Bonsoir à toutes,
Oui, les résultats viennent à peine d'être révélés que je publie déjà ma participation... Mon fils étant malade, je ne sais pas trop quand j'en aurai l'occasion autrement donc... 'est un peu maintenant ou jamais !
Quatrième sur 16 avec un pairing qui n'est pas très coté, je trouve ça déjà très bien. Alors merci à toutes celles qui ont voté pour moi, surtout pour un truc écrit à la va vite... C'est malgré tout un couple que j'apprécie dans l'univers de Twilight et j'avais envie depuis longtemps de faire quelque chose sur eux. Quelque chose de court, mais quelque chose. Ne vous attendez pas à tes tonnes de chapitres, il y en aura sans doute 4 ou 5, pas plus. Parce que j'ai d'autres obligations et que j'ai tendance à partir dans tous les sens...
Le titre de ce OS n'est pas un hommage à Muse. Désolée pour les puristes mais j'ai horreur de ce groupe, j'ai jamais accroché. C'était juste que ça s'adaptait bien, voilà.
Le deuxième chapitre est bientôt fini, vous l'aurez donc incessamment sous peu...
Très bonne (re)lecture et ne vous inquiétez pas : j'ai l'art de voir des choses complètement farfelues...
Je remercie et félicite la lauréate de ce concours dont les compliments sur cet OS m'ont particulièrement flattée :)
Un râteau ... presque parfait Contest !
Titre : Undisclosed Desire
Disclaimer: Tous les personnages appartiennent à S. Meyer, seule l'histoire est créée par mes soins. Venez aussi découvrir le Forum Damn-Addict-Lemon à ce lien :
damn-addict-lemon . forumgratuit . fr/ (enlever les espaces) sur lequel se feront les votes !
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Undisclosed Desire
Les mains crispées sur le volant, je regardai fixement la preuve que Bella n'avait pas rêvé ou halluciné lorsqu'elle était venue un peu plus tôt dans l'après-midi à la boutique des Newton.
Elle était là, prouvant ainsi ses dires.
Enorme et monstrueuse. A l'image parfaite de son propriétaire.
Un éclair zébra le ciel juste au dessus et la pluie tomba de plus en plus drue et incontrôlable. A l'image de mes battements cardiaques.
Cela faisait plus d'une demi-heure que j'essayais de m'exhorter au calme, sans grand succès.
Des bribes de notre première et dernière nuit ensemble revenaient lentement mais sûrement à la surface de ma mémoire. Il y avait près de cinq ans de ça.
Cinq ans que je croyais vivre en paix mais que son image me hantait.
Cinq ans que je les repoussais tous parce qu'ils lui ressemblaient trop ou qu'ils n'étaient pas assez lui.
Cinq ans que je le voyais quasiment tous les week-ends s'exhiber sur son foutu terrain de base-ball et qu'Alice collectionnait tous les magasines dans les quels on parlait de lui.
Le sportif le plus sexy du moment.
L'homme le plus convoité de la sphère sportive américaine.
Le plus grand connard de tous les temps.
En fermant le magasin des Newton, je n'avais pas cherché à comprendre. Je m'étais laissé guider par mon instinct, par cette peur mêlée d'excitation à mesure que les rues désertes défilaient. Comme toujours avec lui.
Il n'y avait qu'une maison dans la quelle il aurait pu se réfugier : celle de ses parents. Et il n'y avait qu'une maison qu'il aurait dû fuir comme la peste : la mienne.
Quel curieux tour le destin lui avait joué.
Lui, fils de bûcheron de génération en génération dont il avait hérité la carrure imposante, lui que les profs du collège puis du lycée n'arrêtaient de houspiller, lui qui se retrouvait toujours en colle le Samedi matin, lui qui n'avait rien à foutre des autres à part sa petite personne, avait d'abord été doté d'un don : c'était un foutu bon joueur de base-ball. Peu importe la vitesse. Peu importe l'angle que prenait la balle envoyée. Il la renvoyait toujours et partait toujours courir comme une flèche autour de la base.
Il s'entraînait depuis que nous étions tout petits. Avait toujours dit qu'un jour, il serait le plus grand joueur de base-ball de sa génération.
Il n'avait pas ménagé sa peine. Le Samedi matin, invariablement, il se trouvait en colle à l'école à faire ses devoirs ou des corvées ménagères. Le Samedi après-midi, il allait aider son père à couper les arbres sur les nouveaux chemins de randonnée tracés par la municipalité. Et le Dimanche était entièrement consacré au sport : footing le matin, entraînement l'après-midi. Qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, Emmett Mc Carty était toujours prêt à surpasser ses limites pour atteindre son objectif.
Un pli amer déforma ma bouche alors que je m'autorisai à prononcer son nom en pensée depuis des siècles.
Je connaissais toute sa vie. Parce que je l'avais suivie malgré moi pas à pas.
A l'école primaire, je lui donnai des coups de coude dans les côtes pour ne pas qu'il lève les yeux au-delà du livre posé sur la tranche en équilibre précaire entre nous afin de le dissuader de tout recopier sur moi.
Au collège, j'étais celle qu'on avait désignée pour lui donner des cours de Maths particuliers, de la cinquième à la troisième.
Au lycée, j'étais la pom-pom girl qui scandait son nom sur les terrains de sport avec plus d'enthousiasme que je n'en éprouvais en réalité.
Il avait été une ombre. Un parasite avec lequel j'avais dû vivre tous les jours de ma vie depuis près de vingt ans.
Et maintenant, l'enfant prodige était de retour au bercail. Au bout de cinq années d'une paix que j'avais crue éternelle et méritée.
Un coup violent fut tout à coup frappé contre la vitre de ma vieille Chevrolet. Je sursautai, mon cœur ratant un battement, me maudissant d'être là, de penser encore malgré moi à lui alors que j'étais attendue ailleurs. Je me tournai, irritée, prête à envoyer balader l'homme qui se trouvait à ma fenêtre.
Sa corpulence bloqua les mots dans ma bouche. La portière qui s'ouvrit violemment après, me tétanisa.
Le cœur battant à tout rompre, je me vis arrachée de ma voiture et trébucher jusqu'à la grande maison en bois que j'observai un instant plus tôt dont la porte d'entrée était grande ouverte, illuminant le vestibule que je n'avais pas non plus oublié malgré les années.
Le t-shirt blanc et les cheveux trempés, je me pris violemment les pieds dans le tapis en velours de l'entrée et me rattrapai de justesse à une table basse posée contre le mur en dessous d'un miroir massif sur la quelle trônait une photo de Mc Carty sur un terrain de base-ball, souriant de toutes ses dents, son magnifique corps se détachant du ciel bleu et limpide.
Magnifique… J'avais encore la faiblesse de lui trouver un qualificatif élogieux.
Les lieux étaient pareils que dans mon souvenir les rares fois où j'étais entrée ici. La porte de droite donnait sur le salon et la salle à manger, celle de gauche, qui était éclairée, donnait sur la cuisine. L'escalier en face menait aux chambres et la sienne se trouvait au bout du couloir à gauche, en face d'une chambre qui était toujours restée vide depuis des années, celle de son frère aîné qui était mort alors que Mc Carty était tout petit. Le drame terrible et incommensurable de cette maison.
« Je me doutais bien que c'était toi. »
Sa voix, grave et profonde, m'arracha un violent frisson que je tentai de réprimer.
Un autre détail que je n'avais pas su oublier avec les années.
Je serrai mes poings pour me redonner contenance, n'osant affronter son regard bleu-gris que je sentais glisser sur moi.
Il avait toujours ce pouvoir mystérieux et magnétique. Mon corps tremblait toujours en sa présence. Ma gorge devenait toujours aussi sèche. Mon estomac se tordait toujours aussi violemment.
« Rosalie ?
_ Je t'ai toujours interdit de m'appeler par mon prénom, Mc Carty. Réussis-je à prononcer d'une voix irritée.
_ Retourne-toi, s'il te plaît. »
Et sans que je n'aie pu lui commander quoi que ce soit, mon corps lui obéit. Comme toujours. J'avais la désagréable impression de ne pas m'appartenir quand il me parlait ou me demandait quelque chose. Ça avait toujours été comme ça. Il commandait et j'exécutais, à mon corps défendant.
Je réussis à plonger mes yeux un instant dans les siens et mon estomac se noua en voyant qu'il était toujours aussi beau. Les traits accusés de son visage n'avaient rien perdu de leur grâce : la mâchoire forte et carrée, le nez droit et volontaire, la bouche large et sensuelle, les lèvres roses et pulpeuses et ses yeux… Ses yeux qui prirent peu à peu une teinte de gris orageux alors qu'un muscle de sa mâchoire tressautait quand ils se posèrent momentanément sur ma poitrine… moulée dans mon t-shirt blanc et transparent.
Je plaquai mes bras en travers mes seins lui lançant un regard atomique, cachant mon soutien-gorge que j'avais eu la bêtise de choisir noir ce jour-là. Un sourire amusé étira ses lèvres tandis qu'il enlevait sa veste à capuche aux couleurs des Mariners de Seattle et me la lançait.
Il portait un marcel blanc, délicieusement moulant que j'eus soudain envie d'arracher. Mes yeux voyagèrent sur les aplats de ses pectoraux, traçant un sillon imaginaire sur son ventre ferme et plat, s'arrêtant sur l'érection que déformait son jean.
Je reculai d'un pas et lâchai la veste, incapable de toucher quelque chose qui lui appartenait, impossible de sentir son odeur sur ma peau, ni de détourner mon regard.
Un drôle de rire sortit de sa gorge alors qu'une question insensée vint me hanter : pouvais-je avoir le même effet sur lui comme avant ? Ma seule présence suffisait-elle à attiser ses sens ?
J'avais 18 ans le jour où il était parti pour Seattle, comment les sensations avaient-elles pu rester aussi intactes ? Comment sa présence pouvait-elle avoir un effet aussi dévastateur sur moi ?
« Tu n'as pas changé. Me souffla-t-il de sa voix profonde qui me fit presque suffoquer.
_ Toi non plus.
_ Tu es toujours aussi sublime. »
Le silence s'installa alors que mes yeux voyageaient une nouvelle fois sur son ventre jusqu'à sa bouche, parcouraient les épaules larges et puissantes, les biceps et les avant-bras épais, les mains viriles et veineuses. Je n'osai encore me replonger dans ses yeux, de peur d'y découvrir quelque chose qui me terrasserait. Ses mots étaient déjà bien suffisants.
Lorsqu'Alice m'avait suggéré de partir après son départ, j'aurais dû l'écouter et aller m'installer à l'autre bout du pays.
J'avais toujours rêvé de luxe et de gloire. J'aurais pu fréquenter une très bonne école si seulement mes parents en avaient eu les moyens. En terminale, mon prof de Maths m'avait même poussée à me présenter aux tests d'entrée d'Harvard que j'avais réussis après avoir travaillé d'arrache-pied pendant des semaines.
Lorsque la lettre portant pour en-tête le cachet de la faculté était arrivée, je l'avais laissée sur mon bureau en évidence pendant une semaine sans oser l'ouvrir. Mes parents avaient respecté mon choix et compris mon appréhension. Tout un tas de possibilités s'était offert alors à moi. Je m'étais vue aller dans la plus prestigieuse université du monde, décrocher mon diplôme et travailler à Washington ou Los Angeles, avoir un super appartement, aidant mes parents à boucler les fins de mois. Je m'étais vue porter des vêtements de luxe, avoir un agenda surbooké, voyager à travers le monde, m'appeler le Professeur Rosalie Hale. Même encore, cette appellation sonnée merveilleusement à mon oreille.
Mais la réalité m'avait vite rattrapée. J'avais refusé catégoriquement que mes parents vendent ou mettent notre maison si chèrement acquise en hypothèque par pur égoïsme parce qu'ils voulaient que leur fille unique réussisse dans sa vie. J'avais vaguement pensé à une faculté plus près, incapable soudain de m'éloigner de cette bourgade que j'avais longtemps haïe, en grande partie à cause de lui.
Après le lycée, je m'étais donné un an pour réfléchir à mon avenir, donnant des cours particuliers aux élèves les plus récalcitrants de mon ancien prof de Maths qui s'était lamenté de m'avoir vu refuser Harvard malgré la bourse d'étude qu'il avait réussi à obtenir pour moi. J'avais travaillé en parallèle à la boutique des Newton.
Puis, il y eut Mike…
« Comment va Newton ? »
Je fronçai les sourcils en lui jetant un bref regard. Avait-il lu une fois de plus dans mes pensées ou voulait-il simplement se montrer poli ?
Ma relation avec Mike Newton n'était un secret pour personne, n'importe qui en ville aurait pu la lui apprendre.
Nous étions ensemble depuis près de quatre ans, maintenant, à la grande surprise de tout le monde, à commencer, force m'était de le reconnaître, par moi.
Je me rappelais avec précision le jour où je l'avais présenté officiellement à Edward, Bella, Alice et Jasper.
Alice avait recraché son jus d'orange qu'elle était en train de siroter. Edward avait haussé ses sourcils sans faire de commentaire. Jasper m'avait regardé comme si je venais de leur annoncer que je partais enseigner les Maths aux Martiens. Seule Bella avait eu le tact de me féliciter du bout des lèvres.
Qui aurait pu imaginer une chose pareille ? Rosalie Hale et Mike Newton. La fille pas trop moche au QI correct et l'idiot du village, enfermé dans sa salle consacrée aux mangas, qui pouvait tenir une conversation de plus de dix minutes si elle était consacrée au Japon ou à la chasse et la pêche.
Mais Mike était gentil. Il était prévenant. Il savait me faire rire. Il avait toujours été là pour moi à partir du moment où nous avions dû travailler ensemble à la boutique de ses parents.
Et le soir de la première victoire de Mc Carty chez les Mariners, je l'avais laissé m'embrasser sur le parking mal éclairé du Bord de mer, pendant que toute la ville agglutinée au bar devant le vieux poste de télévision, hurlait de joie et d'allégresse. Son baiser ne m'avait pas rebuté plus que ça. Il avait été tendre et timide, incapable de poser les mains sur moi, comme s'il avait douté de la réalité. J'avais doucement glissé mes bras autour de son cou, les yeux toujours ouverts pendant que ses lèvres jouaient avec les miennes et que ses tâches de son remplissaient mon champ de vision. Il m'avait tendrement enlacée et n'était pas allé plus loin ce soir-là.
« Mike va bien. Nous nous marions dans deux semaines. » Répliquai-je avec une grimace, incapable de lui sourire, que ce soit spontanément ou ironiquement.
Le muscle dans sa mâchoire tressauta une nouvelle fois et le gris de ses yeux se fit tout à coup beaucoup plus sombre.
Une étrange satisfaction s'empara de moi et je m'autorisais à m'appuyer contre le mur, jambes et bras croisés, le gardant toujours malgré tout dans mon champ de vision.
« Je sais. C'est pour ça que je suis revenu. Dit-il.
_ Pardon ?
_ Tu m'as bien compris. »
Ses poings se serrèrent comme s'il s'exhortait au calme alors qu'une sourde colère s'emparait de moi.
« De quel droit ? Aucun de nous ne t'a invité. Sifflai-je.
_ Un simple oubli de votre part, je présume. Ironisa-t-il.
_ Une volonté radicale. Tu crois quoi, Mc Carty ? Que tu peux partir t'éclater sur tes terrains de base-ball à travers le pays, sauter mannequins et actrices à tour de bras et revenir au grand galop parce que tu te rends compte que je ne ferai jamais ma vie avec toi ? Explosai-je. Je ne te dois rien. Il n'y a jamais rien eu et il n'y aura jamais rien entre nous. Peu importe ton assiduité. Peu importe ton instance. Peu importe le nombre de tes coups de fil…
_ Auxquels tu n'as jamais répondu. Me coupa-t-il.
_ As-tu déjà eu la moindre importance pour moi pour que je t'accorde la moindre attention ? Je t'ai toujours détesté.
_ C'est pour ça que tu as accouru après la fermeture du magasin. Je n'ai encore reçu aucune visite pour le moment, même pas de ma sœur. Je savais que tu viendrais, alors je t'ai guettée. Pourquoi es-tu là ?
_ Apparemment tu as réponse à tout, pourquoi veux-tu que je te réponde ? Soufflai-je au bout d'un moment, blessée par ses mots qui m'atteignaient toujours de plein fouet.
_ Parce que tu voulais savoir s'il y avait toujours ce lien entre nous. Celui-là même que tu dois désespérément chercher auprès de Newton. Comment peux-tu l'épouser alors que tu es rattachée à un autre ?
_ Foutu prétentieux. Soufflai-je une nouvelle fois.
_ Prétentieux ? » Cria-t-il en se rapprochant subitement de moi.
Il se colla quasiment à moi, m'obligeant à lever la tête pour affronter son regard qui cassa quelque chose au plus profond de moi.
Le frisson s'était transformé en tremblement et me parcourait tout entière. Son odeur et sa force m'assaillirent. Je me sentis remonter le temps, un soir chaud et humide de Juin. Et les larmes emplirent instantanément mes yeux.
« Dois-je te rappeler à qui tu as donné ta virginité ? M'asséna-t-il.
_ Non.
_ Dois-je te rappeler qui t'a donné ton premier orgasme ? Continua-t-il.
_ Non !
_ Dois-je te rappeler ce que tu m'as dit ce soir-là ? »
Je le repoussai violemment à deux mains, le fusillant du regard, les mâchoires serrées.
C'était le soir du bal du lycée. Sans grande surprise, il avait été élu roi et à mon plus grand étonnement, j'avais été élue reine.
Je n'avais jamais été spécialement populaire, laissant volontiers la superficialité à Mallory et sa clique. J'étais plutôt du genre à faire des inconnues pour m'amuser et à lire pour tromper mon ennui. J'avais accepté d'être dans l'équipe des pom-pom girls plus pour faire plaisir à Alice et ma mère et pour m'obliger à faire du sport que par envie et vocation. J'étais sortie avec quelques garçons, mais pas au point d'avoir une réputation de fille facile.
Ce soir-là, je portai une robe en satin blanc avec un dos nu et un décolleté suggestif que Bella et Alice avaient choisi pour moi. Ma coiffure n'était pas spécialement des plus sophistiquées, c'était plus un chignon vague.
Mike était avec Jessica Stanley et Mc Carty avec Mallory, à ce moment-là.
Mais je me rappellerai toujours de son regard quand il m'avait vue monter sur scène à ses côtés… Un regard pénétrant et brûlant qui m'avait fait le regarder pour la première fois tel que j'aurais voulu qu'il soit, car malgré l'antipathie qu'il m'inspirait, il m'attirait irrémédiablement depuis toujours.
Comment nous étions-nous retrouvés dans sa voiture ?
Comment nous étions-nous retrouvés dans son lit ?
Je ne savais plus. Et je ne voulais pas me souvenir.
Mais de temps en temps, alors même que j'étais étendue dans les bras rassurants de Mike, la sensation de son corps contre le mien m'assaillait. Sa langue dans ma bouche. Ses mains sur mes seins. Lui me pénétrant.
Une langueur insoutenable me submergea. Le désir répandit sa lave brûlante et dévastatrice dans mes veines et je me rendis compte avec horreur qu'elle n'avait pas la même intensité que quand j'étais avec Mike. Elle était plus ancrée. Plus réelle. Plus fougueuse. Elle était ma perdition.
Comme le soir du bal du lycée, quand dans ses draps froissés, je lui avais murmuré que je l'aimais.
Comment avais-je pu lui dire ça ?
J'attrapai le devant de son marcel et le forçai brusquement à poser son front contre le mien, fermant les yeux pour rejeter toutes ces sensations qu'il faisait naître en moi, réveillant le rassurant mépris qu'il m'avait toujours inspiré jusque là.
« Ecoute-moi bien, Mc Carty, soufflai-je. Je ne t'ai jamais appartenu et je ne t'appartiendrai jamais. Je suis venue te dire de repartir jouer avec tes midinettes. Je n'ai aucune envie de te croiser une nouvelle fois. J'aime Mike et je vais l'épouser dans deux semaines. Pour moi, tu n'existeras plus. Peu importe le nombre de championnats que tu remporteras. Peu importe pour quelle véritable raison tu es de retour. »
Je le repoussai et me dirigeai par je ne sais quel miracle vers la porte avant d'asséner le coup final en me retournant une dernière, affichant tout le mépris dont j'étais capable.
« Tu as toujours cru que je tomberai entre tes bras, les rumeurs ont toujours couru en ce sens et le désir brut que je vois en ce moment-même dans tes yeux ne peut pas t'aider à démentir. Eh bien, je te regarde, sans aucune envie de coller ta peau à la mienne et je vais retrouver celui que j'ai choisi. Reprends ta monstrueuse voiture et retourne chez les Mariners. Ta présence n'est pas souhaitée ici. »
C'est court, oui... Une scène qui traînait dans mon esprit depuis fort longtemps...
A titre informatif, le chapitre 16 de SND est en cours d'écriture. Je ne sais pas ce que vous aurez en premier, donc je vous conseille fortement de mettre une alerte si jamais cela vous a plu.
Merci et bonne semaine ! Prenez soin de vous ! Bises. G.
