Présentation :

Nous sommes en 2014. Eric Connor est engagé sur un programme secret qui vise à entrer en contact avec le peuple d'une mystérieuse planète dénommée Pandora. Prenant l'apparence d'un indigène il va lutter pour établir une paix équilibrée et durable. Mais les passions, les bonnes intentions, les mal-entendus et les ambitions croisées entre Humains et Na'vis cachent une lutte bien plus impitoyable entre la Terre et Pandora.

Les illustrations de l'histoire sont disponible sur mon site (voir mon profil).

Ce récit se présente comme un préquel au film Avatar (de James Cameron, inutile de le citer). Il explique notamment la période du « Grand Chagrin » et l'histoire du « grand père du grand père » de Neytiri. Des aspects difficiles à traiter dans le film sont ici mieux expliqués, par exemple la façon dont se fait et se ressent le lien entre les Na'vi et les créatures pandoriennes. Par rapport au film et à toute sa documentation périphérique, il existe plusieurs différences notables. Par exemple l'Unobtainium a des propriétés différentes, la géographie de Pandora n'est pas la même, l'équipement de la RDA est moins avancés, les avatars sont d'une nature différente, on n'est pas à la même époque… Pourtant cette histoire se reliera avec le récit original et on comprendra pourquoi l'histoire du film se passe en 2154 et pas avant.

Chapitre I, l'avatar

a) Le grand ancêtre :

- Moat la noble, je te remercie d'être venue si vite…

- Sage Yerik Txep'Menari, Toruk'Makto, notre grand ancêtre et sauveur, je te voix.

- Eywa m'a parlé… Dans quelques temps tu recevras la visite d'un Uniltìranyu. Il aura reçu un signe. Tu ne devras pas rejeter ce démon Tawtute. Au contraire tu le prendras sous ta protection et tu le traiteras comme un Na'vi. Tu confieras son éducation à ta fille Neytiri. Mais personne ne devra connaître tes intentions ni mon existence.

- Les Tawtutes ont tués ma fille Sylwanin, admettre ces démons chez moi me vide le cœur. Et leurs intentions peuvent être mauvaises !

- C'est la volonté de Eywa. Moi aussi ma Tutee, dont ton aînée honorait son nom, m'a été prise par eux pendant le temps du Grand Chagrin. Il y a des choses qui n'ont pas été dites et que tu dois savoir. Il y a de ça bien longtemps…

b) Le contrat :

- 500 000 disponibles avant, 1 500 000 si vous finissez la totalité du programme.

Deux millions, quand on avait perdu son emploi que votre compagne vous avait quitté pour un autre, cela ne se refusait pas.

- Il faudra, M. Jules Connor…

Pardon Eric Connor, lui répondis-je. Ce type en costard stricte avait du mal à retenir mon nom. Son accent trahissait une origine anglaise ou américaine.

- Oui excusez moi… Le décalage horaire… Il faudra pendant cinq ans être entièrement à notre disposition. Et vous n'aurez pas l'autorisation de sortir du complexe. Vous pourrez donner des nouvelles à vos proches mais uniquement par écrit. Ecrit que nous relirons. Compris, notre programme est top secret !

Pendant tous ce temps j'allais être mis quasiment au secret. Un travail dangereux ? Pour qui ?

- Vos tests ont montrés que vous êtes tout à fait éligible à notre programme. Et c'est rare. Le principal risque c'est que vos implants ne fonctionnent pas correctement. Dans ce cas on les enlève et puis vous rentrez chez vous. Vous travaillerez pour la RDA.

La RDA, je ne connaissais pas cette société. Une start-up américaine de haute technologie, c'est ce que disais leur site Internet en tous cas. Plus probablement une société écran.

Je serai une sorte cobaye. Mon cerveau sera relié à un ordinateur. Je pourrais alors commander un avatar virtuel dans un monde virtuel. On m'avait assurer que cela serait très « excitant ».

- Signer ici.

Je soussigné Eric Connor, le 17 avril 2014. Voilà c'était fait. J'étais très loin d'imaginer dans quelle aventure j'avais mis les pieds.

c) La chambre :

Je suis monté dans un jet privé sur un aéroport près de la capitale. Un avion très confortable mais pratiquement vide avec des gens peu causant. Après une escale de nuit on ne sais ou, j'étais débarqué sur un petit aéroport désert. Là on m'a mis dans une voiture et on a roulé dans une obscurité complète jusqu'à un complexe faiblement éclairé.

La voiture s'est arrêtée dans un garage et on m'a ouvert la portière. Un homme en blouse blanche s'est présenté devant moi.

- Eric Connor. Bonjour, j'espère que vous avez fait bon voyage.

Enfin une tête sympathique. Le type avait dans la quarantaine, de taille moyenne et plutôt chevelu. Avec ses lunettes, son look original, ses allures d'éternel adolescent, cela devait être un informaticien.

- Je me nomme Peter Goertzel, je suis l'ingénieur en chef de votre projet. Vous avez vraiment de la chance. C'est un travail extraordinaire.

Peter m'a présenté aux autres membres de l'équipe. Il y avait Jeannine Gold, la médecin, Mike et Robert les ingénieurs de « liaison », Marysa et Mary les infirmières ainsi que Pat Robertson le superviseur. Tous étaient sympathiques, enthousiastes et prévenants. Toutefois Robertson était nettement plus distant. La cinquantaine, grand et balaise, coupe plutôt courte, diction précise malgré sa blouse blanche, je le soupçonnais d'être un militaire.

Peter ouvrit une lourde porte d'un sas et m'invita à entrer dans une pièce longue et étroite. Elle était munie d'un lit, d'une armoire, d'une table, d'une salle de bain, d'une TV... L'aménagement était soigné, un vrai studio. Il y avait une fenêtre derrière des rideaux. Mais elle était fausse, ce n'était qu'un panneau translucide retro éclairé qui donnait l'illusion d'un éclairage naturel.

- Voilà dit Peter. On a essayé de rendre cet endroit agréable. Mais bon il ne faut pas te cacher, c'est une sorte de prison. Tu ne pourras pas en sortir avant la fin de l'expérience. En fait le gros de ton activité se passera dans le monde virtuel qui sera bien plus sympathique.

d) Les implants :

Ils n'ont pas traîné. Cinq jours après être arrivé, je passais sur le billard pour recevoir les implants. C'étaient des sortes de petits cylindres métalliques aux bouts arrondis. Long d'à peine un millimètre, ils comportaient un millier de longs cils métalliques qui faisaient ressembler ces trucs à des oursins.

On m'en avait implanté dix milles dans le cerveau grâce à une sorte de « micro-foreuse directionnelle ». Ils fonctionnaient en utilisant la nourriture et l'oxygène du sang. Leur rôle était de capturer ou envoyer des signaux dans certaines parties de mon cortex. Un implant plus gros les pilotait et retransmettait les informations vers une antenne située dans ma chambre.

Ces implants avait une durée de vie minimale de cinq ans. Hors service, ils ne poseraient pas de problèmes car ils étaient composés de matières inertes. Enfin c'est que j'avais compris.

- Il faut maintenant que la liaison se fasse me dit Peter. Il faut que des synapses de tes neurones viennent se connecter aux cils des implants. Ca va prendre un mois.

Et pendant un mois j'ai connu une expérience bizarre. La capture d'information cérébrale ne posait pas de problèmes, mais lorsqu'on envoyait des signaux il se produisait des choses étranges. J'avais des hallucinations multiples et parfois pas très agréable. Je voyais des choses qui n'existaient pas, je perdais l'équilibre, j'entendais des bruits distordus, je croyais avoir quatre bras…

Pendant de longues heures ils me trituraient les neurones. Je pouvais stopper ces exercices quand je voulais mais j'essayais de m'appliquer au maximum. J'avais bien l'intention de toucher les 1 500 000 restant !

e) Connexion :

Au milieu du 2ème mois on m'a annoncé que j'étais prêt pour la séquence de « connexion ».

Je me suis allongé sur mon lit et j'ai fermé les yeux.

- Connexion dit alors Peter.

- Mike confirma : tous les paramètres sont normaux.

J'éprouva alors l'étrange sensation d'être dédoublé, comme si j'avais une deuxième peau au dessus.

- Maintenant tu dois sentir comme un deuxième corps confondu, c'est celui de ton avatar. Le gros de ton travail mental va être de détacher ce corps du tient. Tu dois pouvoir bouger son bras sans que ton bras réel bouge. Tu es un cerveau pour deux corps distincts.

J'appris d'abord à distinguer les sons que je percevais de mes oreilles et de celle de mon avatar. Pour compliquer l'affaire il pouvait envoyer du son directement à l'intérieur de mon cerveau. C'était donc une troisième chose à gérer.

Ensuite j'ai appris à séparer le sens du toucher tout en faisant quelques faibles mouvements. L'odorat a suivi. Puis enfin je suis passer à l'utilisation de la voix de l'avatar. Ce fut plutôt laborieux et il me fallu des jours et des jours avant de pouvoir m'exprimer par sa bouche.

Il y avait aussi une chose particulièrement déplaisante. Les implants pouvaient capturer ma voix intérieure. Quant on pense avec des mots, on parle dans sa tête. Et bien là il fallait faire attention à ce qu'on pensait. Les choses du genre « Mary tu a vraiment des gros lolos », « Peter ton T shirt est ridicule » devaient être proscrite. Je pouvais penser en français, car mes « soigneurs » étaient anglophones et n'y comprenaient pas grands choses. Mais je me méfiais et je ne voulais pas être désagréable non plus. J'ai appris peu à peu à maîtriser ma voix intérieure et diriger mes pensées sous une forme visuelle trop complexe à interpréter pour leur technologie. Du moins je l'espérais.

- Maintenant essayes d'ouvrir les yeux de ton avatar.

C'était la dernière tâche de cette séquence. Elle était délicate à cause du volume d'information énorme que représentait la vision. D'ailleurs on m'avait dit que je ne pourrais voir de façon confortable à la foi par mes yeux et par ceux de mon avatar. Sinon tout risquait de se mélanger.

Je réussi à ouvrir les yeux. Tout était complètement flou puis petit à petit les choses se sont fait plus nette. Je pouvais voir les dalles d'un plafond. On y avait fixé un grand écran sur lequel les opérateurs affichaient des images diverses que je devais reconnaître.

Finalement toute cette séquence dura quinze jours. Cela faisait maintenant deux mois que j'étais ici.

J'avais acquis avec le personnel une certain forme d'intimité mais ceux ci gardaient quand même leur distance et évitaient les questions gênantes. Apparemment d'autres candidats, je n'oserais dire cobayes, subissaient le même traitement. Cela ne se passait pas toujours très bien apparemment.

f) Le grand bleu :

Le programme de ce 3ème mois se résumait simplement : lèves toi et marche.

Mon rythme était un jour de repos suivi d'un jour de travail, un journée de 12 heures quand même. Ce matin j'étais réveillé par la sonnerie du réveil, donc journée de travail.

Une rapide toilette, un solide petit déjeuner, une séance d'exercice physique, un check up, une douche et je m'allongeais de nouveau sur mon lit. Après j'avais droit à une pause d'une heure à midi avec un repas et le soir un dernier repas.

De fait j'étais connecté en permanence à mon avatar mais la nuit et pendant les pauses les signaux « critiques » étaient interrompus ou amoindris. Toutefois je sentais en permanence ce corps jumeau dont on m'avait dit qu'il était virtuel mais qui semblait maintenant bien réel.

J'ouvrais donc les yeux et cette fois l'écran au plafond affichait l'image d'un personnage nu à la peau bleu.

- Peter me dit alors : ce que tu vois au plafond est en fait le reflet de ton avatar. Voici son véritable aspect. Maintenant essayes de bouger des membres, de façon limitée, ne force pas.

Et je bouge un bras, une jambe, la tête… Et il y avait un truc curieux dans le bas du dos.

- Oui c'est une queue. On l'avait désactivée mais tu dois pouvoir la sentir maintenant. Tu dois pouvoir la manœuvrer en pensant bouger les petits doigts de pieds.

Il m'a fallu une demi-journée pour maîtriser ce corps. Toutefois sans se tenir débout car j'avais du mal à garder l'équilibre, même assis.

C'était un corps humanoïde très proche de celui d'un humain. Mais il n'avait que quatre doigts aux mains et aux pieds. Le pouce du pied était opposable. Ces pieds étaient donc à mis chemin entre leur équivalent humain et ceux d'un singe. La tête possédait de grands yeux jaune et un nez aplati comme celui d'un chat. Les oreilles étaient grandes, pointues et pouvaient bouger. La peau était bleu et zébrée de bandes plus sombres. Elle était parsemé de petits points blancs qui dessinaient des courbes élégantes. Ces points luisaient de la pénombre comme des guirlandes de noël, on les appelait des photophores. La queue faisait les trois quart de la longueur des jambes. Il n'y avait aucun poil à part sur le bout de la queue, une étroite bande sur le pubis et des cheveux noirs. Certain cheveux étaient très long apparemment puisque rassemblés dans une longue tresse. Enfin la silhouette était très élancée, plutôt musclé, avec une taille fine mais des épaules très large.

- Et ce corps est censé être quoi, demandais je ?

- Et bien c'est censé être un extraterrestre, une EBE : Entité Biologique Extraterrestre.

- Vous pensez vraiment qu'il y a des extraterrestres comme ça ? Aussi proche d'un humain ?

- Des tentacules visqueux ça t'aurait plu hein ? Désolé mais on a pas ça en stock. De toutes façons c'est pas moi qui choisit me répondit Peter.

Finalement c'était pas si mal. Ces extraterrestres étaient plutôt joli. Moi qui m'étais toujours trouvé peu esthétique, je ressemblais maintenant à un athlète. Par procuration et pour un temps seulement, toutefois c'est ce que j'imaginais à l'époque.

Les jours suivants furent consacré à la maîtrise de l'équilibre et de la marche. La salle dans laquelle se trouvait mon avatar était une grande boite capitonnée. Des poignées ménagées dans les murs permettaient se s'accrocher. Elles étaient bien utiles car au début maintenir ce corps élancé debout était difficile. Finalement à force de persévérance et après dix jours d'effort j'arrivais à me déplacer sans difficultés.

g) La mission :

J'ai, enfin mon avatar, a eu accès à une salle plus grande qui me permettait de faire des exercices physiques plus intenses. La force et l'endurance de ce corps étaient considérables. Je pouvais monter à la corde par la seule force des bras, courir des kilomètres (sur un tapis roulant), sauter plus haut que ma hauteur.

Je n'avais jamais été très bon en sport, sans doute parce que je n'en tirais aucun plaisir physique, que de la souffrance et de la fatigue. Là c'était différent, l'effort rendait euphorique.

- Les sensations et les émotions de ton avatar sont projetées dans ton cerveau. Ainsi tu peux ressentir ce que ressentirai cette EBE. Ce corps n'est pas une armure mais quelques choses de vivant.

Par contre niveau sexuel rien. Je veux dire que mon avatar avait largement tous ce qu'il fallait mais aucune sollicitation ne parvenait à mettre en marche cette mécanique.

- C'est pour la censure qu'il ne passe jamais rien ici, demandais je ?

- Ces créatures sont très pures. Pas de sexe hors mariage !

Ce corps réservait une autre surprise. La natte de mon avatar cachait en fait un organe plutôt étrange. Deux sorte de tubes recouverts de poils sortaient du dessus de mon crane. Ils s'enroulaient entre eux ce qui donnait cet aspect de natte. Au bout il y avait entre les cheveux une chose très curieuse. Une douzaine de filaments pouvaient sortir de l'extrémité des deux tubes. Ces petits tentacules roses parsemés de petits poils blancs s'agitaient comme des anémones. Ils se rétractaient dès qu'on essayait de les touchers.

- C'est un connecteur cérébrale. Il permet d'établir un contact direct entre deux cerveaux. Original non ?

Oui c'était original. Mais encore une fois c'était une réponse évasive. On ne me donnait jamais de réponses détaillées. Peut être qu'il me prenait pour un idiot mais de fait j'avais des doutes. Tous cela était censé être une simulation, une sorte de jeu vidéo. Mais le niveau de détail était vraiment prodigieux. Parfois les opérateurs qui me surveillaient avaient l'air surpris comme si ils ne maîtrisaient pas tous. Enfin ils apportaient un grand soin à mon avatar. Il ne fallait pas trop le fatiguer ou le blesser. Comme si un programme pouvait se blesser ?

Mes doutes se sont avérés fondés.

Après un mois d'entraînement je maîtrisais totalement ce nouveau corps. Mes employeurs en était très content d'autant que je me pliais à toutes leur demande sans trop discuter.

- Très bien me dit Jeannine Gold, la médecin. Maintenant je vais te montrer quelques choses. Vas vers la porte au fond de la salle d'entraînement.

C'est à mon avatar qu'elle s'adressait. Avec ma main à quatre doigts j'agrippas la poignée de la porte. Un petit sifflement d'air eu lieu et je pénétrais dans un sas. Après avoir refermé la première porte, l'air du sas fut modifié. Je le sentais nettement mais sans pouvoir dire ce qui avait changé. Mes oreilles sifflaient comme si j'avais monté une montage très rapidement.

- Oui tes oreilles sifflent. C'est normal, l'air a été dépressurisé. Maintenant ouvre la seconde porte du sas et vas vers le fond du couloir.

Il me semblait déjà avoir visité ce couloir mais il avait l'air petit maintenant. Je devais même baisser la tête.

- Ouvre cette porte.

Bien, bien, comme d'habitude je suivais les ordres. Cette porte était très petite. J'ai du me mettre à genoux pour l'ouvrir. Exactement au même moment la porte de la salle ou se trouvais mon corps réel s'ouvrit aussi. Ce que je vis fut un vrai choc.

De mon avatar je voyais mon corps humain allongé sur le lit qui me fixait du regard. Et simultanément de mon corps humain je voyais mon avatar à genoux sous le linteau de la porte qui me regardais en retour. J'étais un seul esprit dans deux corps, c'était profondément déroutant.

J'assis mon avatar sur le lit et je ferma ses yeux. Avec mon corps et mes sens humains je pu l'observer de près et de loin. Il était presque deux fois plus grand que moi.

- Il mesure trois mètres dix et pèse 250 Kg. C'est un beau spécimen me dit on.

- Est il réel demandais je à Peter ?

- Il est réel. Ce n'est pas un robot ou une image de synthèse mais un être de chair et de sang. Il a reçu les mêmes implants que toi ce qui te permet de le commander.

- D'ou vient il ?

- Il vient d'une planète que l'on appelle Pandora. On ne m'a pas dit ou elle se trouvait, tout ce que je sais c'est qu'on peut y aller en quelques jours, si on a l'engin qui convient.

- En quelques jours ? Comment est ce possible ?

- Je suis censé ne rien savoir !

Des mystères encore des mystères… En regardant ce grand corps bleu de plus près, on devinait plusieurs cicatrices sur sa peau. Autour de son nombril on devinait deux lignes symétriques de photophores morts.

- C'est un corps de seconde main ?

- Non Eric, c'est un clone que l'on a vieillit pour faire plus vrai. Son cerveau a été laissé vide pour que tu puisses le commander.

Je ne le savais pas encore, mais c'était un nouveau mensonge. On les comprend car la vérité était peu reluisante.

- L'existence de Pandora est le secret le mieux gardé au monde. Si au départ on t'a dit que c'était une simulation, c'était pour pouvoir te libérer sans craintes en cas d'échec. Car saches que tu fais parti des quatre expériences réussies sur la vingtaine tentée.

Cette fois c'est Robertson qui pris la parole, ce qui était plutôt rare.

- C'est l'avenir de deux mondes, la Terre et Pandora, qui va reposer sur vous quatre. Votre but sera d'établir un premier contact entre le peuple qui habite ce monde et nous. Car jusqu'ici toutes nos tentatives ont échouées.

Diable ! Une responsabilité énorme venait de me tomber dessus. Elle me laissait sans voix.

- Dans deux jours c'est le grand départ, et dans dix vous serez sur Pandora. Dites adieu à votre avatar car normalement vous ne le verrez plus face à face, raison de sécurité.

Je fis ma dernière lettre « terrestre » à ma famille en essayant de traduire mon état d'esprit sans compromettre les incroyables secrets que je connaissais désormais. Pas facile…