Salut à tous et à toutes et bienvenue dans ma première fic dédiée à la très célèbre (future) trilogie (voire « quatrologie » et plus si les producteurs sont en forme) de Pirates des Caraïbes. Depuis que j'ai vu le second film, j'avais senti que je finirai par en faire une, et je l'ai fait.

Alors, de quoi il en retourne ?

C'est une fic en 9 chapitres (peut-être 10 si je fais un épilogue) avec de l'aventure, du suspense, du fantastique sur la fin avec un trésor à la clé, de l'humour (je ris à mes propres idioties), une pointe de romance et surtout un Jack Sparrow aussi taré que d'ordinaire et toute la bande (soit Will, Elisabeth et l'équipage). Cela dit attention à ceux et celles qui n'ont pas encore vu le second film, j'y fais des clins d'oeils réguliers. Donc SEMI SPOILERS !

J'ai pris un incommensurable plaisir à faire cette fic qui est née en un éclair dans mon esprit et encore plus de plaisir à prendre Jack comme perso central. C'est génial de se mettre à sa place pour tenter de penser comme lui ! Ce personnage à un inconscient réellement fascinant. J'espère que vous aimerez ma transposition du perso.

IMPORTANT POUR COMPRENDRE LA FIC :

Dans mon histoire, je considère que Jack a échappé à son destin qui le ralliait à Davy Jones (si vous regardez bien le second film, Jack pique des trucs chez Tia Dalma, la sorcière. Je mets ma main au feu que l'un des grigri qu'il à volé l'a protégé du monstre à la fin du film), le Cräcken (désolée pour l'ortho si ce n'est pas ça) est mort et Will a pardonné son incartade à son infidèle de fiancée (Elisabeth, allumeuse…) et qu'ils sont retournés à Port Royal pour mener un vie rangée (même si je suis de plus en pus tentée par l'hypothèse disant qu'ils vont se lancer dans la piraterie pour de bon).

Voilà. Tout est dit, je crois. Bonne lecture à tous et faites péter les reviews !

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L'Ange des Mers

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Chapitre 1 : L'inconnue des écumes

Il faisait frais en ce début de petit matin sur la mer des Caraïbes. La brise matinale était devenue vent allègre qui venait se cogner contre les voiles pour les gonfler de tout son souffle. La mer, calme en ce jour, se fracassait avec nonchalance sur la coque de bois pour retomber dans l'étendue salée en une neige marine mousseuse. Oui, tout s'agitait quand il s'agissait de « lui ». L'astre du jour commençait à peine à poindre, loin derrière cet horizon empli de nouveaux mystères. Ses pâles rayons d'or venaient percer timidement la voûte foncée du ciel de la nuit qui ne serait bientôt plus dans une heure ou deux. La nuit s'effacerait devant cet homme.

Fier, le regard vissé sur ce spectacle auquel il aimait assister le plus souvent possible, la main droite sur la barre de bois lisse et sombre de son navire, l'autre reposant sur sa ceinture tel un héros qui venait de terrasser l'ennemi, Jack Sparrow se… Le Capitaine Jack Sparrow se sentait d'une humeur des plus joviales. A la barre du précieux Pearl, le vent qui tenait bon, la mer docile, une belle journée en perspective, quel homme de mer ne se serait pas senti bien ?

- Où vas-tu me mener aujourd'hui ? demanda-t-il au lointain.

Dans quelle aventure rocambolesque allait-il encore s'impliquer ? Il espérait vivre quelque chose de prenant. Depuis qu'il avait laissé son partenaire de fortune, Will Turner, et sa compagne à Port Royal, le capitaine s'ennuyait un peu, il devait se l'avouer. Quand il les avait eu à son bord, c'était pour l'entraîner très loin. Il avait presque pensé aller les chercher, espérant que leur présence allait attirer à lui de nouvelles péripéties incroyables.

Jack grimaça.

- Mais sans la flotte anglaise, ni un équipage immortel et un monstre mythologique à mes trousses de préférence…

Et après ? Même s'il devait être encore en proie aux foudres d'un quelconque ennemi dangereux, il s'en sortirait une fois de plus ! Après tout, il était le Capitaine Jack Sparrow.

Un coup de vent vint lui fouetter le visage, manquant d'emporter son tricorne au loin. Une main plaquée sur son couvre-chef adoré, Jack vint se saisir de son compas et l'ouvrit. L'aiguille tournait et tournait d'un sens comme dans l'autre sans pouvoir s'arrêter sur une direction précise. Mais cela n'étonna pas vraiment notre capitaine. Il n'avait aucune idée de ce qu'il voulait. Un cap, il en voulait bien un, mais pour chercher quoi ? Il referma d'un geste sec l'objet dans un « clap ! » sonore et le rangea pour reprendre la barre à deux mains. Peut-être allait-il faire une halte à Tortuga pour aller se mettre au parfum des derniers ragots de pirates sur quelque trésor à découvrir…

Perdu dans sa réflexion, l'homme n'entendit pas tout de suite le plancher du pont inférieur grincer sous les pas de son fidèle second, M. Gibbs. Encore un peu éméché des restes du rhum de la veille, l'homme s'avança jusqu'à la rambarde d'une démarche plutôt incertaine et inspira à pleins poumons les embruns du grand large. Un peu plus requinqué, il tourna la tête et aperçut son supérieur qui semblait ailleurs.

- Olà, capitaine ! salua Gibbs.

- Hummmm ? fit Jack qui émergeait. Ah, Gibbs !

L'homme aux cheveux grisonnants grimpa les quelques marches face à lui pour le rejoindre. Il avait le teint encore rubicond et même la bouche fermée, il n'était pas difficile de sentir les vapeurs persistantes de l'alcool, ce qui n'échappa pas au capitaine du Pearl.

- Une bien belle journée qui s'annonce, hein, Jack ?

L'interpellé fit glisser des yeux un peu méfiants sur son second.

- Il reste du rhum ?

- Au moins deux caisses pleines.

- Ah ! Alors oui, une merveilleuse journée qui s'annonce ! s'exclama Jack avec un sourire, satisfait de savoir que sa boisson favorite n'eût pas été engloutie par l'équipage.

Petit à petit, les autres membres de l'équipage vinrent investir le pont et chacun s'affaira de son côté. Des hommes s'occupaient des voiles, d'autres refaisaient des nœuds aux câblages qui avaient cédé lors d'une récente tempête tandis que d'autres reclouaient quelques lattes au plancher qui avait subit quelques dommages aussi. Les deux compères Pintel et Ragetti étaient aussi présents, à quatre pattes par terre pour astiquer le sol :

- Raaaah ! Mais arrête avec ton œil ! Il est encore tombé dans le seau !

- C'est pas ma faute ! J'ai les mains pleines de savon, ça glisse…

- Ca glisse ! Ca glisse ! Rooaaac ! grinça un perroquet au plumage doré et turquoise en se posant pas loin d'eux. Faut qu'ça brille !

Le petit trapu à la calvitie plus que naissante agita les bras d'un air furieux en pestant :

- Va voir ailleurs si j'y suis, sale volatile ! Sinon, mon sabre va « glisser » sur ton cou !

Et l'oiseau s'envola bien vite pour regagner son perchoir le plus sûr, l'épaule de son maître muet, Cotton. Oui, la vie sur le Black Pearl suivait son cours tel qu'il l'était d'habitude. Du haut de son pont supérieur, Jack regardait d'un air évasif tout ce petit monde qui s'agitait dans tout les sens.

- Telles les fourmis s'affairant autour de leur reine… pensa-t-il.

Silence.

- Enfin… leur roi.

Cependant, en dépit de ce calme et de cette sérénité peints sur son visage, le capitaine n'avait pas l'esprit tranquille. Il était inquiet. Il redoutait quelque chose. Et ce quelque chose, c'était la même chose à laquelle il avait pensé à la naissance du matin. Pourvu que personne ne lui demandât où ils allaient.

- Eh, capitaine ! appela Pintel. Où on va ?

Raté.

Un peu pris au dépourvu, Jack se mit à réfléchir à la vitesse de l'éclair. Où allaient-ils ? A Tortuga comme il y avait pensé ? Non, c'était trop stupide. Ils s'y étaient rendus il n'y a pas si longtemps que ça. Y retourner serait se vendre directement. Tout l'équipage s'était interrompu pour écouter son capitaine. Aïe. Tous leurs regards pointés sur lui n'aidaient pas vraiment Jack. Néanmoins, il ne perdit pas la face et conserva son expression dégagée.

- Tu veux savoir où nous voguons actuellement ? Là ? En ce moment ? questionna le pirate.

- C'était à peu près le sens de ma question, oui… répondit l'autre, déconcerté.

Jack leva un doigt au ciel comme une institutrice qui enseignait à ses élèves.

- Mais la question ne se pose même pas ! Nous allons… commença-t-il en faisant tourner son index. Nous allons…

Vite, une idée. N'importe quoi. Et pourquoi tout le monde le regardait ? Ils pouvaient écouter et faire ce qu'ils avaient à faire en même temps !

- Nous allons…

Tant pis, il n'avait pas d'idée.

- Nous allons… par là ! lâcha enfin le capitaine en pointant droit devant lui.

Ses hommes eurent un même mouvement de tête qui suivait la direction désignée du doigt et s'aperçurent qu'il s'agissait bel et bien de la direction qu'ils empruntaient en ce moment. Ils se retournèrent de nouveau face à leur supérieur, interloqués.

- C'est où « par là » ? demanda Ragetti, une main sur le menton. C'est loin ?

- Idiot ! cria son ami en lui écrasant le poing sur la tête. On a pas de cap, voilà !

- Ah ! Mon œil !

Cela n'avait pas raté, le fragile œil de verre avait quitté son orbite et s'en était allé rouler gaiement sur le plancher sur Black Pearl. Tandis que son propriétaire était parti le récupérer à quatre pattes, le restant de l'équipage commençait à se poser des questions. Un murmure moitié étonné, moitié indigné s'élevait peu à peu dans les rangs et Gibbs se hâta de monter auprès de Jack pour lui demander ce qu'il voulait dire.

- Tu n'as aucune idée de là où on va ?

- Absolument.

- Mais on ne va pas errer comme ça en mer pendant des siècles !

- C'est sûr, on finirait par s'ennuyer… approuva Jack qui regardait une nouvelle fois son compas.

- Jack… s'impatienta Gibbs.

Son ami ne tint plus et referma d'un geste sec son compas avant de se tourner vers son interlocuteur.

- Ecoute, c'est ça aussi, la piraterie ! La piraterie, c'est la liberté ! Et la liberté, c'est de ne pas savoir de quoi va être fait demain et le jour d'aujourd'hui…

Pendant que Jack exposait son point de vue, Ragetti finit par rattraper son œil qui avait buté contre le rebord du bateau. Il souffla un peu dessus et se le remit dans sa cavité oculaire. Un petit 360 degrés après, l'homme se remit debout et s'appuya sur la rambarde, le regard sur les eaux. Soudain, ses yeux s'agrandirent de surprise.

- … et donc, ne pas avoir de cap, ça fait partie des aléas de la vie de pirates. Mais ça ne va pas durer, je te le jure. Tu vas voir, dans peu de temps, quelque chose va se produire et…

- Un corps à la mer ! alerta la voix de Ragetti qui rameuta tout les hommes en quelques secondes.

Jack haussa un sourcil.

- Whoua. Je ne pensais pas que ça serait aussi rapide…

Retrouvant un peu de sérieux, il rejoignit les autres et armé de sa longue-vue, inspecta les flots.

- Un navire qui a coulé ? pensa le nain à voix haute.

- Non, il n'y a rien aux alentours… fit remarquer Jack avant de voir enfin en plus gros le corps qui flottait plus loin et de s'en étonner. Une femme ?

Ce simple mot aux douces résonances fit naître un brouhaha très intéressé chez tous les hommes. Tous, sauf un :

- Ah non ! Une femme, ça porte malheur ! s'insurgea Gibbs.

- Et Elisabeth Swann alors ? objecta Jack.

- On en a quand même vu des vertes et des pas mûres avec elle !

Silence.

- C'est pas faux… Une chaloupe pour aller la chercher !

- Jack ! protesta le vieil homme.

Le capitaine le regarda dans les yeux.

- Tu voulais du mouvement ? On a que ça pour l'instant. C'est à prendre ou à laisser. On avisera.

- Bien…

- Alors, et cette chaloupe ? J'ai ordonné une cha…

Jack se tut lorsqu'il vit que tout son équipage était amassé en un grand tas bruyant et pressé devant les barques de bois… en train de se battre. Visiblement, il y avait beaucoup de volontaire pour aller la récupérer, cette femme. Il soupira.

- S'il pouvaient se montrer aussi enthousiastes pour les corvées…

L'épineuse affaire se régla à la courte paille. Si Jack avait désigné lui-même deux hommes, les autres auraient hurlé au favoritisme. Aussitôt apprêtée, une petite barque quitta le Black Pearl et s'en éloigna pour aller jusqu'à une trentaine de mètres plus loin. Quand les marins entendirent leurs deux camarades remonter à bord, ils se pressèrent au bord du bateau pour espérer voir la femme qu'on était en train de hisser. Jack dut lui aussi jouer des coudes pour pouvoir s'approcher.

- Reculez tous, bande de vautours affamés ! s'écria-t-il. Laissez-moi passer !

L'équipage s'exécuta, forma un large cercle et enfin, le capitaine put découvrir ce que la pêche lui avait rapporté. Il s'agenouilla pour mieux regarder.

- Salut, poupée… murmura Pintel avec les yeux brillants de gourmandise.

C'était une très jeune femme. Peut-être jeune fille. Elle avait d'interminables cheveux d'un blond cendré foncé qui étaient tous emmêlés dont de longues mèches traversaient le visage. Sa peau devait être de cire tant elle était blanche et elle portait une vielle robe sale et déchirée à de nombreux endroits qui ne tarderait pas à finir en haillons de pauvresse.

- Elle est morte ? s'inquiéta Ragetti.

- Non, mais elle est à bout de forces, répondit Jack.

Il tendit la main vers la jeune fille pour la débarrasser de ses cheveux devant son visage et la détailler plus attentivement lorsque la vigie lui coupa l'élan :

- Navire à triboooooord !

Tous relevèrent la tête et regardèrent l'horizon. Jack se remit debout et pointa sa longue-vue sur le bateau qui découpait l'horizon. Il revissa son instrument, un sourire prédateur aux lèvres.

- Un français. Ca sent bon, ça. Gibbs, tu voulais quelque chose, le voilà !

- Excellent, capitaine ! Mais… et la fille ?

Jack baissa de nouveau la tête et jeta un autre regard à l'inconsciente qui gisait à ses pieds.

- Range-la dans un coin. Elle risque de gêner pour l'abordage.

- A vos ordres !

Sur ce, Jack retourna à la barre pour les manœuvres tout en donnant ses instructions aux marins. Gibbs fit un signe de croix pour se donner du courage et surtout de la chance contre le mauvais sort puis remonta ses manches avant de prendre la jeune fille dans ses bras. Il pensa aller la descendre dans la cale, là où dormait l'équipage, mais un brusque mouvement du bateau qui avait viré de bord fit perdre l'équilibre au pauvre homme qui zigzagua avec peine vers un tas de cordages situé dans un coin du pont sur lequel vint s'échouer la fille.

- Bon, ben on va dire que ça ira, là, se dit-il avec l'air le plus convaincu possible.

Il la laissa sur ses cordages et retourna vite avec ses homologues pour l'attaque. Un bon petit abordage pour la forme, rien de tel pour se mettre en condition pour la journée ! Et puis, cela faisait un moment qu'ils n'avaient pas piraté dans les règles de l'art.

Quelques tours de barres habiles, un vent qui le portait droit sur sa cible, le carnassier Black Pearl allait bientôt faire une nouvelle victime. L'adrénaline en lui, Jack ressentait avec délice cette excitation qu'il éprouvait à chaque nouvelle bataille navale. Mais une partie de son esprit était ailleurs. Il s'interrogeait sur cette fille qu'il venait de recueillir. Il se demandait qui elle pouvait bien être. Mais en attendant, place à l'action !

Une détonation retentissante suivie d'une explosion d'eau résonna entre les voiles du Pearl.

- Il nous canonne ! cria un homme. On va finir par être à leur portée !

- Alors, on fait comme des pirates ! On attaque par derrière ! lança Jack en tournant la barre.

Grâce à cette manœuvre rusée, le Pearl vint se mettre à la l'arrière du navire français pour ainsi éviter les coups puissants des canons. Quelques minutes après, les bateaux étaient côte à côte. Les grappins fusèrent de part et d'autres jusqu'au cri fatidique :

- A l'abordaaaaaage !

Marchands et pirates, tout épées et sabres sortis, s'élancèrent à l'assaut dans des cris enragés. Les pirates sautèrent sur le pont de l' « Epervier » et s'en donnèrent à cœur joie tandis que le capitaine cherchait des yeux le chef de ces pirates. Il vit plus loin un homme aux cheveux mi-longs tressés ou en dreadlocks avec des pampilles et autres perles coincées dans son bandana lui faire des signes :

- Venez, l'ami ! l'invita Jack. Ce n'est pas tous les jours que vous pouvez fouler le Black Pearl et affronter le Capitaine Jack Sparrow !

Courroucé d'être si peu pris au sérieux et qui plus est, par un pirate, l'homme dégaina son sabre et se dépêcha d'attraper une corde pour sauter sur le Pearl et faire ravaler ses paroles à ce plaisantin. Ravi de se dérouiller un peu, Jack dégaina à son tour et les deux hommes entamèrent un duel pendant que l'affrontement entre pirates et français faisait rage sur le pont de l'autre navire.

Notre capitaine préféré fit preuve de malice et parvint à pousser son adversaire dans ses derniers retranchements lorsque ce dernier écarquilla les yeux de stupeur, fixant quelque chose derrière l'épaule de Jack.

- Quoi ?

- Quoi « quoi » ? répéta Jack en se retournant et découvrit que l'autre homme regardait la jeune fille des flots.

Il refit face au capitaine français, surpris.

- Vous n'avez jamais vu de femme ? Vous êtes eunuque au moins ? Pas étonnant, les français, tous des eun…

- Cette femme ! s'exclama l'homme qui s'agitait brusquement. C'est… !

Sa phrase mourut dans un coup de feu qui éclata et ses yeux se figèrent un instant avant de rouler dans leurs orbites. Deux secondes après, il gisait par terre, une tache de sang dans le dos. Jack leva les yeux devant lui pour rencontrer ceux de Pintel qui tenait un pistolet encore fumant dans la main. A ses côtés, Ragetti joignait les mains en prière pour dire « Désolé ».

- C… C'est parti tout seul. On dirait pas avec ces petits trucs là… s'excusa-t-il quand il comprit l'air ennuyé de son supérieur.

- On vous a jamais dit que c'était mal élevé de couper les gens pendant qu'ils causent ? grommela le capitaine en rengainant son arme.

- Désolé…

Jack agita la main en un signe de lassitude avant de s'adresser à ses hommes restés sur l'Epervier.

- Bon allez ! Balancez-moi tout ça à la mer après avoir vidé les cales. On prend or et rhum, le reste, faut voir…

- La poudre, on prend aussi ? interpella un pirate qui revenait des cales.

Les yeux foncés de son capitaine tiltèrent comme s'il avait oublié la chose la plus importante du monde. Mais où avait-il donc la tête ?

- Oui, oui, oui ! On prend la poudre ! Qu'on aille plus jamais me réquisitionner le rhum comme explosif ou je fais un malheur.

- Oui, capitaine !

Celui-ci soupira de frustration pendant que quelques marins débarquaient des caisses sur le Black Pearl et que les autres jetaient morts et rescapés français par-dessus bord. Qu'allait donc dire cet homme avant que son funeste destin appelé « pistolet de Pintel » ne le réduisît au silence ? Jack redescendit sur le pont inférieur et vint se poster aux côtés de la jeune fille. Elle n'avait pas bougé de tout l'abordage. Pour ne pas même ciller avec tout ce vacarme environnant, elle devait vraiment être épuisée.

Cette lueur qui s'était allumée dans les prunelles du capitaine français… Il était devenu comme fou. On aurait dit qu'il l'avait cherchée pendant des années et des années. Il la connaissait, c'était certain. Mais qui était-elle ? Son épouse ? Sa fille ? Non, il aurait crié son prénom directement. Tout cela était assez étrange.

Lorsque les caisses furent enfin à bord et l'Epervier en train d'être englouti par les flots, M. Gibbs et les autres finirent par le rejoindre et regardèrent à leur tour l'objet de son attention.

- On en fait quoi, capitaine ?

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Niark, niark! Un conseil, soyez pas pressés de savoir qui est cette jeune fille. Si vous avez déjà lu de mes fics, vous devriez savoir que j'aime faire trîner les choses. lol. Alors, impressions?