Salut tout le monde, j'avais vraiment besoin de m'occuper et une furieuse envie d'écrire donc voilà! J'abandonne un peu tout ce que j'ai pu écrire auparavant. Je suis un peu lâche et j'ai vraiment pas envie de reprendre un à un tous mes textes pour les fautes d'orthographe que j'ai fait par inadvertance et empressement (bref tout moi).
Donc me voilà de retour avec une Songfic basé sur Fondue au Noir de Coeur de Pirate et placée dans l'univers des Tokio Hotel (centrée principalement sur Georg), un groupe que j'adore écouter!
Gros bisous
Fléa
Dors, le mal est passé et tu entres dans la danse
Le pire de côté tes rêves entrent en cadence
Tu sèmes le bonheur à chaque pas que tu fais
Et à ton réveil la vie reprend son train.
Elle était partie. Comme une bougie. Comme une toute petite flamme; elle s'était courageusement battue pour vivre mais un méchant vent glacial lui avait coupé la mèche qui la maintenait en vie
Il grilla une dizaine de clopes avant de rentrer, impassible, glacial, même Gustav ne savait pas quoi dire.
Les jumeaux restaient têtes baissées. Mais lui, il avait la tête bien dressée mais le souffle ne venait pas à ses poumons.
Il marmonna un bref « bonne nuit » et se coucha dans un sommeil où elle riait encore, où elle vivait encore et quand cette saloperie n'était pas encore dans son poumon.
A huit heures, quand son ami batteur le réveilla, il constata avec dégoût qu'elle n'était bel et bien plus là…
Certes tu passes comme de l'air, dans un monde sans musique
Dépourvu de tes nuances, un peu trop spécifiques
Tu nages en douleur et il est presque temps
De fermer les yeux, dans la mort qui t'attends
Il avança, il était sur scène, un sourire plaqué sur le visage, une vivacité qu'il ne ressentait même pas.
La musique que le groupe jouait, n'avait plus aucune intonation sans elle…
Tout lui semblait douloureux, tout lui semblait vide, amer avec un arrière goût de remord pour lui rappeler ses absences continues alors qu'elle l'attendait dans sa chambre stérile, blanche qui lui donnait envie de s'arracher les ongles pour la repeindre de rouge rien que dans le but de la faire sourire… Même de tristesse ou de compassion….
Qu'est-ce qu'il avait envie de la revoir… Juste une fois…
Et si ça fait mal c'est parce qu'il comprend pas
Qu'une mine loge dans ton cœur depuis longtemps
Et si ça fait mal c'est parce qu'il te voit pas
Alors que ton sourire enfin s'éteindra.
Et ses amis, ils avaient beau être là, le soutenir, lui dire que ça ira… Il ne les croit plus. Il ne peut pas. Ils avaient dit la même chose avant, le médecin avait dit la même chose sur son état mais maintenant, ces mots sonnent pire que des mensonges parce que ces mots, ils vous donnent un poison instable : de l'espoir. Espoir qui se brise comme un papier de verre lancé contre un mur…
Ils ne le voient plus comme Georg, non, ils le voient comme un pauvre gars qui a tout perdu. Dans le fond, ce n'est pas si faux mais il aurait aimé que cette attention soit portée sur elle quand elle était encore là…
Alors Georg sourit, il signe des autographes, il répond aux questions des journalistes sur sa relation amoureuse avec un sourire d'excuse. Et il a toujours ce sourire embêté quand des filles lui font des avances… Que peut-il leur dire ? Qu'il est en deuil ? Non, il n'est pas en deuil, il est juste vide… Vide comme une âme à qui ont a arraché sa moitié…
Il sait… Il le sent… Bientôt, il n'y aura ni questions, ni filles, ni sourire… Ni Georg.
Dors le mal est passé, il te rattrapera pas
Le souffle coupé, tu n'es plus son appât
Ta peine s'est fondue au délire des autres
Qui oublieront bien vite que tu n'es plus des nôtres
Trois mois, deux semaines, six jours et 20 heures qu'il n'a plus entendu son rire.
Trois mois qu'il a vu débarquer trois filles et six garçons, tous vêtus de noir, réclamant les affaires de leur sœur. Ils ne lui ont rien laissé seulement une photo dont le cadre est brisé…
En fait, Georg leur en est même reconnaissant… Qu'est-ce qu'il aurait pu en faire…
Pour le monde entier, il a tourné la page… Quel mensonge… Encore un… Georg a simplement arrêté de respirer, parce que comme ça, il ne sent plus l'horrible pincement qui déchire son organe vital qui ne bat plus depuis son départ à elle.
Il ne sait plus, il ne sait pas. A-t'il simplement pu l'oublier… Plus personne ne parle d'elle… Plus personne ne lui en parle. Les mots « cancer », « fille », « amour », « mort » et « deuil » ont été bannis de leur vocabulaire.
Même son nom à elle… Ils l'ont oublié…
En fait Georg s'oublie en elle, son souvenir l'engloutit…
Mais eux… Le monde a tourné la page…
Elle n'existe plus…
A-t'elle seulement un jour existé pour eux… ?
Et si ça fait mal c'est parce qu'il comprend pas
Qu'une mine loge dans ton cœur depuis longtemps
Et si ça fait mal c'est parce qu'il ne te voit pas
Alors que ton sourire enfin s'éteindra
Il veut en finir… Il tourne en rond dans ce monde sphérique dans lequel la gloire et la popularité lui ont fait oublier celle à qui il tenait le plus…
Il souffre le bassiste, il ne sent même plus la pression de son cœur sur scène, il ne sent même plus la chaleur de l'étreinte qu'ils partagent avant de monter sur scène.
Il sent uniquement cette pointe de jalousie qui avale son cœur lorsqu'il voit Bille enlacer sa petite amie comme pour la protéger du monde entier.
Mais la copine de Bill... Elle, elle sait.
Elle sait parce qu'elle la connaissait… Elle sait parce que perdre une amie c'est dur mais perdre une sœur, ça l'est encore plus.
Ils n'y a que les autres qui ignorent tout. Qui ne voient rien, trop étouffés par cette gloire, par ce succès qui vous bouffe jusqu'au bout.
Georg était le moins long à dévorer. Il est à bout…
Il la désire tellement… Il veut tellement lui dire qu'il l'aime bien plus qu'elle ne le pensait… Il veut juste ré-entendre son rire…
Et si ça fait mal c'est parce qu'il ne comprend pas
Que nul ne nage dans ton cœur depuis longtemps
Et si ça fait mal c'est parce qu'il ne te voit pas
Alors que ton sourire enfin s'éteindra
Lui, il va s'éteindre aussi, parce que sa bougie a fondu jusqu'au bout, parce qu'à la mort de son "âme-soeur", la cire à diminuée, la cire a fondu plus vite. La mèche est noire, brûlée jusqu'au bout. Il faut juste une petite brise et il tombera.
Cette brise, il la tient. Là. Entre ses doigts.
C'est incolore, indolore, ça fait juste dormir longtemps ou dormir éternellement si on en prend trop… Lui, il ne veut pas dormir, il ne veut pas dormir parce que dès qu'il ferme les yeux, il retrace incessamment et douloureusement chaque courbe de son corps. Un corps qui à ses yeux était parfait. Un corps qui avait juste besoin de sa présence à lui; présence qu'il n'a pas su lui donner.
Bill, Tom, Gustav, pardonnez-le mais si vous aviez vu, juste cinq minutes avant, ça l'aurait aidé, il se serait dit qu'il pouvait passer au-delà… Pitié pardonnez le…
Il sent… Ca coule dans sa gorge. Il s'allonge. Il voit flou. Et là, juste à cet instant…
Georg sourit.
Pour une première songfic, je ne suis pas trop déçue, j'aimerai votre avis.
Si vous avez du mal à saisir le fil conducteur de l'histoire, voici le plus gros a saisir: Georg aimait une fille atteinte d'un cancer, elle l'aimait aussi. Elle est morte alors qu'il était en tournée et il se reproche de ne pas avoir pu être là à chaque moment, il veut en finir parce que le succès et la réussite l'ont étouffé et qu'il ne voit plus d'issue à sa souffrance.
XOXO Flea
