Bienvenue à toi, Ô noble lecteur ou lectrice qui vient d'entrer dans les méandres d'une histoire qui, malgré des bases plutôt ordinaires pour une fanfic sur le Seigneur des Anneaux tire sa singularité par un personnage principal plutôt original…
Bien évidemment, excepter Olympe et toute sa clique, tout appartient à JRR Tolkien et JK Rowling.
J'espère que vous apprécierez cette histoire autant que j'ai aimé l'imaginer...
Bonne lecture !
Chapitre 1
Le froid, ce fut la première sensation qu'elle ressentit. Un froid glacial se répandant en elle, piquant chaque parcelle de son corps. Elle crut un instant que quelqu'un lui avait vidé un sceau d'eau froide sur la tête. Sentant la morsure du vent traverser ses vêtements elle supposa qu'elle et ses camarades de dortoirs avaient sans doute oublié de fermer une fenêtre en allant se coucher.
Grelotante, Olympe chercha sa couverture de la main mais celle-ci ne rencontra qu'une surface humide et terreuse.
Quelque chose ne va pas.
Elle ouvrit lentement les yeux, éblouie par la lumière environnante, sentant son cœur tambouriner de plus en plus fort dans sa poitrine. Elle regarda autour d'elle, clignant plusieurs fois des yeux afin de vérifier qu'il ne s'agisse pas d'un rêve. Elle se découvrit au centre d'une mer de verdure humide, sûrement causée par la rosée.
Elle ne s'était tout de même pas endormie dans le parc ? En relevant la tête elle y découvrit l'horizon, des chaînes de montagnes aux sommets enneigés, de nombreuses vallées dont certaines n'étaient pas encore éclairées par les rayons du soleil matinal.
Olympe peina à se relever, sentant une charge sur son dos : son sac, qu'elle n'avait pas eu la force de retirer la veille en s'écroulant sur son lit. Une fois en équilibre sur ses deux jambes elle examina son environnement. Des champs verdoyants, des montagnes, mais aucune trace de Poudlard son école, ni du lac noir et encore moins de la forêt interdite.
- Par le calbut de Merlin ! Mais qu'est-ce qui se passe ?
Une boule commença à se former dans l'estomac de la jeune fille.
Qu'est ce qui avait bien pu se passer ? Qu'avait elle fait, la veille, d'anormal qui expliquerait sa présence dans ce lieu ?
Elle se remémora sa soirée.
Après le banquet, ses deux amies et elle avaient commencé à faire leurs sacs pour préparer leur Expédition Nocturne habituelle. Expédition qui consistait à se promener la nuit dans l'enceinte de Poudlard tel de grands explorateurs et découvrir les nombreux mystères dont le château recelait.
Cette expédition s'était d'ailleurs terminée à trois heures du matin à pré au lard, après avoir emprunté le passage secret reliant la Salle sur Demande à la Tête de Sanglier.
En rentrant au dortoir des septièmes années, elles étaient tellement fatiguées qu'elles s'étaient étalées et endormies sur leurs lits respectifs toute habillées.
Elle inspecta sa tenue : un pull à manches longues et un pantalon de la même couleur : noirs. La jupe plissée de son uniforme n'étant pas très adaptée aux escapades, seule son écharpe rouge et dorée lui donnait une touche de couleur. Elle constata que ses vêtements étaient complètement trempés, comme s'il avait plu avant qu'elle ne se réveille. Elle eut tout de même la surprise de découvrir que ses chaussures étaient aux abonnées absentes. Sa mère aurait surement été fière de savoir que même épuisée au point de s'endormir avec son sac sur le dos, elle ait tout de même pensé à les retirer. Bien que se retrouver en chaussettes dans de la terre humide se trouvait être fortement désagréable…
Un éclair de panique s'empara d'Olympe tandis qu'elle passait sa main sur sa cuisse : sa baguette n'était plus là. Elle avait modifié tous ses pantalons afin de pouvoir l'y glisser le long de sa cuisse, et ainsi, l'avoir toujours à porter de mains. Malgré tout, celle-ci ne rencontrait que du vide.
Elle fit tomber son sac de ses épaules, s'imaginant les pires scénarios. Seule, sans magie, telle une moldue, morte de froid dans un endroit qu'elle ne connaissait pas, incapable de se défendre.
Le nœud dans son ventre se faisait de plus en plus douloureux, elle ouvrit violemment son sac en cuir agrandit magiquement, le retourna d'un geste vif afin de vider son contenu sur le sol. Un objet imposant glissa du sac s'écrasant dans une violente cacophonie.
Ooups, la guitare…
Et s'il y avait des bêtes sauvages ?
Des chocogrenouilles, son grimoire, sa trousse, la pochette de maquillage de son amie Lisa, son appareil photo…
Et si elle tombait sur une acromantule ? Depuis qu'elle avait entendu la rumeur disant qu'il y en avait une colonie dans la Forêt Interdite lorsqu'elle était en première année, elle ne s'approchait plus des bois à moins de vingt mètres.
Non, du calme, respire.
…des feuilles volantes, des plumes en sucres, son thermos, des fondants au chaudron, son bocal à flamme, des élastiques pour cheveux…
Ou pire ! Si je croisais un Loup Garou ?
Ses recherches redoublèrent intensité. Gênée par ses mèches blondes et bouclées qui lui tombaient devant les yeux, elle les glissa d'un geste rageur derrière ses épaules.
…mouchoirs, caramels, baguettes au réglisse, dragées surprises de Bertie Crochue…
Mais il y en a pour un régiment là-dedans ! Ah, oui, logique, c'était elle, la chargée de nourriture la veille…
Elle secoua son sac une nouvelle fois et la baguette tant recherchée glissa d'une des poches avant. Elle s'allongea de soulagement en serrant sa baguette contre elle afin de calmer les palpitations de son cœur.
Tout va bien…enfin non ! Maintenant je fais quoi ? Ils se sont aperçus de ma disparition à l'école au moins ?
Ces mots tournèrent en boucle dans sa tête durant de nombreuses minutes.
Dans un premier temps elle utilisa un sortilège afin de sécher ses vêtements qui étaient la cause de ses tremblements et entreprit d'organiser son sac.
Comment les prévenir de l'endroit où elle se trouvait ? Elle n'avait pas de hiboux et elle ne voyait aucune ville à l'horizon !
- Calme-toi Olympe, dit-elle à voix haute après avoir pris une grande inspiration. La vieille McGonagall avertira le bureau des Aurors de ma disparition et je retournerais à l'école comme si rien de tout cela ne s'était passé.
Mais les heures passèrent, le soleil grimpait dans le ciel en même temps que la panique envahissait Olympe qui décida de se mettre en marche dans l'espoir de trouver une ville ou un village.
Elle arriva sur ce qu'elle devina être un chemin de terre, ce qui la conforta dans l'idée de croiser quelqu'un et entreprit de suivre la route.
Elle marcha ainsi durant plusieurs heures à fixer ses pieds endoloris, ses chaussettes blanches devenues noires de terre et de boue, d'une certaine manière cette vision était hypnotique. Pied droit, pied gauche, pied droit, pied gauche et ainsi de suite.
Marcher, marcher sans s'arrêter, en mettant de côté la vive douleur causée par les graviers sortant de la terre qui lui écorchaient les pieds. La douleur la faisait ralentir, l'obligeant à faire très attention à chaque endroit où elle devait poser les pieds.
Elle aurait donné toute sa réserve de chocogrenouilles pour des bonnes chaussures de marche ou même de simples chaussons.
Soudain elle s'arrêta dans sa marche, resta quelques secondes abasourdie et marmonna :
- le transplanage...
Si la situation n'avait pas été aussi alarmante elle aurait explosé de rire, comment avait-elle pu être aussi bête ? Le Transplanage !
C'était ça la solution, elle avait son permis depuis un an et l'idée de transplaner ne lui était même pas venu à l'esprit !
Mais qu'elle débile je peux faire parfois !
Elle ferma les yeux et se concentra sur sa destination : Pré-au-Lard, de toute façon il est impossible de transplaner dans l'enceinte de Poudlard.
Les secondes passaient, puis les minutes. Après dix minutes de concentration extrême Olympe dû se rendre à l'évidence : là où elle se trouvait elle ne pouvait pas transplaner.
Quelques larmes de frustration s'échappèrent de ces yeux avant d'éclater en sanglot.
Perdue, je suis perdue, seule et sans aucun moyen de repère. Je ne comprends pas ! Non ! Je ne comprends PAS !
Bien sûr, pleurer ne la ferait pas avancer, mais là, tout de suite, c'est la seule chose qu'elle se sentait capable de faire.
De légers tremblements dans le sol attirèrent son attention. Quelque chose approchait dans sa direction, et soit c'était quelque chose d'énorme soit il y en avait beaucoup.
Instinctivement elle alla se cacher sur les hauteurs qui surplombaient la route de chaque côté. Mieux vallait se cacher et voir ce qui arrivait plutôt que d'avoir de mauvaises surprises. Elle escalada quelques rochers (non sans gagner quelques égratignures) et s'allongea sur eux. Se mêlant à la roche, tapie dans l'ombre.
Elle retira son sac de ses épaules et attrapa son grimoire, la jeune fille avait toujours eu très mauvaise mémoire, et excepté pour les sortilèges les plus basiques ou de combats, elle avait toujours besoin de la formule ou du mouvement car elle oubliait toujours l'un ou l'autre.
Ce grimoire était le livre four tout d'Olympe, il y avait de nombreuses photos, des dessins, des passages de cours d'histoire de la magie et surtout, la liste complète de tous les sortilèges qu'elle avait étudié ou utilisé au cours de ses sept années à Poudlard. Tous rangés par ordre alphabétiques puis une nouvelle fois par catégorie.
Elle se lança le sortilège de désillusion, aussi appelé du caméléon et attendit. Ce sortilège permettait de se fondre dans le décor, tel un caméléon. Bien exécuté, il fallait vraiment se concentrer pour réussir à le discerner.
Des bruits de courses et des fracas métalliques s'entrechoquant finirent par se faire entendre. Une masse sombre de guerriers en armures se rapprochait, se dirigeant dans la direction qu'elle prenait quelques minutes plus tôt, elle plissa les yeux afin de discerner au mieux ce qui arrivait.
Ciel, mais qu'est-ce que c'est que… ça ?
Ces créatures ne ressemblaient en rien à tout ce qu'elle avait pu voir durant son existence. Bien qu'ayant une forme humanoïde, Olympe comprit très vite qu'ils n'étaient en rien des humains. Plus grands et plus trapus que n'importe quel homme, leurs bras et leurs jambes étaient plus épaisses, le tout surplombé d'armure et d'armes imposantes. De toute sa vie, il s'agissait là des créatures les plus grotesques qu'il lui ait été donné l'occasion de voir. Leurs bouches trop grandes pour leurs visages étaient déformées par des crocs jaunâtres qui dépassaient de leurs lèvres. Ils avaient une peau sombre et huileuse ainsi que des petits yeux vicieux trop écartés.
Elle aurait demandé à un de ses petits frères de six ans de lui dessiner un monstre qui serait le résultat d'un croisement entre un Troll et un Strangulots que le résultat aurait sûrement été très ressemblant. Sans parler de l'odeur nauséabonde qu'ils laissaient dans leur sillage. Une odeur pestilentiel de moisie, de sueur et de chair en décomposition flottait dans l'air.
En voilà qui n'ont jamais entendu parler du mot savon, pensa-t-elle en fronçant le nez.
Cela rappela à Olympe la fois où en colle elle avait dû nettoyer une salle humide des cachots que Rusard n'avait pas ouverte pendant plus de quinze ans. Elle avait découvert une vingtaine de cadavres de rats dont certains encore en décomposition.
Et bien là c'était à peu près ça, en pire. Elle eut quelques haut le cœur avant de détacher son regard un instant pour ne pas vomir et tenta de se faire encore plus petite, priant Merlin que son sortilège du caméléon soit toujours actif et que ces monstres ne la remarquent pas.
Ils avançaient aux pas de course sur la route, à vue de nez ils devaient être une cinquantaine. Elle eut le temps d'apercevoir deux enfants aux boucles claires sur le dos de deux de ces créatures, le temps qu'elle réalise toute la troupe avait disparue
Olympe resta figée, allongée sur les rochers durant dix bonnes minutes avant de se redresser, ayant trop peur de croiser des retardataires ou de se faire repérer par une de ces créatures qui aurait la bonne idée de regarder derrière elle.
Même après leur passage elle était capable de sentir leur répugnante odeur, toujours présente.
Peut-être devrait-elle s'enfermer dans son sac agrandit par un sortilège d'extension indétectable et ne plus en sortir en attendant qu'un Auror finisse par la trouver.
Non. Imagine que ce soit une créature comme celles qui viennent de passer qui trouve le sac, et puis...je ne suis même pas sure de pouvoir y entrer en entier.
Merde. Il n'y avait vraiment pas d'autres mots pour décrire cette situation.
Voilà, un premier chapitre plutôt court mais ne vous inquiétez pas, ce n'est que le début.
Sachez que le second chapitre est terminé, ainsi que les deux suivants également mais sont en cours de correction.
Je ferai mon possible pour le prochain arrivera la semaine prochaine, mais cela ne dépend pas que de moi.
Toutes mes pensées vont à Jumelle et Grain de Sable, qui m'ont conseillé, corrigé et encouragé pour arriver jusqu'ici : Mille bisous !
N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire, je serai ravie d'y répondre.
