Bon dieu que c'est rempli de clichés, et pas très bien écrit en plus de ça. Ça m'est juste venu un peu comme ça. C'est la première fois que j'écris sur cette Fandom et la seconde fois que je poste mes écrits sur le monde internet… Malgré la médiocrité de la chose, j'espère que vous passerez tout de même un moment agréable en lisant. J'attends avec impatience vos avis et conseils :)
C'était censé être un OS, puis comme d'habitude me suis laissé emporter par la chose (je déteste écrire court, beuh) donc… je sépare en plusieurs parties.
Désolée d'avance pour les fote d'aurttografe, je suis un peu rouillée niveau écriture…
Il se souvenait de cette nuit-là, dans l'Impala. Il était assis à côté de son père, regardait distraitement la route, fatigué après leur dernière partie de chasse. Elle les avait menés aux fins fonds des bois, mais finalement ils l'avaient eu ce putain de loup-garou. En fait, Dean l'avait eu, mais malgré les chaleureuses félicitations de John et cette putain de fierté dans son regard, il n'arrivait pas à oublier l'effroi dans les yeux de Sam qu'ils avaient laissé attendre dans l'Impala, seul.
Et si le loup-garou n'avait pas été, comme les Winchester l'avait planifié, du côté de la forêt ? Et s'il avait trouvé le petit Sammy, seul, dans une voiture, abandonné au bord de la route ?
D'accord, Sam n'était pas inoffensif. D'accord, il aurait très bien pu tuer, lui aussi, d'une balle en pleine tronche parce que John n'était pas non plus inconscient au point de le laisser sans aucun moyen de défense.
Il soupira. Soudain, la voix de John s'éleva dans l'habitacle. « Tu sais, Dean… Tu vas avoir dix-huit ans. »
Celui-ci tourna la tête vers son père. Effectivement, il allait avoir dix-huit ans. Dans deux mois exactement, à deux jours près. Et il savait ce que son père voulait dire. Il avait du mal à y croire, mais il le savait. Si longtemps qu'il rêvait de ce moment, si longtemps qu'il attendait, impatiemment, le jour où il pourrait suivre son père, chasser les monstres, un vrai chasseur, et ne plus être un adolescent qui devait aller à l'école avec Sammy…
Sammy. Et que deviendrait Sammy ? Au lieu de veiller sur lui pendant toutes ces nuits où leur père était absent, il ferait ce qu'il lui avait promis de ne jamais faire ? Il l'abandonnerait aussi, triste et seul ?
Dean serra les dents. Etait-il condamné à devoir veiller sur Sam, le temps que lui aussi soit prêt à les accompagner dans leurs aventures ? Sam allait avoir quatorze ans. Il était jeune, si jeune. Si fragile face au danger qu'ils auraient à affronter toute leur vie…
Dean se retourna pour lancer un coup d'œil vers son petit frère, endormi sur la banquette arrière de la voiture. Le gamin était vraiment adorable, et son grand frère ne pouvait décidément pas se résoudre à le laisser seul, dans sa merde, sans personne pour le rassurer durant toutes ces nuits…
Il ne sut pas qui fut le plus surpris de lui ou de son père quand il annonça qu'il préférait rester avec Sam, à l'école, loin de la chasse. « Pour l'instant. », s'empressa-t-il d'ajouter devant le regard peiné de son père. Ce dernier haussa finalement les épaules. « Comme tu veux. »
S'il y avait bien un point positif dans tout ça, c'était que John avait décidé de laisser l'Impala à son fils et de prendre une autre voiture pour vadrouiller dans tout l'Etat à la poursuite de fantômes et autres créatures auxquelles Dean ne préférait pas penser. Baby était là, elle brillait au soleil, et il dut se faire violence pour éteindre sa musique et couper le moteur alors qu'il venait de se garer sur le parking de l'école.
Sam ne se fit pas prier pour descendre, plus qu'impatient à l'idée d'aller apprendre – ce gosse était vraiment étrange, et son grand frère se demandait parfois comment il était possible qu'ils soient si différents.
Dean traîna, la gorge nouée tandis qu'il caressa du regard une dernière fois la jolie robe noire de l'Impala et s'éloigna, les mains vissées dans les poches. Il rattrapa Sam, qui s'était arrêté pour l'attendre en râlant et ils marchèrent côte à côte jusque devant les portes de leur nouvelle prison la cinquième depuis le début de l'année scolaire.
Sam allait s'y engouffrer, mais son grand-frère le retint par la capuche. « Bon, Sammy. Tu sais, hein, si quelqu'un t'emmerde… » « … je te le dis. Oui, Dean, je sais, tu me le dis à chaque fois. » Son air las fit sourire l'aîné, et il lui ébouriffa les chevaux d'un air tendre. « Bien. », il le félicita avant de le lâcher. Il ne se fit pas prier pour déguerpir et se fondre dans la masse d'inconnus tandis que la sonnerie, stridente, retentissait.
Dean laissa échapper un soupir – sûrement pas le dernier de la journée – et suivit le mouvement général, dépité.
Il traîna les pieds toute la matinée. Il aperçut son petit frère, lors d'un interclasse, mais celui-ci était trop occupé à parler avec un autre gosse qui faisait sensiblement la même taille que lui pour le remarquer. Lui, au moins, arrivait plus ou moins à s'intégrer, alors que son grand frère se faisait franchement chier. Il avait bien essayé d'aborder deux ou trois de ses camarades de classe, mais en entendant des bribes de conversations – qui n'y ressemblaient même pas ! – il avait fait demi-tour. Plus il les entendait et plus il se confortait dans l'idée qu'il venait vraiment d'une autre planète.
C'est au déjeuner qu'il fit l'overdose, après seulement quatre heures. Comment allait-il supporter tant d'autres journées ?
Après avoir inspecté rapidement la grande salle qu'était le réfectoire, il localisa Sammy, qui était sagement installé sur une table aux côtés de quelques autres gosses. Il s'approcha en trombe et se pencha vers son frère pour lui glisser quelques mots à l'oreille. « J'vais manger autre part, Sammy. Fais attention hein ? » et il partir aussi vite qu'il était arrivé. Il entendit les autres gosses demander qui il était, et il entendit aussi Sam répondre fièrement que c'était son frère, et ça lui réchauffa un peu le cœur.
Il se sentit encore mieux quand il vit son Impala chérie, là où il l'avait laissée et surtout, surtout : intacte. Il se précipita à l'intérieur, balança son sac à dos sur le siège passager, dégaina ses lunettes de soleil, ouvrit les vitres et fit rugir le moteur avant de quitter le parking à toute vitesse.
Quelques personnes se retournèrent sur son passage mais il n'en avait vraiment rien à faire là il était bien. Il se sentait bien. Vraiment bien. Pour quelques minutes du moins, le temps d'aller acheter un repas rapide dans un fast-food et de le dévorer sur le parking de l'école, où il se gara à nouveau, à la même place.
Alors qu'il mâchonnait distraitement son hamburger, Led Zeppelin en fond sonore (comme d'habitude, lui reprochait-on souvent), un son si reposant après le supplice qu'était celui d'écouter des bavardages incessants et inintéressants, il commença amèrement à regretter de ne pas avoir accepté de laisser Sam un peu seul et de suivre son père. Puis il se remémora toutes les nuits passées avec Sammy dans tous ces motels pourris, quand il sentait lui-même la peur lui ronger l'estomac, et qu'il devait repousser au plus profond de ses tripes parce que Sammy était encore plus effrayé que lui.
Il se souvenait du visage de Sammy quand, après des heures et des heures de sanglots il parvenait enfin à s'endormir, paisiblement, serrant le bras de son frère avec ses petites mains.
Il se souvenait du jour où il avait commencé à dormir seul, parce qu'il avait fini par se sentir en sécurité quand Dean était là. Il n'avait plus peur, parce que Dean était là.
Comment fera-t-il quand Dean ne sera plus là ?
Les jours passaient et plus le temps filait, moins Dean supportait ses camarades. Ça avait commencé par des filles qui l'avaient abordé, mais après quelques petites parties de plaisir dans les toilettes du bahut, elles avaient vite compris de Dean n'était pas vraiment du genre à rappeler. Le mot semblait avoir fait le tour du lycée car elles l'évitaient toutes soigneusement, ou lui lançaient des regards haineux parce qu'il avait fait pleurer telle ou telle copine. Les mecs, quant à eux, avaient d'abord eu franchement peur pour leur empire quand ils avaient vu la brochette de nanas défiler mais maintenant que l'engouement vers la nouveauté s'était calmé, l'idée d'une vengeance ne leur déplaisait apparemment pas.
Ça commença par quelques bousculades dans les couloirs, auxquelles Dean répondit par des regards meurtriers mais il était souvent trop pressé de trouver du réconfort auprès de sa voiture, sa clope ou son frère qu'il ne prit jamais le temps d'y répondre.
Un jour, ils le bloquèrent au fond d'un couloir. Il était prêt à rouler des poings mais l'arrivée d'un professeur avait rendu la chose inutile.
Dean sentait la tempête arriver mais il s'en fichait un peu, il avait déjà vu bien pire que des lycéens jaloux. Eux n'avaient pas de dents pointues pour le sucer jusqu'au sang, pas de griffes acérées pour déchiqueter son corps, pas de pouvoirs pour venger leur mort et n'étaient pas des créatures du diable qui tuaient pour le plaisir… Donc, non, vraiment pas de quoi faire peur à Dean Winchester.
La tempête arriva dans Dean s'y attendait le moins. Il pensait s'être encore une fois éclipsé discrètement à midi, pour aller manger en tête à tête avec Baby mais visiblement il s'était fourré le doigt dans l'œil quant à sa discrétion puisqu'il trouva le gang de gosses appuyés sur la pauvre Impala. Il vit rouge en la voyant assaillie d'une telle façon. Des connards avaient osé la toucher. Il serra les poings, la mâchoire, et songea un instant au flingue planqué sous le siège conducteur avant de regretter immédiatement sa pensée ces connards étaient des humains et c'était cette espèce là qu'il était censé protéger. Puis ils ne méritaient pas vraiment de crever, c'était pas de leur faute s'ils croyaient pouvoir faire la loi au lycée.
« Dégagez de là. », il tonna en les foudroyant du regard, planté devant sa chère voiture. Ils éclatèrent de rire, et Dean leva les yeux au ciel. Il remarqua alors les regards d'autres élèves, qui s'étaient attroupés là. Il imagina sans mal ceux qui étaient dans le réfectoire se presser contre les fenêtres, car celles-ci donnaient sur le parking.
Il imagina Sammy, regardant son grand-frère, se faisant du souci pour lui…
« Dégagez. », il répéta, d'un ton encore plus menaçant, faisant un pas vers eux. Aussitôt, le plus hargneux se leva et lui fit face, soutenant son regard noir. « Non, on va plutôt rester là. Elle est bien belle ta bagnole… » « T'avises pas de la toucher. », grinça Dean. « Sinon quoi ? », rétorqua l'autre gosse, insolent.
Il fit un pas en arrière, leva la main, et caressa le capot de l'Impala. Grave erreur.
Le coup partit tout seul.
Dean avait frappé de toutes ses forces, un coup de poing montant, il avait tapé sous le menton. Il avait frappé tellement fort que son ennemi se retrouva projeté un mètre plus loin, sa tête heurtant le sol dans un bruit sourd. Un gémissement de douleur s'échappa de ses lèvres, et il observa Dean, visiblement choqué par sa force. En même temps il en avait de l'entraînement niveau coups de poings, c'était un des avantages d'être un chasseur dans la vie quotidienne.
« Eh ! » Dean fit volte-face vers la provenance de la voix. C'était un autre gosse, qui voulait sans doute sauver leur honneur mais en voyant la tronche que le chasseur devait faire, il eut franchement peur et il se ravisa. Les autres aidèrent le leur chef de meute à se relever et ils déguerpirent sans un autre mot ni regard.
Dean regarda autour de lui. Les autres élèves le dévisageaient comme s'il venait d'une autre planète, mais il n'en avait pas grand-chose à faire. Il s'engouffra dans son Impala, démarra, la musique se lançant en même temps et quitta le parking en trombe.
Comme il l'avait prédit, il n'eut aucune emmerde avec les éventuels rapporteurs qui avaient bien trop peur de se faire démonter la gueule à leur tour.
Le gamin s'était apparemment ouvert le crâne en tombant – ce qui n'était pas vraiment étonnant vu la flaque de sang qui avait coloré le trottoir quand sa tête l'avait heurté – mais au moins Dean était tranquille. Bon, tout le monde l'observait comme s'il était un putain d'alien mais à part ça, tout allait bien.
Un matin, à sa grande surprise, une fille vint l'aborder alors qu'il grillait tranquillement sa clope entre deux cours. Elle avait lorgné son T-shirt à l'effigie de Led Zep et n'avait pas réussi à cacher sa joie. « Enfin quelqu'un qui écoute de la bonne musique, bordel. » Dean lui avait souri. Elle était pas moche la fille. Ses grosses lunettes et ses cheveux rouges lui donnait un certain charme, tout comme ses vêtements trop larges, masculins. « J'm'appelle Charlie. Toi, c'est Dean, c'est ça ? »
Il se ferma aussitôt. Tout le monde le connaissait, lui. Elle remarqua son soudain malaise et lui fit un autre sourire qui se voulait rassurant. « Je viens juste pour parler musique, mec, détends-toi. » Elle fut interrompue par la sonnerie. Elle parut réfléchir un instant. « Viens manger avec moi ce midi, Dean, s'il te plaît. Je rêve d'une conversation constructive sur la bonne musique. » Il n'eut pas le temps de protester qu'elle avait déjà disparu dans la cohue d'élèves.
Dean sourit, lança sa cigarette au sol, l'écrasa du bout de la chaussure et traînassa jusqu'à la salle suivante, un peu moins de mauvais poil après ce semblant de discussion.
Le midi, il dut se faire violence pour ne pas s'éclipser et aller voir sa voiture. Non, à la place, il s'engouffra dans le réfectoire et prit le temps d'observer l'endroit tandis qu'il remplissait son plateau. Il localisa Sammy, et ne put s'empêcher de sourire en le voyant bavarder joyeusement avec ses amis. Puis, il repéra Charlie, assise à une table avec deux autres élèves – des mecs. Dean soupira. Il regretta un instant d'avoir accepté. Puis la même Charlie dut l'apercevoir car elle se leva, sourire jusqu'aux oreilles et lui faisant de grands signes.
Il se dépêcha de terminer de se servir pour rejoindre, d'un pas qu'il voulait nonchalant, la table où la jeune fille était assise. Elle lui fit signe de s'avoir en face d'elle, à côté d'un mec aux cheveux bruns ébouriffés, qui avait l'air d'avoir vu un fantôme au vu de la tronche qu'il tirait et de ses yeux bleu clair écarquillés. L'autre mec, à côté de Charlie, avait les cheveux de jais dans tous les sens et un regard bleu profond, plongé dans un bouquin apparemment passionnant. « Dean, voici Chuck et Castiel. », elle présenta rapidement en remarquant qu'il les observait. Le premier se tourna vers lui pour le saluer tandis que le second leva à peine les yeux de sa lecture. Dean comprit aussitôt pourquoi Charlie lui avait sauté dessus ces deux là ne semblaient pas très bavards.
Il ne vit pas le temps passer. Charlie aimait autant le vieux rock que lui et il devait bien avouer qu'il était content de pouvoir enfin partager sa passion avec quelqu'un.
Les semaines passèrent et il découvrit au fur et à mesure des jours que Charlie avait une deuxième passion : la technologie, passion qu'elle partageait avec Chuck et dont ils pouvaient parler pendant des heures et des heures. Alors Dean avait commencé à parler avec Castiel, et il devait bien avouer que le gars n'était pas con du tout et plutôt de bonne compagnie, finalement.
