Bonjour à tous !
Je tiens déjà à vous remercier d'être là et j'espère que le premier chapitre vous donnera envie de continuer à lire cette fanfic. J'ai pris en compte à la fois les animes et le manga.
Il s'agit de ma première fanfiction, alors j'espère qu'elle vous plaira. ^^
Laissez-moi pleins de reviews s'il vous plait ! (j'en raffole ! :3) Je sais que la fic est complète mais laissez moi quand même vos impressions. Je répond à tous les reviews, même ceux de mes fic terminées ;)
Disclaimer : les personnages issus du manga ne m'appartiennent pas. Tous les autres proviennent de mon imagination.
Enjoy !
Les cinq éléments
Chapitre 1 : Asile
Dans la ville où se trouvait l'église principale du 7ème district, la nuit était tombée depuis longtemps. Pas un bruit ne se faisait entendre, tous les habitants étant rentrés chez eux. Seules deux silhouettes encapuchonnées se découpaient dans l'ombre du peu de lumière que projetaient les quelques torches accrochées aux murs de l'avenue principale. L'une des deux soutenait l'autre, l'aidant à avancer péniblement.
- Mikage... je n'en peux plus...
- Encore un effort Teito, on y est presque, répondit le jeune homme à son ami.
Il releva la tête et laissa apparaître son visage marqué par une cicatrice en forme de croix. Une large plaie plus récente saignait encore sur sa joue droite. Ils étaient arrivés près des grilles de l'église. Mikage vérifia que personne ne se trouvait dans les parages avant de faire quelques pas hors de la pénombre. Il faillit faire une crise cardiaque en apercevant un homme blond vêtu de noir en train de fumer, assis sur le rempart juste à côté du portail de l'église. Mikage resta figé sur place, se demandant s'il les avait vus ou pas. Il comprit que c'était le cas quand l'homme jeta sa cigarette en sautant du rempart, avant de se diriger vers eux. Mikage fit un pas en arrière, prêt à s'enfuir au moindre geste suspect.
- Alors comme ça, on se ballade la nuit ? Leur demanda-t-il. C'est pas très prudent.
Mikage recula de nouveau, est-ce que cet homme était au courant de la raison de leur venue ? Allait-il les livrer à l'armée ? "Pas question que je le laisse faire".
- Du calme, lui dit-il. Tu n'as rien à craindre. Ton ami et toi êtes en sécurité maintenant. Venez, je vous conduis à l'intérieur.
Il se retourna en sortant une grande clé argentée de sa poche afin d'ouvrir les grilles. Il fit un pas à l'intérieur puis s'arrêta en se rendant compte que Mikage ne le suivait pas.
- Ben alors ? Tu comptes rester planté là longtemps ? Je suppose que vous avez fait un long chemin pour arriver jusqu'ici.
Mikage acquiesça et se mit en marche. "Si il a les clés de l'église, je suppose qu'il n'est pas de l'armée". Appuyé contre lui, Teito respirait difficilement. Soudain, il s'effondra d'épuisement au milieu du pont qui menait à l'entrée de l'église, faisant cliqueter les chaînes qui enserraient ses poignets.
- Teito ! s'inquiéta Mikage en se mettant à genoux pour lui retirer sa capuche afin de voir son visage.
Il s'était évanoui à cause de ses blessures et de la fatigue.
- Pffff... les gamins ! s'exclama l'homme blond en se penchant sur eux et en tendant une main vers Teito.
Mikage lui saisit le poignet. Il ne savait toujours pas s'il pouvait lui faire confiance. Il n'allait pas le laisser toucher à un cheveux de Teito.
- Ton ami a l'air gravement blessé, dit l'homme en voyant la méfiance du garçon. Il a besoin de soins, alors laisse-moi le porter jusqu'à l'intérieur. Et puis je ne pense pas que tu veuilles que l'on s'aperçoive de votre présence ici. La nuit les rues sont calmes, mais on pourrait nous voir.
Après quelques secondes d'hésitation, Mikage lui relâcha le poignet à contre cœur. L'homme saisit Teito et le hissa sur son épaule comme s'il ne pesait rien. "Il pourrait au moins le porter correctement !". Il les mena à travers les couloirs de l'église jusque devant l'une des nombreuses portes d'où la lumière filtrait à travers l'entrebâillement. L'homme fit passer Teito de son épaule jusque dans ses bras avant d'entrer en poussant la porte du pied. A l'intérieur, deux hommes semblaient attendre leur arrivée. Le premier était appuyé contre l'un des deux lits qui occupaient la majeure partie de la pièce. Il était brun et portait des lunettes, observant intensément Mikage qui avait l'impression d'être passé au rayon X. Puis son regard se posa sur Teito. Il fit signe au blond de le déposer sur le lit près de lui. Le troisième homme avait les cheveux violet pâle et des yeux mauves. Il lui sourit en s'avançant vers lui.
- Bonsoir, tu peux aller t'allonger si tu le souhaites, dit-il en lui montrant le deuxième lit.
- Je préfère rester près de Teito.
- Tu n'as rien à craindre de nous. Je vais faire en sorte de soigner ton ami alors tu devrais te reposer. D'ailleurs je vois que tu es aussi blessé.
Mikage alla seulement s'asseoir sur le lit, se refusant de s'endormir. Il devait veiller à ce que rien n'arrive à Teito malgré sa fatigue.
- Tiens, lui dit l'homme en lui tendant un verre.
Ne quittant pas Teito des yeux, Mikage attrapa le verre et le bu mécaniquement. Ce ne fut qu'après qu'il se rendit compte de son erreur. Il avait bu ce verre sans même savoir ce qu'il y avait dedans. Lentement, il se sentit tomber sur le lit, et s'endormit d'un sommeil sans rêve.
Le lendemain, il se leva en sursaut, lançant des regards dans toutes les directions car Teito n'était plus dans son lit. Il l'aperçut près de la fenêtre et soupira de soulagement.
- Ah! Mikage, tu es réveillé. Regarde ! Toutes mes blessures son guéries.
Mikage porta sa main à sa joue et se rendit compte que la plaie avait disparue.
- Bien dormi ? Leur demanda l'homme aux cheveux mauves de la veille qui venait d'entrer avec ses deux amis.
Mikage fut surpris en les voyant habillés avec des tuniques d'évêque.
- Nous ne nous sommes pas présentés hier, continua l'homme. Je m'appelle Labrador, voici Castor et celui qui vous a mené jusqu'ici se nomme Frau.
- Vous... vous êtes des évêques ? Leur demanda Mikage.
- Tu en doutes ? S'étonna Castor.
- Eh bien... Hier vous portiez des vêtements inhabituels pour des hommes d'église. Et puis, Frau-san fumait près des grilles et il a porté Teito sur ses épaules comme s'il était aussi léger qu'une plume.
- Il m'a porté ? S'étonna Teito.
- Évidemment puisque les gamins ne tiennent plus debout... lui répondit Frau.
- Je ne suis pas un gamin !
- C'est ce que disent tous les gamins.
Soudain, Frau se retrouva plaqué face contre terre. Castor lui avait donné un coup de pied dans le dos et lui piétinait maintenant la tête.
- Frau... dit Castor avec colère. Tu as recommencé à fumer ?
- Heu... Et bien en fait...
- C'est pas croyable ! Et tu as porté ce garçon blessé comme un sac ? Quand apprendras-tu la délicatesse ?
- Parle pour toi, marmonna Frau.
- Qu'est-ce que tu as dit ? Lui demanda Castor en appuyant encore plus sur sa tête avec son pied. J'ai pas bien entendu.
- R...rien.
- Parfait ! Dit-il en relâchant Frau et en se dirigeant vers les garçons. Veuillez l'excuser, Frau n'a aucune manière.
"C'est lui qui devrait revoir son comportement !" pensèrent les garçons en regardant Frau se relever en se massant le crâne. Puis Mikage se tourna vers Labrador. Une question lui taraudait l'esprit.
- Comment avez vous su qu'on viendrait ?
- Je l'ai vu, répondit simplement Labrador.
- Comment ça ?
- Même si j'ignorais vos raisons, je savais que vous viendriez ici, blessés. Alors j'ai envoyé Frau vous chercher.
- Ouais, dit Castor. Et c'était pas une bonne idée.
- T'avais qu'à y aller toi même, lui fit remarquer Frau. Ça t'arrangeait quand même bien que j'y aille. Toujours à laisser les autres faire le sale boulot...
- Un problème Frau ? Lui demanda Castor sur un ton menaçant comme s'il n'avait pas compris un mot de ce qu'il venait de dire.
- Non, soupira Frau de peur de se faire de nouveau piétiner.
- Bien, les interrompit Labrador. Je pense que vous devez avoir faim. Je vous ai amené des affaires propres. Changez vous et nous vous conduirons jusqu'à la salle à manger.
Ils se retournèrent pour sortir quand Mikage les arrêta.
- Attendez ! C'est tout ? Vous ne nous posez aucune question ?
- Si je le faisais, y répondriez vous ? Lui demanda Labrador.
- Non, avoua Mikage. Mais vous ne savez rien sur nous et vous nous accueillez ici.
- Vous avez vu mes chaînes, dit Teito. Nous étions prisonniers de l'armée hier encore. On pourrait être de dangereux criminels.
- J'ai pas peur des gamins, répondit Frau. Et je fais confiance au jugement de Lab. Si il m'a demandé d'aller vous chercher, c'est pas pour rien.
- Vous êtes Teito et Mikage, dit Castor. C'est tout ce qu'on a besoin de savoir.
Teito n'arrivait toujours pas à croire qu'ils leur fassent confiance sans les connaître. "ça cache forcément quelque chose". En voyant ses doutes, Labrador lui sourit.
- Ne t'inquiète pas, ici tu es en sécurité. L'église accorde l'asile à tous ceux qui le demandent. Tu n'as rien à craindre, l'armée n'apprendra pas votre présence ici. En tout cas, ça ne viendra pas de nous.
Ils sortirent de la pièce laissant Teito et Mikage perplexes.
- Ces gars sont vraiment bizarres, dit Teito en prenant la tunique que Labrador avait laissé sur son lit.
- Teito, lui dit Mikage. Nous devons être très prudents. Il ne faut pas que quelqu'un apprenne que tu portes l'oeil. Ça mettrait en danger les personnes qui vivent ici autant que nous.
- Personne ne le saura. Tu es déjà impliqué là dedans, je ne veux pas que quelqu'un d'autre soit mêlé à mes problèmes.
Ils se changèrent et sortirent dans le couloir où les évêques les attendaient. Teito remarqua que Frau le regardait avec un sourire moqueur.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je pensais juste que les chaînes ne faisaient pas bon ménage avec ces tuniques.
"C'est vrai ! Je ne peux pas me promener comme ça !"
- Laisse moi faire, lui dit Labrador.
Il sortit un petite bourse de sa poche contenant des graines vertes et en déposa une dans chacune des serrures. Puis il leva la main au dessus de Teito, faisant apparaître une légère lumière bleue. Cela fit germer les graines et des petites feuilles sortirent par le trou de chaque serrure. Il y eut un déclic et les chaînes de Teito tombèrent au sol.
- C'est mieux comme ça, dit Frau. Tu ressembles beaucoup plus à un gamin sans ces chaînes.
- Je ne suis pas un gamin, lui répondit Teito en essayant de contenir sa colère.
- Tu en resteras un tant que tu n'auras pas connu la chose.
- Venez, leur dit Castor en marchant sur le pied de Frau au passage.
Ils parcoururent de nouveau les couloirs de l'église et passèrent devant une porte qui n'avait rien à voir avec les autres. C'était une immense porte en chêne sur laquelle étaient gravés de nombreux signes et inscriptions anciennes.
- C'est la porte de la chapelle, leur précisa Castor. La messe y a lieu tous les jours. Elle est annoncée par une longue sonnerie du clocher. Un son de cloche plus court annonce les repas. C'est par là.
Ils traversèrent quelques couloirs et se retrouvèrent devant une autre grande porte de bois nue. A l'intérieur, plusieurs tables occupaient la majeure partie de la pièce. Un grand nombre de gens étaient déjà assis. A leur entrée, de nombreux regards curieux se dirigèrent vers eux. "Ils doivent se demander ce qu'on fabrique ici" se dit Teito nerveux. C'est alors qu'il se rendit compte que la plupart des regards n'étaient pas dirigés vers eux mais vers les trois évêques. Beaucoup de gens leur faisaient signe pour les saluer, d'autres les regardaient avec respect et quelques jeunes avaient même de l'admiration plein les yeux. Ils s'installèrent et les garçons commencèrent à manger comme quatre.
- Eh bien, dit Frau. Je ne savais pas que les gamins avaient autant d'appétit.
- Premièrement, je ne suis pas un gamin, répondit Teito. Et deuxièmement, ça fait des jours qu'on a pas mangé.
- Ne vous en faites pas, vous ne mourrez pas de faim ici, leur assura Castor. J'ai demandé à quelqu'un d'aller voir l'archevêque pour qu'il accepte que vous restiez ici pour une durée indéterminée. Il mettra sûrement une chambre à votre disposition.
- Je suppose que tu l'as demandé à lui, dit Frau. Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu. Toujours à faire semblant d'être occupé alors qu'il ne fait rien de la journée.
- Oui, mais si j'avais su que tu voulais le voir à ce point je t'aurais laissé aller le lui demander toi même.
- N'importe quoi. Ce vieux n'arrête pas de se foutre de ma gueule.
- Je ne suis pas si vieux que ça.
Frau sursauta et aperçut derrière lui la personne dont il parlait.
- Bastien...
- Bonjour Frau. J'étais venu accueillir nos nouveaux pensionnaires quand j'ai cru entendre que je te manquais.
- T'as de la merde dans les oreilles ou quoi ? J'ai jamais dit une chose pareille.
- Frau ! s'exclama Castor avec colère en lui donnant un coup de poing sur le sommet du crâne. C'est à l'archevêque adjoint que tu parles. Un peu de respect tu veux ?
- Les élèves détestent toujours leur professeur. En tout cas, je vois que tu es toi même ici à flâner à une heure aussi avancée dans la matinée. Je croyais que l'archevêque t'avais demandé d'aller aider les sœurs pour préparer la messe de ce dimanche qui annoncera le début de l'examen. Apparemment, je ne suis pas le seul à ne rien faire de sa journée.
Frau grimaça en entendant ça.
- Ouais, j'irai tout à l'heure. Y a pas le feu, ils reste encore trois jours avant la cérémonie.
- T'as intérêt d'y aller, lui dit Castor. Si j'apprends que les sœurs et Razette ont fait seules tout le boulot, tu auras affaire à moi.
- Ta Razette, elle passe son temps à nager. Si ça c'est pas rien faire de sa journée !
- Razette est une sirène ! Évidemment qu'elle nage, sans ça elle en mourrait. Ne t'avise pas de l'embêter et fait le travail qu'on te donne.
- Ne t'inquiète pas Castor, dit Bastien. J'y veillerai.
- Que faites vous ici Bastien ? Lui demanda Labrador.
- C'est vrai ! A cause de Frau, j'ai complètement oublié de vous dire que ces deux jeunes hommes peuvent rester dans l'enceinte de l'église s'ils le souhaitent.
- Et sénile en plus...marmonna Frau.
Cette remarque lui valut un coup de pied de la part de Castor qui signifiait "C'est ta faute alors ferme-la".
- Nous vous remercions, lui dit Mikage.
- Et l'archevêque m'a même dit que vous pouviez essayer de passer l'examen si vous le souhaitez.
- Un examen ? Demanda Teito curieux.
- Pour devenir évêque, lui dit Bastien.
Tout à coup Teito se sentit moins emballé. En voyant son expression, Bastien sourit.
- Cet examen peut vous apporter de nombreux avantages. Si vous le réussissez, vous pourrez obtenir un laissez-passer qui vous permettra de voyager à travers tous les districts sans avoir à passer de contrôles poussés. De nombreuses personnes tentent l'examen pour cette raison. Bien sûr, il y en a aussi beaucoup qui souhaitent tout simplement aider leur prochain. D'autres encore pensent que cela leur apportera le prestige ou leur garantira une place auprès de notre seigneur.
- Et tout le monde peu passer cet examen ? Demanda Mikage intéressé.
- Oui. Mais vous devrez assumer les responsabilités qui iront avec votre fonction. Un évêque se doit de protéger tous ceux qui ont besoin de son aide.
- Dans ce cas, dit Teito la mine sombre, cet examen n'est pas fait pour moi.
Il ne dit plus rien de tout le repas. Mikage l'observait du coin de l'œil, inquiet pour lui. Il savait parfaitement ce qui le taraudait, et Teito avait faux sur toute la ligne. Frau aussi observait Teito, les sourcils froncés. "A quoi peut bien penser ce gamin ? Il a l'air complètement déprimé". Puis il fut obligé d'aller dans la chapelle aider les sœurs sous peine de subir le courroux de Castor, ce qu'il préférait éviter. Il n'avait pas envie de mourir une deuxième fois.
Teito et Mikage profitèrent de l'après-midi pour visiter un peu les lieux. Le bâtiment principal était entouré de nombreuses petites cours séparées par des colonnades ou des ponts reliés aux remparts qui protégeaient l'église. On ne pouvait y entrer que par le portail principal qu'ils avaient passé la veille. Cependant ces remparts contenaient eux aussi des dizaines de couloirs et de pièces ainsi que de nombreux balcons. Cela faisait une bonne heure qu'ils marchaient, abrités sous l'ombre des arcades qui longeaient tout le tour de l'église et permettaient d'accéder à chacune des cours. Teito n'avait pas été très bavard, bien que ce ne soit pas dans sa nature de parler pour ne rien dire. Mikage s'inquiétait, il savait que passer cet examen pourrait leur faciliter la vie. Il devait essayer de convaincre son ami.
- Teito, dit-il prudemment. Tu sais, je crois qu'on devrait passer cet examen.
- Je pensais avoir été clair, dit Teito en s'arrêtant. Je n'ai pas l'intention de devenir évêque.
- Mais, enfin Teito ! Ce laissez-passer et une chose dont nous avons besoin. Tu ne comptes tout de même pas rester enfermé ici pour le restant de tes jours ? Ayanami finira forcément pas venir chercher par ici. Et tu n'as pas l'intention de le laisser agir à sa guise, n'est-ce pas ?
- Non... Mais je ne peux pas être évêque.
- Teito, ce pass pourrait aussi te permettre de voyager librement à travers les districts pour que tu puisses essayer de retrouver tes souvenirs. Et peut-être même... une personne. Il y a peut-être quelqu'un qui t'attend là-bas dehors...
- Comment pourrais-tu le savoir ! S'énerva Teito. Personne ne le sait, pas même moi ! Ne parles pas de choses dont tu ne fais que supposer l'existence.
- Justement tu ne le sais pas. Tu dois garder espoir. Et puis il y aussi ma sœur et mes parents. J'arrête pas d'y penser. L'armée va sûrement chercher à les trouver. Ce sont des domestiques chez une famille de nobles qui heureusement sont des gens bien. Je ne pense pas qu'ils livreront facilement ma famille à l'armée mais ça finira par arriver. Ils mettront peut-être un moment mais ce n'est qu'une question de temps. Avant que ça n'arrive, je devrai aller les chercher pour les mettre à l'abri. Surtout ma sœur...
- Eh bien, lui dit Teito la colère filtrant dans sa voix, je suis désolé Mikage. Désolé d'être la source d'autant de tes problèmes. Si j'avais pu m'enfuir seul sans t'impliquer toi ou ceux à qui tu tiens, je l'aurais fait !
Il se retourna et partit d'un pas rapide, laissant Mikage figé sur place. Teito était en colère oui. Mais plus contre lui-même que contre Mikage. Il s'en voulait d'être comme ça. Mikage n'y était pour rien. Il se retrouva devant une grande fontaine sans trop savoir comment. Teito s'assit sur le rebord et regarda son reflet. Il n'aimait pas l'expression que l'eau lui renvoyait. Le fait d'avoir parlé de ses souvenirs perdus et de s'être disputé avec son meilleur ami l'avait complètement bouleversé. Il se releva d'un bond pour partir, mais se heurta à quelque chose et faillit tomber en arrière dans la fontaine. Heureusement, il se sentit retenu par le devant de sa tunique.
- Alors gamin ? On se promène ? Où est Mikage ?
En voyant qu'il ne disait rien et surtout qu'il ne répondait pas à sa provocation du "gamin", Frau lui attrapa le menton pour lui faire lever la tête vers lui. Il fut surprit d'y voir une expression de total désespoir.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Rien.
- Comment ça rien ? Tu t'es disputé avec Mikage ? Raconte.
- Qu'est-ce que tu en as à faire ?
- Je suis évêque. Être là pour écouter ceux qui en ont besoin fait aussi partie de mon devoir. Et je veux savoir.
Teito le regarda surprit. "Pourquoi ça l'intéresse ?"
- Il ne comprend pas, commença-t-il. Il veut que je passe cet examen.
- Et tu n'en as pas envie.
- Ce n'est pas une question d'envie ! Je ne peux pas... Comment je pourrais protéger des inconnus si je ne peux même pas protéger mon meilleur ami ?
Il s'accrocha à la tunique de l'évêque, désespéré. Frau ne savait pas quoi lui dire.
- Tu as vu la plaie qu'il avait au visage en arrivant ici ? Continua Teito. Et bien ce n'était rien en comparaison des autres blessures qu'il a dû subir par ma faute ! Il a été torturé sous mes yeux et je n'ai rien pu faire pour l'aider... Rien du tout. Je ne suis pas assez fort.
- Alors devient fort. C'est pas en te lamentant que tu pourras protéger Mikage. Deviens plus fort et passe cet examen. Tu ne sauras jamais quelle est ta force si tu ne la mets pas à l'épreuve. Si tu réussis cet examen, ça voudra dire que tu es capable de protéger les gens. Que ce soit tes proches ou des inconnus.
- C'est pas suffisant... En restant ici je... Tu ne te rends pas compte...
- Explique-moi.
- Je l'aurais déjà fait si je le pouvais.
Frau soupira. Ce garçon était très têtu. Son secret devait vraiment être lourd à porter.
- Quoi qu'il en soit, lui dit finalement Frau, Mikage est ton meilleur ami n'est-ce pas ?
- Bien sûr.
- Dans ce cas c'est tout ce qui compte. Va le trouver et sourit. Il est comme un membre de ta famille et on ne se brouille pas avec sa famille, tu n'es pas d'accord ?
En entendant ça, Teito baissa la tête, l'air sombre. Frau se demanda ce qu'il avait bien pu dire de travers. Soudain il remarqua une goutte d'eau glisser le long de la joue du garçon.
- La pluie est vraiment chiante ! Dit Teito avant de quitter les lieux.
Frau leva la tête vers le ciel. Les nuages sombres commençaient à s'accumuler. Mais aucune goutte n'était encore tombée.
- Ouais... la pluie, dit-il ironiquement.
Alors ? Votre première impression ?
Réponse aux reviews :
Pillow and blanket : merci :) j'espère que la suite te plaira
Loulou c'est moi : merci d'être passée ma loulou :3 ! la suite est là tu me diras ce que tu en penses ^^
Mai96 : Tu as raison, désolée c'était une erreur de ma part. J'ai remis le bon chapitre 2. J'espère qu'il te plaira ^^. Encore désolée.
kangle : merci, ça me fait infiniment plaisir :) C'est vrai que je n'ai pas beaucoup de reviews (T.T) mais comme toi je pense que c'est le nombre de chapitre qui fait peur aux gens. Dire que j'ai mis des mois à écrire cette fic... Domage. Le premier chapitre est une sorte de transition entre l'histoire du manga et la mienne, c'est pour ça que ça te semble familier. Mais le simple fait que Mikage se soit enfuit avec Teito change toute la donne ^^. Tu verras dans les prochains chapitres... suspens ! xD En fait l'histoire n'a rien à voir avec celle du manga. Et ne t'en fais pas, j'adore les looonnng reviews ! ;)
Brilou : ma cocotte ! tu as commencé cette fic, je suis trop contente *pleure de joie* presque personne ne connais ce manga et c'est vraiment dommage. C'est sûr que ça fait une différence avec Noblesse oblige lol. Je n'ai pas eu le temps de relire cette fic, alors il doit y avoir pas mal de fautes. Pardon d'avance. ils se sont enfui de l'armée parce que Teito est le prince de raggs et qu'il détient une pierre dans sa main droite appellée "oeil de Michael". Cette pierre est très recherchée par l'armée et ils ont voulu l'obliger à l'utiliser. Mais teito n'était encore au courant de rien et il n'avait jamais eu recours à l'oeil alors il ne savait pas trop comment faire. Et puis Mikage est venu le délivrer et dans ma fic ils s'enfuient ensemble alors que dans le manga, mikage reste sur place pour protéger les arrières de Teito. c'est très compliqué je sais lol. Bisous
