Titre :Le murmure des âmes brisées

Auteur : Suis quasiment sûre que c'est de moi *-*

Résumé :

« Oublie tes airs de Grand méchant Loup, et avoue que t'es juste un gamin paumé dans les bois comme nous autres. »

La grenade dans son poing ne tardera pas à lui exploser à la gueule. Pourtant, au lieu de l'envoyer au loin, il la garde contre lui et resserre même ses doigts autour de l'objet, comme une preuve de son courage. Ou de sa stupidité.

Pairing : Stiles x Derek (principalement ^-^)

Rating : T pour le moment, voir M plus tard pour violence, langage et relations H/H.

Disclaimer : Rien n'est à moi – nieeeh D8 – malgré les larmes et le sang. Jeff est un insensible. L'histoire est, cependant, à moi – du moins l'intrigue –, les fautes d'orthographes et de syntaxes aussi ainsi que les personnages OCC par moment – désoulée D8 –.

Statut :Work In Progress

Les truc-machin-choses importants :

› Derek a vingt ans

› Stiles en a dix-sept

› C'est une fic avec un Magic!Stiles plutôt sombre

› Il y aura sans doute des morts

Le mot de l'auteur :Hop-là camarades !

J'entends déjà les cris de protestation : et ton autre fic alors ?! Stooop, don't worry :3 Je ne l'abandonne point du tout ^-^ J'ai juste décidé d'écrire une histoire en parallèle que j'écrirai plus lentement et dans un style différent et moins léger que When Death meets Life *_* 'fin, ça me correspond plus quoi :)

Aaah, et même si l'histoire ne suit pas la trame de la série, risque d'y avoir des spoilers sur toutes les saisons de Teen Wolf, donc c'est à vos risques et périls que vous vous engagez mes amis ! Je dois aussi vous avouer que je me lance dans cette histoire sur un coup de tête ( vraiment, c'est en relisant un vieux truc que je me suis dit "Pourquoi pas ?" ) et que du coup, les chapitres sont trèèèès longs à écrire x_x

Sinon je viens de me faire une manucure avec des petites têtes de renard sur les pouces et c'est juste trop mignon *o* - oui, mes chevilles vont bien, merci :B -.

Bref, donc bonne lecture, voici le prologue et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, même si c'est cru comme un steak ;3


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Prologue

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Les cils, longs et noir pétrole, se courbent au bout des paupières et rebondissent sur les joues d'enfant, un peu rondes et couvertes de tâches comme du sucre glace sur un gâteau. Son minois tacheté est doux, détendu et possède encore cette innocence propre aux jeunes enfants qui rêvent de mondes imaginaires où l'on ne grandit pas.

La lune traverse le toit de feuilles que forment les arbres autour de la clairière où le gamin est allongé. Ses rayons croqués de verdure apposent comme un diadème sur son visage et illuminent les mèches châtain de reflets argentés.

Le loup sort en catimini de la forêt. Faudrait pas réveiller le hoodie, l'est si beau endormi. Il marche sur la pointe des pattes, effleure à peine l'herbe tendre de ses coussinets. Il a presque cessé de respirer tant il veut garder l'illusion immobile devant lui.

Be careful, murmure une partie de son crâne alors qu'il approche son museau tâché vers la menotte entrouverte du petit. L'éclat argent qui s'en échappe est celui qui l'a fait sortir du bois. Du bout des crocs, il tire et la chaîne glisse contre la peau pâle, s'échappe de l'emprise de l'enfant.

Le jeune loup ouvre de grandes prunelles dorées face à l'objet. S'attendait pas à ça, le wolfie, et d'ailleurs, il n'est même pas sûr de savoir ce que c'est. 'fin, la puissance que dégage le mystérieux pendentif finement ciselé contraste trop fortement avec l'aura de la silhouette allongée et sereine de l'enfant aux cils corbeau et il se dit que s'il le prend, c'est uniquement pour le protéger.
Sait même pas c'qu'il fait, le louveteau, et il ne sait même pas pourquoi il le fait. P't'être que le gamin lui rappelle sa sœur et p't'être que la lune ronde dans le ciel le rend un peu trop sensible, mais il a comme envie de le protéger, le gamin.

Alors il resserre plus fermement ses canines déjà tranchantes comme des poignards sur la fine chaînette, commence à faire demi-tour, s'arrête. Et revient près de la silhouette.

Il se demande pourquoi l'est seul au milieu des bois, pourquoi la lune illumine aussi clairement sa peau. Puis il se dit qu'il appartient peut-être aux humains qu'il entend rire pas loin. Il s'étonne de la chaleur que son petit corps dégage, de l'absence de peur dans son sommeil malgré toutes les histoires qu'on raconte aux gosses de son âge sur il était une fois le grand méchant loup ou la vilaine sorcière des bois. L'est étrange, le gamin.

L'animal lupin pose sa truffe humide contre le hoodie rouge et inspire doucement. Ça sent la cannelle, le coton et le soleil. Ça sent l'enfance et la joie de vivre. Ça sent le feu de bois qu'il a vu brûler quelques arbres plus loin, entouré des humains joyeux. Mais surtout, ça sent la sécurité et sans savoir comment, il sait que le petiot est hors de danger, ici, en plein milieu de la forêt.

Alors le wolfie se redresse, jette une dernière fois son regard ambré sur le petit aux allures de poupin endormi, puis disparaît entre les arbres dressés comme des allumettes sur son passage.

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Le gamin a huit ans maintenant. Ses cils couleur charbon se sont encore allongés et font comme un paravent au-dessus de ses yeux caramel. Le contraste clair-obscur donne une profondeur étrange à son regard, forme comme un bouclier de sagesse sur ses prunelles d'enfant. L'a pas encore captée le petit, la sagesse.

Lui, ce qu'il préfère, c'est courir dans les bois, se faire renard à l'affût entre les branches, puis écureuil joueur sur les troncs escarpés avant de redevenir le petit Stiles maladroit sur le chemin du retour. Il ne le quitte jamais le chemin, c'est sa maman qui lui a demandé. Elle le lui répète à chaque fois qu'ils partent tous les trois en balade, avec papa.

Elle se met à sa hauteur, pose une main sur son épaule, le regarde droit dans les yeux et le lui dit. Garde les pieds sur la route et sois prudent. Ne t'éloigne jamais du chemin ou les gobelins te goberont. Ça le fait rire, un peu, mais il répète toujours après elle parce que, t'as vu maman, comme j'ai bien écouté. Elle rigole, embrasse sa joue et c'est super honey avant de le laisse courir loin devant.

Mais aujourd'hui, Stiles a l'esprit ailleurs. L'a l'esprit tout drôle le gamin. Ça lui arrive presque tout le temps quand il oublie de prendre les cachets bleus que le docteur lui donne.

Il a les jambes qui bondissent en avant, les yeux qui s'agitent sur tout ce qui bouge, le ventre qui se tord et surtout, l'est très intrigué par cet arbre là-bas. Il court, remarque à peine que le sol calcaire du chemin laisse place à un tapis d'humus et de terre humide, glisse presque tellement il est pressé de découvrir ce feuillus au tronc aussi large que le ciel.

Quand il arrive au niveau du végétal, il pose sa main sur l'écorce tiède et rugueuse, ferme les yeux et c'est comme si l'arbre aspirait son état tout drôle.
Son souffle se calque au rythme de la sève qui s'écoule dans le bois, son cœur bat plus grave, plus reposé. L'enfant pose le front contre l'écorce et alignent ses petites mains de chaque côté avant d'étendre les bras au maximum.
Évidemment, l'arbre est trop gros pour entrer dans ses bras, mais le gamin s'en fiche. L'est presque sûr que le végétal peut sentir son étreinte et les branches qui caressent son dos sont le signe qui la lui rend.

Il reste là, connecté à l'arbre, cinq minutes, deux heures, trois jours, il ne sait pas. Quand il rouvre les yeux, le soleil a presque disparu dans le ciel azote. Le gosse cligne des paupières, détache ses petits bras du colosse et regarde autour de lui. Il n'y a plus de chemin. Disparu.

Un drôle de sentiment apparaît alors au creux de son estomac et Stiles se dit qu'il ne l'aime vraiment pas, ce sentiment. Il lui serre la gorge, accélère son cœur et le fait se sentir encore plus bizarre que quand il ne prend pas ses cachets. Il se dit qu'il va rester pour toujours ici ou que les gobelins vont le trouver et soudainement, il trouve beaucoup moins drôle l'idée d'être gobé. Il pense à sa maman qui lui répète d'être prudent, d'accord honey, et les larmes se mettent à couler sur ses joues. C'est salé et l'air frais du début de nuit a vite fait de sécher les tracés humides sur sa peau avant d'être recouverts par d'autres perles de peur.

Il dit maman tout bas parce que sa gorge est trop serrée pour crier et finit par courir de toutes ses forces pour retrouver le chemin. Il ne se rend pas compte qu'il s'éloigne encore plus. Les ombres s'agrandissent, deviennent larges, difformes, effrayantes et noires autour de lui.

Épuisé, le garçon s'arrête. Il se laisse tomber sur l'herbe qui recouvre le sol désormais et cache sa tête entre ses bras et ses genoux. Il veut disparaître de cet endroit et se retrouver chez lui, sur le canapé entre son papa et sa maman, un bol de chocolat chaud entre les mains, avec un peu de cannelle comme sa maman fait toujours.

La truffe se pose timidement contre son bras. Stiles sursaute. Fait un bon en arrière. Les yeux jaunes sont plantés dans les prunelles pailletées de chocolat, hésitants. Le kiddo se souvient de ce garçon à l'école qui racontait des tas d'histoires effrayantes sur les loups qui mangent les enfants au milieu de la forêt.

Il devrait crever de trouille, mais l'animal ne l'effraye pas tant que ça finalement. Moins que les gobelins. Et puis le wolfie n'a pas l'air trop farouche. Doucement, Stiles se rapproche. Le loup ne bouge pas. L'est pas très grand et sa fourrure est aussi noire que la nuit, sauf sur le bout du museau où sont allumées quelques étoiles blanches de neige.

Le gamin a presque oublié qu'il est perdu dans les bois. Sa main se lève et s'arrête à mis chemin entre l'animal et lui. Hésitation. Et puis l'animal lupin tend le cou, autorise et accepte la caresse. Les doigts s'enfoncent dans la fourrure épaisse de l'encolure, capte la chaleur et ne la lâche plus. Inconsciemment, le corps du petit fait de même. Il se rapproche du wolfie un peu crispé et qui finit tout de même par se détendre quand le gamin pose sa tête dans son cou.

Quelques larmes glissent sur le poil sombre et forment des gouttes salées avant de s'écraser au sol. Le loup le laisse faire, et comme avec l'arbre, Stiles ne voit pas le temps passer. Quand il a cessé de renifler contre le corps noir et silencieux, il s'éloigne et sourit de son sourire un peu timide, maladroit.

« Désolé Wolfie, dit-il de sa voix fluette d'enfant. Il fait nuit et je crois bien que je me suis perdu. Maman m'a bien dit de rester sur le chemin mais je ne me souviens même plus de quand je l'ai quitté. Le chemin, hein, pas maman. »

Les yeux dorés de l'animal luisent un peu plus fortement, comme s'il comprenait ce que le petiot lui dit. Il se lève, s'éloigne, puis s'arrête et regarde Stiles. L'enfant tremble un peu. La nuit est fraîche et sans le poilu à ses côtés, il fait nettement plus froid.

Le loup jappe doucement. Une fois, deux fois. Se tait. Il agite la queue, baisse les oreilles contre son crâne, et gémit presque. Et le petit garçon, épuisé, se relève maladroitement, le rejoint en claudiquant. L'a comprit, le gamin. Sait pas comment, mais l'a comprit qu'il doit le suivre. Ses muscles sont tout ankylosés du temps qu'il a passé accroché au cou de l'animal.

Une fois à sa portée, il plonge à nouveau sa main dans le pelage du loup et se laisse guider à travers les arbres. De temps en temps, il trébuche et le loup ralentit, béquille vivante du kiddo.

Stiles suit mécaniquement. Il devrait sans doute dormir à l'heure qu'il est. La peau de ses joues le pique à cause de l'eau salée qui a séché et resserré les pores et ses yeux ont du mal à rester ouverts dans les ténèbres.
Le loup noir s'arrête. Ils sont à la lisière de la forêt et soudainement, l'enfant reconnaît l'endroit. Il lâche sa prise sur l'encolure du loup et ouvre de grands yeux, le cœur battant la chamade.

La lumière du perron est allumée, comme pour l'attendre et le gamin court jusques chez lui, frénétiquement. Juste avant d'entrer, il se retourne. Le loup a disparu. A la place, il n'y a plus que les arbres plantés comme des dominos qui s'agitent silencieusement sous le vent de l'automne.

« Merci. » murmure t-il, la brise portant éternellement ses mots.

A quelques pas de là, les yeux du jeune loup prennent un éclat plus vif, comme s'il avait entendu.

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La seconde fois que Stiles voit le loup, la nuit est claire et possède cette chaleur propre aux jours d'été.

Ils ont beaucoup grandis, loup comme humain. Les traits du gamin ont perdu de leurs rondeurs et commencent à croquer son visage définitif.

Les cils ont cessé de pousser mais leur couleur si sombre accentue toujours de façon déroutante les marées whisky de ses prunelles. Les grains de beauté n'ont pas disparu et soulignent fièrement la singularité du visage et des cernes nouvelles sur la peau pâle signent la fin d'une enfance insouciante.

Du côté lupin, la musculature s'est développée, le poil épaissit. L'est plus haut sur pattes aussi et la coupe de son museau s'est allongée. Les flocons qui parsemaient sa truffe sont toujours là, neiges éternelles sur fond de nuit, et adoucissent la dureté nouvelle de ses yeux.

Ils sont debout, face à face, yeux dans les yeux, dunes de sable doré des iris de l'un mêlées au sirop d'érable de celles de l'autre. Ils ne se tiennent qu'à quelques mètres l'un de l'autre et pourtant, aucun des deux ne fait un pas, comme si un mur invisible avait poussé entre eux.

Stiles a presque douze ans, c'est un teen maintenant. L'a presque disparu le gamin de la forêt de cette nuit-là.

Le loup a vieilli, on peut le voir dans sa posture à la fois fière et triste. Le halo de méfiance qui le recouvre de la pointe des oreilles au bout des griffes est un cri de colère, de douleur et l'adolescent se demande ce que le jeune lupin a bien pu traverser pour exhaler une telle colère, un tel désespoir.

Et ils continuent de se regarder, testant les limites de l'un, effleurant les inquiétudes de l'autre. C'est toi, c'est bien toi ? Oui, c'est moi. Mais qui dit que tu ne m'as pas oublié ? Et qui dit que tu es celui que j'ai connu ?

Finalement le gamin s'avance. Il n'a jamais été patient.

Le loup aplatit les oreilles mais ne recule pas. Et doucement, il finit par avancer aussi. Et quand glissent les premières larmes de l'humain, son encolure est déjà à disposition. Les bras, plus longs qu'avant, plus forts aussi, sont étroitement enroulés autour de l'encolure, plus large que dans le passé.

Le désespoir du garçon ébranle le loup de tout son être. Le déchire. Il gémit doucement parce que les sanglots de l'enfant sont lourds d'un chagrin qui écrase sa poitrine au rythme des épaules qui tressautent contre lui.

« Maman. Maman. » pleure t-il silencieusement dans son pelage.

Puis comme pour se soulager de toute cette douleur qui émane de son être, le gamin commence à hurler « Maman ! MAMAN ! » et sa voix est un mélange brisé de révolte et de tristesse.

Le wolf frémit, gémit plus fort puis lève le museau pour faire face à la lune redondante et accompagne l'enfant d'un hurlement grave que la nuit module d'une nuance mineure.

Et bizarrement, ça fait du bien. Parce que de la tristesse, le loup en a aussi toute une valise. Et puis, quitte à pleurer sur son sort, autant le faire en compagnie. Le désespoir, c'est un peu l'antithèse de la force dans une meute. Plus y a de personnes avec qui le partager, plus il est léger, plus il s'évapore. Savent pas combien de temps ils passent ainsi, à partager leurs souffrances sans en parler, mais quand le garçon s'appuie plus fortement dans son cou, l'animal accompagne sa chute. Le minois enfoui dans les poils du loup, l'adolescent ne tarde pas à s'endormir, épuisé. Et l'animal se laisse bercer par le souffle temporairement serein du garçon.

Et sans savoir comment, ils savent que c'est la dernière fois qu'ils se voient. Parce que Stiles va partir. Parce que loup ne peut pas rester. Et juste parce que la vie veut qu'ils soient séparer.

Et quand Stiles ouvre les yeux le matin suivant à l'aube, il est seul sur le tapis de feuilles. La nuit est encore partout autour de lui mais déjà, dans le noir, il peut le voir, le sentir. Le jour arrive.

Et quand les premiers rayons de l'astre royal recouvrent de leurs robes dorées l'herbe fine et odorante de la clairière, Stiles tient dans sa main entrouverte, la chaîne argentée qui a refait son apparition.

Silence.

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Ecco lo !* Voilà !

J'espère que ce début vous aura plus :) Dîtes moi ce que vous en pensez, en review ou MP car comme on dit dans le jargon, l'avis du lecteur, c'est le pâté croûte de l'auteur.

Ouais, je suis fatiguée, désolée x)

Bisous !

So.