Note de l'auteur original : si vous n'aimez pas cette histoire, ce n'est pas la peine de la lire. C'est plutôt plein de cochonneries assez longues et plutôt très explicites
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, je ne déteste pas Harry. Je l'aime même plutôt bien en fait. Le problème c'est que j'adore imaginer Ginny dans ce genre d'histoire et pur certains thèmes comme ceux un peu osés, je trouve qu'elle ne fonctionne pas avec quelqu'un comme Harry. Donc voilà un Ginny/Draco.
Note de la traductrice : C'est ma première traduction (et merci à l'auteur de me permettre de la traduire). Si des tournures de phrases ne sont pas claires, n'hésitez pas à me le dire ! Bonne lecture !
Chapitre 1 : Le verdict
Assis dans l'atrium de la salle d'audience du Magenmagot, Harry Potter mijotait dans la robe la moins formelle qu'il avait pu trouver pour se présenter face aux dirigeants du monde sorcier.
A ses côtés, sa femme depuis maintenant 2 ans (Ginny), était assise dans une bien plus jolie robe et collait son genou à celui de son mari, essayant d'être rassurante. Avec un léger sourire, elle signala à Harry que son attitude, d'une apparente distance et d'ennui, ne l'avait pas berné. S'autorisant à se détendre au touché de sa femme, Harry s'étendit dans le siège très peu confortable où il était assis et essaya de ne pas se frotter les tempes ou encore de faire les 100 pas. Il se sentait mal, comme si tout dans la pièce avait été créé pour le plonger dans une fausse atmosphère de sécurité.
Il fallait dire que la salle n'était pas particulièrement agréable. Elle était même franchement terrible. Les murs étaient d'un beige terne, les plaques de bronze sur les portes l'éblouissaient, le tapis rouge collait sous ses chaussures, les chaises le faisaient souffrir comme si une masseuse de piètre qualité se tenait derrière lui et les portraits sur les murs lui souriaient tous bien trop joyeusement. Ces portraits représentaient les femmes et hommes ayant travaillé pour le Ministère de la Magie, et par ce biais, du Magenmagot.
Pensant que tout ceci était tellement serein que ça en devenait abrutissant, il vint à l'esprit d'Harry la vision d'Hagrid assis dans sa chaise à Poudlard. Mais cela lui donna la même impression que quand Ombrage avait essayé, plusieurs fois, d'être gentille avec lui dans un pathétique espoir d'obtenir des informations sur Dumbledore, et le rendis certain que cette salle avait été décorée pour les gens puissants devant recevoir de mauvaises nouvelles. Cela lui donna envie de tout détruire jusqu'à ce que la pièce brûle dans les flammes.
Ce qui n'aidait pas, c'était que la seule raison de sa présence ici était une lettre typiquement énigmatique du Ministère, le convoquant lui et sa femme, dans l'une des plus petites chambres du Magenmagot, le même jour où il avait plutôt prévu de commencer à fonder une famille avec Ginny. Harry aurait préféré profiter de l'occasion avec sa plantureuse et trop tentante femme et avait sincèrement était ennuyé quand le Ministère avait choisi de le convoquer au tout début de ses vacances. Cependant, n'ayant aucune envie de redevenir l'Indésirable Numéro Un de nouveau, et encore moins de tenir tête au Ministère maintenant que la guerre était terminée, il avait joué au bon citoyen et était arrivé en temps et en heure au rendez-vous.
Depuis, il n'avait fait qu'attendre. Sa première pensée était qu'il lui arrivait la même blague que lorsqu'il avait comparu durant sa 5ème année, et que quelqu'un dans l'arène politique avait décidé d'embêter un adolescent pour un petit usage de magie. Ne prenant pas cette situation d'une meilleure manière que la première fois, et étant plus au courant maintenant de ce qui pouvait se passer au Magenmagot, Harry se leva pour aller questionner le sorcier se trouvant à l'angle de la pièce, derrière un bureau. Le sorcier lui répéta calmement que sa convocation était bien à l'heure indiquée mais que le Magenmagot pouvait parfois avoir du retard puisqu'ils avaient d'autres affaires en cours. Il força donc Harry à se rasseoir, d'une humeur plus désagréable encore qu'auparavant.
Intérieurement, Harry savait que son attitude était irraisonnable, mais se disant qu'il n'avait jamais eu de bonnes relations avec n'importe quelle autorité sorcière, il se sentit un peu plus légitime au vu de son attitude. Il ne resterait clairement pas assis à se laisser faire cette fois. Même s'il n'avait rien fait, il sentait grandir une faille en lui, signe d'un mauvais pressentiment.
Finalement, 15 longues minutes après l'heure à laquelle Harry aurait espéré commencer, un homme maigre avec d'énormes lunettes et une plume derrière l'oreille, ouvrit une porte latérale menant à la Cour. "Mr Potter, Mme Potter, je vous prie d'entrer". Très tendu, Harry sentit la main de Ginny serrer brièvement la sienne, avant de les guider à travers la petite porte, droit vers une petite zone de la salle d'audience sorcière. A côté des larges bancs s'étirant sur un quart de la pièce, se trouvaient des bureaux ainsi que des chaises au-delà desquels gisait une estrade au centre de la pièce. Se trouvaient plus loin d'autres bancs et un pupitre. Ces bureaux étaient déjà occupés par l'orateur du Magenmagot (un morveux ressemblant à un Mangemort, ayant choisi la bureaucratie comme débouché à son sadisme) assis au pupitre, tandis que le reste de la place était occupé par divers membres du Magenmagot.
L'homme maigre les escorta jusqu'à leurs places, Ginny sur l'un des bancs derrière et Harry sur le banc le plus à gauche, face au pupitre. Une fois assis, l'orateur se racla la gorge et dit "Ceci est la condamnation d'une affaire contre Monsieur Harry James Potter dont l'issue a été déterminée lors d'un procès par contumace. En raison du fait que Monsieur Potter n'a probablement pas eu vent de ce cas avant, nous, le Magenmagot, lui donnons l'opportunité de lui lire les détails du procès. Parlez maintenant, Monsieur, si vous souhaitez avoir les détails du procès.
Fronçant les sourcils, Harry se demanda quelle affaire contre lui avait pu être faite (en raison de sa non-présence du monde sorcier ces trois dernières années depuis la défaite de Voldemort), mais eu la présence d'esprit de répondre "j'aimerais bien, s'il-vous-plaît". Il y eu un murmure dans la salle, et Harry se demanda s'il n'y avait pas une formulation particulière à répondre plutôt que les mots qu'ils venaient de dire. Ne s'en préoccupant pas étant donné qu'il était déjà dans une robe que même Ron aurait qualifiée de cheap, Harry s'autorisa à en rire, souriant face aux murmures de la salle que l'Orateur fit taire d'un mouvement de la main, l'air mécontent. Etant donné que c'était déjà le cas avant, Harry ne se trouvait pas plus informé qu'auparavant.
"Très bien. L'an dernier, le 31 Mars 1999, un plaidoyer a été porté devant le Magenmagot par l'un de ses membres, pour créer une assemblée contre l'un de ses autres membres, en l'occurrence vous, Mr Potter. Le plaidoyer a été accordé et l'affaire fut ainsi : vous, Mr Potter, êtes coupable de multiples tentatives d'extinction de lignes de second degré. Plus précisément, de multiples tentatives de meurtres ont été commises par vous, contre des personnes dont la mort aurait entraîné l'extinction de maisons incluant la famille Lestrange, Malfoy, Black, Nott, Bode, Avery et d'autres maisons mineures. Comme toutes les preuves ont déjà été analysées par le Magenmagot lors d'un précédant procès, à savoir vos témoignages lors du procès à la fin de la Guerre, le procès s'est tenu en l'absence de la défense et de la poursuite. Vous avez été jugé coupable de toutes les charges vous accusant, exceptées celles contre Bode et Nott. Avez-vous une quelconque objection ?"
Retrouvant finalement sa voix, Harry fut capable de demander : "Vous voulez dire, mis à part le fait qu'ils essayaient de me tuer ?"
"C'est pourquoi ceci est une affaire de second degré, Mr Potter, et pas de premier degré", répondit l'Orateur d'un ton fortement ennuyé comme si Harry était stupide de ne pas savoir cela. Si vous aviez prémédité le fait de tuer ou d'éteindre ces lignées, vous auriez été arrêté l'an dernier. Avez-vous d'autres objections ?"
"Vous devez vous foutre de moi !" s'exclama Harry "il n'y a aucun recours pour légitime défense ici ?!"
"Les charges concernent l'extinction de lignées, pas l'acte de tuer ou l'intention de tuer. D'autres objections ?"
"Donc, vous êtes en train de me dire que si ces personnes avaient été n'importe qui d'autres, du moment que ce fussent des inconnus, je ne serais pas là en ce moment ?"
"C'est pour cela qu'aucune charge n'est retenue contre vous concernant des servantes ou des proches de Lord Voldemort" énonça l'Orateur, "avez-vous d'autres objections ?"
"Oui et une grosse ! C'est extrêmement injuste ! Tuer Voldemort ne me permet pas d'avoir une quelconque considération ?!"
"La Loi s'applique à vous, Mr Potter, de la même manière qu'elle s'applique à qui que ce soit d'autre. Vous avez été impliqué dans plusieurs affaires impliquant l'extinction de lignées, donc vous devriez savoir que la Loi s'applique dans ce genre de cas. Maintenant, de nouveau, avez-vous d'autres objections ou pouvons-nous prononcer la sentence ?"
La mâchoire serrée, Harry essaya de trouver quelque chose à dire mais rien ne lui vint. Il ne put que demander : "est-ce que je peux faire appel de la décision ?"
"Non, Mr Potter, toutes les preuves utilisées étaient vos témoignages durant les différents procès dans lesquels vous avez été impliqué. Il n'y a pas lieu de faire appel dans des cas comme celui-ci. Peut-on procéder à la sentence ?"
Tendu, Harry acquiesça et l'Orateur commença sa sentence : "Très bien. Il peut donc être écrit que Mr Potter n'a pas d'autres objections et que la décision du conseil est maintenant annoncée. Il est de mon devoir, au nom du Magenmagot, de prononcer la sentence et de confirmer les charges." L'Orateur se racla la voix. "Aux vues de la portée de ces charges, une amende devrait normalement être appliquée. Cependant, vu le nombre de charges, je ne peux que recommander une sentence de mulier adultera. Donc l'Orateur a parlé, et ainsi sera fait". Son marteau tomba et il y eu quelques murmures dans la salle. Harry, ignorant une grande partie des lois sorcières resta assis, confus.
Se tournant vers le maigre sorcier à ses côtés, qui avait été à moitié endormi une bonne partie de la séance, Harry demanda "qu'est-ce que cela veut dire ?". Le sorcier se réveilla et le regarda d'un air interrogateur. "Qu'est-ce que ça signifie ? Mulier adultera ? Je ne parle pas latin."
Le sorcier maigre écarquilla les yeux "Mes excuses, Mr Potter, je ne pensais pas que ce serait si... dur."
"Mais qu'est-ce qu'est ?!"demanda Harry, commençant à s'énerver vis-à-vis des murmures dans la salle et souhaitant savoir à quelle injustice le Magenmagot l'avait condamné.
"Euh…hé bien..." bredouilla le sorcier en rougissant "cela signifie 'une femme adultère'. La punition est que le Ministère, sous la demande de notre estimé Magenmagot, va modifier les termes de votre mariage de telle sorte qu'un autre sorcier pourra... euh... avoir des droits sur votre femme. Mme Potter va devenir une concubine. Encore une fois, je suis désolé. Pour ce que ça vaut, cela aurait pu être pire."
"PARDON ?!" cria Harry. Le terme concubine lui disait quelque chose, mais il l'éluda de sa pensée pour se concentrer sur le sorcier lui faisant face, le regard brûlant. "Qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce que vous êtes en train de me dire qu'elle va..."
"Ce sera toujours votre femme. Ce sera simplement la concubine d'un autre sorcier." Le regard d'Harry tourna au noir et il sentit des larmes d'indignation pointer au coin de ses yeux. Pour la première fois depuis le début de l'affaire, il se tourna vers Ginny, pâle comme un fantôme et ses yeux terrifiés rencontrèrent les siens. Essayant de la rassurer, Harry pensa qu'il n'arrivait qu'à la rendre malade puisque son teint venait de tourner au vert. Se sentant mal lui-même, Harry se tourna, en était de choc. Le Ministère ne pouvait pas faire ça, si ?
Son attention fut attirée par plusieurs sons de coups de marteau. "Silence ! Silence !" criait l'Orateur. "Entrons maintenant dans le vif du sujet. La sentence a été annoncée, elle doit maintenant être exécutée." Il tourna brièvement les yeux vers un parchemin posé devant lui avant de s'adresser à la Chambre une seconde fois. "Au regard du statut de sorcière de sang pur de Mme Potter, les sorciers n'étant pas de sang pur sont exclus du droit d'accéder à la sentence. Vous pouvez quitter la Cour maintenant." Un léger brouhaha se fit entendre quand plusieurs membres du Magenmagot se levèrent pour partir, et l'écho fit l'effet d'un tremblement de terre se répercutant dans l'estomac d'Harry. Une fois que ces derniers eurent quitté la salle, l'Orateur résuma. "La Loi dit que la sentence s'appliquera via des enchères, où le statut de concubine de Mme Potter sera offert au plus offrant." Harry entendit un pleurs d'angoisse derrière lui et il ne souhaita en cet instant rien de plus que de n'être capable de réconforter sa femme. "Les enchères commenceront à 5.000 galons et pourront monter jusqu'à 100.000. Elles commenceront dans une heure. Jusque-là, la Cour est ajournée."
