Les idées peuvent arriver à n'importe quel moment, n'importe quel endroit n'est-ce pas :) celle-ci vient si mes souvenirs sont bons lol d'une série américaine ou du moins d'une série policière. Quelle idée ? Aha il va falloir lire pour le découvrir ;)

Les suites arrivent, merci de toujours commenter à chaque nouvelle fic, surtout vu mon rythme désordonné ^^' un grand merci :D et je pense fort à ma petite Heughae qui doit faire une dernière ligne droite ;) hwaiting !

Chu !


Je venais enfin de revenir. Mon pays. Depuis combien de temps m'étais-je exilé aux États-Unis ? Deux voire trois ans maintenant, bien qu'avant j'ai voyagé dans plusieurs autres pays. J'étais parti à la base pour les études, quelle blague, ce fut un acte bien inutile étant donné que ça ne m'intéressait pas du tout. J'y avais cru, lors d'un instant d'égarement sans doute, peut-être aurait-il été plus simple pour tout le monde que je sois doué là-dedans. Définitivement non. Mais pas de panique ni de stress superflus, si les premiers temps je ne m'en cache pas, on était particulièrement difficile entre solitude et épuisement, j'ai réussi entre deux petits boulots à me faire connaître comme auteur-compositeur. Un exploit selon certains, un coup de piston tombé du ciel selon d'autres. Que voulez-vous ? Si ce que je fais se vend je ne vais pas m'en priver, loin de là et tant pis pour les jaloux. Par ailleurs si je suis revenu c'est bien pour continuer cette voie que je me suis découvert. Mais ici, en Corée, le pays qui m'a vu naître et grandir. Les USA furent passionnantes mais ce n'était pas la vie que je désirais, mon charme exotique plaisait là-basce qui m'avait beaucoup aidé en de multiples occasions mais qu'en était-il par ici ? Mes pensées dérivèrent. J'avais déjà pleins de lieux en tête qu'il fallait absolument que j'aille revoir dans les plus brefs délais comme ce sympathique petit bar où j'avais rencontré la personne qui m'avait enlevé mon pucelage. Quel souvenir mémorable et con. Jeune et con, vive la jeunesse. J'étais bourré après mettre enfilé une bouteille de soju tout seul comme un grand, consentant certes mais bourré tout de même. J'imagine que j'ai donc ma part de responsabilités dans cette histoire...Et le pire c'est que c'était une de mes premières sorties sans papa- maman. La blague. Enfin passons sur ces sombres parties de ma vie, un jour il faudra que je le raconte à quelqu'un...

Ah...mon regard dériva lentement sur ces rues que je que reconnaissais peu à peu. Un brin nostalgique me direz-vous et avec raison, quelle joie de revoir ces paysages qui étaient restés bien au chaud dans le tréfonds de ma mémoire et que de temps à autre j'allais remuer. Oui un peu maso également... Je soupirais pour la forme, mes mains légèrement crispées sur le volant, de quoi j'avais peur là ? L'attente dans l'avion avait été pesante et excitante, me revoilà ma petite maison. Enfin ! Mes bagages étaient toutes dans la voiture ce qui équivalait à peu de chose, mon ordinateur portable, mes fringues, je suis loin d'être matérialiste et c'est tant mieux, tous mes meubles et autres allaient venir par je ne sais quel moyen de transport mais ils seront là demain m'a-t-on dit. A la bonne heure donc, je pensais squatter cette nuit la maison familiale, dans ma chambre d'enfant se serait drôle depuis le temps...oui une bonne idée. Un aboiement sonore me fit presque sursauter.

-Oui Harang on arrive, je sais que tu as faim. Moi aussi d'ailleurs. Soupirais-je.

Il se rallongea paresseusement sur la banquette arrière, sa fourrure soyeuse me donnait envie de lui faire des câlins, comme je l'aimais mon chien, heureusement qu'il était là d'ailleurs, je me suis senti beaucoup moins seul, perdu sur cet autre continent que j'avais oublié. Un sourire me mangeait la moitié du visage, j'avais vraiment hâte de voir Yoohwan, il m'avait tant manqué en trois ans et plus de séparation, il devait avoir grandi, à mon départ il m'arrivait à peine aux épaules et sa carrure était celle de tous les jeunes, dégingandée, ça lui faisait vingt ans maintenant et moi vingt-cinq, un homme à part entière et moi un vieux. Cool, j'espère qu'il va pas m'appeler papy Park comme lorsque j'ai atteint ma majorité...il m'avait bien gavé avec ce sobriquet...


Ma maison se dessina au coin de la rue, grande bâtisse dont l'extérieur respectait les traditions en contraste avec l'intérieur qui rivalisait avec la pointe de la technologie. Je garais ma voiture à l'angle, pile à côté du portail fait de bois ancien, avec l'envie soudaine de pleurer. Quel con. C'était bien le moment tiens ! J'étais vraiment trop sensible pour mon propre bien, on a pas arrêté de me le reprocher par ailleurs mais qu'est-ce que j'y pouvais moi ? C'était mon caractère point final et puis j'étais sur que les autres mecs pleuraient autant. J'avais juste le cran de le montrer. Planté devant les grands battants, je mis deux minutes avant de faire le moindre mouvement alors que mon chien reniflait les alentours. J'ai sonné. Pourquoi ? Je me posais encore la question le doigt toujours entrain d'appuyer. L'habitude surement...ou bien l'impression de ne plus être chez moi après ce laps de temps si long.

-Yoochun !

Un grand sourire éclaira le visage de ma mère qui lâcha son livre d'émotion, je me précipitais dans ses bras comme un enfant, la serrant contre moi c'était si bon de retrouver son odeur, avait-elle toujours était si petite ? Elle se mit soudain à rire en prenant mon visage en coupe, je la suivais heureux. Notre boucan alerta mon père qui se trouvait dans le jardin de l'autre côté. Son étreinte m'a fait me demander s'il avait réellement l'âge d'un vieillard tant il avait de force, mon dos aurait craqué sans que cela ne m'étonne. Il m'ébouriffa les cheveux comme quand j'étais gosse. On rentra tous les trois sans se lâcher. Il ne fallait pas pleurer...pas encore, j'attendais ça pour après allez savoir pourquoi.

Je redécouvrais avec bonheur la décoration si familière, des photos de familles, le canapé usé par les années et nos idioties de gamins, la tapisserie, tout était comme dans mes souvenirs et ça me fit chaud au cœur car c'était tout ce que j'avais connu depuis ma naissance. C'est en partant loin que l'on se rend compte de la joie que ça procure au retour, que tout ceci nous a terriblement manqué. La discussion animée commença pour ne plus s'arrêter :

-Tu veux boire quelque chose mon chéri ? Me demanda soudainement ma mère.

-Non merci maman, par contre je dois donner à manger à Harang, il va m'en vouloir sinon. Au fait où est Yoohwan ?

-Il ne va pas tarder je pense, un de ses amis va dormir cette nuit ici, il est parti le chercher. Tu peux aller le servir dans la cuisine, on a sûrement de quoi le nourrir.

Un aboiement joyeux résonna à ces mots, il comprenait tout et depuis toujours. L'animal est similaire à son maitre dit-on, oui la même intelligence sans le moindre doute, vif et perspicace. Mes chevilles devaient certainement être entrain de gonfler alors que je rigolais de ma propre bêtise en caressant mon chien.

-Je peux dormir ici aussi ? J'ai mon appart' mais la totalité de mes meubles vont débarquer seulement demain, j'ai pas de lit, rien...

-Bien sur, ta chambre n'a pas bougé, on a absolument rien touché et ton frère dormira avec son ami ou tu dormiras avec lui on avisera.

J'opinais de la tête quand du bruit et des voix dans l'allée me firent sourire, le voilà. La porte s'ouvrit à la volée et mon petit frère se jeta littéralement dans mes bras en hurlant de joie, manquant de me faire partir à la renverse. Une réaction qui faisait bien plaisir alors que je répondais à son accolade avec force, il était presque aussi grand que moi et c'était un peu rempli depuis la dernière fois où j'étais venu pour le nouvel an. A une époque pas si lointaine il nous avait beaucoup inquiété passant de la boulimie à l'anorexie, une très mauvaise passe qui avait l'air de s'être terminée. Je lui ai ébouriffé ses tiffes désordonnées avec un grand sourire, son visage ressemblait au mien paraissait-il et je devais bien admettre que c'était véridique, sauf qu'il faisait encore jeune, son âge en fait... Après un silence de quelques secondes où nous nous sourions une petite silhouette derrière lui me fit tilter alors que je me tournais vers l'ami de mon frère. Mais bien sur, j'aurais dû m'en douter, c'était déjà son meilleur ami à l'époque, inséparables. Un visage expressif que j'avais déjà vu il y a longtemps mais pas qu'en compagnie de Yoohwan, j'avais devant moi Xiah Junsu, jeune star de la chanson avec une voix en or. Mm j'aurais jamais imaginé le revoir le jour de mon retour. Quand j'étais parti il venait à peine de débuter dans le milieu, à l'époque ses cheveux étaient blonds lui tombant devant ses yeux en amandes d'un beau marron clairs. Il était constamment habillé de blanc se qui faisait ressortir son côté angélique, un enfant innocent et fragile qui n'avait pas l'air de savoir dans quoi il s'embarquait malgré sa volonté inflexible. Là j'avais maintenant devant moi un jeune homme. Il avait grandi tout en restant menu comparé à la moyenne masculine de son âge, son corps s'était sculpté finement, je pouvais le deviner à travers les habits qu'il portait et son visage s'était affiné non sans perdre ses bonnes joues. A son sourire je vis qu'il n'avait pas changé, ses yeux pétillaient de malice, il se souvenait de moi apparemment.

-Bonjour Yoochun hyung.

Sa voix avait légèrement muée mais elle restait pour le moins plus aigüe que la moyenne ce qui me fit sourire à mon tour, je ne me moquais pas c'était juste un constat.

-Bonjour Junsu.

Un immense sourire me répondit, il avait l'air très heureux de constater que je ne l'avais pas oublié, comment aurais-je pu ? Déjà à l'époque il m'intriguait, une personnalité plutôt atypique et qui ne passait pas inaperçu ne serait-ce qu'au niveau sonore. En même temps je le voyais de temps à autre à la télé pour des jeux télévisés, des représentations dans différentes émissions ou également sur internet quand l'idée farfelue d'écrire son nom dans le moteur de recherche me prenait. J'étais juste curieux, c'était mon droit le plus strict non ? Et puis ses concerts étaient très bien, il chantait et dansait avec une fraicheur qui donnait envie. Ok on dirait un vieux qui parle je me tais...


Allez...pour ne pas changer de leurs habitudes mes parents partirent chez des amis à l'improviste, enfin c'était une soirée prévue mais c'était moi qui était arrivé en avance en fait. J'étais encore en faute, on avait juste pu boire un verre et parler pendant une petite heure qu'ils me fuyaient déjà ? Sympa, merci je m'en souviendrais en temps voulu. Comme c'était cruel de la part de ma propre famille. L'excuse qui me fit rire car je ne démordait pas sur le sujet, était bien sûr que maintenant j'habitais près de chez eux donc aucun problème pour se voir dorénavant. Mais dites le si je dérange ! Pour un peu je me vexerais tiens. Bon je leur dirais toute ma rancune demain matin, pour l'heure la soirée se profilait donc à trois dans la joie et la bonne humeur devant un excellent repas, j'étais doué en cuisine aussi. Installés à table, mon petit frère ne cessait de me raconter des anecdotes de sa vie, les galères et les joies, qui me firent penser à plusieurs reprises que je n'avais pas assez souvent téléphoné pour prendre de ses nouvelles. Shame on me. J'étais un grand frère indigne décidément. Nous parlâmes durant toute la soirée entre rires et larmes. A mon grand étonnement Junsu resta évasif sur sa vie personnelle ainsi que sur son métier comme s'il travaillait dans un bureau tout ce qu'il y a de plus normal, en revanche sa petite voix me posait un nombre incalculables de questions sur la mienne mais quand j'osais faire de même il éludait mes interrogations. Qui a dit un jour que ça marchait en donnant-donnant ? J'allais être frustré de me livrer autant et de n'avoir que trois infos à me mettre sous la dent, même si par internet je pouvais aisément suivre son actualité comme on disait. Pourtant dans mes souvenirs il avait toujours été très loquace, il rigolait à tout va, aimant faire des blagues et discutant gaiement avec n'importe qui. La célébrité changeait-elle les gens à ce point ? Très bien, puisque je n'avais pas d'autre distractions à l'attaque !

-Et pourquoi tu dors ici ce soir ? Questionnais-je innocemment en me resservant du soju.

-Oh j'ai un jour de libre demain et ça faisait longtemps que j'avais pas vu Yoohwan alors il m'a proposé de venir ici, il ne voulait surtout pas te manquer.

-Oui, il avait intérêt. Répliquais-je en lançant un regard appuyé au dit concerné, surtout que je les avais prévenu déjà arrivé à l'aéroport. Et toi ta carrière ? Tu es connu jusqu'aux USA tu sais.

-Ah...

Il se mit à rougir tout en baissant les yeux sur son assiette qui avait l'air passionnante, j'avais oublié comme il était mignon quand il faisait ça, d'ailleurs ça m'avait toujours étonné de le savoir superstar alors qu'avec moi il était si timide dès que je lui posais une question ; je trouvais bizarre aussi de l'avoir devant moi en chair et en os alors que je l'avais plus souvent observé derrière mon écran d'ordinateur ces dernières années. La réalité était plus belle que le virtuel à de plus douter. Sur scène il ne rougissait pas, loin de là d'ailleurs le contraste était surprenant voire choquant. Il faudra que je lui pose quelques questions à ce sujet quand on sera seuls surtout sur sa dernière chorégraphie où même moi je me serais senti rougir, en la visionnant j'ai poussé un "gosh" qui m'a étonné le premier. Donc je disais une personnalité intéressante.

La sonnerie d'un portable se fit entendre, une musique que j'aimais bien, Junsu s'excusa et partit répondre dans la cuisine pour ne pas nous importuner, la discussion avait l'air d'être animée et quand il revint son visage affichait de la tristesse.

-Qu'est-ce qu'il y a Su' ?

-Euh...bé, c'était mon manager, il veut me voir demain pour une nouvelle émission et il m'a dit qu'il avait trouvé une nouvelle pub à me faire tourner.

-Mais tu lui as dit que c'était ton jour de repos ? Demanda Yoohwan, scandalisé devant tant d'inhumanité.

-Oui mais...c'est mon manager tu sais, je peux pas lui dire non vu comme il se démène pour moi depuis le début et là l'émission se passe au Japon, je ne peux pas lui poser un lapin...je suis désolé pour demain c'est plus possible.

Il était vraiment mal et n'osait presque pas regarder mon frère dans les yeux, j'eus envie de le prendre dans mes bras pour le réconforter, j'aurais parié qu'il était sur le point de fondre en larmes. Un souvenir venu des limbes profondes de ma mémoire m'envahit l'esprit, quand il avait quinze ans, à notre première rencontre je l'avais fait pleuré pour une pure connerie, il était si sensible et tellement facile à perturber...ça avait été la première fois que j'avais regretté mes actes et mes paroles et également la première fois que je me faisais engueuler par Yoohwan.

-Bon au moins tu dors ici, tu partiras demain matin. Tenta-t-il, plein d'espoir.

-Je pense pas pouvoir rester Yoo', demain je dois y être très tôt, je vous réveillerai pour rien. Je vais rentrer chez moi tout de suite c'est pas grave, on se fera une journée une autre fois ne t'inquiète pas.

Je ne comprenais pas pourquoi cette info tournait au mélodrame, c'était dommage certes mais de là à déprimer, le jeune homme avait choisi cette voie qu'importe la grande difficulté qui en résultait. Yoohwan se leva pour le raccompagner je fis de même. Il le prit dans ses bras :

-Si tu as le moindre souci tu m'appelles d'accord ? Qu'importe l'heure.

-Oui, promis. A bientôt et merci pour le repas.

Il se tourna vers moi, tenta un sourire, rougit et murmura :

-Au revoir hyung.

-Au revoir Junsu. Répondais-je dans un souffle, ma voix me semblait si lointaine alors qu'il s'éloignait dans la nuit.


Nous étions seulement deux désormais, je me laissais tomber dans le canapé, mes pieds atterrirent sur la table basse, mon frère m'imita en soupirant. Je ne pus me retenir plus longtemps après un silence oppressant de trente secondes:

-Tu m'expliques ?

-Expliquer quoi ?

-Fais pas l'ignorant avec moi s'il te plait. Je vois bien qu'il a un souci.

-Bé le premier des soucis selon moi c'est ce manager complètement malade qui lui fait un emploi du temps de fou, demain ça aurait été son premier jour de vrai repos chez lui à ne rien faire depuis...allez quoi... six mois...entre les tournées, le studio d'enregistrement et autres...

Je fus étonné de l'entendre être si véhément contre ce manager.

-Pourquoi il ne lui dit pas tout simplement qu'il a besoin de se reposer ? Il le mérite bien et ça se voit qu'il est fatigué.

-Fatigué ? Épuisé oui...Il peut pas ou il veut pas je sais pas trop, il évite mes questions quand on part sur ce sujet...mais ce dont je suis sûr c'est qu'il le respecte énormément voire trop peut-être car il se laisse manipuler dans tous les sens et il accepte tout ce que l'autre lui dit de faire. Comme là, attends aller au japon pour une émission ? Mais il veut l'achever ou quoi ?

-Tu t'inquiètes vraiment pour lui. Ai-je dis doucement.

-Oui j'arrive pas à m'en empêcher et c'est quand même mon ami donc je suppose que c'est normal. Malgré qu'il soit dans ce milieu depuis plus de trois ans j'ai parfois peur de le voir changer en mal. S'il perdait sa gaieté, son entrain il n'y arriverait plus, la distance serait trop longue. Égoïstement je suis content de le voir toujours si innocent c'est comme ça que je l'ai connu et ça me ferait mal qu'il perde ce côté de sa personnalité que je trouve si beau même si parfois je sais que c'est dangereux, je ne le vois pas souvent, j'ai peur qu'il s'embarque dans une mauvaise combine.

L'idée folle que mon frère soit amoureux de Junsu me traversa l'esprit. Les paroles étaient légèrement ambiguës et sans que je sache pourquoi mon cœur se serra à cette pensée.

-Et les autres soucis c'est quoi ? Questionnais-je.

-C'est plus grave. D'ailleurs c'est pour ça que je lui ai dis de venir dormir à la maison.

Son ton m'alarma alors que je devenais plus attentif.

-En fait il a peur de rester chez lui tout seul dorénavant car ça fait quelques semaines qu'il reçoit des photos d'un goût douteux.

-Des photos ?

Je ne comprenais pas, Yoohwan continua sur sa lancée :

-Oui des photos inquiétantes, dans sa boite aux lettres, toujours dans une grande enveloppe blanche sans rien écrit dessus.

-C'est quoi le sujet des photos ?

-Junsu.

-Quoi ?

Comment ça Junsu ? C'était quoi ce délire ?

-Des photos de Junsu chez lui, sauf que le genre de photos euh...prises dans son intimité...tu le vois dans sa chambre entrain de se changer, quand il sort son chien, quand il cuisine ou même quand il dort. Le truc horrible c'est qu'elles sont prises de l'extérieur mais avec un très bon appareil vu leur qualité. Il est épié et ça devient de plus en plus inquiétant car cette personne doit rester poster à l'observer continuellement. On peut retracer sa journée chez lui rien qu'avec ces clichés et il y en a de plus en plus souvent...il peut quand même pas vivre avec les volets fermés...surtout que ce malade doit connaître son emploi du temps par cœur car il n'est pas souvent chez lui.

Je restais abasourdi devant cette révélation, Junsu ne laissait rien paraître d'un tel train de vie, ni de ce genre de problèmes. Je tombais de haut, j'avais toujours cru stupidement qu'être adulé c'était avoir une vie facile. Oui je suis con quand je m'y mets...

-C'est quoi ? Une fan dérangée ? Un pervers ?

-On n'en sait rien on ne l'a jamais pris sur le fait ni même aperçu mais je lui ai dis de prévenir la police voire de déménager. Il veut pas, je peux pas l'obliger...

-Je comprends mieux maintenant vos angoisses...mais il vit seul ?

-Oui, son frère étudie en Chine depuis un an et ses parents vivent pas loin mais il veut pas les alarmer donc il ne dit rien. Je suis loin d'être d'accord mais je le comprends. Qui sait de quoi est capable ce fou. Déjà qu'il a attendu avant de m'en parler et je crois que je suis le seul au courant en fait, il voulait en parler à son frère puis à renoncer car connaissant Junho il prend le premier avion et débarque illico presto. Il ne veut pas le déranger.

Et bien quelle histoire je tombais des nues ! La bouille du jeune me revint en mémoire, il voulait se débrouillait tout seul alors qu'au contraire de l'aide serait la bienvenue en pareille situation, même nécessaire. La soirée se termina sur ce sujet de préoccupation, me voilà à peine débarqué que les ennuis arrivaient, mine de rien je me sentais concerner, cela faisait quelques années que je connaissais Junsu bien avant son succès et cela m'ennuyait autant pour lui que pour Yoohwan. Une affaire à suivre et surveiller mais pour l'heure la bouteille de soju m'appelait et je devais divertir mon petit frère pour qu'il cesse un temps de broyer du noir.