Bonjour !
Voici une nouvelle histoire ! Prévue sur plusieurs chapitres (mais je ne sais pas encore combien) elle peut être considérée comme la suite lointaine de "Une partie de sa vie". Il n'est cependant absolument pas nécessaire de l'avoir lu.
Après m'être maté toute la série Torchwood, j'ai décidé de faire un crossover avec Doctor Who. L'histoire m'est venue assez naturellement en regardant la saison 1.
Le canon est respecté pour Doctor Who jusqu'à la toute fin du dernier épisode de la saison 4 "Journey's end" ou "La fin du voyage" en vf. Je ne sais pas encore pour les épisodes spéciaux, mais je peux juste vous dire que les saisons 5,6 et 7 n'apparaîtront pas dans mon histoire...
Il s'agit d'un UA pour Torchwood puisque, vous le verrez assez vite, j'ai intégré un personnage à l'histoire.
N'hésitez pas à me signaler toutes fautes que vous pourrez remarquer et qui aurait pu passer outre ma vigilance et mes relectures.
Disclaimer : Je ne possède ni Doctor Who ni Torchwood.Seule quelques partie scénaristique de cette histoire m'appartiennent et je ne touche pas un rond dessus !
Sur ce, bonne lecture !
Blaidd goch : le loup rouge
Prologue : In Time and Space
Journal de Rose Tyler. 25 décembre 2006
Mon nom et Rose Tyler, et voici ma vie. C'est une vie remplie de lieux étranges, de créatures inimaginables et de réveils après la mort. C'est une vie merveilleuse et brutale, époustouflante et cruelle, brillante et noire. Indescriptible. Éreintante.
C'est ma vie.
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19 novembre 2006
Assise sur une banquette en cuir sombre, Rose remuait distraitement la cuillère dans sa tasse de café. Les quelques murmures, rires et conversations en français autour d'elle ne semblaient ni la déranger, ni l'intéresser. Une serveuse vint s'enquérir de son bien-être et Rose lui commanda dans un français assez bon, quoiqu'un peu hésitant, un autre expresso.
La télévision accrochée en face de sa table ne cessait de rediffuser les images des dernières semaines. Des cybermens. Des daleks. Les souvenirs assaillirent Rose qui serra convulsivement ses mains autour d'un levier invisible, depuis longtemps lâché.
« C'est une bien triste expression pour une jolie jeune femme telle que vous. »
Rose détourna les yeux de l'écran et porta son attention sur le jeune homme qui se tenait debout en face d'elle. Elle pouvait distinguer derrière lui une table occupée par trois autres garçons qui détournèrent leurs regards dès qu'elle eut posé les yeux sur eux.
Elle sourit et regarda plus en détail son interlocuteur. Il était mignon, elle devait bien lui reconnaître cela. Ses cheveux bruns étaient coiffés avec un style qu'elle aurait jugé sexy quelques années auparavant. Ou quelques mois, dépendant du point de vue… Des yeux marron et chaleureux la regardaient avec un mélange d'attente et de gêne. Rose décida assez vite d'abréger son malaise quand elle le vit se balancer d'un pied à l'autre.
« Je suis désolé, mon français n'est pas très bon et j'étais perdue dans mes pensées. » lui dit-elle finalement.
« Je trouve votre français excellent, au contraire ! Et c'est moi qui vous doit des excuses, je n'aurais pas dû venir vous déranger comme ça.» s'exclama le jeune homme, son visage exprimant un certain soulagement.
« Pas de problèmes. Je sais ce que c'est quand un groupe d'amis vous pousse à faire quelque chose comme ça. » Répondit Rose en reposant ses yeux sur le groupe d'amis derrière lui.
Le jeune homme rougit et lui parut tout à coup très jeune. Trop jeune.
« Quel est votre non ? » le questionna Rose.
« Benjamin. »
« Je suis Rose. Merci d'être venu me parler. Ma journée semble devenir un peu meilleure grâce à vous. Merci. Et pardonnez encore une fois mon français. »
Elle se leva, posa quelques pièces sur la table et fit un signe d'excuse à la serveuse pour le café qu'elle n'allait finalement pas prendre. Arrivant aux côtés de Benjamin, Rose se hissa à sa hauteur et déposa un léger baiser sur sa joue. Elle pouvait entendre l'augmentation des chuchotements et des rires à la table derrière eux, et sentir la chaleur augmenter sur le visage du jeune homme, rosissant un peu plus ses joues. Elle sentit un vertige familier la gagner et lui fit un petit sourire avant de sortir du café et de se retrouver dans le froid sec qui s'était abattu sur Paris en ce mois de novembre.
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25 octobre 2008
Caché dans l'angle mort de la web cam, Rose regardait le visage du Docteur à l'écran. La douleur la consumait de l'intérieur, mais elle se retenait de dire un mot ou d'apparaître devant la caméra. Elle devait rester cachée. Et ce sourire, ce putain de sourire qui la narguait. Ce sourire qui lui donnait envie d'embrasser l'écran pour que leurs lèvres se rencontrent virtuellement. Se sentant comme une adolescente devant un poster de boys band, elle dévia son regard sur la personne à côté de lui et se vit, dans sa veste bleue, son visage éclairé d'un sourire éblouissant. Elle était une bonne raison de rester caché. Ianto lui jeta un coup d'œil tandis que Sarah Jane apparaissait sur l'écran.
« Tu avais l'air heureuse à ce moment-là. »
Rose tourna la tête vers la voix masculine et capta le regard que Gwen lui lança. Elle préféra se concentrer sur le visage de l'homme qui la regardait à présent d'un air triste. Aucune pitié ne transparaissait cependant. Tandis qu'il porta son regard à nouveau sur l'écran et entreprit avec Gwen de « remorquer » la Terre jusqu'à sa place originelle, elle songea que c'était l'une des choses qu'elle préférait chez lui. Ianto l'écoutait, se sentait parfois triste et concerné, mais ne la prenait jamais en pitié, à l'inverse de Gwen dont Rose préférait éviter le regard plein de compassion mielleuse qui lui donnait toujours envie de se rouler en boule et de sangloter.
« Je l'étais. » Souffla-t-elle en réponse avant de se tourner et de les aider, toujours à l'abri de la caméra.
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Pete's world (monde parallèle). 26 octobre 2008
Rose sentait presque sa main brûler tandis qu'elle tenait celle du Docteur. De l'autre Docteur. Du Docteur humain. De la métacrise, de… Peu importe. Elle sentait sa main chaude et cela lui faisait du bien.
« Que faisons-nous maintenant ? »
La question semblait anodine, mais Rose sentit l'incertitude et la peur qui suintait de toute part dans cette simple phrase. Elle pouvait presque entendre de sa bouche toutes les questions cachées. Que vais-je faire sans Tardis ? Comment vais-je pouvoir vivre en sachant que la mort m'attend au bout de mon unique vie ? Voulez-vous quand même de moi ?
Elle se tourna complètement vers le Docteur et lui attrapa doucement son autre main. Sa main coupée. Sa première main.
« Rentrons à la maison, Docteur. »
Sa réponse eut un effet apaisant, et sa posture se détendit. Cependant il ne fit pas un geste pour bouger. Du coin de l'œil, Rose pouvait voir sa mère, quelques mètres plus loin, attendant patiemment. Sentant une pression sur ses mains, elle se reconcentra pleinement sur lui et rencontra ses yeux. Il avait l'air grave, mais elle crut déceler une chaleur dans son regard qui lui fit légèrement trembler les mains.
« Apprends-moi à être humain, Rose Tyler. »