Bonjour/bonsoir ! Me revoilà avec ma première fanfiction à chapitre, qui retracera la vie du chevalier aux roses, Aphrodite des Poissons. Une idée assez originale m'est venue à l'esprit concernant ce personnage et voilà ce que cela donne. J'espère que cette fiction vous plaira ^^.
Discraimer : L'univers et les personnages de Saint Seiya appartiennent à Masami Kurumada
Bonne lecture.
Introduction : Naissance sous le signe des Poissons.
L'ambiance de la maisonnée était joyeuse en cette fin de soirée, les adultes plaisantaient entre eux autour d'une table bien remplie et le feu de cheminée crépitant dans l'âtre créait une douce atmosphère. C'est dans cette bulle de bonheur que somnolait doucement une petite fille de cinq ans, épuisée par sa journée de jeux avec les autres enfants du village. Quand soudain, la fillette sentit une main fraiche et fragile se poser sur son épaule et une voix éraillée l'appeler. « Lena, viens avec moi ». Tournant la tête vers sa grand-mère, elle lui adressa un petit sourire, puis, fatiguée mais intriguée, la suivit au-dehors.
Le spectacle de la voute céleste était magnifique en ce soir de Mai et même si le fond de l'air était frais, la petite pris le lourd châle que sa mamie lui tendit et s'assit dans l'herbe grasse, prête à écouter de nombreuses histoires sur les étoiles que sa grand-mère lui racontait, quand le temps s'y prêtait.
.ooOoo.
Plusieurs années s'écoulèrent et la petite Lena devint une belle jeune femme. Jeune suédoise de vingt-trois ans, aux longs cheveux blonds et aux doux yeux bleus, elle vivait depuis sa naissance dans la ville d'Ystad, au sud du pays. C'est dans cet environnement marin qu'elle grandit, entourée de ses parents et de sa grand-mère maternelle. Les légendes que celle-ci lui avait racontées étant jeune l'habitaient toujours et ce fut vers la peinture que la jeune femme se dirigea, son imaginaire prenant pour sa plus grande joie vie sous ses pinceaux et ses toiles.
Ayant depuis peu racheté une vieille bâtisse commerciale, au centre de la ville, elle la réaménageait lorsqu'elle n'aidait pas son père sur son bateau. Cette vieille boutique avait un grand espace de vente et dans le fond, un espace entrepôt, qu'elle comptait utiliser comme atelier. Un étage habitable pour une petite famille, au-dessus, complétait l'ancienne demeure. La jeune femme avait été rapidement séduite par cette vieille maison, dont les poutres semblaient cacher des trésors de mémoires et où, quand une bourrasque de vent soufflait, des murmures semblant appartenir à une autre époque s'élevaient.
Lena ne l'habitait pas encore à cause des travaux entrepris, mais elle y venait tous les deux jours pour restaurer son futur chez-elle. C'est ainsi qu'un jour, alors qu'elle repeignait la façade du bâtiment avec deux de ses amis, elle fit tomber un pot de peinture derrière elle, qui s'étala dans l'avenue et éclaboussa un passant.
Se retournant en s'excusant, elle vit un bel homme aux cheveux bleu clair, bien habillé et dont les chaussures et le bas de pantalon étaient maintenant couvert de peinture rouge. L'air énervé de l'homme aurait pu la rendre mal-à-l'aise, mais elle partit dans un fou rire inexplicable, devant l'aspect colérique du bel éphèbe, froissé dans sa dignité. Quelque peu étonné au début, cet homme d'une trentaine d'années fut rapidement indigné devant l'effronterie de cette jeune femme, qui venait de détruire son pantalon et ses chaussures. C'est d'un ton sec et cinglant qu'il répondit à l'hilarité irrationnelle de celle qui le ridiculisait.
-Vous semblez-être fière de vous, à ce que je vois. J'espère que vous avez de quoi me racheter mes affaires, qui sont maintenant bonnes à jeter.
Devant le ton employé, Lena se ressaisit et emmena l'homme dans son magasin. Lui prêtant des affaires de rechange qui ne lui allèrent pas du tout, elle s'excusa de ne pas avoir mieux. Elle lui promit alors de le rembourser la semaine prochaine, n'ayant pas beaucoup d'argent sur elle. Ayant convenu d'un prix, l'éphèbe sortit rapidement, faisant rire les amis de Lena par son étrange allure. La jeune femme, elle, sentit son cœur se serrer de bonheur de le revoir bientôt. Souriante de se voir si bêtement sentimentale devant un inconnu, qui devait de plus ne pas la porter dans son cœur, elle rejoignit ses amis pour les aider à terminer la façade.
Une semaine passa et les deux se revirent devant la boutique, où Lena devait dédommager cet homme. L'argent soigneusement rangé dans une pochette, la jeune femme sourit en voyant la silhouette qui se rapprochait et la salua quand elle arriva devant elle. L'homme semblait de bien meilleure humeur et lui sourit à son tour, à son grand ravissement.
-Pardonnez-moi pour mon comportement de la semaine dernière, dit-il. J'ai vraiment été grossier envers vous. Je tenais à m'en excuser.
La douceur du ton employé interpela Lena. Se trouvait-elle devant le même personnage ? Pourtant, il semblerait que oui, elle le saurait si d'autres hommes aussi beaux se promenaient dans les parages. Voulant ouvrir la bouche pour s'excuser à son tour, elle fut prise de vitesse par l'éphèbe, souriant et charmeur, qui ressemblait de plus en plus à l'image d'un prince charmant pour elle.
-J'aimerais vous inviter, pour me faire pardonner et aussi pour faire connaissance. Accepteriez-vous, mademoiselle ?
-Euh, oui, pourquoi pas. Vous pourrez alors vérifier qu'il y a la somme convenue, répondit-elle, surprise et tendant l'enveloppe à l'adonis en face d'elle, qui la récupéra en souriant calmement.
-Ce n'est pas la peine, je vous crois sur parole. Et vous vous appelez … ?
-Lena, et vous ?
-C'est un joli prénom. Vous allez rire, mais mes parents ont eu l'idée originale de m'appeler comme le plus célèbre chimiste de notre pays, Alfred.
Etonnée, les yeux soudain brillants d'amusement, Lena ne put se contenir.
-Non ! Ils vous ont appelé comme Alfred Nobel, le créateur du prix Nobel. C'est … original, en effet.
Son timbre de voix trahit pourtant son amusement, qui disparut cependant rapidement alors que l'ange à côté d'elle la fixait étrangement. Rougissant soudainement, Lena détourna les yeux de cet homme qui faisait étrangement battre son cœur. Elle ne vit pas l'expression satisfaite et carnassière se peindre sur le visage de cet Alfred.
Lena passa pourtant une journée formidable en compagnie de cet homme qu'elle croyait si merveilleux. Le soir venu, la raccompagnant devant la boutique, il lui offrit un baiser et lui promit de revenir la semaine prochaine. Il partit ainsi, heureux d'avoir ferré une nouvelle proie, plutôt jolie en plus.
Et ils se revirent ainsi, elle tombant de plus en plus amoureuse et lui jouant avec ses sentiments. Puis elle finit par se laisser faire en une chaude nuit du début de Juillet. Elle venait de terminer tous les gros travaux de sa maison et commençait à y habiter, pour être plus proche de son atelier. Même s'il restait encore de quoi faire avant qu'elle ne puisse ouvrir, elle avait vendu plusieurs de ses toiles et n'avait pas à travailler avec son père pour pouvoir payer sa nourriture.
C'est ainsi qu'elle avait accepté de montrer les avancements de son habitation à Alfred, puis tout s'était enchainé elle ne savait plus comment, quand ils étaient passés dans la partie habitation. Certaines choses lui revenaient parfois en mémoire, comme un précieux souvenir. Un souffle dans le cou, des bras virils enserrant une taille fine, un baiser déposé en offrande sur des lèvres offertes. Puis étrangement, tout se faisait plus net. L'explosion des sens, le toucher, les caresses d'un souffle erratique sur une peau nue, les gémissements se transformant en cris, les sensations divines au creux du corps, l'amour que l'on pense partager, comme un écrin entourant ce rêve devenu réalité.
Puis le terrible retour au monde réel, à l'ignominie que peut cacher un sourire que l'on croit vrai, aux larmes que peut entrainer un simple « Adieu », quand on comprend, en voyant pour la première fois le vrai visage de l'autre, le mensonge dans lequel on s'est fourvoyé.
Lena comprenait maintenant, il s'était juste payé du bon temps avec elle et avait pris sa revanche sur leur rencontre … Pourtant, elle ne parvenait pas à lui en vouloir totalement. Elle l'avait aimé sincèrement et même si maintenant elle saurait tenir ses distances avec lui, sa haine n'était pas totale. C'était inexplicable mais même s'il s'était comporté comme un vrai salaud avec elle, la jeune femme avait pu voir du bon en lui, quand il riait réellement et que ses yeux pétillaient de bonheur.
Elle préféra alors garder cette vision plutôt que de tomber dans une haine pure, même si la peine souvent l'engloutissait tel une vague meurtrière. Puis, peu après, Lena eut des douleurs au ventre. Elle vomissait depuis deux jours quand elle se décida à consulter un docteur, ayant peur de la vérité engendrée par ses symptômes.
La jeune femme paniqua quand on lui confirma qu'elle était enceinte. Elle n'avait pourtant couché avec lui qu'une seule fois mais le résultat était là. Son médecin lui remit alors l'adresse d'une vieille d'un village voisin, connue pour ses remèdes en tout genre. Lena repartit donc chez elle, l'esprit confus. Elle dormit et alla chez ses parents le lendemain, en quête de soutient et de leur avis sur ce qu'elle devait faire. Ils furent désolés pour elle, mais en bon chrétiens, ils ne pouvaient lui conseiller de tuer cet enfant. Le choix devait de toute façon lui revenir.
Elle pensa alors aux beaux yeux bleus, à cette nuit parfaite et à tous les autres moments qu'ils avaient passés ensemble. La jeune femme savait que l'homme n'habitait pas la région, qu'il était ici en vacances chez des amis mais où, elle ne le savait pas, ni la ville où il habitait en réalité. Elle ne savait au final que si peu de choses sur lui.
Oui, ce qu'elle avait fait pouvait être considéré comme une erreur, mais elle ne voulut pas non plus y croire, car si dieu lui avait donné cet enfant, c'était sûrement pour une bonne raison. Elle décida ainsi de le garder, même si elle n'avait aucun moyen d'en informer le père.
Les premières semaines se passèrent bien et au bout du troisième mois, Lena eut sa première échographie. On lui révéla alors que tout semblait bon, seulement, elle n'attendait pas un mais deux enfants. Le choc fut à nouveau important pour cette jeune femme qui devrait élever seule deux enfants, mais elle remercia le docteur et partit, le cœur battant de sentiments contradictoires. La joie d'être mère, le bonheur que lui apporteraient deux enfants mais aussi le poids de cette responsabilité et sa peine la firent craquer quand elle arriva devant ses parents, l'attendant patiemment à l'accueil. Elle ne s'attendait pas à cela, pas si jeune alors elle pleura sans retenue, pour évacuer tout ce flot négatif et pouvoir se sentir un peu plus forte.
Les mois passèrent encore et bientôt vint la question cruciale, quels noms donner aux enfants ? Ce fut par une nuit étoilée que la réponse lui fut donnée, par les étoiles elles-mêmes et ses souvenirs d'enfance. Ses enfants naîtraient au début Mars, si tout se passait bien. Or, la constellation rapportée à ce mois était celle des Poissons. Une vieille voix, au fin fond de sa mémoire, lui conta alors une nouvelle fois la légende des poissons célestes, une de ses légendes préférées
-Le monde des anciens Dieux grecs était un monde paisible, car pour exister, ils avaient dû vaincre leurs seuls ennemis, les Titans, au tout début de leur existence. Mais soudain un jour, au beau milieu de ce calme et de cette paix, apparu un monstre dont la tête atteignait le ciel. Les dieux alors terrifiés s'enfuyèrent tous de chez eux, l'Olympe, sauf Zeus, le chef des dieux et Athéna sa fille, déesse de la guerre, qui combattirent ce monstre, appelé Typhon. Prenant des formes d'animaux, les autres dieux se cachèrent sur terre, attendant la fin de la menace. La déesse de la beauté Aphrodite et son fils Éros, dieu de l'amour, décidèrent de se transformer en poissons et de se cacher sous l'eau. Pour ne pas être séparés, ils attachèrent leurs queues avec un fil. La menace passée, les dieux rentrèrent chez eux et c'est depuis ce jour que les deux poissons célestes sont rattachés par leurs queues, preuve de cette histoire et de la force du lien familial.
-Aphrodite et Éros, souffla-t-elle, revenant au moment présent.
Ce fut à ce moment-là que les jumeaux se manifestèrent, donnant pour la première fois des coups de pieds contre son ventre. Prenant cela pour un signe, Lena sourit.
Le 10 mars de cette année, naquirent deux garçons, des jumeaux nés sous le signe des Poissons, dont les prénoms furent aussi peu communs que l'avenir se profilant à l'horizon, pour l'un des deux.
Histoire de se cultiver (source Wikipédia):
Aphrodite : Elle est la déesse grecque de la Germination, de l'Amour, des Plaisirs et de la Beauté. Redoutée pour ses terribles vengeances, mariée au dieu forgeron Héphaïstos, femme volage, ses attributs sont la nudité, la myrrhe, le myrte, la rose et les coquillages.
Eros : Fils d'Aphrodite et Arles dans certains mythes, il est parfois antérieur à Aphrodite, faisant partis des cinq divinités primordiales, avec Chaos, Nyx, Gaïa et Érèbe. Malgré ce que son nom laisse sous-entendre, Eros est le dieu grec de l'Amour et de la puissance créatrice. Plus connu sous son nom romain, Cupidon, il est représenté comme un être androgyne, possédant une paire d'aile dans son dos, un arc et des flèches.
Constellation des Poissons :La constellation des Poissons est une des constellations les plus anciennement connues. Son origine remonte vraisemblablement aux babyloniens qui la décrivaient déjà comme composée de deux poissons poussant un œuf géant hors du fleuve Euphrate. De cet œuf naquit la déesse de l'Amour Atagartis. Elle et son fils Ichthys se transformèrent à leur tour en poissons. La légende grecque rapporte qu'il s'agit d'Aphrodite et son fils Éros qui se transformèrent en poissons pour échapper à la furie du monstre Typhon. Les Arabes ne voyaient qu'un seul et unique poisson dans cette constellation, comme d'ailleurs tous les peuples du Sud de la Méditerranée. Les chrétiens et les païens ont aussi utilisé le symbole des poissons.
J'espère que vous avez aimé cette introduction, un peu longue certes (encore que rapide) mais qui m'a permis de planter le décor et qui soulève déjà quelques questions. Pourquoi avoir rajouté Éros ? Vous le comprendrez tout au long de cette fiction sur notre cher poisson. ;)
Je vous remercie de m'avoir lu, à bientôt pour un prochain chapitre.
Chibi.
