Premier chapitre! Il a été réécrit, j'espère que vous en serez satisfaits!
4 septembre 1998
TUUUUUT TUUUUUUUT TUUUUUUUUUT
Hermione donna un coup rageur sur son réveil moldu, grommela une phrase inaudible et se redressa. Elle se frotta les yeux et se dirigea dans la douche qu'elle prit à une température froide afin d'être bien réveillée. Alors que le reste du dortoir de Gryffondor commençait à émerger, elle s'habilla en vitesse et descendit retrouver Ginny.
Elle marchait tranquillement dans les couloirs tout en faisant le point sur sa vie. Voldemort était vaincu malgré de nombreuses pertes. Elle n'avait plus aucune nouvelle de ses parents qu'elle avait envoyés en Australie et à qui elle avait jeté un sort pour s'effacer de leur mémoire. Grâce à Minerva McGonagall, directrice de Poudlard, elle avait pu retourner à l'école de sorcellerie pour faire sa septième année, l'année qu'elle avait dû laisser tomber durant la guerre en partant à la chasse aux horcruxes. Elle se retrouvait désormais avec la cadette des Weasley. Son histoire d'amour avec Ron se passait bien dans l'ensemble mais c'était loin d'être la passion entre eux. Harry et lui avaient d'ailleurs profité de leur notoriété pour passer directement au niveau d'études supérieures afin de devenir aurors mais la jeune femme, elle, voulait être jugée sur ses compétences et non sur le fait qu'elle était devenue une héroïne de guerre.
-Salut Hermione !
Elle adressa un sourire figé à la personne qui venait de s'adresser à elle et qu'elle ne connaissait pas. Depuis la fin de la guerre elle était devenue populaire, ce qui l'embarrassait plus qu'autre chose. Elle arriva devant les appartements de Ginny au moment où celle-ci sortait.
-Hey 'Mione ! Excuse-moi pour le retard mais j'ai encore du mal à me faire à tout ce « luxe ».
- Ne t'en fais pas, il te reste encore un an pour t'habituer à ta nouvelle condition de préfète-en-chef ! Répondit la brunette en lui adressant un sourire qui était, cette fois-ci, sincère.
Ginny déposa un baiser sur la joue de sa meilleure amie et elles partirent toutes deux en direction de la grande salle pour prendre leur petit déjeuner. Elles rejoignirent Neville qui repassait aussi sa septième année puisqu'il n'avait pas eu des résultats assez satisfaisants à ses ASPICS. Les Gryffondors mangèrent en riant et se rendirent en cours. Le dernier de la journée était celui de potions.
Hermione avait été soulagée lorsqu'elle avait su que Rogue était en fait un espion pour l'Ordre du Phoenix et elle avait été heureuse de voir que celui-ci avait survécu malgré un long séjour en soins intensifs à Sainte-Mangouste. Cependant le terrible maître des potions se montrait toujours aussi incommode avec les rouges et or, bien que la guerre soit finie, ce qui énervait Hermione au plus haut point. Depuis quelques jours que la rentrée avait eu lieu elle était sur un petit nuage, la seule chose qui la mettait de mauvaise humeur était Rogue mais elle faisait avec. Celui-ci faisait d'elle son souffre-douleur, sûrement parce qu'Harry n'était plus là et qu'il fallait bien s'en prendre à quelqu'un. Alors elle baissait la tête, serrait les dents et se concentrait sur ses potions en ignorant les nombreuses remarques désobligeantes dont elle était victime. Mais même si elle ne répondait pas, Ginny, elle, ne s'en privait pas et défendait sa meilleure amie avec verve. Le maître des potions et la rouquine ne s'entendaient déjà pas à la base mais depuis le début de l'année leur relation s'était empirée, surtout que plus la belle rousse défendait Hermione et plus la chauve-souris humaine des cachots enfonçait le clou et rabaissait l'aînée des Gryffondors.
C'était avec soulagement que, lorsque la sonnerie avait retentie, Hermione avait prit ses affaires et était sortie en vitesse de la pièce. Elle marchait dans le couloir, Ginny à ses côtés. La rousse pestait contre « cette vielle chauve-souris poisseuse au poil gras » et l'aînée la regardait avec un sourire attendri.
-Miss Weasley, une fois que vous aurez fini de me complimenter j'aimerai vous parler, retentit alors une voix sèche qui coupa court à leur conversation.
Le visage de Ginny se ferma une seconde, à peine le temps qu'Hermione remarque son expression. La rouquine reprit contenance et finit par soupirer d'un air las puis se retourna et alla voir son professeur de potions. Hermione fît mine de les suivre mais le regard noir que lui lança Rogue la figea sur place. Elle finit par hausser les épaules. Ginny avait du répondant, elle se débrouillerait sans elle. Elle prit ses affaires et se dirigea vers la Grande Salle pour dîner lorsque Neville l'interpella. Il lui parla de choses et d'autres dont elle n'avait absolument rien à faire mais elle resta polie, feignant d'être intéressée.
-Ah, et qu'est-ce qui lui arrive à Ginny ? Je l'ai vu sortir des cachots, elle avait l'air vraiment bizarre…
Elle regarda Neville, soudainement réellement intéressée et partit en courant.
-Hermione ? Appela celui-ci dans le vide, perplexe face au départ précipité de sa camarade.
Elle arriva devant la porte des appartements privés de la préfète-en-chef.
-Gin', t'es là ?
Elle n'obtint pas de réponse et tapa de rage contre le tableau qui donnait l'accès aux quartiers de Ginny. Le personnage du tableau trembla et alla se cacher.
-Pardon… Murmura-t-elle.
Elle s'assit et prit sa tête entre ses mains. Quiconque aurait vu cette scène aurait trouvé la réaction d'Hermione disproportionnée et pathétique. Mais personne ne savait ce qu'elles avaient vécu, personne ne savait combien la guerre les avait affectées. Hermione n'était plus la même, elle en avait conscience. Ce n'était plus la jeune femme raisonnable et réfléchie d'autrefois. Désormais elle cédait à ses impulsions et s'imaginait toujours le pire, surtout s'agissant de Ginny. Après tout, Rogue avait sûrement dû lui passer un savon par rapport à son comportement en classe, c'est tout. Mais depuis que la guerre les avait confrontés aux pires situations leur relation avait mutée. Ce n'était plus deux meilleures amies. Elles étaient devenues le repère pour l'autre, la raison de survivre. Hermione avait tant de fois vu Ginny blessée que désormais, même si la guerre n'était plus qu'un mauvais souvenir, elle s'attendait encore à un moment ou un autre à voir sa cadette aux portes de la mort.
Elle essuya les quelques larmes qui avaient coulés sur ses joues, se raisonna et se leva. Elles n'étaient plus en danger, Ginny n'était plus en danger. Il fallait qu'elle arrête de s'inquiéter et qu'elle réapprenne à vivre. Elle n'avait pas faim, elle sauta le dîner et se rendit jusqu'à la tour d'astronomie. Connaissant Ginny, celle-ci devait être entrain d'essayer de se calmer et viendrait la rejoindre plus tard. Elle posa son sac, s'assit sur le rebord de la tour et resta un long moment à contempler le ciel dont la luminosité faiblissait à mesure que la nuit se rapprochait. Elle ferma les yeux et inspira un grand coup.
« C'est fini, je vais bien. Tout est fini. Tout est fini. Tout est fini. Le meilleur est à venir. »
Le meilleur était à venir, elle en était convaincue. Mais elle avait besoin de temps, la guerre laisse certaines séquelles qui s'effacent difficilement. Alors qu'elle était perdue dans ses pensées depuis un long moment elle entendit des pas derrière elle. Mais elle n'ouvrit pas les yeux, elle avait reconnu le parfum de Ginny. Elle continuait à réfléchir, à se dire que le meilleur était à venir. La présence de la préfète-en-chef ne pouvait que donner raison à ses pensées parce qu'elle savait que tant que la cadette des Weasley serait à ses côtés elle irait bien. C'est en sentant Ginny s'assoir près d'elle qu'elle rouvrit les yeux. Elle sentit la rousse se coller à elle alors que son regard tomba sur le magnifique ciel obscur.
-Tu n'es pas venue dîner…
Elle frémit au son de la voix de Ginny.
-Je n'avais pas très faim.
La rouquine se serra un peu plus contre elle.
-Tout va bien? Lui demanda-t-elle.
Hermione hocha la tête et ferma les yeux lorsque Ginny passa sa main sur sa joue dans un geste doux.
-C'est stupide mais Neville m'a dit qu'il t'avait vu sortir des cachots et que tu avais l'air bizarre. Je me suis inquiétée, comme toujours…
La mâchoire de la cadette se contracta.
-Il n'y a rien eu de particulier, Rogue m'a juste fait la morale pour mon insolence.
-Je sais…
La brunette rouvrit les yeux et son regard tomba sur celui de Ginny, où se lisait de l'inquiétude et de la tendresse. Elle lui fit un sourire qui sembla rassurer la rousse même si elle s'était rendu compte que Ginny ne disait pas toute la vérité. Elle ne savait pas mentir mais Hermione lui faisait confiance, si elle voulait parler elle savait où la trouver.
Son regard tomba à nouveau sur le ciel noir. Elle se sentait en paix lorsque Ginny était près d'elle. Elles n'avaient jamais été aussi proches. Avec un sourire malicieux la rousse s'évertua à essayer de remettre en place les mèches rebelles de la brunette et imita une moue désespérée devant cette tâche perdue d'avance, ce qui fit rire Hermione. Elle posa sa tête sur l'épaule de la rouquine et ferma les yeux. Au bout d'un long moment Ginny passa une main dans ses cheveux et lui dit qu'il commençait à faire frais, qu'elles n'avaient qu'à aller dans ses appartements le temps qui leur restait avant l'heure du couvre feu.
Ginny donna le mot de passe et elles rentrèrent à l'intérieur. Hermione s'installa sur le canapé face à la cheminée et contempla la flamme qui grandissait lorsqu'un bruit sourd la fit sursauter. Un elfe de maison s'inclina, un plateau à la main.
-Tinya a apprit que maîtresse Hermione n'avait pas mangé alors Tynia est venu lui apporter un plateau dans les appartements de maîtresse Ginevra.
-Oh, merci Tynia, tu es très gentille, répondit Hermione en se saisissant du plateau alors que son ventre criait famine.
-Maîtresse Hermione a dit à Tynia qu'elle était gentille, Tynia va retourner aux cuisines dire à ses camarades à quel point maîtresse Hermione est une bonne personne !
Hermione sourit face aux grands yeux larmoyants de l'elfe et la salua. Elle avait bien essayé de se battre pour la liberté de ces elfes mais ils avaient refusé, faire la cuisine de Poudlard était pour eux un honneur.
Ginny sortit enfin de la chambre après s'être changée et s'installa près d'Hermione.
-Il nous reste une heure avant le couvre-feu, qu'est-ce que tu veux faire ?
-Peu importe, tant que je suis avec toi, répondit la brunette en posant sa tête sur l'épaule de sa cadette.
5 septembre 1998
Hermione se réveilla en sursaut, couverte de sueur. Elle avait encore fait un de ces fichus cauchemars qui la hantaient depuis la fin de la guerre, bien qu'elle n'arrivait jamais à se souvenir de son contenu lorsqu'elle se réveillait. Elle s'assit sur son lit et regarda autour d'elle. Il était six heures du matin, tout le monde dormait. Elle aurait tant aimé que Ginny soit encore dans le dortoir, sa présence l'aurait rassurée.
Tout le monde prédisait que lorsqu'Hermione irait faire sa septième année ce serait elle qui porterait l'insigne de préfète-en-chef mais c'était avec surprise et joie qu'elle avait vu sa cadette endosser ce rôle.
Elle se doucha en silence, s'habilla d'un pantalon noir slim et d'un pull gris anthracite et enfila sa cape de sorcière. Elle descendit sans un bruit et sortit de la salle commune. Elle se rendit dehors, dans le parc. Elle se posa tranquillement sur un banc et observa le ciel obscur, perdue dans ses pensées.
-Elève hors du dortoir après le couvre-feu !
Hermione se retourna, surprise, et vit Ginny qui la regardait avec un air taquin.
-Ton imitation de Rusard est vraiment réussie ! S'exclama la brunette, admirative.
-Je me suis beaucoup entraînée, avoua Ginny avec un sourire en s'asseyant près d'Hermione. Depuis combien de temps es-tu là ?
-Je ne sais pas, un moment. J'ai encore fait un de ces fichus cauchemars… Comment tu fais toi, pour arriver à dormir ?
Ginny haussa vaguement les épaules, mal-à-l'aise. Etonnée par la gêne de son amie Hermione changea de sujet.
-Comment tu as su que c'était moi, assise sur ce banc ?
-Je ne sais pas, je me suis levée parce que je n'arrivais plus à dormir et j'ai regardé par la fenêtre. J'ai vu une forme, je me suis doutée que c'était toi.
Hermione hocha la tête et esquissa un petit sourire.
-C'est fou, continua Ginny qui avait les yeux fixé sur l'horizon, mais tu as remarqué que d'une façon ou d'une autre on finit toujours par se retrouver ensemble pour admirer le couché ou le levé du soleil ?
-En fait, répondit la brunette d'un air taquin, moi j'admire toujours les levés et couchés du soleil mais c'est toi qui, emprise d'amour, fait en sorte de pouvoir les regarder à mes côtés.
-Serais-tu entrain de sous entendre que je suis sous ton charme, Hermione Granger ?
-Loin de moi cette l'idée, Ginevra Weasley.
-Ne m'appelle pas comme ça ! S'exclama la rouquine, outrée.
Les deux jeunes filles continuèrent de se taquiner ainsi jusqu'à que leurs ventres crièrent famine et que vint l'heure du petit déjeuner dans la Grande Salle. Elles s'installèrent à la table de Gryffondor, rejoignant ainsi leurs camarades et riant avec eux. Mais les éclats de rires de Ginny n'étaient que superficiels, un masque, un artifice dont elle se munissait souvent afin que personne ne sache ce qu'elle tentait de cacher aux yeux de tous.
Son regard se perdit sur Hermione et elle ressentit, une fois de plus, une pointe de culpabilité naître en elle. Son aînée croyait à toutes ces conneries de meilleures amies, toutes ces histoires comme quoi elles avaient survécues ensemble, l'une pour l'autre et que leur relation avait évoluée, les rendait plus proches qu'elles ne l'étaient. Mais Ginny savait que la seule chose qui avait changé durant cette guerre c'était elle.
9 septembre 1998
Hermione regarda ses mains, effrayée. Son regard parcouru ensuite tout ce qui l'entourait, la pièce dans laquelle elle se trouvait, alors qu'elle tentait de contenir sa peur. C'était la première fois. La première fois qu'elle se réveillait en ayant en tête certaines images du cauchemar récurent qu'elle faisait. Mais elle ne voulait pas se souvenir. Elle voulait oublier cette nuit, cette nuit qui avait changé sa vie et que son esprit tentait de refouler pour son propre bien. Se remémorer ce qui s'était passé serait bien trop douloureux et pourrait la faire sombrer dans la folie et pourtant, sans qu'elle ne puisse le contrôler, ses souvenirs remontaient à la surface. Elle ferma les yeux mais en revoyant défiler certaines images de son rêve -qui avaient l'air bien trop réelles pour n'être que le fruit de son imagination- elle rouvrit les yeux avec panique.
Le cœur battant encore à la chamade, elle regarda l'heure. 07h54. Le soleil s'était déjà levé mais le dortoir était plongé dans le noir. Normal, après tout on était samedi. Tout le monde en profitait pour faire la grasse matinée. Sauf Hermione.
Il n'y avait qu'une seule personne qui pourrait lui faire oublier tout ça, c'était sa meilleure amie. Elle se leva, enfila une robe de chambre et sortit en cachette du dortoir. Elle marcha silencieusement dans les couloirs pour se rendre jusqu'aux appartements de Ginny.
Elle se retint de crier. L'entrée était grande ouverte, il n'y avait personne et les lieux avaient l'air ravagés. Le personnage qui se trouvait dans le tableau et qui d'habitude demandait le mot de passe avec verve avait l'air effrayé.
-Que s'est-il passé ? Demanda Hermione d'une voix rendu aigue par la peur.
-Elle…Elle… Murmura-t-il, terrorisé.
-Où est-elle ?!
-Elle est partie, elle doit sûrement s'être refugiée dans un endroit désert, une salle vide… Articula difficilement le vieux bonhomme représenté sur la toile.
-Pourquoi ?
Hermione sentit la rage bouillonner en elle en voyant son interlocuteur rester muet.
-QUE S'EST-IL PASSÉ ?!
-Je suis navré miss, j'ai promis de garder le secret.
Après avoir hurlé de rage contre le tableau, Hermione partit en courant à la recherche de sa cadette. Elle avait un mauvais pressentiment et même si d'habitude elle n'était pas du genre à écouter ses sentiments mais sa raison, elle sentait son inquiétude qui grandissait en elle.
« Il faut que je me calme, rien n'a pu lui arriver!»
Alors qu'elle se sentait de plus en plus en mal elle entendit un bruit au détour d'un couloir du premier étage. Elle s'approcha en douceur de la porte d'une salle de classe vide qui était entrouverte. Plus elle s'avançait, plus elle arrivait à entrevoir se qu'il y avait dans la salle et plus elle se sentait défaillir. Elle voyait Ginny, en pleurs et l'air totalement désorientée. Elle était pâle et avait de grosses cernes, elle semblait dévastée. Hermione s'avança vers elle en douceur. La rousse eût un sursaut et se leva brusquement. Elle lui lança un regard froid, un regard qui fit peur à Hermione. Elle était sur la défensive, comme si elle ne l'avait pas reconnue.
-C'est moi Gin' ! C'est moi…
Ginny sembla sortir de sa torpeur et ses traits se radoucirent. Elle prit sa tête entre ses mains et étouffa un sanglot.
-Hermione… Gémit-elle.
L'aînée s'approcha de la rousse, surprise et inquiète, et la serra fort contre elle.
-Je suis là, murmura-t-elle en berçant doucement Ginny. Je suis là.
-Excuse-moi, Hermione. C'est juste que je… J'ai…
Elle ne réussit pas à finir sa phrase mais Hermione comprit que Ginny avait passé une mauvaise nuit, en rapport à celle qu'elles avaient vécue durant la guerre.
« Elle a sûrement fait un cauchemar » se dit Hermione pour expliquer le comportement de son amie.
Une mauvaise nuit oui mais Hermione était bien loin de s'imaginer ce que Ginny avait réellement fait… Elle voulait lui dire la vérité mais en était incapable alors elle se contenta de blottir son visage dans le cou de celle qu'elle considérait comme sa moitié protectrice, son ange gardien. Elle sentit une pointe de culpabilité monter en elle. Voilà des mois qu'elle devait supporter le poids d'un lourd secret sur ses faibles épaules et qu'elle ne pouvait en parler à son amie. Vous seriez prêt, vous, à perdre votre ange gardien à cause d'une chose horrible que vous êtes contraint de faire, jour après jour?
Ginny, elle, ne l'était pas.
