Hello everybody !

On ne se connait pas encore, mais ça ne saurait tarder ! Voici la nouvelle histoire sortie tout droit des cerveaux de Chanity !

DISCLAMER : The Hunger Games et ses personnages ne sont pas à nous, ils appartiennent à Suzanne Collins.

PAIRING : Katniss/Peeta

RATING : M

STATUT : In-Progress

La Fic est actuellement complètement écrite, le délai de publication devrait être un chapitre par semaine. :-)

On attend avec impatience (et angoisse ^-^) vos reviews ! En espérant que vous passerez un bon moment !

Enjoy

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Je suis clouée sur place. Oui, moi Katniss, pour la première fois de ma vie je suis totalement statufiée. Aucun son n'arrive à franchir le seuil de mes lèvres. Je regarde sous le choc les pacificateurs emporter ma sœur – Prim' – vers l'estrade où trône fièrement Effie Trinkette.

Non ! Cette image me réveille. Je DOIS réagir ! Un hurlement secoue mon corps : « Je suis volontaire ! ». La foule agitée, depuis l'annonce qu'une tribu de douze ans est tirée au sort, se tait subitement. Plus aucun son nul part, une morne plaine de visages se dresse et s'étend tout autour de moi, pourtant je ne vois que Prim' et l'estrade - la mort.

Le micro siffle et Effie pouffe dedans gentiment avant de dire d'un ton que l'on utiliserait pour rappeler une petite fille à l'ordre :

- Mais, voyons, ce n'est pas possible ! Le sort en a décidé ainsi et on ne peut changer le sort… Allez viens par ici ma chérie. Bonjour Primerose… Voilà, oui ici… je parierai mon chapeau qu'il s'agissait de ta sœur n'est-ce pas ?

Mon cœur explose de rage. C'est impossible ! Je hurle encore que je suis volontaire. Rien à faire, on m'ignore. J'essaie de me frayer un chemin jusqu'à l'estrade, deux Pacificateurs m'en empêche. Ils me tiennent, chacun par un bras. J'hurle encore plus fort. Ils resserrent leur prise. Je dois prendre la place de Prim'. Je ne la laisserai pas aller à la mort. Je me débats. J'essaie de me dégager de leur emprise, rien à faire, ils me tiennent trop fermement. Effie Trinkette commence à s'impatienter de tout ce remue-ménage. Les pacificateurs me somment de me calmer, si je ne veux pas qu'il m'arrive quelque chose. Je n'en ai rien à faire de mon sort, seul Prim' importe. Je répète inlassablement « Je suis volontaire ! ». Je sens des bras me tirer en arrière, je me retourne. C'est Gale. Il m'attrape, me dégageant ainsi des Pacificateurs, et me force à reprendre place dans les rangs. La foule de visage se détourne de moi et l'on suit la procession qui se joue devant moi.

Ma petite sœur les yeux humides se tient devant le miro trop haut pour elle. Elle monte sur ses pointes de pieds et répond un « Oui » sans vie.

Je porte mes mains à ma bouche je voudrais hurler de plus belle. Mes genoux sont entrain de céder, mais il faut que je sois forte, il faut que Prim' me voit résister. Il le faut. La main puissante de Gale se pose alors sur mon épaule et cherche à m'apporter son soutien. Je m'agrippe à cette main qu'il vient de me donner, comme une bouée en pleine mer. Je me noie lentement en regardant Effie pérorer stupidement autour de ma petite sœur. Comment ai-je pu croire qu'il ne lui arriverait rien ? Comment le sort n'a pas pu être favorable pour elle ? Elle n'avait son nom qu'une seule fois dans le bocal ! Une Seule fois ! UN seul bout de papier ! Pourquoi ELLE ! Pourquoi pas moi ! Et pourquoi ne me laisse-t-on pas prendre sa place. Je refoule les sanglots lourds qui me menacent. Mes yeux s'accrochent à la mince silhouette blonde de Prim'. Elle est blanche, les yeux baissés, des larmes roulent sur ses joues et s'écrasent sur ses souliers. Je suis en colère, je suis terrifiée, je suis anéantie. C'est alors qu'Effie reprend de plus belle et annonce qu'elle va tirer au sort le deuxième tribu. La pression des doigts de Gale se fait plus forte sur mon épaule.

Peeta Mellark.

Je suffoque. Je connais ce nom aussi. Non pas lui aussi ! La foule chez les garçons se fend, les visages graves se détendent en laissant passer le nouveau condamné : le fils du boulanger. Gale ne relâche pas la pression. Je regarde alors en silence, droite et digne, ma sœur me chercher dans la marée humaine, puis se laisser emporter dans la mairie suivie de Peeta. Les portes se referment. Les caméras se coupent. Le direct est fini. Je repousse Gale, je bouscule toutes les autres filles qui m'entourent et je pars en courant. Je veux trouver ma mère rapidement, j'ai besoin qu'elle joue son rôle de mère, non pas pour moi, mais pour Prim'. Elle va avoir besoin des conseils de notre mère, de son regard, de ses paroles. Il faut que je la retrouve au plus vite. Je la repère facilement, une petite troupe l'entoure, elle est abasourdit, frappée par la foudre. J'écarte sans ménagement les corbeaux qui se nourrissent de son malheur, satisfait de ne pas être à sa place. Je me saisis du poignet de ma mère et la tire en avant jusque devant la mairie. Les parents de Peeta s'y trouvent aussi. Le boulanger et sa femme semblent se disputer, je ne prête pas attention à eux. Je rive mes yeux sur ceux de ma mère. Elle ne semble plus être là, je la secoue par les épaules et lui intime l'ordre de se reprendre. Quelques larmes lui échappent, elle finit par m'écouter. Je lui explique qu'il faudra être forte pour Prim', qu'il faudra lui dire que nous avons confiance en elle et combien on l'aime et… ma voix se brise légèrement. Un pacificateur prend nos identités et nous conduit dans la mairie. Ma mère s'est agrippée à la manche de ma robe, telle une petite fille, elle me suit docilement. On nous fait entrer dans une pièce, je ne m'attarde pas un instant sur son agencement, et je cours à la rencontre de ma sœur. Elle se blottit immédiatement dans mes bras. Ma mère, restée en retrait, nous regarde. Je lui saisis la main et l'inclus dans notre embrassade. Prim' pleure à chaudes larmes. Je contiens avec de plus en plus de mal mes propres larmes. Elle est terrorisée. Et au fond de moi une voix cruelle me susurre que c'est la dernière fois que je la vois, que je la touche, que je l'entends, que je la serre dans mes bras. Mes bras tremblent. Sans que je m'en rende compte nous sommes toutes les trois serrées les unes contre les autres au sol. Je chuchote au creux des oreilles de Prim' les conseils qui me viennent à l'esprit, pas grand-chose, mais je fais de mon mieux. Je lui embrasse ses joues, lui caresse ses cheveux blonds, je m'imprègne de son odeur du minuscule poids de son corps. Plus aucuns mots n'arrivent à franchir nos lèvres. On est là : une boule de chair, de chaleur, de larmes, de malheur.

Un pacificateur rentre et nous intimes l'ordre de nous séparer. C'est trop dur, personne ne bouge alors, on nous arrache aux bras les unes des autres. Les cris strident de Prim' résonnent à mes oreilles et avant que l'on ne puisse refermer la porte je lui crie : « Je t'aime ». La broche en or offerte ce matin brille à sa poitrine et plus rien.

C'était il y a quelques jours, ce soir, c'est le show de Caesar et nous sommes tous tenus d'y assister sur la grande place. Ma mère et moi sommes évidemment au premier rang, Gale est là aussi, ainsi que le boulanger et sa famille. D'ordinaire Gale se met tout au fond, pour montrer sa désapprobation, mais pas ce soir, non. Ce soir il est là, à côté de moi, droit. Il me soutient du mieux qu'il peut. Le reste du district 12 est derrière nous. Soudain l'écran géant s'allume et la musique du capitole résonne dans toute la place. Depuis que Prim' est partie pour le Capitole pour y subir sa transformation et sa courte formation je n'ai presque rien mangé. Gale a bien essayé de m'y forcer, mais je n'y arrive pas, je suis rongée par l'angoisse. Et ce soir, oui ce soir c'est sûrement l'ultime fois où je vais voir ma sœur … en vie. La main de ma mère s'accroche à la mienne, je ne la repousse pas. J'ai besoin d'elle, autant qu'elle a besoin de moi. On ne s'est plus parlé. On ne sait pas quoi se dire. On est murée dans notre douleur.

Les candidats s'enchainent et puis enfin vient le tour de Prim'. Elle est ravissante dans une robe noir et rose, ses cheveux sont savamment bouclés et monté en chignon, elle est superbe, j'ai presque du mal à la reconnaitre. Elle sourit, timidement, mais à chacune de ses réponses, elle regarde devant elle et c'est comme si chacun de ses mots étaient prononcé pour moi. La dernière question de Caesar me fait frémir : « Qu'as-tu ressenti lorsque ta sœur a voulu se porter volontaire pour toi ? ».

- J'ai eu encore plus peur.

- Peur ? Pourquoi ?

- Peur que Effie dise oui et que ma sœur se sacrifie pour moi. Je préfère être ici.

- Tu avais peur qu'elle ne te vole la vedette ? s'amuse Caesar.

- Non, j'avais peur que sa mort ne serve à rien, ma sœur est forte, intelligente et douée, dans mon District elle est respectée de tout le monde, ils ont besoin d'elle. Moi… moi je ne suis pas grand-chose…

- Mais tu te trompes Primerose ! Tu es la plus parfaite des petites filles que j'ai rencontrée et cette année en plus tu as une tribu de ton âge : Rue. Tu as toutes tes chances, il faut que tu restes motivée.

- Oh, mais je le suis, je le suis pour ma sœur, pour ma mère, pour le District douze.

- Le temps est fini ! Quel dommage ! Merci à toi Primerose d'avoir enchanté notre soirée par ta présence !

Deux larmes s'échappent de mon contrôle. Ma mère renifle bruyamment. Ces mots… Ceux que ma sœur vient de dire, ils résonnent en moi. Je veux les graver pour toujours. Prim' a parlé avec son cœur, avec bonté, pourtant elle se trompe. Je ne suis pas estimé ici, je braconne, je visite la Plaque et c'est tout. Elle par contre, elle tout le monde l'aime ici. Elle est toujours si douce, si souriante et si tendre. C'est elle que le Douze va regretter, certainement pas moi…

Je veux partir. Je ne veux plus rester là, je refuse de continuer à jouer…

- Alors comme ça tu n'as pas de petite amie Peeta ! J'ai du mal à te croire ! s'exclame Caesar.

J'ai raté le début de la conversation, mais je ne rate rien de la suite.

- Je n'en ai pas c'est bien vrai…

- Mais, oh ! Oui, il y a toujours un « mais » !

Peeta joue les modestes, mais Caesar finit par trouver une faille.

- Oui, il y a bien une fille qui me plait.

- Ah ! Je le savais ! Je le savais !

- Mais il y a encore quelques jours elle ignorait mon existence…

- Non, non, non, plus de « mais », mon jeune ami, sache que si tu veux le cœur de cette jeune demoiselle, il te suffit de remporter les jeux, de rentrer chez toi en Héros et là… Là elle saura que tu existes !

Je fais une moue dédaigneuse « Il te suffit de remporter les jeux », comme si c'était si simple, comme s'il ne s'agissait pas d'un jeu de mort ou les perdants y laissent leur vie.

- Non, cela n'aidera pas si je remporte les jeux.

- Oh ? Et pourquoi ?

- Eh bien, parce que…

- Allez, dis-nous tout, promis, je garde le secret.

La foule rit doucement à ce petit jeu de connivence.

- Eh bien, sa sœur est venue avec moi au Capitol.

Un silence écrasant s'abat sur la foule au Douze, mais aussi sur le plateau de télé. Mon cœur manque un battement, puis deux et reprend une course folle. Que vient-il de dire ?

- Ah ça ce n'est pas de chance, reprend Caesar faussement triste. Tu es donc amoureux de celle qui s'est portée volontaire inutilement pour prendre la place de Primerose…

Peeta ne rougit pas, il regarde franchement Caesar et fait signe que oui.

- Et comment se nomme la sœur de Primerose ?

- Katniss, articule doucement Peeta.

- Eh bien, Peeta, on sait que tu essayeras de…

Je n'écoute plus. Le sang bas à mes tempes comme un tourbillon ininterrompu. Lorsque je retourne mon visage vers ma mère, elle pleure et regarde le sol, de l'autre côté, le père de Peeta attrape les dernières images de son fils, et sa femme, elle… elle me jette un regard venimeux.

Ce soir-là lorsque je me couche dans mon lit, mes pensées sont toutes tournées vers le Capitole. Je serre contre moi l'oreiller de Prim', je me console de son absence à jamais. Demain elle rentre dans les jeux, demain… sera sûrement le dernier jour de sa vie.

Prim' ne meurt pas le premier jour, ni le second, encore moins le troisième. Non au contraire, elle crée une alliance avec Rue et Peeta s'évertue à les protéger et les éloigner en détournant les carrières de leur piste. Il joue si bien son rôle qu'il bluff tout le monde. Prim' et Rue se ravitaillent avec ce que Peeta leur laisse au pied d'un gros arbre et chaque soir elles quittent les branches pour prendre leur petit repas. Je ne sais dire oh combien je remercie Peeta de prendre si soin d'elles. Et puis… le jeu s'emporte et je ne sais plus comment Rue est morte à quelques pas de Prim' qui a fondue en larmes et s'est fait presque découvrir par Cato, heureusement pour elle Peeta s'est interposé, mais il en a payé le prix fort : un coup d'épée à la cuisse, une entaille profonde. Immédiatement il est parti se réfugier le long de la rivière. Prim' a mis deux jours avant de le retrouver et de commencer à le soigner avec les connaissances que lui avait transmis notre mère. Elle a réussi avec quelques plantes à créer un baume et l'infection, qui commençait à se développer sur la cuisse de Peeta s'est résorbé, la plaie, devenue saine et a cicatrisé lentement. Ils se réfugièrent dans une grotte et reçurent des aides de sponsors pour manger. Ils se confessèrent de souvenirs, des rires et parlait du Douze. Prim' sourie quand il est avec elle. Il est gentil, doux et essaye de lui faire oublier l'arène. Mais lorsqu'elle dort Peeta semble tourmenté, affligé et glacé. Il met sa santé en danger pour Prim'. Tout le monde le voit, tout le monde en parle. C'était une première dans les jeux. Certes il y avait déjà eu des alliances, mais à ce point. Jamais. Et soudain venant de nulle part une nouvelle règle est venu bousculer les Jeux : il était possible d'avoir deux vainqueurs à condition de venir du même District. L'espoir renaissait entre Prim' et Peeta. Les autres tribus tombaient les uns après les autres… et durant une après-midi c'est le grand final : Cato, Peeta et Prim' au sommet de la corne d'abondance se battant pour leur survie. Prim' avec une ruse réussit à faire tomber Cato. Peeta est blessé à la jambe, mais rien de grave ne semble-t-il. Et puis… la règle se modifie à nouveau. Sur les deux survivants un seul doit rester. Prim' sale, tremblante et épuisée lève un regard remplit de peur sur Peeta plus grand plus fort mais blessé. A cet instant j'ai eu peur pour sa vie, plus que jamais. Je regardais en direct la mort de ma petite sœur. Mais il n'en fut rien. Peeta jette au loin l'arme qu'il possède. Il refuse de mettre fin à la vie de Prim'. Il dit, à bout de force : « Ce n'est pas juste ». Prim' et lui vont s'asseoir au bord du lac en contre bas de la corne d'abondance. Prim' pose sa tête sur l'épaule de Peeta et une idée s'échappe d'elle : « Et si on mourrait tout le deux ? ». Peeta refuse cette idée. Prim' explique que d'ici peu ils lâcheraient à nouveau des chiens ou d'autre monstruosités génétiquement modifié pour eux, alors : « Ah quoi bon survivre ? ». Peeta fouille sa poche, il en sort une poignée de baie empoisonnée, que Prim' lui avait empêché d'avaler quelques heures auparavant.

- Je refuse que tu meures. Je vais le faire seul, décide Peeta.

- Il n'en est pas question ! Si tu le fais, j'avalerai moi aussi ces baies !

- Prim' pense à ta sœur, elle t'attend au Douze…

- Elle ferait comme moi. Elle refuserait que tu meures à sa place. Je sais qu'elle comprendrait…

- Ma vie ne vaut pas la tienne Prim'…

- Pourquoi la mienne aurait-elle plus de valeur ?

- Tu es jeune.

- Quatre ans, à peine, nous sépare.

- Tu as une famille qui espère ton retour.

- Et la tienne ?

- Ta sœur tient tellement…

- Tu l'aimes.

- … Oui.

- C'est pour ça que tu refuses de me tuer ? Parce que tu sais qu'elle ne te le pardonnera jamais ?

- Non, parce ce n'est pas juste… Rien de tout ça n'est juste…

- Katniss savait que tu existais avant la Moisson.

- …

- Elle m'a raconté pour les pains. Tu as déjà sauvé la vie de ma famille une fois, comment je peux te laisser le faire une deuxième fois ?

- Tu dois. C'est tout.

- Non. Soit on le fait ensemble, soit on ne le fait pas et on laisse le Capitol sortir ses bêtes.

- Ta sœur c'est porté volontaire pour toi, c'est suffisant pour moi…

- Et pour elle, je ne te laisserai pas mourir.

- Prim'… laisse-moi faire. Ce sera plus simple…

Prim' attrape une poignée des baies et les porte à ses lèvres. Peeta tente de les lui arracher, mais elle s'échappe, hors de sa portée. Peeta n'arrive plus à se relever, un plan de la caméra nous expose que Peeta se vide se son sang depuis sa blessure à la jambe, faite par les chiens.

- Non ! Non ! Prim' !

- On n'a pas le choix Peeta.

- On a toujours le choix…

Prim' met les baies dans sa bouche. Peeta pousse un cri et fourre à son tour les baies dans sa bouche.

Je pousse un hurlement terrible. Gale qui se tient dans mon dos me rattrape avant que je ne m'écroule. Je tremble, mais je ne lâche pas l'écran de la vue. Une seconde après cet évènement les jeux s'arrêtent. Les images se coupent et la voix du speaker nous explique qu'ils sont sains et saufs, mais surtout que Peeta Mellark et Primerose Everdeen sont les deux nouveaux vainqueurs des soixante-quatorzième Hunger Games.