Bonswwaar ~
Cet OS est basé sur le futur de CS, notamment l'affaire du miroir de la Snow Queen. Certain vont sûrement se dire, mais qu'est-ce que. Alors il s'agit d'une théorie qui flotte sur le net (and by net i mean tumblr) comme quoi la snow queen aurait un miroir et si une personne se prend des fragments de miroir dans la poitrine et dans les yeux je crois, elle devient incapable de discerner la beauté et d'aimer ce qu'elle aimait. Beaucoup pensent que ceci arrivera à nôtre cher pirate, et je ne peux qu'approuver cette théorie. C'est pourquoi j'ai écrit ceci.
Je préviens, si ce que j'ai posté la semaine dernière c'était fluuuf everywhereee cette semaine c'est plus angst et drama everywhere.
De plus, cet OS est en deux partie, j'ai déjà écrit la seconde, et selon le nombre de rewiews que j'ai je posterai plus ou moins tôt i think. (4 rewiew pour plus de 200 vues je veux pas râler mais quand mêêême c'est deux secondes et ça me montre que vous n'en avez pas rien à faire de ce que je raconte)
Une très bonne lecture !
REPONSE AUX REWIEWS :
Melanie5629 : Awww merci, ça me fait super plaisir de savoir que ça t'a plu ! Et oui je confirme, faire face à ce Killian Jones plein d'amour god. Merci encore !
Jessica : Merciiiii c'est adorable !
Crazy : Oh un petit chou NCISien ! Merci dearie, je te bisoute ta petite joue !
SianaReiguon : C'est moi qui te remercie d'avoir pris le temps de commenter !
"Nothing ever ends poetically. It ends and we turn it into poetry. All that blood was never once beautiful. It was just red."
(petite traduction pour les chous fâchés avec l'anglais : Rien ne se termine avec poésie. Ca se termine, et nous en faisons de la poésie. Tout ce sang n'a jamais été poétique. C'était juste rouge. /le tout est approximatif)
Trois mois après l'incident, elle est toujours capable de revivre la scène avec la même intensité, elle se rappelle distinctement de chaque détails appartenant à la grotte de cette foutue Reine des Neiges, elle revoit distinctement l'expression de douleur qui défigure son beau visage, elle revoit cette maudite flamme s'éteindre dans l'océan de son regard, elle le revoit s'effondrer au sol, elle revoit cette putain d'expression occupant ses traits.
Cette incompréhension, cette fatalité.
Et puis elle ressent ce même frisson d'horreur, elle perçoit cette même main s'accrocher à son cœur et le tordre à lui en arracher des larmes, et cette panique qui la pousse à s'élancer vers lui.
S'élancer vers son corps sans vie.
Elle ne le sait pas ça encore, bien sûr. Ça ne monte pas encore jusqu'au cerveau, elle ne réalise pas, elle est hébétée de douleur, trompée par son espoir.
Il ne pouvait pas lui filer entre les doigts comme ça.
L'instant suivant, elle est à genoux, son beau visage reposant contre ses cuisses et elle presse ses mains sur sa poitrine, elle les presse de toutes ses forces, elle les presse à en avoir mal, et peut être qu'elle crie, peut-être qu'elle pleure, elle ne s'en souvient pas de ça, elle ne se souvient que de lui.
De ses putains de yeux bleus qui la regardent avec cette tendresse dérisoire, de sa main tâchée de son sang qui vient caresser son visage dans un dernier effort, de ses lèvres virant vers un tendre violet qui murmurent une excuse.
« Je...suis...désolé...Emma.. »
Et ils savent tous les deux pourquoi il est désolé, il est désolé par qu'il sait qu'il ne va pas tenir sa promesse, ce tu ne me perdras jamais, et mon dieu elle le hait alors que sa main s'affaisse au sol et qu'il cesse de répondre à ses cris désespérés.
Et puis alors ce n'est que du sang, du sang partout, sur elle, sur lui, autour d'eux, et ses larmes qui se mêlent au liquide écarlate, et les sanglots qu'elle n'arrive pas à contenir, et elle n'arrive plus à respirer, elle reste juste là, sa main droite sur son cœur et l'autre touchant son beau visage froid.
Ce n'est plus qu'elle et la noirceur de cette nuit sans fin.
Après ça, elle ne se rappelle de rien. Black out comme ils diraient. L'esprit qui cesse de fonctionner pour se protéger, parce que la douleur n'est pas humainement supportable, parce qu'elle l'a perdu et qu'elle n'a pas été foutue de le sauver.
Paraît-il que ses parents sont arrivés à temps, qu'il n'était pas complètement parti finalement et qu'ils ont réussi à le réanimer.
(C'est faux. Il était bel et bien parti.)
Maintenant qu'elle y repense, elle aurait préféré qu'il parte d'un seul coup, pas comme ça, pas espoir par espoir.
Parce que lorsque ses parents lui disent qu'il va se réveiller et lui revenir, des sourires pleins les larmes, et bien peut être qu'elle est conne, mais elle y croit.
Mon dieu excusez-la, elle a l'audace de se croire à sa deuxième chance, elle a l'audace de croire qu'il ne lui a pas menti finalement.
(« Menteur ! » elle hurle en secouant son corps sans vie, le visage bouffé de larmes et de sang, mais elle ne s'en souvient pas de ça, non, ça fait partie des trucs qu'elle a oublié lorsqu'il l'a oubliée.)
A partir de ce moment-là, elle passe sa vie à l'hôpital, à son chevet, sa main serrant fermement la sienne.
Ne t'envole pas.
Les membres de sa famille n'osent pas commenter, n'ose pas la faire revenir à la réalité, même Henry reste en retrait, regarde sa mère partir un peu avec le pirate.
Les médecins parlent de miracle, elle parlera bientôt de malédiction.
Et puis un jour, certainement le plus beau jour de sa vie dans un autre monde où les fins heureuses existent, il bouge et ouvre les yeux.
Deux océans ravagés qui se posent sur son visage, et mon dieu la joie qui l'étreint n'est pas humaine, et plus rien n'existe si ce n'est son regard, vivant, et alors elle se penche vers lui pour le serrer dans ses bras, pour sentir son cœur battre contre le sien, et elle a des larmes plein les yeux et des sourires plein le cœur, mais tant pis c'est lui.
(Ce n'est pas lui. Mais ça, elle ne le sait pas encore.)
Mais quelque chose de terrible survient alors, un quelque chose contre lequel elle n'a pas pu se préparer.
(Maintenant elle le sait. Il a survécu pour lui faire mal.)
-Qui êtes vous ?
Alors, on pourrait comparer le monde d'Emma Swan a un château de carte déjà fragile qui s'effondre face à un simple souffle.
Et alors qu'elle lui dédit un sourire, un murmure d'agonie passe la barrière tremblante de ses lèvres.
-Killian...
Au commencement, elle croit à un avenir, elle croit à cette seconde chance malgré l'absence de ses souvenirs, puisqu'ils peuvent en créer de nouveaux, elle y croit de toutes ses forces bon dieu, et ses parents sont là pour la soutenir, pour lui assurer qu'elle est sur le bon chemin.
Parce qu'on n'abandonne pas les personnes auxquelles on tient.
Mais très vite, elle comprend, réalise.
Elle comprend que si cet homme a oublié jusqu'à la moindre parcelle d'elle, il n'a pas oublié sa vengeance sur le crocodile, il n'a pas oublié sa Milah, elle comprend que cet homme ne ressent plus rien pour elle si ce n'est de la haine, elle comprend que si Killian Jones l'a aimée, cet homme ne tombera jamais amoureux d'elle.
-Tu ne te rappelles pas de moi ? Elle lui demande un jour, assise à son chevet d'hôpital.
Il arque un sourcil, un sourire goguenard aux lèvres.
Si loin du sourire plein d'affection qu'il lui dédiait auparavant.
-Quelque chose qui vaudrait la peine que je m'en souvienne ?
Et ça craque à l'intérieur, ça craque et c'est écœurant comme elle s'accroche pourtant, comme elle est convaincue qu'elle le ramènera à elle.
Son père est là pour la récupérer en morceaux à la sortie de la chambre, il est là pour la prendre dans ses bras et lui assurer que ça ira, que Killian Jones ne peut pas être si loin.
Le lendemain, il n'est plus dans son lit d'hôpital, et elle fixe son lit vide en retenant avidement ses larmes, la mâchoire contractée à s'en briser les dents, les jointures blanches.
Gold.
Comme prévu, elle le connaît finalement encore un peu, elle le retrouve maîtrisé par son ennemi dans sa librairie (il est toujours aussi malin) et Rumplestilskin ne peut que lui dédier un regard méprisant alors qu'elle passe les menottes à son ancien petit ami, un regard qui veut dire fait attention, la prochaine fois tu ne pourrais ne pas le retrouver en entier.
Et elle serre les dents lorsque son idiot lui demande ce qu'elle lui veut à travers les barreaux de sa cellule.
-Pourquoi tenez-vous autant à ce que je sois en sécurité ?
Et elle voudrait le gifler, parce que lui n'en a rien à faire d'elle ( et elle ne sait pas encore à quel point ) mais elle se retient et se contente de siffler d'un ton froid :
-C'est mon boulot.
Il hausse un sourcil, peu convaincu, mais ne pose plus de questions.
Et pendant qu'elle tente de lui rappeler ce qu'il était, Regina et son acolyte travaillent à le ramener parmi eux, parce que décidément un pirate suicidaire dans Storybrook qui n'hésite pas à mettre la vie des autres en danger, ça n'arrange personne.
Et elle dépérit chaque jour un peu plus tandis qu'il sombre dans cette noirceur malsaine, dans cette vengeance sanguinaire.
Elle n'arrive pas à le sauver, elle n'arrive pas à le sauver de lui-même et ça la tue.
Un jour que Gold est fatigué de ses attaques sans cesse, il lève une boule de feu vers son beau visage, et elle a de la chance d'être dans les parages. Son sang ne fait qu'un tour et le grand magicien se retrouve cloué au mur alors qu'elle rugit :
-La prochaine fois que vous tentez de le blesser, je m'arrangerai pour que ça ne se produise plus jamais.
Et le pirate ne comprend pas, la dévisage avec des yeux ronds alors qu'elle le traîne avec elle jusqu'à la station.
-Pourquoi, lui demande-t-il simplement une fois arrivés.
Et elle voudrait lui répondre d'aller se faire foutre, qu'elle est fatiguée de lui, qu'il lui manque bon sang, et tout ce qu'elle trouve à faire c'est le dévisager avec toute la peine du monde dans les yeux.
-Tu es peut être persuadé que la seule raison pour laquelle tu es ici est tuer ton crocodile, mais je sais que tu as tord.
Un instant s'écoule. Quelques secondes à peine.
Inhumaines. Cruelles.
Et puis il rit mon dieu, il rit, et c'est la chose la plus effroyable qu'elle ait entendu. Un rire jaune, plein de violence et de haine.
Et elle reste là, appuyée contre son bureau comme un pantin désarticulé, réalisant qu'elle l'a bien perdu, qu'il n'y a pas de retour en arrière cette fois.
(« Il ne t'abandonnerait pas, lui. » lui rappelle David un soir où laisser tomber semble si facile.)
Elle se mord les lèvres, baisse les yeux, le cœur au bord des yeux.
-J'ai dû t'aimer énormément.
Les mots sont plats, dénués d'émotions, simple affirmation, il constate et lorsque ses yeux remontent vers lui, la peine n'en est que plus grande.
Elle l'a pris pour acquis.
-Plutôt oui, sourit-elle, et il y a dans ce sourire tous les regrets du monde.
Si elle avait su bon sang.
-Et toi aussi j'imagine.
Elle déglutie, baisse les yeux.
-On peut dire ça.
Il fronce les sourcils, et elle sait qu'il tente de se souvenir, de se rappeler, et alors ça ne peut qu'être sa chance à saisir.
Elle s'approche de lui, hésitante, il a lui fait tant de mal ces derniers mois, mais ce n'est pas lui, et c'est ce qui est le plus douloureux, qu'un étranger puisse la blesser si profondément.
Elle fixe ses grands yeux qu'elle chérissait, qui ne sont plus que vides et rage, ses lèvres qui avaient pour habitude de lui dédier le plus grand des sourires, elle fixe son amour perdu et elle pose ses mains sur joues rugueuses, elle ferme très fort les yeux et elle presse sa bouche contre la sienne, petite flamme à deux doigt de s'éteindre convaincue qu'un souffle la fera renaître.
Il ne la repousse pas, pas même lorsque ses larmes viennent se mêler au baiser, parce qu'il n'y a pas eu de miracles, parce qu'il ne l'aime plus, parce qu'il ne sera jamais capable de l'aimer de nouveau.
Et elle le sait bon sang, elle le sait et c'est ce qui fait le plus mal alors qu'elle continue à presser désespérément sa bouche contre la sienne, à s'en faire mal, pour oublier qu'à l'instant où leur peau ne se toucheront plus il n'y aura plus aucun espoir, plus de nous, plus que des souvenirs et un sourire dans le cœur.
-Je suis désolé.
Trois mots.
Et il lui tourne le dos.
(Comme tout le monde.)
