Disclaimer : Fruits Basket appartient à Natsuki Takaya.
Note : Dans cette fanfic, Akito parle comme si elle était un homme : j'ai choisi cette narration vu que, dans le manga, elle s'exprime (presque) toujours au masculin ! Donc voilà … enjoy :)
CHUTE
Seul, depuis toujours, et cette folie qui me ronge à l'intérieur. Cette folie qui me pousse à leur faire mal, je ne sais même pas si je les hais ou si je les aime…
JE LES HAIS !
Ils vivent, eux ! Moi, chétif et maladif, je suis quoi ? un dieu ? un fou oui, un fou qui les détruira tous. Je les détiens par la peur. Ils vivent, eux ! Moi je meurs, je m'éteins, flamme qui n'a jamais vraiment brûlé…
J'imagine le soulagement dans leur cœur, quand on leur annoncera ma mort ! Heureux, ils seront heureux… libres, libérés de moi et de ma misère !
On ne m'a jamais appris à vivre, ma vie a toujours été morbide, moi élevé avec ma mort lovée comme un serpent maléfique autour de mon berceau, avec la mort pour berceuse et comme seul avenir.
Je hais cette vie, je hais la vie, mais je ne veux pas mourir... JE NE VEUX PAS MOURIR !
Mais j'ai l'impression d'être né mort… Malgré ce chien qui me redonne vie parfois…
On toque. Rin… oui, je l'ai fait demander. Mes mains se crispent. Cette traînée…
Elle entre, pâle et digne, je sens sa peur pénétrer mon cœur comme un poison délicieux.
Nonchalamment, ma voix douce s'élève dans le silence épais et froid comme une douleur stagnante.
Elle me dit que c'est elle, qu'elle l'a séduit. Elle ment peut-être, mais je m'en moque.
La colère monte en moi. De quel droit ! De quel droit est-t-elle heureuse ainsi, de quel droit aime-t-elle et est-elle aimée en retour, de quel droit se berce-t-elle d'une douce extase amoureuse ?
J'ai tort je sais. Mais la rage, la rage est puissante.
Calme, je m'avance vers elle. Son cœur bat fort, mais elle me dévisage, effrontée.
La crainte… elle me craint, et j'aime ça.
Ses yeux sombres me fixent, agrandis par la peur, mon ombre qui s'avance sur elle semble la rendre plus petite, plus fragile. Bien…
Ma main touche sa joue, comme une caresse. Elle blêmit, elle déjà si pâle. Mes ongles sortent. Un peu de sang coule, je la gifle, elle crie, je la roue de coup, cette douleur qui monte en moi, ses hurlement, ma colère, je la hais, je les hais tous, je saisis ses cheveux longs et noirs - je déteste ses cheveux, les mêmes que ceux de cette femme, je déteste ses cheveux, les mêmes que ceux de ma maudite mère - son visage se cogne au mur froid, larmes et sang se mêlent sur son visage meurtri, et cette colère, cette colère qui monte en moi, qui me monte jusqu'au yeux et qui dévore mes entrailles et brûle mon âme, mes mains puissantes et frêle s'agitent, je la tabasse si fort, mais mes coups ne sont jamais à la hauteur de ma HAINE !
Excédé, je saisis ses cheveux et la précipite par la fenêtre. Je n'ai plus du sang dans les veines, mais du métal en fusion, de la haine pure, je ne vois que la mort, la destruction, la haine, la destruction !
Elle vole, elle se brise… Eclats de verre, éclats de mes rêves d'enfants, de mon enfance avortée, des éclats de moi… ma personne atrophiée, étiolée… des éclats de sanglots…
Elle chute, et j'entends le bruit douloureux de son corps qui atterrit.
Car elle, elle finit par trouver un fond, un sol, du solide quelque part dans les ténèbres glauques.
Moi je chute à jamais.
Et voilàà ! Les sentiments de cette angélique Akito…
Petite précision inutile : j'adore les deux personnages qui se trouvent dans cette fic ! Dans Fruits Basket, ce sont mes deux personnages préférés niveau féminin.
… Bon, j'avoue qu'une petite (ou grande, d'ailleurs !) review ne serait pas de refus… :)
