Bonjour à toutes et à tous !

Aujourd'hui, je poste le premier chapitre de ma deuxième (vraie) fic. Très différente de la première (Planète, un SSHG), elle devrait être plus courte aussi (j'espère !). Et puis, c'est un Drarry *-*(désolée à celles qui m'aimaient bien auparavant xD) ! Mais j'en suis obligée, plus j'écoute la chanson (oui je fais mes fics grâce aux chansons, comme Planète), plus j'ai d'idées et plus je veux écrire !

Alors voilà le disclaimer … un peu long x)

Les personnages appartiennent à notre Grande Déesse à tous, J.K. Rowling. L'histoire est à moi mais « inspirée » de Starkid (eux ils seraient un peu comme les apôtres, vous voyez) et plus précisément de leur chanson The School is Mine dans A Very Potter Senior Year (leur dernier show au LeakyCon). En l'écoutant (oui oui faut l'écouter, c'est le principe), vous vous rendrez compte que Malfoy est joué … par une fille ;) En effet, la merveilleuse Lauren Lopez le tourne tellement en ridicule, tout en étant très fidèle au rôle c'est … c'est juste vraiment très drôle (commencez par le premier spectacle, A Very Potter Musical, si vous voulez voir ses performances ^^). Bref. J'espère que vous aimerez (c'est toujours une nouvelle expérience de poster une nouvelle histoire!)

x J'aimerais remercier Darling Cullen, pour betifier mes chapitres, ainsi que Lounils, pour l'aide qu'elle m'apporte à l'écriture lorsque j'en ai besoin. Merci les filles ! Allez faire un tour sur leur compte ff ^^

x Vous pourrez trouver du contenu inédit ou en avance sur ma page facebook : Stellatsu ;)

x J'ai aussi fait un cover de la chanson qui m'a inspiré cette fiction, vous le trouverez à cette adresse : /watch?v=p57MZ981NMs

x Je connais pas encore mon rythme de publication (mes chapitres sont légèrement plus longs et j'ai changé de beta), mais j'espère que vous allez pas trop trop patienter :)

J'ai fini de parler … Bonne lecture !


This School is Mine

Chapitre 1

- Une fille ...! Tu m'as donnée … UNE FILLE !

Narcissa Malfoy, encore faible après son accouchement, regardait son mari tourner en rond, furieux, à son chevet. Les yeux de la jeune femme se fermaient, elle n'avait qu'une envie : se reposer. Mais les assauts de Lucius résonnaient dans son cerveau. Ils frappaient. Elle ne savait pas trop ce qu'il disait mais une chose était sûre : ça l'empêchait de dormir.

- C'est une fille, Narcissa !

La jeune femme ferma les yeux, de douleur. C'était une fille, soit. Mais elle n'y pouvait rien !

- Une fille ne pourra pas perpétuer la lignée ! Une fille ne pourra pas être respectée ! Une fille … UNE FILLE, NARCISSA ! Tu as osé ! Tu m'as fait cet affront ! Elle ne nous est d'aucune utilité. Elle doit disparaître.
- NON !

Le cri de l'épouse Malfoy provenait du plus profond de ses entrailles, comme l'enfant qu'elle venait de mettre au monde. Elle se jeta au-dehors de son lit et tomba au sol, sous les yeux enflammés de Lucius qui eut un mouvement vers elle, avant de se résigner. Il fallait qu'elle comprenne sa colère.

- Non, reprit Narcissa, rampant vers son mari, implorante. Ne lui fais pas de mal, je t'en supplie ! Ce n'est pas sa faute … Laisse-la en vie … Nous aurons un autre enfant …
- Un autre enfant chez les Malfoy ? N'importe quoi. Par Merlin, je n'aurais jamais pensé... je ne pouvais imaginer …

Narcissa était maintenant aux pieds de son mari, accrochée à sa robe de sorcier. En plongeant ses yeux dans les siens, Lucius flancha, et s'agenouilla finalement près de son épouse pour l'aider à se relever. Il passa le bras de la femme par-dessus sa propre épaule et la raccompagna à son lit, où il la força à s'allonger et la recouvrit de sa couverture. Il allait se remettre à faire les cent pas au milieu de la pièce quand Narcissa le retint par la robe.

- Lucius... Je t'en supplie … Donne lui une chance … Elle sera une merveilleuse Malfoy … Si tu lui apprends ... Je suis certaine qu'elle sera aussi capable qu'un homme … Je t'en supplie, Lucius !

Il détourna le regard.

- Je sais que tu l'as aimée tout au long de ces neuf mois, que tu l'as attendue tout comme moi. Je sais que tu es déçu et en colère mais qu'au fond tu l'aimes et je sais aussi que cela te tuerait de la faire disparaître, et d'attendre neuf mois à nouveau … Tout comme je sais que cela me tuerait aussi, au sens propre du terme. Je t'en supplie, je suis certaine que quelqu'un pourra nous aider à faire d'elle, l'homme que tu as toujours souhaité avoir comme fils …

Lucius garda le silence avant de regarder sa femme. Celle-ci soupira de soulagement en voyant les yeux doux que lui portait Lucius : il cédait. Sa fille – leur fille – était sauvée. Le silence perdura quelques secondes encore avant que Lucius ne prenne la main de sa femme et en embrasse le dos.

- Je vais recenser notre fils, Draco Lucius Abraxas Malfoy.
- Ramène-le-moi en revenant.

L'homme acquiesça et tourna le dos à son épouse qui, à nouveau, l'arrêta.

- Je t'aime, Lucius.

Il lui sourit légèrement et s'approcha de son épouse pour déposer un baiser sur son front, puis réussit enfin à quitter la pièce.

Draco Lucius Abraxas Malfoy connut l'enfance stricte des Malfoy. Il ne fut pas, comme beaucoup le pensaient, pourri gâté comme un sale gosse invivable. Au contraire, pour forger sa personne, on ne lui offrait des jouets que lorsqu'il était particulièrement méritant. Le garçon se battit donc bien vite pour être le meilleur dans tous les domaines et pour cela, il consacrait au travail une place bien plus grande que les autres enfants de son âge en une journée. Cependant, on lui apprit aussi bien vite que le loisir existait seulement pour les personnes stupides, qui pouvaient se permettre d'être oisives. Draco Malfoy regardait donc ses jouets avec envie – quoi que de moins en moins – tout en sachant qu'il n'y toucherait qu'à peine.

On lui apprit à détester, à mépriser. A regarder de haut malgré sa petite taille. On lui apprit qu'il était un Sang Pur, un être supérieur. Que les Sang-Mêlés étaient tolérés mais que les Sang-de-Bourbe n'avaient rien à faire dans le monde sorcier. Qu'il fallait plus aduler le Lord Noir que ces abrutis de Mages Blancs qui essayaient de rendre le monde meilleur car Draco savait bien, malgré son jeune âge, qu'il était plus simple de faire le mal que de faire le bien, étant donné la bassesse humaine.

Très vite, Draco fut doué pour la magie et démontra même un don très rare, qui allait permettre à Severus Rogue d'arrêter de s'arracher les cheveux sur diverses potions expérimentales destinées à trouver un moyen de donner un corps d'homme à l'enfant lorsque les premiers signes extérieurs se montreraient : l'héritier des Malfoy était Métamorphomage. C'était très rare, plutôt lourd à porter, difficile à maîtriser, mais c'était le moyen le plus fiable, tant que Draco restait Draco. Tant qu'il ne montrait aucun signe de ses émotions. Et il ne le ferait pas.

Car il n'avait qu'un seul but : rendre fier son père.

Il le voyait dans ses yeux, il n'était pas celui que son père aurait voulu qu'il soit. Il aurait voulu être bien meilleur. Tout ce qu'il tentait pour attirer l'attention de son père sur lui était généralement soldé par un « Arrête ces enfantillages » cuisant. Il avait du mal à penser son père capable d'aimer. Sa mère, elle, était amoureuse, de son mari comme de son fils, et très attentionnée envers les deux. Elle semblait être la seule capable d'approcher Lucius Malfoy. Elle était toujours là pour eux deux, et ce, qu'importe la manière dont son mari la traitait parfois. Draco, lui, la recevait avec des effusions d'amour, auxquelles elle répondait en n'oubliant cependant pas de rajouter à chaque fois : « Conceal, don't feel. Contrôle-toi un peu plus, mon fils. »

Draco aimait ses parents, d'un amour inconditionnel. Même s'il ne pouvait le montrer à son père. Il ne s'y risquerait pas, ou du moins, il ne s'y risquerait plus. Il fut un temps où il essayait d'être pris dans ses bras, mais ne l'avait jamais été. Plus grand, Draco avait choisi de rendre son père fier plutôt que d'essayer en vain de lui prouver son amour et peut-être se disait-il, peut-être qu'ainsi, il finirait par recevoir à son tour de l'amour de la part de l'être tant aimé. Son père était un modèle. Tous dans le Manoir, qu'il ne quittait presque jamais – sauf pour ces soirées pompeuses de sorciers haut placés –, disaient de lui que c'était un être puissant, imposant. Qu'il avait une place. Que l'on connaissait son nom et qu'il faisait frémir. Draco s'imaginait plus grand, à la place de son père. Il s'imaginait aussi droit que lui, aussi fort que lui. Draco pensait qu'il était un garçon. Jusqu'à Poudlard.

L'été 1991, alors que Draco allait – enfin ! – quitter le Manoir Malfoy pour rejoindre ce qui était, pour ses parents, la plus grande école de magie du monde, il lui fut faite une révélation pour le moins bouleversante, mais cependant, qui n'agit pas sur lui comme elle aurait pu le faire sur un autre enfant – bien qu'en début d'adolescence. Car Draco pouvait savoir, devait savoir, était assez intelligent pour savoir, comprendre, et accepter.

Il fut heureux et fier d'apprendre que ses parents, à sa naissance, avaient cru en lui – en elle –, l'avaient cru capable de supporter une telle pression, et cela le poussa à les rendre encore plus fier de lui. A maintenant 11 ans, après des heures de travail tous les jours, il maîtrisait parfaitement son don.

Il allait être le meilleur à Poudlard, il allait devenir le Prince des Serpentards, comme son père avant lui. Après tout, cette révélation ne changeait pas sa vie. Il avait vécu comme un garçon toute son enfance, avait toujours ressemblé à un garçon, non, la seule chose qui changerait dans sa vie, serait le fait qu'il lui faudrait maintenant prouver sa bonne éducation au monde, et pas seulement aux quelques personnes qui étaient déjà venues au Manoir. Il serait confronté à des élèves de son âge, méritant leur place dans l'école ou pas, comme ces dégoûtants, répugnants Sang-de-Bourbe, et à chacun, bon comme mauvais, il devrait prouver sa supériorité, sa suprématie même. Draco Lucius Abraxas Malfoy n'était pas une fillette, une fille, une presque femme. Il était déjà un homme.