes dans la pièce.
Dans un sens il les connaissait tous. Il partageait la plupart de ses cours avec chacun d'eux et les voyaient tous les jours. Mais mis à part leurs noms, il ne savait pas grand-chose d'autre.
En face de lui était assise Lydia Martin. La jeune fille était sûrement la fille la plus populaire du lycée et tous les étudiants la connaissaient au moins de nom. La moitié d'entre eux l'admiraient tandis que l'autre moitié la détestait. Stiles n'avait pas d'avis particulier, si ce n'est que la rousse était vraiment magnifique. Présentement, elle était en train de limer ses ongles comme si de rien n'était mais Stiles avait remarqué les nombreux regards qu'elle lançait vers la porte et il devina que toute cette nonchalance n'était qu'une façade. A ses côté se trouvait son petit-ami, Jackson Whittemore, joueur de l'équipe de crosse à laquelle Stiles appartenait –même s'il restait majoritairement sur le banc de touche- et gros enfoiré de première. Le blond était un mec arrogant qui rabaissait les autres dès qu'il le pouvait et Stiles en avait parfois fais les frais. Mais là, assis sur sa chaise, il perdait de sa superbe et semblait aussi agité que le reste d'entre eux même s'il tentait, comme sa copine, de le dissimuler derrière un visage ennuyé. Un peu plus loin, une jeune fille brune se mordillait la lèvre inférieure d'un air angoissé en tripotant les manches de son sweat. Stiles fronça les sourcils un instant, tentant de remettre un nom sur son visage.
…Allison Argent. Nouvelle, elle était arrivée la semaine dernière et Stiles n'avait pas encore eu le temps de se faire une idée sur la jeune fille si ce n'est que son meilleur ami avait tendance à se prendre les portes quand elle passait dans le coin. Il eut un sourire intérieur à cette pensée. Scott avait totalement flashé sur la brune. En face d'elle, pas très loin de Scott, un grand blond était assis, les yeux fermés. Isaac Lahey. Il était lui aussi dans l'équipe de crosse, mais contrairement à Whittemore, il était beaucoup plus discret. A vrai dire, Stiles n'était même pas sûr de l'avoir déjà entendu parler. Son genou droit tressautait frénétiquement, seul marque de son trouble apparente. Il ne restait plus que trois personnes, assises à sa droite. Une fille et deux garçons. La première était blonde. Vêtu d'un survêtement, elle regardait le sol de ses yeux cernés de noir. Erica Reyes. Épileptique. Stiles ne savait plus comment il était au courant mais quand il l'avait appris, il avait directement fait des recherches sur le sujet. Il était curieux de nature. En face d'elle, droit comme un piquet, les yeux fixés sur la porte, se tenait Vernon Boyd. Stiles ne savait pas grand-chose sur lui, si ce n'est qu'il travaillait à la patinoire. Enfin, à l'extrémité du couloir, Derek Hale croisait les bras, la tête appuyée sur le mur derrière lui et les yeux fermés. Le brun était le capitaine de l'équipe de crosse et il ne parlait pas à moins qu'il n'y soit obligé. Taciturne, il était toujours tout seul et ce malgré la popularité qu'il traînait derrière lui. Faut dire aussi qu'il était vraiment attirant, dans le genre brun mystérieux taillé comme un dieu grec.
Stiles soupira une nouvelle fois et remua sur sa chaise.
Il se leva ensuite brusquement, ne prêtant pas attention aux paires d'yeux qui se tournèrent vers lui en le voyant faire. Il ne supportait pas de rester assis sans rien faire. Il alla se poser près de la fenêtre et tenta de voir quelque chose. Mais rien, les murs obstruaient sa vision et de là où il était, l'entrée du lycée n'était pas visible.
Soupirant pour la énième fois de la journée, il se remémora la raison pour laquelle il se trouvait dans ce couloir, avec ces personnes qu'il connaissait à peine, à attendre qu'on veuille bien venir les chercher.
La matinée s'était plutôt bien passée jusque-là. Les cours n'avaient pas été trop ennuyants et l'heure du déjeuner était vite arrivée.
Sauf que, bien entendu, avec la poisse qu'il avait, cela n'avait pas duré bien longtemps.
Alors qu'il était en train de ranger ses bouquins dans son casier, Scott à ses côté en train de se plaindre sur la tonne de devoirs qu'ils avaient déjà à faire, il s'était rendu compte qu'il avait oublié le devoir qu'il avait à rendre en cours d'anglais. Et s'il y avait bien une chose que Stiles détestait c'était de faire les choses pour rien. Il s'était donc tourné vers son meilleur ami et lui avait expliqué la situation. Il allait retourner chez lui pour récupérer le papier et ce même s'il devait louper le déjeuner pour ça. Scott avait râlé un moment mais au final il s'était proposé pour l'accompagner. Preuve qu'il n'était pas son meilleur ami pour rien. Ils avaient donc fait demi-tour jusqu'au hall d'entrée et étaient sortis en faisant fi de la pluie qui tombait.
Et c'était à ce moment-là, alors qu'ils se chamaillaient gentiment qu'ils l'avaient vu.
A vrai dire, ils ne l'avaient pas vu directement. Ils avaient juste entendu un bruit, étrange, sourd et ensuite tout ce dont Stiles se souvenait c'était les cris et le sang.
Le sang qui sortait du crâne éclaté de Greenberg.
A la vue du corps, Stiles avait relevé la tête, pris d'une soudaine envie de gerber et était tombé sur le regard livide de Scott qui fixait le corps inanimé d'un air éteint. Plus loin, Lydia hurlait, à s'en décrocher la mâchoire. Jackson était à côté de la rousse et paraissait aussi pâle qu'un mort. Les autres étaient là aussi, fixant le corps sans le voir. Il entendit quelqu'un vomir. Il ne savait pas ce qu'ils foutaient là eux, au lieu d'être dans le réfectoire mais là tout de suite il n'en avait rien à foutre.
Au final quelqu'un avait parlé. Il ne savait pas qui parce que sur le moment, il n'arrivait pas à réfléchir correctement et que ses yeux restaient bloqués sur le corps inerte de son camarade. Puis quelqu'un d'autre était parti chercher un prof, pour le prévenir.
Prévenir que le crâne de Greenberg se vidait à présent sur le bitume.
Ils étaient les seuls témoins du suicide de l'adolescent.
Tous les neuf.
Et c'était pour cette raison qu'ils se retrouvaient tous dans ce couloir sombre, à attendre qu'on vienne les chercher pendant qu'une ambulance déplaçait le corps brisé de Greenberg et que la nouvelle se rependait dans le lycée, rassasiant d'avantage les étudiant que la nourriture fade et insipide de la cantine.
« Stiles, reviens t'asseoir. », souffla Scott doucement, le ramenant à la réalité. L'hyperactif haussa les épaules sans se retourner. « 'Pas envie. »
« T'es glauque Stilinki. »
Stiles jeta un regard à Jackson. Il ne voyait pas en quoi le fait de s'assurer que c'était bien arrivé était glauque mais il ne s'ennuya pas à expliquer son comportement au blond. A la place il souffla doucement et reprit son observation. Scott n'insista pas.
Le silence se réinstalla.
« …A votre avis, pourquoi ils nous ont convoqués ? », s'éleva alors la voix de la nouvelle, dans un murmure presque inaudible. Elle était encore pale, et ne semblait toujours pas se remettre de ce qu'il s'était passé. Ce qui était compréhensible.
Bienvenu à Beacon Hills.
Voyant que personne ne semblait enclin à lui répondre, et qu'elle venait de se recevoir au moins deux regards méprisants en l'espace d'une seconde, Stiles soupira avant de s'y coller : « Ils veulent sûrement qu'on leur dise ce qu'on a vu, pour essayer de comprendre ce qu'il s'est passé. »
Elle hocha la tête distraitement.
« On va sûrement être interrogé par le shérif, aussi. », ajouta-t-il d'un air pensif
« Quoi ? », s'exclamèrent plusieurs voix simultanément. Stiles ne s'embêta pas à voir de qui il s'agissait et répondit d'une voix égale. « Il est mort. C'est normal qu'ils essaient de savoir comment c'est arrivé. Tout porte à croire que c'est un suicide mais peut-être qu'il s'agit d'autre chose, alors ils vont nous interroger pour pouvoir répondre à cette question. Et comme on est les seuls témoins… »
Ils se turent après ça, réalisant peu à peu ce qu'il venait de se passer.
« Vous le connaissiez ? », demanda Allison, quelques minutes plus tard. Elle avait l'air d'avoir besoin de parler. Ce qui ne semblait pas être le cas de tout le monde, pensa l'hyperactif en posant ses yeux sur Derek, Boyd et Isaac qui n'avaient eu aucunes réactions en entendant la question.
« Pas vraiment. », finit par lui répondre Scott.
Pas vraiment en effet. Tout ce qu'ils savaient de ce mec, c'était que Finstock, le coach de l'équipe et accessoirement prof d'économie avait une dent contre lui.
Le silence reprit le contrôle de la pièce après ça et ce jusqu'à l'arrivée de Miss Morell, professeur de français et conseillère d'orientation qui était accompagnée de Parrish, l'adjoint au shérif.
« Stiles, je sais que c'est difficile, mais est-ce que tu peux me raconter avec précision ce que tu as vus tout à l'heure ? »
Il était le premier à passer, puisqu'il avait eu la bonne idée de se lever.
« Je suis sorti avec Scott parce que j'ai oublié le devoir que je devais rendre en anglais chez moi. Je comptais profiter de la pause déjeuner pour le récupérer et ne pas me récolter un zéro mais au moment où on est sorti, j'ai entendu un bruit étrange et quand j'ai tourné la tête, Greenberg était là, par terre. Mort.», finit-il dans un souffle. La tête ensanglantée du jeune homme lui revint en tête dans un flash et il frissonna.
« D'accord », conclut Morell en notant quelque chose dans son calepin. En temps normal il aurait tenté de voir ce qu'elle écrivait mais ce n'était pas vraiment une journée normale puisqu'il venait d'assister à un putain de suicide.
- Tu le connaissais bien ? », Enchaina Parrish, le sortant de ses sombres pensées.
Il secoua la tête et répondit avec franchise : « On partageait la plupart de nos cours mais je ne lui ai jamais parlé. Je ne parle pas à grand monde ici à vrai dire. », dit-il en terminant sa phrase par un haussement d'épaule.
« Je vois. », répondit le jeune adjoint et l'adolescent se demanda brièvement où était son père. « Tu n'as pas remarqué quelque chose d'étrange, ni vu quoi que ce soit de particulier ? »
« Non.
- Est-ce que tu vu si quelqu'un était avec lui sur le toit ?
- Je vous l'ai dit, j'ai seulement tourné la tête quand j'ai entendu un bruit, il était déjà par terre. »
Morell lança un regard d'avertissement à Parrish quand elle le vit rouvrir la bouche. Il se tût avec réticence et Stiles en profita pour prendre la parole.
« Est-ce que je peux y aller maintenant ? », demanda-t-il vivement. Il sentait sa jambe bouger frénétiquement mais ne chercha pas à arrêter le mouvement. Si ce n'était pas ça, ça serait autre chose. Il ne voulait pas rester là. Il voulait rentrer chez lui et se vautrer dans son lit. Et oublier Greenberg. Le professeur hocha la tête en signe d'assentiment et Stiles se leva prestement, comme si la chaise était brûlante. Il salua ensuite les deux adultes et se rua hors de la pièce. Dès qu'il eut franchi la porte, il se sentit déjà mieux et il laissa échapper le souffle qu'il ne se souvenait pas avoir retenu. Il observa le couloir et remarqua la présence de plusieurs figures parentales. Forcément, ils avaient prévenus les parents, maintenant qu'il y pensait c'était logique. Raison pour laquelle son père n'était pas en train de les interroger, mais bien assis sur un siège, un regard inquiet braqué sur lui.
« Stiles ! », appela-t-il en se levant. En deux seconde, l'adolescent l'avait rejoint et le shérif posait une main réconfortante sur son épaule. L'adolescent sentit le poids dans sa poitrine s'envoler d'un coup. Son père était là, il allait bien. Tout allait bien.
« Tu vas bien ?
- Oui, oui...ça va, ça fait longtemps que tu es là ?
- Je suis arrivé en même temps que les pompiers. », répondit le père de Stiles en grimaçant. « Tu es sûr que ça va ? Ce...ce n'était pas très joli à voir… »
L'adolescent hocha une nouvelle fois la tête. Il détourna ensuite les yeux du visage inquiet du shérif et s'intéressa aux autres occupants de la pièce. La mère de Scott était là, encore vêtue de sa blouse d'infirmière, ce qui voulait dire qu'elle avait surement quitté l'hôpital en trombe quand elle avait appris la nouvelle. Elle serrait Scott dans ses bras et ne semblait pas vouloir le laisser partir. Lydia était entourée par sa mère, mais il n'y avait aucune trace de Mr Martin. A côté d'elles se trouvaient les parents de Jackson, aussi guindés qu'il était humainement possible de l'être. Il n'était pas difficile de savoir d'où leur fils tenait son attitude. Un peu plus loin, Reyes était entourée de deux personnes, sûrement ses parents. Lahey était toujours assis au même endroit, seul et il fixait la mère de Scott intensément, d'un regard insondable qui déstabilisa Stiles un instant. Sa gorge se serra subitement sans qu'il n'en comprenne la cause et il dévia son regard. Ses yeux se posèrent sur Boyd qui était toujours au même endroit et qui était en train de parler à voix basse avec une vieille femme. La nouvelle était dans les bras de son père et semblait vraiment ébranlée par ce qui était arrivé.
Stiles aperçut alors une jeune femme brune qui avançait au bout du couloir. Elle marchait vite, le visage fermé et son visage ne s'éclaira que lorsqu'elle croisa le regard de Hale. Pour la première fois en un an, il vit l'expression du brun exprimer autre chose que de l'indifférence et cela lui parut étrange. Hale n'était donc pas qu'une statue lisse et inexpressive ? C'était perturbant.
« Tu veux rentrer maintenant ? », demanda son père, le sortant de ses pensées. « Je ne peux pas rentrer avec toi, ils ont encore besoin de moi ici mais tu peux y aller, je te rejoindrais dès que je pourrais ok ? »
Stiles soupira intérieurement, sachant que son père ne rentrerait que tard dans la soirée et ce malgré ses paroles. Il ne lui en voulait pas vraiment, il avait l'habitude après tout, mais il est vrai qu'aujourd'hui il aurait aimé que le shérif laisse un peu son boulot de côté. Il lui fit un sourire qu'il espérait rassurant et répondit après avoir entendu Morell appeler son meilleur ami.
« Je pense que je vais attendre Scott.
- D'accord, je suppose que c'est mieux, vu les circonstances. », répondit-il d'un ton absent et Stiles comprit qu'il l'avait perdu. Le shérif pensait déjà à tout ce qu'il lui restait à faire, la paperasse, la procédure, la pseudo-enquête, qui était d'avantage mise en place pour informer des parents soufflés, qui n'avaient rien vu venir plutôt qu'autre chose. C'était toujours comme ça avec les suicides.
Scott et Stiles échangèrent un regard quand le brun à la mâchoire de travers passa devant lui pour se rendre dans le bureau et ils se comprirent sans un mot. John Stilinski partit après avoir serré l'épaule de son fils. « Tu m'appelles au moindre problème d'accord ? »
Il le regarda fixement une dernière fois, semblant chercher quelque chose au fond du regard noisette de Stiles, une faille qui lui ferait comprendre que l'adolescent n'allait pas aussi bien qu'il le disait, un appel à l'aide silencieux. Mais il ne trouva rien d'autre qu'un regard troublé, mais calme. Cela ne le surpris pas outre mesure, son fils était fort, bien plus qu'il n'en avait l'air, bien plus que lui. Il lui avait déjà prouvé à plusieurs reprises. L'hyperactif hocha la tête avec un sourire qui apaisa le père et qui lui permit de partir sans se retourner.
Melissa McCall fonça sur lui dès que son père ne fut plus visible et il se retrouva bientôt piégé dans une étreinte. Cela le mit mal-à-l'aise, lui qui n'était pas vraiment habitué aux marques d'affections exceptés les brèves accolades que son père et lui partageaient parfois et qui ne duraient pas assez de temps pour qu'ils puissent en être gênés.
« Pourquoi faut-il toujours que vous vous retrouviez mêlés à ce genre de choses tous les deux ? », souffla-t-elle d'un ton faussement réprobateur. Il sourit tout en se délogeant rapidement -mais d'une façon qui se voulait décontractée- de son étreinte.
« Je crois qu'on attire les problèmes. »
La brune soupira en secouant la tête avant de jeter un bref regard sur la porte qui menait à la « salle d'interrogatoire ». Elle grimaça avant de se tourner vers le fils de son meilleur ami. « Je ne peux malheureusement pas rester, c'est la cohue à l'hôpital et ils m'ont déjà appelés plusieurs fois. Vous rentrez bien ensemble Scott et toi ? »
« Oui, oui je le ramènerai. Allez-y ! », répondit-il vivement. Il savait qu'il était difficile pour Melissa de partir sans même dire au revoir à son fils. Le savoir entouré était la seule manière pour elle de se sentir mieux. Ce devait être un truc chez les parents célibataires, son père était pareil.
Elle hocha la tête avec un sourire reconnaissant et partit après un dernier baiser sur le front. Le ventre de l'hyperactif se serra devant le geste purement maternel mais il secoua la tête pour éviter de dériver de ce côté-là. Il s'assit ensuite en essayant d'ignorer le regard de Lahey sur sa nuque.
Scott ne tarda pas à revenir, et il avait l'air assez chamboulé. Il devait avoir eu le droit aux flashback glauquinets lui aussi.
« Ma mère est partie ? »
Il avait l'air déçu et le cachait beaucoup moins bien que Stiles. Celui-ci hocha la tête distraitement, les yeux rivés sur le père de Jackson. Celui-ci commençait à élever la voix, d'un ton arrogant qui faisait crisser les dents de l'adolescent. Il se plaignait du temps d'attente, décrétait que son fils et lui avaient mieux à faire et étrangement Jackson semblait tendu par son éclat soudain. Il fixait son téléphone en essayant de prétendre que l'attitude de son père ne le mettait pas mal à l'aise mais Stiles n'était pas dupe. C'était flagrant si on observait correctement.
« Allons-y. », lança Scott en attrapant son meilleur ami par l'épaule pour le sortir de sa contemplation. Ils passèrent devant la nouvelle, à qui Scott fit un sourire réconfortant. Elle y répondit par quelque chose qui ressemblait d'avantage à une grimace qu'à un sourire mais au plus grand amusement de l'hyperactif, Scott eu les yeux dans le vague pendant plus de deux minutes après ça. Reyes lui lança un regard étrange quand ils arrivèrent à son niveau et Stiles hocha la tête dans sa direction. Il ne savait pas ce qu'ils avaient tous aujourd'hui à le regarder comme ça mais c'était un peu agaçant.
L'hyperactif laissa traîner son regard sur Hale une dernière fois, tentant de retrouver la fissure qu'il avait entraperçu à l'arrivée de la jeune femme qui l'accompagnait mais le masque impassible avait retrouvé sa place et il en fut étrangement déçu.
Une fois dehors, ils ralentirent le pas. Aucun des deux n'avait envie de rentrer, sachant qu'ils se retrouveraient à nouveau seuls. C'est pourquoi Stiles ne fut pas étonné quand son ami prit la parole.
« Tu veux venir chez moi ?
- Ça dépends, t'as de quoi manger ?
Rater le déjeuner ne lui réussissait pas.
- Il doit y'avoir des restes d'hier. », répondit le brun avec une grimace. Grimace qui fit écho sur le visage de l'hyperactif.
« On peut passer au fast-food sinon… »
Ils se fixèrent, un sourire aux lèvres et n'eurent pas besoin de parler pour savoir qu'ils étaient d'accord.
Stiles ne savait pas si c'était normal d'avoir aussi faim après avoir assisté à quelque chose d'aussi…glauque et pourtant il pouvait sentir son estomac gargouiller depuis plus de dix minutes. En tournant la tête vers sa droite il remarqua que Scott semblait pensif. Est-ce qu'il pensait à la même chose que lui ? Peut-être. Il n'avait pas vraiment envie de parler de tout ça. Faire l'autruche et prétendre qu'il ne s'était rien passé lui paraissait être une bonne idée, c'était comme ça qu'il fonctionnait. Il enfouissait tout ce qui le contrariait au fond de son esprit et passait à autre chose. Mais ce n'était pas le cas de Scott. Son ami avait la plupart du temps besoin de parler, même si c'était dur sur le coup. L'hyperactif l'admirait un peu pour ça. Il faisait face à ses problèmes directement, sans prendre de détours sans fin.
« N'empêche heureusement que tu as réagis tout à l'heure parce que sinon je pense qu'on serait resté planté là comme des cons. », lança Scott alors qu'ils atteignaient la jeep bleue du plus grand.
Stiles fronça les sourcils tout en s'arrêtant devant sa portière ouverte. Il chercha le regard de son meilleur ami mais celui-ci n'avait pas remarqué son trouble et avait pris place sur le siège passager tranquillement.
« De quoi tu parles ?
- Et bien quand tu as dit qu'il fallait prévenir les professeurs…tu ne t'en souviens pas ? », répondit Scott en fronçant à son tour les sourcils. « En tout cas, ta réaction a fait bouger Hale, en moins de deux il avait disparu dans le lycée. »
Alors c'était lui qui avait pris la parole, il ne s'en était même pas rendu compte. Stiles haussa les épaules devant le regard interrogatif du basané et celui-ci n'insista pas, même en voyant que son meilleur ami semblait ailleurs. L'hyperactif prit place derrière le volant et roula doucement jusqu'à la sortie du parking.
« Hey, regardes Lahey est déjà sorti. », dit-alors Scott, qui fixait le trottoir sur leur droite. « Aucun de ses parents n'est venu, c'est un peu…triste. »
Stiles tourna lui aussi la tête et en effet, il aperçut les cheveux bouclés du coin de l'œil. La remarque de Scott fit écho dans son esprit et il se remémora le regard étrange que le blond avait posé sur la mère de Scott. Sans réfléchir, il ralentit pour se mettre à sa hauteur et fit signe à Scott d'ouvrir la fenêtre. Son ami s'exécuta après lui avoir jeté un regard surpris.
« Hey L-Isaac, tu veux qu'on te ramène ? », demanda l'hyperactif d'un ton qui se voulait détaché. En réalité, il était mortifié et se demandait ce qui lui avait pris de faire ça. Le blond allait refuser à tous les coups et il allait passer pour un con.
Les grands yeux que le blond leur adressa témoignaient de sa surprise et il sembla perdu pendant une minute. Quand il comprit qu'on s'adressait bien à lui et non pas au poteau derrière, il hésita un instant avant de répondre.
« C'est gentil de proposer, mais je ne suis pas vraiment pressé de rentrer, je pense que je vais marcher. »
Il eut l'air de regretter sa décision au moment même où il finit sa phrase, fixant la voiture avec envie avant de se reprendre et de leur adresser un petit sourire. Stiles passa sa main sur son crâne rasé en riant nerveusement avant d'hocher la tête. Scott avait quant à lui suivit l'échange, la bouche tordue en un « o » parfait.
« Bon et bien à demain alors. », balança Stiles en répondant au sourire du blond. Ils avaient entrainement de crosse alors il était sûr de ne pas dire de conneries.
« A demain. »
Scott referma la fenêtre après avoir salué Isaac à son tour et l'hyperactif redémarra en essayant de ne pas repenser au rejet cuisant qu'il venait de se prendre.
« Et bah merde, quelle journée. », s'exclama-t-il brusquement.
Scott éclata de rire.
Voilà. N'hésitez pas à me donner vos avis, afin que je sache si je la laisse de côté pour me concentrer sur LVDA12 ou si j'alterne entre les deux, tout ça tout ça.
Je suis désolé d'avoir suicidé Greenberg. Vraiment. Mais il me fallait une victime et il était tout désigné. Je suis vilaine. Sinon je n'ai jamais eu la chance d'assister à un suicide alors je suis désolée si la description du corps ou du bruit que celui-ci produit en tombant du toit ne correspond pas à la réalité. J'ai essayé de faire au mieux haha…hum, mon dieu ce que je dis est horrible.
Bref, je vous laisse avant que vous ne réalisiez que je suis une horrible personne et que mes écrits sont les produits du diable.
A très bientôt j'espère,
Orpheo.
