Relecture Brynamon (ma sœur)qui m'a encore bien briefée.
Je me lance dans une nouvelle fic dédiée à mon couple favori dans HP : Ron et Hermione. Elle ne sera pas longue. C'est un UA mais la magie existe. C'est de la romance en priorité mais connaissant mon goût pour le drame… et il y aura aussi un peu d'action.
Disclaimer : Tous les persos appartiennent bien sûr à la talentueuse JK Rowling.
Mes persos sont un peu plus âgés mais on retrouve quand même un peu de leur caractère initial.
Pour mes lecteurs habituels, merci de me suivre à nouveau dans cette aventure.
Pour les nouveaux, bienvenue.
Résumé complet:
UA. Hermione Granger, est une sorcière de 24 ans privée de son cœur suite à un maléfice. Une prédiction l'avait pourtant prévenue mais elle n'en avait pas tenu compte, dirigée par son orgueil. Le soir du réveillon, elle rencontre Ronald Weasley, un moldu de 23 ans qui est celui qu'elle attendait et qui va la guider dans cette quête douloureuse, afin de retrouver son cœur perdu et peut-être même retrouver la mère de son meilleur ami Harry. Multiple POV.
Bonne lecture.
Chapitre 1 : La magie de Noël
POV HERMIONE GRANGER
C'était le réveillon de Noël. Il n'était pas loin de vingt-deux heures quand je quittai mon bureau. Je travaillai depuis un an dans un cabinet d'avocats réputés au centre ville de Londres. J'avais eu la chance de continuer mes études près de chez moi grâce aux relations de ma mère, elle-même avocate.
Ma mère qui nous avait quittés mon père et moi, il y a un an justement, suite à un cancer du sein qui l'avait trop vite emporté. Elle n'avait que quarante-six ans…
Du coup, je passai ma vie au boulot. C'était ce qui m'avait aidé à supporter sa perte.
Tout le monde était déjà parti comme d'habitude. Je soupirai car cette fois l'occasion me rendait triste. Je n'avais personne à aller rejoindre ce soir. Papa était allé chez son frère, ne supportant pas l'idée de ce premier réveillon sans elle. Je le comprenais, je l'y avais un peu poussé.
-Rejoins-moi là-bas quand tu as fini, avait-il proposé.
-Je verrai papa. Je verrai…
Bien sûr, je ne comptais pas le rejoindre. Je voulais juste oublier cet évènement soi-disant magique mais qu'y avait-il de magique à Noël ? Rien. J'étais désespérément seule.
Heureusement, j'étais passionnée par mon travail qui comblait tous les manques de ma vie, du moins le croyais-je. A vingt-quatre ans, j'étais célibataire depuis toujours. Je ne m'étais jamais attachée à personne. Je ne savais même pas ce que voulais dire tomber amoureuse. Je voulus chasser des pensées douloureuses mais je replongeai dans le souvenir de ce fameux jour qui avait été le début d'une longue galère.
Flashback
Il y a six ans, pendant l'été peu avant mes dix-huit ans.
Maman, comme toutes les mères sorcières dont la fille avait atteint la majorité, m'emmena voir la grande prêtresse Trelawnay afin qu'elle me prédise mon futur sentimental. J'étais réticente, je ne croyais pas au don de voyance. J'étais très terre à terre pourtant j'étais entourée de magie étant moi-même une sorcière. Maman l'était aussi, terre à terre. Je tenais d'elle cet esprit brillant et cartésien mais elle restait attachée aux traditions ayant elle-même eu une mère sorcière qui l'avait emmenée à ce rite inutile.
En pénétrant dans la tente confinée et aux décorations sirupeuses, je me collai à elle.
-Tu es sûre que je doive en passer par là ?
-Mais oui, c'est une tradition obligatoire ma chérie sinon tu t'exposes à une solitude permanente.
Je frémis alors qu'une femme grande et brune se matérialisait dans la pièce. Elle portait une robe de sorcier sophistiquée dans le ton prune, ornée au col de bijoux lumineux. Ses yeux étaient cachés par des doubles foyers. Elle semblait un peu folle. Sa voix rocailleuse nous demanda de prendre place. Je pris un siège en face de cette immense boule transparente. C'était d'un cliché, m'exaspérai-je.
-Charmante jeune fille, commença-t-elle, donnez-moi votre main.
J'obtempérai, ses doigts glacés me saisirent. Elle se pencha vers ma paume qu'elle détailla avec une fausse minutie. Elle fronça les sourcils, ma mère s'affola.
-Quoi ? Dit-elle. Que voyez-vous ?
-Une rupture dans sa ligne de cœur.
-Mais bien sûr, raillai-je.
Ma mère me fila un coup de coude. La prêtresse se redressa, me lâchant la main. Elle entonna une incantation, fixant sa boule qui devint opaque. Elle entra subitement en transe, les yeux morts.
-Ton cœur sera dérobé dans un mois à cause de ton orgueil. Il sera caché et enseveli au cœur du mal.
-Qu'est-ce que vous racontez ! M'emportai-je.
-Caché où ça ? S'écria ma mère.
Elle continua sans tenir compte de nos questions.
-Tu ne connaitras jamais l'amour à moins que tu ne répares ton erreur et alors là seulement tu auras la clef pour retrouver ton cœur. Elle sera dans une boîte particulière.
Je restai interdite, ma mère était pâle. Je la secouai.
-Tu ne vas pas croire ces sornettes !
-Comment peut-on faire pour contrer cette prédiction ? Insista ma mère face à la prêtresse qui était revenue à elle.
-Rien, finit de l'achever celle-ci à qui je lançai des regards meurtriers.
Je me levai d'un bond, furibonde.
-Gardez vos boniments de vieille sorcière décrépie pour vous ! Viens maman on s'en va !
Elle était effondrée.
-J'ai peut-être une solution pour l'aider, avança la folle.
-Ben voyons, ricanai-je. Comme par hasard et combien ça va nous coûter ?
-Rien.
Elle disparut un instant me laissant sceptique. Elle revint avec une chaîne en argent où brillait un pendentif ovale en émeraude*. Elle l'enchanta avec une incantation inconnue et ce n'était pas peu dire car je connaissais toutes les incantations ou presque. Elle me la tendit.
-C'est une pierre de reconnaissance. Elle te préviendra en cas de maléfice à ton égard mais ne pourra l'empêcher. Elle te guidera vers l'être aimé. Celui-ci sera ton seul espoir de retrouver ton cœur.
Ma mère la remercia chaleureusement en saisissant la pierre.
-Il ne faudra la lui mettre qu'après la prochaine pleine lune, précisa-t-elle.
-D'accord.
Ma mère la glissa précieusement dans la poche de son manteau. Elle était moins accablée.
-Maman, pourquoi te laisses-tu… ?
-Arrête Hermy ! Me gronda-t-elle. Tu n'as pas idée de ce qui t'attend !
-Parce que toi tu le sais ?
-J'ai connu quelqu'un à qui s'est aussi arrivé et qui n'a jamais retrouvé son cœur, elle a perdu son mari et son fils.
-Son mari ?
-Oui, elle a eu le temps de le rencontrer avant que son cœur et ses souvenirs ne lui soient dérobés pour une raison inconnue.
-Qui est-ce ?
-Lily Evans Potter.
J'écarquillai les yeux.
-Quoi ? Tu veux dire qu'Harry… ?
-Oui, il croit que sa mère est morte mais en fait elle ne se rappelle plus d'eux. Elle a disparu alors qu'il n'avait qu'un an. James a préféré mentir à Harry.
Mon cœur se serra en pensant à mon meilleur ami. Nous nous connaissions depuis toujours, nous avions grandi ensemble, je l'avais vu devenir un garçon intelligent quoique un peu trop enclin au refus de l'autorité et à l'impulsivité chronique mais il n'en restait pas moins gentil et généreux.
-Mais c'est affreux ! M'écriai-je.
-C'est la vie.
-Non, c'est anormal ! Pourquoi personne n'a rien fait ?
-Faire quoi ? James était présent, il n'a pas vu l'assaillant qui devait être un puissant mage noir et il a assisté impuissant à ce vol ignoble. Il n'a pas eu le temps de lui dire qui elle était qu'elle s'est évaporée sous ses yeux, le laissant anéanti. Il ne sait pas qui est derrière tout ça, ni pourquoi sa femme était visée. Nous n'avons aucune idée de l'endroit où elle peut se trouver.
-Je me rappelle de cette jeune femme, intervint la vieille Trelawnay.
Nous nous tournâmes vers elle.
-Je lui avais prédit ce qui allait arriver mais comme toi, elle a refusé d'y croire pas par orgueil mais parce qu'elle avait peur…
Je ruminai en quittant la tente située sur le Chemin de Traverse, nous franchîmes le Chaudron Baveur pour retourner dans les rues de Londres. Nous prîmes le métro pour retourner à la maison. Ma mère avait épousé un moldu, mon père John Granger. Tout comme l'avait déjà fait ma grand-mère Hermione Davis, la mère de ma mère. Cela expliquait leur désir de rester dans le côté moldu. Elles étaient des sang-mêlé comme moi. J'étais fille unique (comme ma mère et feu ma grand-mère) d'où mon lien très fort avec Harry, lui aussi fils unique. Il était le frère que je n'avais pas eu.
-Il doit en être informé ! M'animai-je de plus belle une fois hors du métro.
-Non. Jamais ! Je t'interdis de le lui dire, Merlin sait ce qu'il pourrait faire !
Je vivais avec mes parents non loin de chez Harry qui vivait aussi dans le Londres moldu même si son père était un sorcier comme lui. C'est le père de Harry qui, quelques jours après son arrivée dans le quartier, avait compris que j'étais une sorcière en me voyant dans mon jardin faire voler des pâquerettes et qui en avait parlé à mes parents qui de doute façon étaient déjà au courant de ma nature. Leur amitié était née de là même si ma mère le connaissait déjà à ce que j'avais compris.
De là, Harry et moi avions passé du temps l'un chez l'autre, laissant libre court à notre état de sorcier. J'avais poursuivi mes études à Poudlard, l'école des sorciers, comme Harry pendant la même période. Nous venions d'être diplômés. Il comptait devenir Auror, ce qui avait surpris son père. Moi j'avais choisi la voie de la justice et voulait devenir avocate comme maman. Je préférai vivre et travailler du côté moldu car mon instinct me le dictait ainsi et que je souhaitais rester près de ma famille. Harry aussi avait ce choix.
Une fois dans ma chambre, je pris mon pc et me connectai pour prévenir Harry. Il n'était sur aucun de nos sites favoris. Je n'avais plus de portable depuis deux jours, je l'avais malencontreusement fait tombée dans les toilettes lors d'un besoin express et impossible de le réparer, saleté de technologie moldue !
-Mince !
Mon père revint de son travail à ce moment là. Je descendis pour lui en parler. Il se renferma.
-C'est un évènement que tu n'aurais pas dû connaitre, s'agaça-t-il.
Ma mère et lui se disputèrent à ce sujet, me laissant ronger ma culpabilité.
Parfois, je ne réfléchissais pas toujours surtout quand il s'agissait de quelqu'un que j'aimais…
Fin du flashback
J'ouvris mon tiroir et en sortis ma baguette, la rangeai dans ma mallette. Elle était toujours avec moi. En quittant le bureau donc, je pris l'ascenseur et m'élançai hors de celui-ci, pressée d'attraper le dernier métro pour arriver chez moi. Je me servais de la magie que quand je n'avais pas le choix. Je ne voulais pas prendre le risque d'être démasquée. Je me heurtai à quelqu'un sans faire exprès et manquai de m'étaler. Une poigne de fer me rattrapa in extremis et me remit sur mes jambes. J'avais heurté l'homme de ménage, me rendis-je compte, mortifiée.
Je ne le voyais toujours que de dos et je reconnus ses cheveux roux en premier. La douceur de ses traits marqués par des taches de rousseur me prit au dépourvue, contrastant avec sa carrure imposante. Je clignai des yeux sous la profondeur de ses yeux bleus comme un ciel d'été. Il esquissa un sourire. Je me dégageai, gênée. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Je ne connaissais pas cette sensation. II détourna le regard vers ma poitrine, je suivis son regard, écarquillai les yeux devant l'intensité lumineuse de mon émeraude. Je la cachai dans ma main et pris la fuite sans autre cérémonie.
-Attendez ! Entendis-je.
Je frissonnai sous cette voix grave.
-Par Merlin ! Me sermonnai-je, reprends-toi Hermione !
Une fois installés sur le siège d'un wagon, je lâchai enfin ma pierre. Elle avait repris sa teinte normale mais me brûlait la peau. Mon cœur commença enfin à s'apaiser. Je fixai l'extérieur à travers la vitre mal nettoyée. Elle me renvoya mon propre reflet, celle d'une fille aux cheveux bruns et courts dont la coupe n'en était pas moins féminine, effilée sur la nuque. Avec des yeux marrons, relevés par du fard à paupière dans les ton chauds, un nez droit, une bouche fine agrémentée de rouge à lèvres. J'étais jolie.
Je portais un trench noir sur mon tailleur-jupe sombre et un foulard dans les tons bruns. De petites boucles en or ornaient mes oreilles, cadeau de ma mère que je portais tout le temps. J'avais hâte de rentrer à la maison et de lui parler. J'avais la chance de pouvoir le faire dans des occasions particulières.
Je remontai ma rue, pénétrai dans mon appartement au premier étage, balançai mon trench, mes chaussure et courus dans ma chambre. J'allumai la pièce et fonçai droit sur le tableau qui représentait ma mère assise sur un banc près d'un lac. Un tableau fait il y a quelques années par un peintre sorcier des plus basiques avais-je cru à l'époque. En fait, au décès de maman, ce tableau m'avait été légué exclusivement et j'avais appris quelques jours plus tard que l'âme de ma mère y résidait désormais. Elle m'avait parlé à travers ce tableau et m'avait expliqué que le peintre sorcier était en fait un puissant mage qui lui avait proposé de lui offrir ce service si en retour elle acceptait de lui rendre elle-aussi un petit service. Ce qu'elle fit même si je ne sus quel service elle lui rendit.
-Maman ! Criai-je.
Comme je m'en doutais, elle resta figée. Elle souhaitait que je fasse mon deuil et voulait que je ne l'appelle qu'en cas d'extrême urgence.
-Maman, je l'ai rencontré ! Ma pierre s'est illuminée !
Elle se tourna vers moi, murmura un mot de passe qui changeait à chaque fois et qui me permettait de la rejoindre cinq minutes à l'intérieur du tableau. J'énonçai le mot de passe et me sentis aspirée par le tableau.
POV RONALD WEASLEY
Deux heures plus tôt
Comme à chaque fois, j'entendis l'ascenseur s'ouvrir et ses talons cliqueter sur le sol. Je ne me tournais jamais pour la regarder, j'attendais toujours qu'elle s'éloigne pour oser lui jeter un rapide coup d'œil. Mes journées s'illuminaient à cette seule pensée de l'apercevoir. Sauf que cette fois, elle ne regardait pas où elle allait et me heurta violemment, manquant de se vautrer royalement. Je lâchai ma raclette et la rattrapai avec dextérité, un peu comme on attrape un ballon de rugby (j'adorais le rugby) mais avec plus de délicatesse. Sa main était douce, son visage était carrément sortit d'un magazine de mode. Je me perdis dans ses immenses yeux marron pailletés d'or. Tout se figea, mon cœur s'envola, tandis que je voyais son visage se modifier, ses yeux me détailler comme je la détaillais. Une sorte de connexion se fit. Je fus rempli de plénitude. J'aurais pu la regarder toute la vie jusqu'à m'en dessécher les yeux mais une lumière vive me détourna d'elle. Son pendentif brillait de mille feux. Elle s'en rendit compte aussi, le cachait dans sa paume et courut hors du hall insensible à mon appel.
Je restai dans une position ahuri pendant un long moment jusqu'à ce que mon pouls se calme. Cet instant magique, je l'avais rêvé tant de fois. Depuis son arrivée ici, il y a un an, je ne voyais qu'elle. Mais elle ne me voyait pas. J'avais fini par me faire une raison, je n'étais pas son style, forcément. Elle était belle, intelligente, cultivée. Moi j'étais des plus banals, un peu balourd et d'une inculture sans borne. J'avais arrêté mes études au second cycle, préférant travailler et aider mes parents qui étaient agriculteurs. Notre maison, construite par mon père, avait contenu pas moins de sept enfants Weasley. Nous étions tous adultes mais trois d'entre nous vivaient encore chez eux. Percy, Ginny et moi. Ginny étant la plus jeune et Percy le plus âgé. J'avais vingt-trois ans, était sportif, heureux de vivre mais terriblement seul affectivement. J'étais trop timide, voilà mon problème. Ma première petite-amie, Lavande, s'était foutue de moi quand elle avait compris qu'à dix-neuf ans je n'avais embrassé aucune fille et le pire de tout que j'étais encore vierge.
Je me ratatinai sur place car c'était toujours le cas. Oui, j'étais pas un cadeau…
Mon portable sonna, c'était George, un de mes frères. Ils étaient tous venus pour le réveillon.
-Tu fous quoi ?
-Rien, j'ai fini, j'arrive.
Je m'étais mis en retard uniquement pour la voir passer comme chaque soir de la semaine depuis un an. J'étais pathétique.
Je rangeai mon matériel, filai me changer et rejoignis ma voiture. Je vérifiai que tous mes cadeaux étaient toujours dans le coffre de ma Twingo (ma titine française). J'aimais ma voiture, elle était la première chose que je m'étais offert avec mon salaire. En montant dans ma voiture, je remarquai quelque chose qui brillait au sol. Je fis quelques pas et découvris une clef. Une clef dorée unique, sans attache, d'une forme peu courante. Je n'hésitai pas à la prendre, allez savoir pourquoi, et la rangeai dans ma boîte à gants.
Je pris tranquillement la route, heureux de retrouver ma famille au complet.
*EMERAUDE
Pierre de la connaissance secrète, l'émeraude a le pouvoir de révéler le futur et c'est un puissant ennemi contre les enchantements et les sortilèges. Elle aide les amoureux, révélant la vérité ou la fausseté des serments d'amour. Selon Pline, grâce à sa couleur verte, il est suffisant de regarder fixement une émeraude afin que les yeux fatigués redeviennent frais et reposés. Dans la thérapie ayurvédique, l'émeraude est liée au quatrième chakra, siège de l'amour et des émotions. (Ref : . )
J'espère que ça vous donne envie de lire la suite.
Donnez-moi vos impressions, ce sera très utile.
