Alors ne vous attendez pas du tout à un truc sérieux... J'appelle ça un craquage xD
Chaleur Dévorante (1/2)
Le pas pressant tel un gamin parcourant les rayons d'un magasin de jouet, Castle fit son apparition dans le commissariat. Il balayait de son regard les personnes qu'ils croisaient et celles qui étaient assises à un bureau. « Beckett, est-ce que quelqu'un à vu Beckett ? » Tenta-t-il à plusieurs reprises mais il n'obtint aucune réponse. Il se dirige vers la salle de repos quand il entendit un « Yo ! » qui le stoppa net dans sa course. Il se retourna et vit Javier qui venait à peine de prendre place à son bureau.
- « T'as vu Beckett ? » Recommença l'écrivain tout en s'approchant de lui.
- « Je crois qu'elle est dans le local des pièces à convictions, ou aux archives… Pourquoi ? »
Rick posa devant le latino ce qui semblait être la couverture du prochain Nikki Heat.
- « Oh, wow. Castle ! Cette couverture est… comment dire… surprenante. » Fit-il alors qu'il laissait ses yeux parcourir la maquette.
On pouvait y voir la silhouette d'une femme les bras légèrement écartés et la tête baissé. Dans l'une de ses mains, elle tenait un glock alors qu'elle donnait l'impression de marcher sous la pluie. Elle avait les cheveux trempés. La paume de ses mains dirigées vers le ciel, elle avait aussi un couteau dans son autre main, qu'elle ne serrait même pas. C'était comme s'il était simplement posé. La lame brillait sous l'effet d'un lampadaire et de l'eau qui ruisselait dessus.
- « J'adore cette couverture. » Conclu le latino. « J'aime qu'on puisse voir un peu plus qu'une silhouette. »
Il regarda l'écrivain qui semblait légèrement perdu.
- « Pourquoi tu fais cette tête ? Elle te plait pas la couverture ? »
- « Si au contraire. »
- « Bah alors quoi ? »
- « Le problème c'est que ce n'est pas l'officielle ! La maison d'édition a reçu ça ce matin. Ils ont bien aimé alors ils me l'ont fait parvenir. »
- « Oh, alors tu veux dire que tu ne sais pas qui la fait… »
- « Non ! » Ragea Castle. « Le pire, c'est que la femme sur cette couverture me dit vraiment quelque chose. Je suis certain de la connaitre ! »
- « Laisse tomber, c'est un super travail, peu importe qui l'a fait, mais ça m'étonnerait que tu connaisses la femme qui a servi de modèle. » Répondit Javier en essayant de vaquer à ses occupations.
L'écrivain reprit la maquette de la couverture et la fixa comme s'il avait le pouvoir de dévoiler l'identité de cette mystérieuse femme.
- « Nan mais sérieux, Javier. Tu ne trouves pas qu'elle ressemble à quelqu'un qu'on connait, huuum ? » Insista Castle non sans cacher une certaine lueur fantasmagorique dans ses yeux.
Perplexe le latino jeta un nouvel œil attentif.
- « Oh non, Castle… Tu n'imagines quand même pas que c'est… » Il s'approcha de lui pour éviter que la suite de sa phrase soit entendu. « Beckett ? Tu ne penses quand même pas que c'est elle ? »
L'écrivain ne répondit rien, tout se lisait sur son visage, le voila assiégé par des tas d'images allant au départ de la douce classification -12 ans à celle luxuriante des -18 ans très rapidement… Il se mit alors à retourner la couverture dans tout les sens, cherchant le moindre petit indice.
Quand Javier le vit, il se mit à sourire.
- « Castle, tu peux la retourner dans tout les sens, elle restera un mystère pour toi. » Précisa-t-il à l'écrivain. Ce dernier se mit subitement à écarquiller les yeux et à se perdre dans d'autres fantasmes inavouables.
Javier roula des yeux.
- « Je parlais de la maquette, pervers ! » Fit-il en adoptant un air qui se voulait le plus scandalisé possible. Le ton qu'il avait employé ramena Castle à la réalité abandonnant la luxure de son esprit.
- « C'est Beckett, j'en suis sûr ! » Poursuivit Castle, ne démordant pas de son idée, tout en tapotant la petite affichette de son index.
- « Beckett. Poser. Pour la couverture d'un Nikki Heat ? Tu rêves mon pote, elle ferait jamais ça ! »
- « Qu'est-ce que t'en sais ? »
- « Allooooo ! On parle de Beckett là. Ok, on sait tous qu'elle est fan de toi – même si elle préfère le passer sous silence - mais ce n'est pas son style de faire ça. Et tu le sais très bien, alors arrête de baver tu vas saloper ta chemise. »
- « Alors c'est une coïncidence qu'elle ressemble à Beckett et… que ce soit bientôt mon anniversaire, heiiin ? »
- « T'es pas possible, tu crois encore au père noël ? » Fit-il, désespéré, en agitant la tête de gauche à droite.
- « Mère noël serait le terme le plus approprié. » Précisa Castle, affichant un sourire en coin.
- « Tu me dégoutes, Castle. Vraiment… »
- « Rhoo arrête, heiiiin. Fais pas ta sainte ni touche, veux-tu ?… Comme si tu n'avais jamais fantasmé sur Beckett, toi ? »
Javier s'apprêta à répondre, mais il eu à peine le temps de rassembler des mots qui se voulaient former une phrase et d'ouvrir la bouche que Castle enchaina.
- « Non ! Je t'interdis de répondre à ça. »
- « Bah alors demande pas. » Fit-il étonné d'avoir été coupé avant de pouvoir donner plus de précision.
Ne trouvant que très peu de soutient dans son idée, Castle décida de quitter la latino et se lança à la recherche de Ryan. Il finit par le retrouver en train de couver la machine à espresso.
- « Ryan, tu tombes bien. » Dit-il tout en s'approchant de lui et en tenant fermement la maquette. « J'ai besoin de ton avis sur quelque chose. »
Il lui donna la maquette et l'avis de Ryan fut le même. D'un point de vue artistique il la trouvait magnifique. Mais là aussi, il était certain que la femme représentée n'était pas Beckett. Même s'il avait avoué à demi-mot qu'elle y ressemblait.
- « Ça fait des années que toi et Esposito bossez avec Beckett, et vous êtes incapables - tout les deux - de reconnaitre que c'est elle. » Continua Castle dans son raisonnement. « Vous me décevez ! »
Ryan avala une gorgée de son café.
- « Castle. Je t'accorde qu'elle lui ressemble. Mais enfin, on l'a connait ! TU l'as connais ! Elle ne ferait jamais ça. Et même si elle était complètement ivre, ou droguée… Ou les deux en même temps, elle aurait toujours assez de lucidité par je ne sais quel moyen pour garder assez de self-control et ne pas te faire ce genre de cadeau. »
Castle fut surprit de la façon dont Ryan imaginait Beckett en cachet 'self-control'. Mais il préféra ne pas relevé cette 'vision' des plus étranges.
- « Et pourquoi pas ? Elle a bien disparu mystérieusement il y a trois jours ! Elle a peut-être été posée pour faire cette couverture. »
L'Irlandais préférait ne rien répondre.
- « Allez Ryan ! Et c'est une coïncidence si mon anniversaire approche à grand pas, huuumm ? »
- « Castle, arrête un peu. T'es né un premier avril ! Même le jour de ton anniversaire c'est une blague ! »
En voyant la tête de l'écrivain changer du tout au tout par cette remarque, Ryan déglutit difficilement et concentra toute son attention sur sa tasse de café. Espérant pouvoir s'y noyer pour être oublié.
- « Très bien. Mais j'ai raison, et je le sais ! Je vais aller directement à la source pour avoir ma réponse. » Lança-t-il, bien décidé à mettre ses années de partenariat avec la police au service de la vérité.
- « T'arriveras à rien. » Répondit timidement Ryan.
- « Oh tu sais, le pouvoir que j'exerce sur Beckett a bien… très bien changé. J'arriverai à connaitre la vérité. Crois-moi. »
A ces mots, il disparu rapidement dans l'ascenseur, laissant les Gars, seuls. L'Irlandais resta figé quelques secondes avant de sortir de la salle de repos et se dirigea vers Javier.
- « Tu me dois 100 dollars. » Crièrent les deux amis en même temps avant de se regarder bizarrement.
- « Putain mais comment t'as su toi ! » Cracha Javier, terriblement déçu de pas être le seul 'number one'.
- « Simple. Il m'a dit que le pouvoir qu'il exerçait sur Beckett avec bien changé. Il était certain de connaitre la vérité de sa bouche. »
- « Et en quoi ça te dit qu'ils sont ensembles ? » Demanda, perplexe l'inspecteur.
- « S'ils ne sortaient pas ensembles il aurait dit que j'avais raison, qu'il n'obtiendrait rien de Beckett et que ce serait peine perdue. »
- « Huuum, ouais... Bien. Vraiment bien joué. »
- « Et toi comment t'as su ? » Poursuivit Ryan.
- « Castle m'a posé une question et m'a empêché d'y répondre. »
- « Et ? »
- « La question était ; si j'avais déjà fantasmé sur Beckett. En temps normal il m'aurait laissé répondre en me suppliant de lui donner des détails comme la tenue dans laquelle je l'imaginais, etc… Alors que rien. »
Les deux inspecteurs se félicitèrent de leur capacité à soutirer des informations sans le demander ouvertement.
- « Bon et bien. On leur dit qu'on est au courant ? »
- « Tu veux rire ! » S'exclama Javier, tapant la paume de sa main sur son bureau. « Non… On va les laisser croire qu'on ne sait rien du tout. »
- « Ouais, t'as raison, ce sera bien plus drôle. »
- « Ouais, bien plus drôle…. » Répéta-t-il avant de jeter un regard envieux sur le café de son collègue. « T'es vache Ryan, t'aurais pu m'en préparer un quand même. » Ronchonna Javier.
- « Vraiment désolé mon lapin… »
- « T'arrêtes, oui ? »
Les deux hommes restèrent un court instant silencieux, savourant leur victoire sur Castle et Beckett avant de retourner aux choses sérieuses.
- « Ça ne règle pas l'histoire des cents dollars. Qui les gagne ? » Demanda Javier.
- « Et bien je crois que sur ce coup là, je dois m'incliner. L'idée que t'as eu ; celle d'envoyer une maquette pour la prochaine couverture de Nikki Heat en faisant croire que c'était Beckett, était fabuleuse ! »
Le sourire de victoire du latino venait subitement de s'évaporer.
- « Mais… Ce n'est pas moi qui a envoyé ça. »
- « Quoi ? T'as pas envoyé la maquette ? »
- « Non ! »
- « Mais qui alors ? » Fit Ryan, suspicieux.
Assiégé par une brillante illumination, Javier se frappa la tête.
- « Oh non j'en reviens pas ! Beckett l'a vraiment fait ! » Conclut-il en claquant ses doigts. « Elle a vraiment posée ! »
Ils affichèrent un immense sourire et 'nourrirent les oiseaux'. De savoir enfin Castle et Beckett ensembles étaient un peu aussi une victoire pour eux.
- « Oh oh oh ! Mais quel enfoiré ! Castle avait raison ! Il la vraiment changé ! » Kévin avala une autre gorgée de son café. « Oh bordel, j'en reviens pas ! »
- « Castle… Mon beau salaud ! » Tout en tapotant son bureau, Esposito poursuivit. « Demain soir, on va entre mecs au Old Haunt et on lui demande des détails ! »
- « Mais je croyais qu'on leur faisait croire qu'on ne savait rien ? »
- « Oublie ça, Ryan ! J'veux des détails moi ! »
L'Irlandais acquiesça d'un mouvement de la tête et sourire en coin.
- « Ouais ! On le fera boire jusqu'à ce qu'il nous en donne… » Ajouta l'inspecteur avant de retourner à son café.
Quand Castle arriva dans la salle des archives, il trouva Beckett dans l'un des rayons, le nez plongé dans un carton. Il la regarda un long moment alors qu'il était adossé à la porte des archives. Elle tenait un dossier dans la main qu'elle s'apprêtait à ranger. Il finit par fermer la porte avant de s'approcher d'elle discrètement jusqu'à ce qu'elle puisse sentir le souffle de sa respiration dans son cou.
- « Alors… C'est ici que tu te caches aussi tard. » Souffla l'écrivain alors qu'il emprisonna sa muse de ses bras.
Kate esquissa un petit sourire, qui se voulait le plus discret possible, en sentant la chaleur qui se dégageait du corps de l'écrivain.
- « On est au commissariat… Ricky. »
- « Oui je sais… » Il posa sa tête sur sa clavicule. « Et tu comptes me passer les menottes si je continue, hein ? » Dit-il doucement.
- « Non, Ricky… » Elle se retourna forçant Castle à lui faire un peu plus de place. « Je serais… » Elle posa son index sur son torse et le poussa légèrement. « Obligée… » Plus elle prenait son temps entre chaque mots, pour le sourire de Castle se faisait de plus en plus grand. « De t'abattre ! ».
Et en un clin d'œil, l'écrivain perdit ce sourire alors qu'il regardait sa muse se saisir d'un carton pour aller le poser sur le bureau un peu plus loin.
- « M'abattre ? Mais euh… c'est-à-dire ? » bégaya-t-il. « M'abattre ? Genre… m'abattre ? »
Il en oublia carrément la raison de sa visite dans les archives du 12ème District.
- « Tu vas me dire pourquoi tu es ici, où il faut que je devine ? » Fit-elle, toujours le nez plongé dans le carton.
Castle secoua sa tête pour remettre ses idées en place.
- « Et bien… » Il s'approcha discrètement d'elle alors qu'elle ne prêtait même pas attention à lui, bien trop occupée à farfouiller dans ce carton. « Si je te disais… » Il finit par poser ses mains sur ses hanches et les rassembla. Caressant doucement le ventre de la belle, lui procurant un petit frisson des plus agréable. Puis lentement il l'enlaça, rapprochant son dos de son torse jusqu'à ce qu'ils soient l'un contre l'autre. « Mission accomplie. Ça t'évoquerais quoi, heiiiin ? »
Elle sourit.
- « Alors ça y est ? Ils savent que nous sommes ensembles et ils pensent qu'on ne sait pas qu'ils le savent ? »
- « Ouais… C'est ça. Mais tu peux m'expliquer quelque chose ? »
- « Quoi ? » Fit-elle, innocente.
- « Pourquoi ce jeu avec Ryan et Esposito ? Depuis le temps qu'on se cache, ça serait pas plus simple de leur dire directement ? »
- « Si mais ce serait moins drôle… » Poursuivit Beckett.
- « Drôle ? … Oooooh… Alors tu aimes jouer… » Doucement, Castle laissa l'une de ses mains parcourir une nouvelle fois le corps de sa muse qui n'opposa aucune résistance, avant de se saisir de ses menottes. Il se mit ensuite à les secouer légèrement en les tenants du bout de ses doigts devant les yeux de sa belle. « Tu veux qu'on joue, c'est ça que tu veux ? » De son autre main il prit son arme. Ne voyant toujours aucune résistance, il posa ce qu'il tenait dans ses mains sur le bureau, à côté de la boite en carton. D'un geste lent et déterminé il continua l'exploration corporelle de sa muse. Glissant ses mains sous son débardeur.
- « Rick… » Tenta-telle alors qu'elle sentit un frisson de désir la parcourir.
- « Hum ? » Poursuivant toujours l'exploration de ce corps, qu'il connaissait presque par cœur maintenant.
- « Tu veux bien me laisser le temps de ranger ce dossier, hein ? Que j'ai les mains libres... »
- « Ooooh... Avec joie. »
Il recula d'un pas, laissant à Kate remettre le carton sur son étagère. Castle la suivit, et se colla une nouvelle fois à elle.
- « Où j'en étais… » Souffla-t-il dans son cou alors qu'il glissa une nouvelle fois ses mains sous son débardeur.
Elle s'abandonna quelques minutes aux caresses de l'écrivain avant de briser le silence…
- « Rick, je me demande… » Poursuit-elle alors qu'elle posa discrètement l'une de ses mains dans le carton… « Comment tu vas… »
- « Comment je vais, quoi ? » Il laissa ses mains sur les hanches de sa muse avant de les rapprocher pour la coller encore plus à lui.
- « Te libérer… » Tout en se saisissant des menottes qu'elle avait dissimulé dans le carton.
- « Me libérer de quoi ? »
- « De ça ! »
Au même moment il sentit du métal froid lui entourer l'un de ses poignets… Mais il était déjà trop tard pour qu'il réagisse. Kate venait de le menotter à l'étagère.
- « Pourquoi t'as fait ça ? » Protesta l'écrivain, pendant que Kate se libéra des bras de Castle. Elle se mot à rire en le voyant en bien mauvaise posture.
- « Tu l'as dit ; J'aime jouer… »
Elle reprit son arme pendant que Castle se tortillait dans tout les sens pour tenter de se libérer.
- « Je te laisse, Ricky… Je rentre à la maison… »
- « Quoi ? Tu ne vas pas me laisser menotter ici, quand même ? »
- « Et pourquoi pas ? »
- « J'aurais l'air de quoi si l'un de tes collègues se pointe ? »
- « Ça c'est ton problème… » Lui répondit-elle tout en souriant.
- « Et dans la rue ! Si on me prend pour un fuyard ? »
- « Ça c'est dans l'hypothèse que t'arrives à te libérer de cette étagère… » Dit-elle tout en haussant des épaules.
Ses yeux s'écarquillèrent devant une illumination qui venait de le frapper, il suffit de s'agiter assez pour faire écrouler l'étagère... Pas discret mais certainement efficace.
- « Sans tout casser, bien sûr… » Précisa Kate. A ces mots il effaça son sourire et se mit à faire la moue.
Elle se rapprocha ensuite lentement de lui pour capturer ses lèvres dans les siennes.
Ils échangèrent un baiser fougueux puis elle se libéra.
- « Si tu le libères rapidement, tu auras peut-être une surprise en rentrant… »
Elle finit par sortir de la salle des archives en sifflotant.
- « Ok, Kate ! Prépare le champagne, j'arrive ! » Hurla-t-il, plein d'espoir. Espoir qu'il perdit immédiatement quand il regarda l'étagère, et qu'elle ne donnait pas l'impression d'être très coopérative. « Allez, un effort ! Tu vas me faire rater une super soirée espèce de morceau de métal livide ! » Il tira un peu plus, espérant un miracle pour se libérer. « Je te jure que si tu me laisses pas partir, j't'enverrai au recyclage ! » Menaça Castle. Mais là encore toujours effet… « Fais gaffe ! J'vais m'la jouer Valérie Damidot et j'vais te maroufler, tu n'vas rien comprendre ! »
Alors que le commissariat être presque vide de toute âme, un cri strident perfora ce silence :
- « Maiiiiis euuuuuuuh ! » Hurla Castle, tenant de sa main libre les menottes et tirant de toutes ses forces.
C'est alors que son cri attira un uniforme ; Lt.
- « Castle ? Qu'est-ce que tu fais… menotté dans la salle des archives à cette heure-ci ? »
L'écrivain se figea, peut-être que s'il ne bougeait pas, Lt allait croire à une hallucination, un mirage ou une apparition divine et partirait sans poser plus de questions. Peine perdue.
- « Castle ? »
- « Hey ! Lt… » Fit-il innocemment. « Et bien j'ai voulu tester un truc, et… » Tenta l'écrivain.
- « Ça n'a pas marché ? »
- « En quelque sorte… »
Il voyait bien que Lt attendait plus de détail.
- « Bon tu veux savoir je suppose… Alors j'allais ranger un carton quand l'étagère a subitement sortit des menottes et me les a passé. »
- « Hum… Et le cri que j'ai entendu, c'était quoi ? »
- « J'ai pas crié ! » Se défendit Castle, un peu trop vite pour être la vérité.
- « C'est ça ouais… Tu voulais essayer quoi ? D'intimider une étagère ? » Il se mit à rire.
- « En quelque sorte… Mais elle n'est pas très coopérative comme tu peux te douter et en plus elle est froide avec moi… Dis, tu pourrais me libérer ? »
L'officier croisa les bras et pesa le pour et le contre.
- « Je sais pas trop, Castle… »
- « Avant que tu prennes ta décision… Ton choix donnera une petite longueur d'avance. Tu sais… Pour ton groupe. Je te rappelle que le montant est à 1200 dollars… Sachant que le défis avec la fausse affiche 'Nikki Heat' vient d'ajouter 500 dollars à la banque… Je le sais parce que c'est bibi qui paie. »
- « Oh ! Je vois... Je dois dire que ce défis était une brillante idée de la part de Beckett ! Bon dans ce cas, quelques dollars pour arrondir mes fins de mois ne feront pas de mal... »
Rapidement Lt libéra Castle. Ce dernier le remercia d'une petite tape sur l'épaule. Et alors qu'il allait sortir de la salle, il se retourna :
- « Hey, Lt ! N'oublie pas, demain soir soirée au Old Haunt où le groupe gagnant empochera la mise! »
- « J'y serais ! Un an que vous tournez en bourrique Ryan et Esposito, je ne raterai ça pour rien au monde ! »
L'écrivain finit enfin par quitter le commissariat, menotte cachée dans l'une de ses poches.
Pendant ce temps, Kate s'était tranquillement installée dans le lit… Pour être rapidement capturée par Morphée. Quand Castle entra dans l'appartement, il prit bien soin de ne pas faire trop de bruit et il la vit dormir, si paisiblement, siii sagement que…
- « Réveille-toi, Kate… Je suis rentré… »
Elle ronchonna puis elle s'étira. Enfin, elle essaya de s'étirer mais…
Un immense sourire prit soudainement possession de l'écrivain quand il vit la tête de Beckett. Puis il croisa les bras, attendant patiemment.
- « Castle ! Tu m'as menotté au lit ! »
