Titre: When I'm Bored, I send vibration in your direction.
Auteur : SweetheartSlavery.
Résumé: Deux ans après qu'Alphonse ai récupéré son corps, les frères Elric décident de repartirent en voyage pour voir l'étendue du monde. Passage "obligé" à Central, par les bureaux d'un certain colonel qui s'ennuie fermement.
Couple: Royed.
Disclaimeur : Beuwah, aucun personnage n'est à moi.
Note (1) : Attention ! Cette fiction prend son commencement à la fin du dernier épisode de FMA, et s'appuie aussi sur l'avant dernier épisode, elle contient donc de nombreux spoilers ! Ne la lisez pas si vous n'avez pas vu la série en entier !
Note (2) : Non, je ne suis pas une fan-Girl Japonisante en puissance \o/ J'ai fais mon possible pour enlever les termes japonais (principalement les préfixes tels que "San" pour les remplacer par des équivalent français, cependant, je ne changerais pas le Nii-san ni le Hagane no et encore moins le Edo, parce que j'y suis attachée, étant donné que je n'ai toujours regardé les FMA quand VOSTFR et donc j'ai du mal avec le "grand-frère" français, désolée.
Note (3) : Ceci est ma première fiction sur FMA. J'espère être restée assez fidèle aux caractères respectifs des personnages. Bonne lecture !
« Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l'amour. L'unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c'est l'amour. » [Anaïs Nin]
Allongé sur son lit, les yeux encore embués de sommeil, il leva sa main droite en l'air, à porté de vue et regarda une nouvelle fois ses doigts bouger doucement, simplement émerveillé par ce simple geste pourtant naturel et récurent. Son sourire s'élargit et il s'étira longuement en poussant un soupir de plaisir.
Il se leva tranquillement, et se dirigea vers la salle de bain. Il s'observa longuement dans le miroir de celle-ci. Ses yeux de détermination et d'or se portant d'abord sur la longue cicatrice qui serpentait le long de son épaule droite jusqu'aux côtes, son visage fin mais un peu plus masculin, et ses cheveux blonds éclatant un peu en bataille et pour une fois détachés. Edward Elric se sourit dans la glace.
Deux ans. Deux ans qu'il avait retrouvé son bras, mais mieux encore que son petit frère avait enfin retrouvé son corps. Deux ans jour pour jour que le « jour promis » avait eu lieu. Il lança un vague regard par la fenêtre, et constata avec un sourire un peu nostalgique que même le temps était identique.
Seul le lieu changeait, en vérité, loin de Central, dans son Resembool natale, là ou il profitait un peu de la vie qu'il avait mis de côté durant sa quête -leur quête- effrénée, ravi de voir qu'Alphonse le faisait autant si pas plus que lui. Voir son petit frère s'émerveiller de la caresse du vent, de la chaleur du soleil, de la douceur de la fourrure de son chat, ça suffisait à le rendre heureux.
Enfin, presque heureux. Parce que si la première année avait été un congé plus que bien mérité, il devait avouer qu'il trouvait de plus en plus le temps long, il avait envie.. Il avait envie de bouger, de découvrir le monde, dans son ensemble, de lire, d'apprendre, de venir a bout de cette éternelle soif de connaissance et de savoir, et sortir de la monotonie du quotidien. Il voulait bouger.
« - Nii-san ! Nii-san, tu es debout ?
- Ouais.
- Winry voudrait que tu répares les tuiles, sur le toit.
- Hun.. D'accord. »
Il pris une douche rapide, et tout aussi rapidement, revêtit une chemise blanche et un pantalon, noir. Un ensemble sobre, plus de cape rouge. Juste le temps d'attacher ses cheveux dans une fine couette et de chercher les outils nécessaires, en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire il était sur le toit. Sans perdre de temps, il se mit au travail, bien que l'esprit vacant.
Loin, si loin, comme guidé par le vent qui faisait bouger doucement les mèches blondes qui encadraient son doux visage, bien que celui d'un homme désormais. Des souvenirs, des intonations de voix, la sensation de l'adrénaline.
« Edo .. Edo… Edward Elric … Hagane no … »
Honnêtement, le bricolage n'était pas son point fort, vraiment pas, ajoutez à cela le peu de concentration dont il faisait preuve à l'instant présent, obtenez le résultat suivant. Le marteau s'abattit douloureusement sur sa main, si bien qu'il en sursauta, tout en soufflant vainement sur son pouce, martyrisé par l'objet métallique.
« - Je suis nul pour ça.. » dit-il, se parlant a lui-même, son pouce douloureux dans la bouche, la mine contrit. Il regarda un instant l'outil métallique, pensif, avant de le poser.
Il joignit ses mains dans un claquement, avant de les poser sur le toit abimé. Rien ne se passa. Pas de crépitement, pas de bruit habituel signe d'alchimie, par d'éclair bleu. Rien, juste ses deux mains posées sur les tuiles, et c'est tout.
Ouais, je ne peux plus.
Il se releva, abandonnant provisoirement sa tâche, montant sur le point culminant du toit, souriant doucement devant le décor de verdure paisible qui s'offrait à lui. Son regard s'adoucit encore un peu.
Pas grave.
« - Nii-san, tu ne l'as pas encore réparé ? »
Edward sursauta, ne s'étant pas attendu a ce que Al débarque ainsi, il se tourna un peu vers lui.
« - J'en ai assez que tout le monde me félicite ! Répliqua-t-il, les mains sur les hanches avec un petit sourire taquin. Et cette Winry me fait faire toutes les corvées ! » poursuivit-il avec ce ton que Al le voyais souvent prendre avant, quand il râlait pour le plaisir de râler. Il souri doucement, avant de monter le rejoindre sur le toit.
« - Je veux dire … continua l'ainé dans sa lancée de râleur qu'il était.
- Winry a fait du thé et préparé une tarte aux pommes ! » Le coupa le plus jeune.
La moue râleuse d'Edward laissa place à une moue mi-boudeuse, mi-résignée de s'être fait ainsi prendre à son piège du râleur-esclave-bon-à-réparer-tout-ce-que-Winry-la-tortionnaire-lui-ordonnait.
« A-ah.. » c'est tout ce qu'il trouva à répondre à ça. Et puis, il fallait dire que l'ainé Elric était aisément amadouable par le ventre, et Winry était bonne cuisinière. Raah, la vie était injuste.
Alphonse vient se placer à côté de lui, s'émerveillant de ce qu'il ne contemplait même pas quelques minutes avant.
« - Woah, on a une belle vue d'ici ! S'exclama-t-il, les yeux brillants de cette lumière niaise.
- Oui, répondit-il, toujours heureux de voir l'autre s'émerveiller d'un rien.
- C'est grand !
- Hun, Ouais.
- Nii-san, j'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps.
- J'y pense aussi beaucoup. »
Edward s'avait d'instinct ce besoin vital qui rongeait Alphonse de découvrir le monde encore plus, d'étancher sa soif de savoir, car lui-même le ressentait. Ils n'étaient définitivement pas fait pour rester en place, ils voulaient voir l'étendue de ce monde. Et puis … Il ferma les yeux, le vent effleurant ces mèches, et l'image de Nina s'imposa a lui. Nina, Maes, Greed.. Tous ceux-là. Ils ne pourraient jamais les oublier, Al et lui.
O-O-O-O
Il signa un nouveau document. La vie était redevenue « normale ». Un autre papier, une nouvelle signature.
« Général de brigade Roy Mustang. »
Il contempla un instant son propre écrit. Satisfait de lui-même. Un peu de patience, un tout petit peu, et il finirait par devenir Généralissime.
Dès lors, il ferait tout son possible pour que jamais de pareilles choses ne se reproduisent. Plus de massacres, plus de guerres saintes, plus d'annexions par la force. Plus jamais de pertes humaines. Un pays sain, dirigé le plus sainement possible, une vraie démocratie, quelque chose né du peuple, pour le peuple.
Hey Maes, tu aurais dû être là. Tu vois ? Tu devrais être là.
Amèrement, il s'arrêta de remplir sa pile de dossier. Le sous-générale Hawkeye le regarda un instant, de ses yeux perçants, puis renonça. Il se leva, se détournant de son bureau, avant de finalement prendre congé pour rentrer chez lui.
Il posa ses clefs sur la table, sans plus de cérémonie, et s'accouda à la fenêtre.
Il se sentait … frustré, oui, c'était ça. Il avait réussit a gravir les échelons plus que rapidement en deux ans grâce aux évènements du « jour promis », au fait que l'armé corrompu avait laissé place a tout un tas de poste vacant, et surtout a tout l'investissement de son équipe dans son projet qui avait obtenue une confiance unanime. Il était fier de ses hommes.
Mais Maes n'est pas la pour le voir… Havoc remarche, Armstrong, Hawkeye, Breman, Fuery, tout le monde, ils ont tous contribué à ma réussite. Hagane no ..
Il soupira. Oui, il avait réussit, et ses compagnons qui avaient monté en grade à leur tour, lui permettais d'avoir une confiance nouvelle en l'armée. Une confiance qu'il n'avait plus eu depuis le jour ou il avait sérieusement dit son projet à Maes.
Chacun protège celui qui est en dessous de lui, nous devrions être capable de ça… alors pour protéger le plus de monde il faudrait être tout en haut.
Malgré ces deux ans de labeur en diverses reconstructions, restructurations, réagencements, traités de paix ratifiés, maintenant, le pays vivait paisiblement. Les rapports d'Edward lui manquaient. Lui, qui était bien trop souvent coincé dans son bureau pour motif administratif, se languissait de voir le jeune blond débarquer et conter les exploits de sa quête. Même s'il le maternait trop à l'époque..
Trop, tellement que Maes filtrait, oui, monsieur, il filtrait les infos, carrément.
Il sourit. L'animation, lui manquait.
O-O-O-O
« Trisha Elric » « Van Hohenheim »
Il ferma les yeux quelques minutes, ses cheveux agités par un vent un peu plus frais, éclairé par les derniers rayons orangés d'un soleil couchant, debout, les mains dans les poches, il ouvrit ses yeux d'or pour contempler les stèles de pierre gravées au nom de ses parents.
Maman... Papa, on va repartir Al et moi. On veut voir l'étendue du monde, apprendre toujours plus… Et nous ne voulons plus commettre d'erreurs, nous voulons aider ceux que l'alchimie a blessé.
Il soupira. Un soupir serein, d'une personne reposée ayant fait totalement le point sur sa vie. Le genre de personne qu'il était devenu.
J'irais à L'Ouest, et Alphonse à l'Est, mais il n'y va pas seul, deux amis à nous l'accompagne. Même s'il est totalement capable de se débrouiller seul, je n'aurais pas pu envisager le fait qu'il parte seul. Ça doit être mon complexe de grand-frère.
Il eut un vague sourire. Ils étaient débrouillards, beaucoup plus que les autres garçons de leurs âges, et ils avaient vu l'enfer, de près. Non, ils l'avaient côtoyé même, durant quelques années. Leur vie normale avait seulement commencé il y a deux ans.
Malgré ça, il faisait tout pour prendre le plus grand soin de son cadet.
On prend le train demain pour Central. On veut revoir tout les gens qui nous ont aidé et que nous apprécions avant de partir. Alphonse veut manger de la quiche de Madame Gracia, il l'avait mit dans sa liste de chose à manger une fois qu'il aurait à nouveau son corps. Après, il rejoindra Jerso et Zampano, et ils partiront a l'Est.
Il se passa nerveusement la main sur la nuque, avant de la remettre dans sa poche. Du soleil il ne restait qu'un fond de nuage oscillant entre l'orange et le rose, et la lune montrait déjà timidement ses premiers éclats.
Moi.. Je… je crois que je vais d'abord aller voir le Colonel Mustang, Hawkeye et Havoc, Fuery, Breda, Falman et tout les autres.. Et si j'ai le courage, Armstrong frère. Peut être que je ferais carrément un tour d'Amestris pour aller voir tous les militaires … non, les amis, qui m'ont aidé.
C'est vrai, les militaires n'avaient jamais eut une très bonne réputation à ses yeux. Les Alchimiste d'état encore moins, ceci dit. Mais… pourtant, il avait rencontré tellement de bonnes personnes dans l'armée.
Maria Ross, Denis Bloch, Scieszka… vous tous, nous vous devons temps. Et aussi, Maes Hughes…
La nuit avait gagné son combat contre le soleil pour une poignée d'heures. Il se tourna vers la maison de Winry et constata qu'une lumière clignotait de manière régulière.
« - Mince, il est déjà l'heure de manger ? »
Je dois y aller. Ne vous en faites pas, reposez vous, nous sommes devenus de grands garçons. On fera toujours attention à nous et aux autres. On a réussit à le faire alors que l'armée était gravement corrompue, maintenant, tout va bien, alors, c'est pour ça que vous ne devez pas vous en faire. On reviendra aussi souvent vous voir !
Edward sourit franchement, tandis qu'il entendait des bruits de pas de courses se rapprocher dans sa direction.
« - Nii-san ! »
Son cadet le rejoignit en marchant, un peu essoufflé par sa course, courbé, les mains sur les genoux, il reprit calmement sa respiration avant de parler à nouveau.
« -Ah… tu leurs parlait ?
- Je leur ai dit où on allait. Et qu'ils n'avaient pas à se faire de soucis.
- Tu as raison. J'ai parlé à Pinako et Winry moi, je crois qu'elles s'y attendaient.
- Ouais. Je crois aussi. On à jamais su tenir en place. Allons-y, Al.
- Oui, Nii-san. »
Edward tourna les talons et commença à se diriger vers la sortie, toujours les mains dans les poches.
Ne vous en faites pas, reposez-vous.
Alphonse sourit et rejoignit son frère, ensemble, ils prirent le chemin du retour, parlant avec entrain de leur journée de demain.
O-O-O-O
Il faisait beau. Un soleil éclatant inondait Central de sa lumière et sa chaleur. Et lui remplissait sa paperasse. Son éternelle et insatisfaite paperasse, qu'il regarda d'un œil morne, comme la cause de son enfermement en pareille journée dans son bureau.
La porte s'ouvrit, et il s'attendit un instant à voir sa pile de dossier prendre encore un demi-mètre, mais non, même pas.
« - Général de Brigade, on demande à vous voir.
- Très bien. Faites rentrer et disposez.
- Bien monsieur. »
Tiens donc… De la visite. Il lança les paris dans sa tête, sur la personne qui avait le plus de probabilité de venir le voir.
Havoc ? Huum Non.. Breman ? Non plus… Le généralissime ? Beeuuwaa pourquoi faire ? Riza … encore moins ! Pitié, tout sauf Armstrong, frère ou sœur, tous des tarés..
Tandis que Roy se battait avec lui-même dans un débat intra-personnel, l'invité pénétrât dans son bureau, et le bruit de ses pas mirent fin à l'épique et épuisante bataille que menait glorieusement Roy.. Contre lui-même.
FullMetal.. ?
