Auteur : Tigrou19
Série: Hikaru no Go.
Titre : Hikari.
Rating : K.
Disclaimer : Hikaru no Go ne m'appartient en rien. Tout est la propriété de son mangaka, de son scénariste et de son réalisateur respectivement Obata Takeshi, Hotta Yumi et Nishizawa Susumu. Je ne gagne pas d'argent avec ce que j'écris.
Pairing / Personnages : Kaneko Masako, Mitani Yuki.
Résumé : « Mes félicitations. », déclara le Docteur Gasai en déposant son précieux petit paquet emmitouflé dans une couverture rose dans les bras de Kaneko. « C'est une petite fille en parfaite santé. »
Note : En rangeant mes dossiers d'écriture, j'ai retrouvé ce petit texte écrit il y a maintenant trois ans… Après quelques corrections, j'ai décidé de le publier même si à la base, je n'avais pas prévu de le terminer comme ça. Finalement, je trouve qu'il se suffit à lui-même…
Bonne lecture !
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xXx Hikari xXx
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Kaneko Masako releva la tête et s'étira les épaules en gémissant doucement. Ses épaisses lunettes glissèrent légèrement sur son nez fin et la jeune femme les sauva in extremis d'une chute qui aurait pu leur être fatale.
Lâchant un soupir satisfait, Kaneko reporta son attention sur son ordinateur portable. Le son caractéristique du cliquètement d'une souris retentit encore à quelques reprises puis, une tasse de thé fumante dans les mains, la jeune femme enregistra le dernier jet de son manuscrit.
Le « Lien de Papier » avait occupé Kaneko pendant ce qui lui avait semblé une éternité. En réalité, elle venait d'inscrire le point final à une histoire qui l'avait tenue en activité pendant presque deux ans un immense sentiment de fierté émanait à présent d'elle, complice du sourire heureux qui ourlait ses lèvres.
Avalant une gorgée de son thé à la cannelle, Kaneko lançant machinalement l'impression de son texte comme des milliers de fois auparavant. Elle détestait effectuer la relecture de son ouvrage le nez collé à son écran d'ordinateur certes, sa méthode était coûteuse en papier, mais elle affirmait que les fautes d'orthographe lui sautaient mieux au visage ainsi.
Lorsqu'une trentaine de pages se furent échappées de l'imprimante, la jeune romancière s'en saisit prestement et s'installa confortablement dans son sofa, un épais plaid la protégeant du froid de fin d'année. A peine avait-elle entamé la lecture du deuxième paragraphe qu'un violent coup la cueillit au ventre. Le souffle coupé, Kaneko laissa échapper ses feuilles en grimaçant et ses mains se positionnèrent immédiatement sur son ventre, arrondi par la promesse d'une naissance imminente.
« Et bien... », murmura-t-elle, le cœur battant à tout rompre. « Tu n'y es pas allé de main morte, cette fois-ci... »
La future maman caressa son ventre, tentant d'apaiser son rythme cardiaque plus qu'anarchique, sans plus se préoccuper davantage du Lien de Papier.
« Je sais que tu es pressé de nous rejoindre... », continua-t-elle, la voix douce. « Mais tu dois rester au chaud pendant un petit moment encore. Et puis, ton papa n'est pas là pour t'accueillir aujourd'hui, alors reste sage, d'accord ? »
Le ton utilisé se voulait doux et apaisant, chose qui fonctionnait plutôt bien d'habitude lorsque le bébé s'agitait de la sorte. Malheureusement pour Kaneko, cette fois-ci, cela n'eut pas l'effet escompté et elle se retrouva bien vite à perdre les eaux.
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La chambre dans laquelle elle avait été installée était très simple mais Kaneko l'avait tout de suite appréciée. Le médecin de service, le Docteur Gasai, était passé la voir à peine dix minutes après son admission et l'avait rassurée quant à la situation : tout allait très bien, son bébé était en parfaite santé mais il fallait attendre encore un peu avant de pouvoir pousser. Aussi, tout ce que la jeune femme pouvait faire était de patienter sagement jusqu'à ce que son corps décide de lui même qu'il était temps.
Les contractions se faisaient plus rapprochées et plus douloureuses, signe que l'heure de la naissance approchait à grands pas. Seule dans sa chambre d'hôpital, Kaneko maudit un moment le père de son enfant d'être à l'autre bout du pays pour un championnat. Elle se maudit doublement lorsqu'une petit voix insidieuse lui rappela que c'était elle qui l'avait poussé à partir et ce, malgré son désaccord.
Une contraction plus douloureuse que les précédentes la plia en deux soudainement et, au moment où elle laissait échapper un gémissement rauque, elle referma ses bras autour de son ventre. Quelques secondes plus tard, le Docteur Gasai faisait son entrée dans sa chambre, flanqué de deux infirmières et d'une troisième personne, qui vint immédiatement se placer à son chevet.
« Et moi qui pensais que tu allais gentiment m'attendre pour commencer à faire la fête... », lui murmura-t-il au creux de l'oreille en caressant ses cheveux et en embrassant son front.
« Mi-Mitani !? », glapit pratiquement Kaneko. « Mais... Qu'est-ce que tu fais là ? »
Une autre contraction lui arracha un cri de douleur, cette fois-ci, et le jeune homme lui serra la main du mieux qu'il le put.
« Je ne voulais pas partir. », dit-il nonchalamment en haussant des épaules. « Quand je suis arrivé là-bas, j'ai pris le premier train pour rentrer parce que j'ai senti qu'il allait t'arriver quelque chose... Et j'avais raison, apparemment. »
Il embrassa doucement ses lèvres et lui sourit amoureusement, et Kaneko tenta de lui rendre la pareille avant d'être coupée dans son élan.
« Très bien, madame. », déclara le docteur Gasai, les mots légèrement étouffés par son masque médical. « Il va falloir pousser, maintenant. Vous vous sentez prête ? »
La future maman hocha la tête, ne faisant pas confiance à sa voix.
« Parfait, dans ce cas. A mon compte ! Un, deux, trois ! Allez-y, poussez ! »
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Kaneko eut l'impression de pousser pendant des heures. Plus le temps passait et plus il lui devenait difficile de faire ce qu'on lui demandait, son corps se fatiguant très rapidement. Au bout de ce qui lui parut des jours et des jours de dur labeur, cependant, elle fut enfin récompensée, et le bébé fut finalement là.
« Mes félicitations. », déclara le Docteur Gasai en déposant son précieux petit paquet emmitouflé dans une couverture rose dans les bras de Kaneko. « C'est une petite fille en parfaite santé. »
Sa fille.
Leur fille.
Le fruit de leur amour, à elle et à Yuki.
Les deux jeunes parents sourirent, simplement heureux.
« Quel prénom dois-je inscrire dans le registre de naissance ? », intervint alors une infirmière, chargée d'un livre apparemment très lourd.
Jusque-là, le choix du prénom n'avait fait que soulever désaccord sur désaccord. A présent qu'elle avait sa fille dans ses bras, Kaneko savait.
« Hikari. », déclara-t-elle en synchronisation parfaite avec Yuki.
Chacun tourna la tête vers l'autre, surpris, puis un sourire s'esquissa sur leurs deux visages.
« Mitani Hikari. », répétèrent-ils en chœur, les yeux dans les yeux.
Hikari... Leur petite fille... Le fruit de leur amour... Leur petite lumière au bout du tunnel.
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Dimanche 1er Mars - 15 h 10.