Hello les gens !

Voici ma première fiction, La Batte Au Poing (ou LBAP).

Comme tout le monde sait, une grande partie des personnages, ainsi que les lieux, les créatures... brref, vous avez compris, appartiennent à la grande J.K. Rowling !

Donc valà:3 Je viens de faire mon disclaimer

Je suis très contente de vous présenter ce premier chapitre, en espérant que vous apprécierez. N'hésitez pas à critiquer, je prends tout ! =D

Bon, je vous laisse aux mains de la splendide Heaven.

Enjoy ! *-*


La Batte Au Poing

I. La vengeance ne vieillit pas

J'ai trébuché et me suis rattrapée à la première chose qui était à ma portée. Cette chose-là aurait pu être une chaise, une rampe, ou même un timide Poufsouffle. Mais non. Cette chose-là était ce Serpentard que les Maraudeurs faisaient tourner en bourrique...

- Ôtes tes sales pattes de là ! S'est-il écrié

Je l'ai regardé, choquée par une réaction aussi vive, surtout à un moment comme celui-là. Il a avisé ma main, qui était toujours posée sur son épaule, puis il a replanté ses yeux dans les miens et m'a dit d'un ton cassant :

- En plus, t'es une délurée qui se peint les ongles d'une façon au moins aussi excentrique que tous les pauvres Moldus qui peuplent la ville qu'on vient de quitter !

Une délurée.

- Tu parles d'excentricité ! Tu te coiffes avec du beurre et après tu te permets de me faire ce genre de remarque ! Ai-je craché

Il m'a fusillée du regard et a esquissé un geste pour attraper sa baguette. Seulement Lily est arrivée. Il s'est alors ravisé, se bornant à me fixer d'un regard torve.

- Heaven ! Je ne t'ai pas vue dans le train...

- J'ai voyagé avec Abi et ses amis.

Abigail Daniels est une jeune Serdaigle de notre année. Je crois que c'est elle qui se rapproche le plus de la meilleure amie, pour moi. Elle est toujours là en cas de coup dur, toujours attentive, et extrêmement attachante et drôle. Nous partageons beaucoup de choses, elle et moi.

-Oh... Severus, tu connais Heaven Cooper ?

- Tu parles de cette fille au vernis pathétiquement moche ?

Lily a fusillé le gros dégueulasse du regard, avant de se tourner à nouveau vers moi et de s'excuser pour lui.

- Je suis désolée, Severus est de mauvaise humeur en ce moment, ça n'a rien de personnel.

Mais le mal était fait. Mes yeux se sont embués, j'ai pris ma valise, la cage de Kendaya – ma chouette – et je me suis éloignée à grand pas, dans le même sens que tous les élèves pour rejoindre les calèches censées nous mener au château.

Tandis que je marchais, les yeux rivés sur mes souliers, j'entendais les élèves bavarder. Souvent, des éclats de voix empreints de la joie et de l'euphorie typique de la rentrée retentissaient. Car oui, c'était la rentrée à Poudlard. Tout le monde était joyeux.

Dix minutes plus tôt, je l'aurai été aussi. Seulement voilà. Le Graisseux avait touché la corde sensible. Celle qui faisait s'écrouler mon mur d'apparente gaieté. Cette muraille que j'avais dressée entre le monde extérieur et moi. Celle qui m'entourait et me confortait dans ma solitude.

Solitude.

Non. Je n'étais pas seule. Bien sûr que non. Je ne pouvais juste pas en parler. Je m'enfermais dans un mutisme, lorsque je pensais à elle. Et puis je la revoyais, petite, petite, puis plus grande, grandissant de plus en plus. Devenant une jolie petite fille. Elle était encore là. Merlin ! Comment aurais-je réagis si ça n'avait pas été le cas ?

Je préférais ne pas y penser. L'envisager rendait sa perte possible. Le risque plus réel. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas. Je l'aimais trop.

Nous marchions tous sur une corde raide. Un faux pas, et le vide nous accueillait. Fantôme de la mort. De la disparition. De la maladie.

Elle était pourtant souriante, jouant avec mes doigts, soufflant bruyamment dessus, ce jour-là. Elle m'avait peint les doigts avec une telle détermination, une telle envie de réussir. De bien faire. Elle avait cette moue concentrée : les lèvres pincées, les sourcils froncés, les yeux fixés sur mes ongles. Comment le lui refuser ?

Samedi 8 septembre :

Heure de l'hystérique gênante qui gueule de bon matin.

- Ivyyyy !

J'ai levé les yeux vers Lily. Assise en tailleur sur mon lit, j'étais tranquille à m'étaler du vernis sur les cuticules, il était super tôt, elle voulait ranger le dortoir alors qu'il était pas en bordel. Et je me bougeais pas le cul pour l'aider.

- Tu finiras plus tard ! S'est-elle impatientée

Je l'ai regardé une bonne dizaine de seconde, avant de lever un sourcil et de répondre le plus calmement du monde :

- Je ne crois pas, non.

Elle a froncé les sourcils et s'est remise à farfouiller dans sa valise. J'ai souri intérieurement, contente de l'avoir mouchée, même si ce n'était que pour cinq – trop courtes – secondes.

- Pourquoi tu ranges jamais ?

J'ai levé les yeux de mes ongles pour la fixer, comme j'aurais fixé un évadé de Ste Mangouste.

- C'est pas que je range jamais. Les elfes le font avant que je m'y mette. Nuance.

Vu que je m'y mettais jamais, ça revenait au même. Mais bon ça lui a suffit comme excuse, alors j'ai pas fait d'antithèse.

- Tu vas aux essais, demain ? A-t-elle demandé, le nez plongé dans son armoire

J'ai haussé les épaules, même si elle ne pouvait pas voir mon geste, avant de dire :

- Je sais pas. Alexie y va, elle ?

Evans s'est retournée d'un mouvement brusque et m'a fusillée du regard. Je crois qu'elle n'apprécie pas que je parle de la nana de Potter.

Pourtant, Alexie Peterson était une fille charmante. Parfois un peu niaise sur les bords, certes, mais quand même super sympa.

Un long bâillement m'est parvenu. Ça, c'était Merely Powell qui se réveillait très élégamment.

- Salut Merely ! Ai-je lancé en me replongeant dans mon activité

Elle m'a rendu mes salutations, et s'est levée pour aller s'enfermer dans la salle de bain. J'appelle ça l'opération détartrage, parce qu'elle se brosse les dents pendant plus minutes. Et c'est pas une blague. Vraiment, elle doit rester sur ses cacholes un sixième d'heure pour « se sentir bien ».

Moi je pense que c'est plutôt parce qu'elle nourrit l'espoir secret que Sirius Black la chope inopinément dans un coin du château.

Enfin, moi je dis ça, je dis rien.

Un bruit suspect s'est fait entendre sur ma gauche, je me suis retournée, et là : Alexie Peterson qui se relève, après avoir glissé sur une chaussette.

Bon. J'avoue, c'était ma chaussette. Mais bon les elfes étaient pas encore passés.

Et puis je comprends pas ! D'habitude je les fous sous mon lit, alors si elle était là, c'est le destin.

J'en ai quand même profité pour lui poser la question, avant qu'elle ne s'évanouisse dans la nature pour je ne sais quelles raisons :

- Dis-moi, Alex, tu vas aux essais demain ?

Elle m'a regardé un peu bizarrement. J'ai mis ça sur le compte de la récente perte de neurones qu'elle avait subie en se rétamant à cause de ma chaussette verte à pois violets.

Le silence s'est prolongé alors qu'elle se grattait la tête en me fixant bêtement. Je crois qu'elle passait de ses rêves suspects avec James à moi.

Oui parce que Alexie parle dans son sommeil, je précise.

- Supporter Jamesie, oui bien sûr !

Lily a claqué la porte de son armoire.

Je sais pas ce qu'elle a avec Alexie, mais il suffit que la blondinette ouvre la bouche pour mettre la rouquine dans tous ses états...

Bref. La question, c'était pas ça. Moi je voulais savoir si elle participait aux essais.

- Non mais je voulais savoir si tu participais aux essais.

Alexie a ouvert des yeux ronds et a secoué frénétiquement la tête. (Oui, elle avait l'air très con).

- Et toi ? a-t-elle demandé après avoir fini de secouer la tête comme une abrutie

J'ai haussé les épaules, puis j'ai répondu :

- Je crois... mais l'équipe est tellement merdique...

Elle est devenue rouge. Je me suis vite expliquée.

- Non mais c'est pas à cause de James, hein ! Je veux dire... il fait ce qu'il peut, le gars... mais bon globalement, l'équipe Rouge et Or est à pleurer, faut l'avouer.

Elle s'est détendue. Moi aussi. Et puis elle a haussé les épaules et est sortie du dortoir.

C'était comme ça : les matins, durant les weekends, Alexie descendait en salle commune juste après s'être levée et elle attendait James pour lui faire un petit bisou et remonter se préparer avant d'aller déjeuner.

Rituel con, qui fait monter et descendre les escaliers pour rien, mais bon. Moi je le sais. Faut lui dire à elle.

En plus, j'ai jamais compris. Moi, je ferais plutôt comme Merely : trois quarts d'heure bouclée dans la salle de bain pour être fraîche et pimpante. Mais non, Alexie descendait en salle commune, là où tout le monde pouvait la voir, au saut du lit, avec son jogging gris et son débardeur marron, et elle se postait dans un fauteuil en attendant son Jamesie chéri.

Alexie Peterson : un mystère encore non élucidé.

Enfin bon. Retour à l'histoire :

J'ai enfin terminé de me vernir les ongles et, de ce fait, j'ai demandé à Lily l'intello de service, d'utiliser sa baguette pour me les sécher plus vite.

Ce qu'il y a de bien, avec une colocataire comme ça, c'est qu'elle peut toujours s'avérer utile. Un jour, je réduirai Lily pour la mettre dans ma poche et la sortir dès que j'aurai besoin d'un petit sortilège pratique !

Bref. Ce n'est toujours pas le sujet.

Samedi 8 septembre :

Heure de la dinde (et là, je ne parle pas de Chiara Williams, la Poufsouffle qui glousse tout le temps)

- Lily jolie, peux-tu me passer le sel s'il te plaît ?

Evans a rageusement envoyé valser la salière du côté de Potter. J'ai vu Alexie se raidir en face de moi, en entendant son Jamesie s'adressait à la rouquine de cette façon, mais elle n'a rien dit. Je crois qu'elle essayait de prendre sur elle.

Mais ! Je ne vous ai pas expliqué, et je me rends compte que je ne me suis même pas présentée !

Oh Merlin, si ma mère avait été là, elle m'aurait sorti une phrase du genre « aurais-tu été élevée par des trolls, Heaven Jaden Emily Jude Lila Cooper ? »

Ouais, je m'appelle Heaven, et j'ai un nom à rallonge. Officiellement, je suis Heaven J. Cooper. Mais tout le monde m'appelle Ivy, parce que ça fait un peu moins pédant.

Je ne viens pas d'une famille de sang-purs. Je ne suis pas une née-moldue. Ma mère est une sorcière américaine, et mon père est un moldu londonien. Ils se sont rencontrés lors d'un voyage que faisait ma mère. Elle venait pour assister à un match des Harpies de Holyhead, et elle est rentrée dans mon père en plein milieu du métro. Leurs valises se sont renversées et leurs affaires se sont mélangées.

Forcement, ça crée des liens.

Enfin bref. Toujours est-il que je suis une sang-mêlé, qui n'a rien à voir, sanguinement parlant – ça se dit pas, mais j'aime beaucoup inventer des mots –, avec les Black, les Potter, les Lestrange... ou tous les sangs purs qui peuplent Poudlard.

Je dis ça, parce que quand je reluque Black ou Potter, j'ai pas envie qu'on puisse croire que je suis une adepte de la consanguinité. C'est tout.

Après, vous risquez pas de m'y prendre souvent, à les reluquer, puisqu'ils sont toujours entourés de leurs groupies et que le simple fait de voir ces filles qui gloussent et les collent me pique le yeux.

Ce septembre de l'an 1975, nous sommes en cinquième année. Il y a les BUSE à la clef. Ça, nous ne sommes pas près de l'oublier, puisque tous les profs nous l'ont rabâché en cette première semaine de cours. Mais aujourd'hui, c'est samedi. Et Potter a décidé de faire passer les essais le plus vite possible pour constituer une équipe de choc et s'entraîner un maximum avant le match contre Serdaigle. Le premier de la saison.

Et moi, j'adore le quidditch. Comme ma mère a baigné dedans depuis sa plus tendre enfance – elle-même fille d'un joueur professionnel aux USA –, on m'a mise sur un balai dès que j'en ai été capable.

Si je ne suis pas entrée dans l'équipe plus tôt, c'est parce que j'ai toujours refusé d'être assimilée à l'équipe merdique qu'était celle de Gryffondor. Seulement, maintenant que Potter est devenu capitaine, je me dis que c'est le moment.

Pas parce que c'est un maraudeur ! Mais bien parce que je sais qu'il est assez doué et qu'il y a des chances pour que le niveau remonte un peu cette année.

Je suis sûre que vous voulez savoir quels rapports j'entretiens avec les Mauradeurs !

Non ?

Bon. Tant pis.

Non, en fait ils ne m'ont jamais vraiment calculée, je ne leur ai jamais vraiment parlé, et on ne s'est jamais vraiment retrouvés face à face – à part quand j'étais avec Lily, mais là, c'était surtout James qui s'incrustait, et même dans ce genre de moments, il ne parlait qu'à la rouquine...

Je ne les trouve ni particulièrement intéressants – à part à regarder de temps en temps, quand je m'ennuie ferme durant les cours de Binns – ni particulièrement vides d'intérêt. Je ne les aime pas, parce qu'ils se la pètent. Mais je ne les déteste pas parce que, après tout, ils en ont quand même les moyens. Enfin... pas Peter. Mais comme j'ai tendance à l'oublier et qu'il m'intéresse pas le moins du monde...

Des fois je me demande pourquoi ils s'embarrassent de lui. Je sais pas. Je vois pas l'intérêt. Pas que les gens doivent servir des intérêts mais... pourquoi il est aussi mollasson et INUTILE ? Je veux dire, on dirait qu'il subit tout, il a pas de personnalité...

Merlin, ce gars je le supporte pas.

Bon, il me fait un peu pitié du coup, parce que penser ça de quelqu'un, c'est quand même horrible. Mais qu'est-ce que je l'aime pas ce petit Peter !

Baaaaaah !

Quoi « t'es dégueulasse » ? Non ! Je suis honnête. C'est sa personnalité – vous savez, ce dont il est dépourvu – qui m'exaspère. Pas son physique ingrat.

D'ailleurs, parlons-en, de physique ingrat. Rogue. Vous savez, la friteuse sur pattes ! Lui, je peux pas le blairer. Alors je suis contente quand les quatre zigotos lui font sa fête au détour d'un couloir. C'est vrai, quoi.

Il m'a fait un affront que tous les litres de Javel ou de lotion ménagère sorcière ne pourraient jamais laver. Oui.

Servilus Rogue m'a dis un jour, le premier septembre 1972, que mon vernis était moche.

C'est pas qu'une histoire de vernis. S'il savait ce que tout cela représentait, il l'aurait peut-être fermée.

Quoique.

C'est un Serpentard, et tout le monde sait que les Serpentard sont vils, cruels, biaisés et tordus. Mais ce n'était pas un sujet sur lequel on pouvait plaisanter, ni se moquer. Même quand on arbore le blason vert et argent.

Je ne vous dirai pas ce qui se cache derrière cette histoire. Pour la simple et bonne raison qu'on ne se connaît pas. Vous êtes là, à regarder ma vie depuis mes propres pupilles. J'en partage déjà assez, et je ne veux pas que vous sachiez tout de moi.

Chacun a son jardin secret.

Souvent, ceux qui cultivent le plus le leur sont des personnes dont la vie entière finit par reposer sur des mensonges. Quelqu'un a dit un jour, que le mensonge n'était rien, mais que c'était tous ceux que l'on devait inventer pour soutenir le premier qui étaient difficiles.

C'est vrai.

On s'enlise, on se mélange, on se trahit nous-même.

Autant dire la vérité, ou se taire.

Je fais le second choix. Si quelqu'un me demande, je le remballe. Je sais que le mystère attise la curiosité, mais je ne veux rien dévoiler. Je ne veux pas non plus faire semblant. Alors je me tais.

C'est sûrement difficile à croire, vu comme je vous raconte ma vie, comment je l'ouvre pour faire mes commentaires sur les gens de Poudlard, pour vous raconter ce que je pense de la gueule d'ange de Sirius Black et à quel point je déteste les rires de godiche.

Mais ce n'est rien comparé à ce que je vous tais. Car ce que je passe sous silence est réellement important.

Peut-être qu'en vous faisant savoir cela, je vous donne encore plus envie de connaître cette chose. Peut-être que je vous énerve. Peut-être que je vous fais perdre patience. Peut-être que vous désespérez de savoir. Peut-être que vous pensez que j'en fais trop.

Mais il est des choses que l'on ne livre pas facilement à n'importe qui. Peut-être qu'avec du temps... si vous apprenez à me connaître... je vous divulguerai cette information. Si vous savez vous montrer patients, aussi ouverts que Aby. Et que surtout. Surtout ! Je suis sûre que vous ne me regarderez pas différemment ensuite.

Heure de se pieuter.

Je me rendais à la tour Gryffondor après l'habituelle balade nocturne dans le parc qu'Aby et moi réservions au premier week-end de la rentrée, quand j'ai entendu des bruits de pas précipités.

Je suis restée plantée au milieu du croisement durant un bon moment, interdite. Quand soudain, j'ai vu un des Maraudeurs débouler du couloir sur ma droite.

Nous nous sommes violemment percutés.

Tandis que je pestais contre sa maladresse, Black se releva et m'intima de me taire. Enfin... c'était plutôt un :

- Ta gueule !

J'ai entendu de nouveaux bruits de pas : Rusard. Sûr que c'était ce vieux débris aussi sec qu'un coup de trique. Sirius reprit sa course, me laissant en plan.

J'ai donc couru, aussi vite que j'ai pu, puis j'ai tourné à droite dès que l'occasion s'est présentée. J'étais certaine que Black avait fait une connerie typique des Maraudeurs, et que j'allais trinquer si je me faisais attraper.

J'étais donc là, à courir comme jamais de ma vie je n'avais couru, quand je me suis faite attraper par le bras et tirer sur le côté.

Mon sale caractère refaisait aussitôt surface.

- PUTAIN MAIS...

Un main se plaqua sur ma bouche et le silence revint dans le long couloir. Je me sentais vraiment mal à l'aise, collée à quelqu'un dont je n'avais même pas vu la tronche.

Les pas précipités du concierge se sont évanouis au bout du couloir, et j'ai enfin pu respirer à nouveau par la bouche.

- On l'a échappé belle, hein ? A-t-il ri

Moi j'avais pas envie de rire du tout. J'ai fait volte-face, et me suis me retrouvée nez à nez – ou plutôt « front à nez » avec Black.. Ma main est allée se loger sur sa joue sans que je me rende compte que je le baffais.

Une fois le geste effectué, je me suis reculée et j'ai expliqué – oui parce qu'on ne baffe pas quelqu'un sans s'expliquer après, tout le monde sait ça... – :

- A cause de toi, j'ai failli crever d'une crise cardiaque. La prochaine fois que vous faites des conneries, vérifiez que personne peut se faire choper à votre place !

Et je me suis éloignée. Puis je me suis retournée, et j'ai ajouté :

- A part si c'est Rogue qui prend tout dans la gueule. Ça va de soi...

Et j'ai repris le chemin de la tour, non sans raser les murs et regarder précautionneusement si je ne risquais pas de croiser Rusard à chaque couloir.

Dimanche 9 septembre

Heure du petit-déj

Il était neuf heure tapante. Et dans la Grande Salle, la table de Gryffondor était plus remplie que toutes les autres. Une raison à cela : les essais de Quidditch qui se tenaient habituellement le week-end de la seconde semaine avaient été avancés. Beaucoup s'étaient donc tirés du lit – non sans difficulté – afin de pouvoir se préparer. Alexie et moi étions assise côte à côte. Je touillais distraitement mon jus de citrouille avec la cuillère que Carly Piers cherchait partout, et mon acolyte blonde bavait devant son apollon qui jouait des muscle en se servant des céréales.

La goutte de salive quitta la bouche de Peterson, et je fis glisser son bol vide juste en dessous de sa bouche. C'était quand même plus propre, et j'avais acquis une certaine expérience en la matière.

Je contemplais Peter Pettigrow baffrer comme un porc, quand des pas on retentit dans l'allée derrière moi. J'ai levé les yeux et me suis retournée juste à temps pour voir que McGonagall venait de passer derrière moi et se dirigeait d'un pas décidé vers le quatuor infernal.

Le professeur de métamorphose tapa sur l'épaule de Lupin et Potter, assis du même côté que moi, et donc accessibles. Tous deux la regardèrent avec stupéfaction. McGonagall leur intima de se lever d'un coup sec du menton et fit signe aux deux autres Maraudeurs d'en faire autant.

Sûr qu'ils s'étaient faits prendre pendant la nuit...

Heure de la rencontre avec mon destin

Il était dix heure. C'était l'heure à laquelle James Potter avait établi le début du recrutement de Quidditch pour l'équipe de Gryffondor.

J'étais devant les vestiaires avec les autres personnes espérant décrocher un poste, quand la porte s'est ouverte sur Black, qui avait une feuille de parchemin à la main.

Il appela :

- Jacobs.

Un petit s'avança et alla pour entrer dans la salle.

Alors, certes, je vais passer pour une chiante, mais... DEPUIS QUAND JACOBS PASSE AVANT COOPER ?

Je veux dire, je veux bien être sympa, mais y a des limites quoi ! Le « C » est avant le « J », tout le monde sait ça !

- Pourquoi le nimbus passe avant moi alors que son nom commence par un « J » et le mien par un « C » ? me suis-je exclamée, outrée

Black m'a regardée un moment (on aurait dit que je l'agaçais), avant de me répondre d'un ton sec :

- On ne fait pas dans l'ordre alphabétique, Cooper. Et si t'es pas contente, tu sais où se trouve la salle commune.

Ça a le mérite d'être clair.

J'ai haussé les épaules. Qu'est-ce que je pouvais faire faire d'autre, de toute façon ?

Simplet est entré dans les vestiaires à la suite de Black, et ce dernier nous a refermé la porte au nez aussi vite que l'éclair.

On s'est tous regardés, se demandant ce qu'il pouvait bien se tramer à l'intérieur, et puis Grincheux est ressortis quelques minutes plus tard en claquant la porte. J'aurai juré l'avoir entendu marmonner quelque chose comme « motivation... botter le cul... Potter... fils de goule... ».

Une seconde.

Il a traité James Potter de fils de goule.

QUI traite James Potter de fils de goule devant témoin, sinon un suicidaire ?

J'ai compris que le petit s'était fait rembarrer.

- Cooper.

C'est moi, ou la voix de Black s'était faite plaintive, presque dépitée ?

Parce que, je suis sympa et tout, je dis rien quand on laisse un nain me prendre ma place, mais faut pas abuser quoi ! On ne dit pas mon nom d'une voix dépitée, je suis désolée. JE SUIS DESOLEE, MAIS NON !

J'ai suivi Sirius dans les vestiaires, et là, j'ai vu que James était installé derrière un bureau, ses lunettes sur le nez, griffonnant sur un morceau de parchemin.

Ça faisait sélectionneur moisi d'équipe nationale, si vous voulez une image.

- Assieds-toi, m'a intimé Black

Son ton ne me laissait pas trop le choix, j'ai pris place sur la chaise en face de Potter, et Black est allé rejoindre Domenec derrière son bureau. Il s'est assis aussi, et le capitaine a commencé, comme si j'étais une accusée dans un tribunal :

- Heaven Cooper, cinquième année, Gryffondor, candidate au poste de batteur.

Un silence a suivi, durant lequel je l'ai observé, sourcil levé.

- C'est bien ça ? a-t-il demandé

Était-ce une blague ? Non parce que, à la limite, qu'il sache pas pour quel poste je postule malgré le parchemin qui le lui confirme, passe encore. Mais on est dans la même année, et il me demande confirmation sur mon identité ! Je veux dire, au bout d'un moment, faut lâcher prise et arrêter d'être con...

- Pas du tout. Je suis Jessica Milton, deuxième année, Poufsouffle, candidate au poste de cheerleader..., ai-je raillé.

Black m'a fusillée du regard, Potter a enchaîné :

- Pourquoi tu veux faire partie de l'équipe de notre maison ?

Parce que je peux pas faire partie de celles des autres ?

- Parce que je veux taper sur la gueule de Rogue. Et qu'un cognard malencontreusement envoyé dans sa direction sera insoupçonnable.

Potter et Black se sont regardés mutuellement pendant quelques secondes, puis le brun à la chevelure en bataille a pivoté vers moi et m'a demandé :

- Tu n'apprécies pas Rogue. Pourquoi ?

Sur le même ton, j'ai répondu :

- Tu as une coiffure de merde. Pourquoi ?

Nouveau regard noir de la part de son bras droit. Enfin, pas vraiment de son bras droit, un bras, ça n'a pas d'yeux – j'espère que je vous apprends rien, là... – mais je parlais de Black.

- Je vois, tu ne veux rien nous dire.

Et perspicace en plus de ça, le Jamesie ! Je vais finir par croire qu'il est intelligent, à force.

- C'est exact, ai-je confirmé avec un hochement tête.

Il y a eu un silence, pendant lequel Black écrivit sur un morceau de parchemin, et le glissa à Potter. Ce dernier lut le message, et échangea un regard avec son compagnon avant de se tourner vers moi et de me tendre la main.

J'ai regardé ses doigts tendus, l'air de dire « kesskimeveului ? », et Potter expliqua:

-Tu dois la serrer.

Ah oui. Merde.

Je me saisis de sa paluche et la secouai sans ménagement. James semblait content. Puis, après ce rituel bourré de testostérone, il m'annonça, le sourire aux lèvres:

- Bravo, tu passes à l'étape suivante. Va chercher un balai, le temps que j'auditionne les autres et on va commencer les essais.

….

Cool !


Et voilà !

Les deux premiers chapitres ne devaient faire qu'un, mais dans un souci d'amélioration de l'histoire, je préfère recevoir vos critiques avant de balancer la suite ! ^^

Tiens ! Question :

Est-ce que vous écoutez de la musique en lisant ? Je demande ça, parce que j'ai essayé depuis looongtemps, et que maintenant je ne peux plus m'en passer ! Ça permet vraiment de se plonger dans l'univers, je trouve *-*

Voilà ! Je profiterai souvent de cette petite note de fin pour vous poser des questions, j'espère que vous prendrez le temps de répondre ! =D

N'oubliez pas de reviewer, j'ai BESOIN de vos avis pour continuer et essayer de voir ce qui doit être amélioré. J'espère que vous serez nombreux à commenter et à ajouter vos voix à mes minis sondages !:P

Merci d'avoir lu, et à la prochaine ! 3