J'aimerai traverser ce fleuve comme un simple spectacteur avec des pop corn dans une sombre salle de cinéma comme un TGV traverserait une campagne verte aussi vaste que son cul. J'aimerai m'évaporer dans les airs sans que l'once d'un remord m'hante. Ah, et aussi. J'aimerai être un couteau. Pas n'importe lequel. Evidémment, c'est le couteau planté quelque part en toi et qui s'amuse sans qu'on ne le gêne à s'enfoncer toujours plus dans ta chair. Qu'est-ce que tu t'imaginais ? Je veux m'imprégner de ton sang, la voir briller et couler entre mes doigts à flot. C'est ça. Le couteau luisant se laissant décorer par de belles gouttes écarlates de tes entailles. De toi. Romantique, n'est-ce pas ? C'est ma plus belle conception de l'amour. Le truc que les gens considèrent comme vital, psychologiquement. Quoi ? C'est trop violent pour toi ? Pff, j'en étais sûr, une vraie poule mouillée. Qui t'a dit que mon histoire serait un machin à l'eau de rose ? Bah non. Bien sûr que non, mon histoire, c'est de la tragédie. Ça finit toujours mal chez moi puisque je suis moi. On m'a façonné pour que je souffre. Hein ?! Tu veux mon nom ? Bah, Kaneki Ken pardi !
