Titre : Tic-tac
Hey mes sucres d'orges. J'espère que tout roule pour vous ^^. Enfin bref voilà, un OS, enfin je ne sais pas vraiment ce que c'est. En tous les cas j'espère que vous aimerez.
Tic-tac
Ce son résonne dans ma tête, je vous en prie faites que cela cesse.
Tic-tac
La pendule affiche l'heure, mécaniquement, sans ressentit. Pendant que moi, je subis une lente agonie
Tic-tac
Une vague, un scintillement discret. Une petite goutte parcoure ma joue, rendant mon visage laid.
Tic-tac
Et le temps passe, translucide, indomptable, tandis que moi je crie, je m'acharne
Tic-tac
Deux bruits. Deux poids. Deux poings dans mon cœur, brisant la fine paroi encore solide, me séparant d'autres multiples larmes
Tic-tac
Une main sur ma joue, les gouttelettes volent. Une marque, j'ai mal.
Tic-tac
Mes genoux tremblent, je m'effondre. Pourquoi ? Parce que tes yeux me transpercent, froids, aussi distant que les glaciers du nord.
Tic-tac
Et tu pars. Loin, si loin de moi. Reviens ! Je veux que le temps s'arrête. Ce putain de bruit m'arrache des parties de mon être.
Tic-tac
J'appelle à l'aide. Ma voix se brise sous l'assaut de mes sanglots. J'essaye en vain de prononcer ton nom.
Tic-tac
Trop tard ! Tu as disparu. Tout est terminé. Mes yeux se vident de toutes émotions, je ne réagis plus.
Plus de bruit. L'horloge s'est arrêtée. Mon cœur aussi. L'amour et la douleur reste, les autres s'envolent. Je veux simplement dire une chose. Ma langue racle mon palais, ne faisant sortir qu'une piètre phrase de ma bouche :
« Je suis… désolé de t'avoir trompé Mathieu »
La fin n'est plus qu'un chuchotement. Le sang coule doucement de la fente qui vient de se poser brutalement sur mon torse, avec l'aide de ma paume de main. La lame est tombée tintant sur le sol, tandis que mon monde s'écroule. Je sombre pour la dernière fois.
Tic-tac
Le temps reprend son cours, comme si il n'avait jamais existé. La mort par remord de cet homme si naïf, si meurtrière.
Tic-tac
Moi, je suis revenu. Je me penche sur ton corps mort. Je n'éprouve plus rien.
Tic-tac
Quelques minutes défilent, un rictus sombre se dessine sur mes lèvres, qui s'articulent pour former la dernière phrase que je t'adresserais :
« Tu m'as brisé. Tu m'as fait pleurer. Tu t'es tué, se serait hypocrite de ma part de dire que tu ne l'as pas mérité, cette mort. Repose en paix Antoine »
Je tourne les talons, laissant le corps de mon ancien amant baigner dans son sang. Sans remords, sans regrets, simplement insensible à la douleur qu'il m'a tant fait goûter.
