Bonjour tout le monde , voici ma première fic The Walking Dead et j'espère qu'elle vous plaira. Je sais que beaucoup d'entre vous doivent en avoir assez de lire une énième Daryl/OC, dans ce cas je suis désolée mais l'idée de cette fic me trottait depuis quelques temps. Toute critique même négative est la bienvenue surtout si elle peut m'aider à m'améliorer. Je vous souhaite en tout cas une bonne lecture !
Chapitre 1 : Changes
Emma courait, elle voulait s'éloigner le plus rapidement possible de la destruction que les monstres avaient causée. Elle avait seulement eu le temps de prendre son chiot, un couteau de cuisine pour seule arme et de partir, elle avait réussir à s'enfuir car son père ainsi que ses gardes du corps étaient en train de se faire dévorer ce qui lui avait donné juste assez de temps pour partir.
A bout de souffle, elle s'effondra au milieu de la route de campagne. Emma se força cependant à se relever et continua à marcher. Elle marcha jusqu'à ce qu'elle vit une voiture abandonnée sur le bord. Avec un peu de chances, celle-ci fonctionnait. Elle tourna la clé qui était toujours là mais rien ne se produisit, elle réitéra mais la seconde tentative ne fut pas meilleure. Abattue, elle se laissa retomber sur son siège. Son bébé Beagle lui lécha la main comme pour la consoler. Elle ne savait pas quoi faire, elle n'avait pas de nourriture, ne savait pas se battre mais bizarrement, elle se sentait soulagée. Elle aurait dû être dévastée par la mort de son père, cependant, elle se sentait libérée.
Elle reprit sa route peu de temps après, à défaut d'autres solutions. Son chien était blotti contre elle. Elle se dirigeait vers une petite ville qu'elle connaissait un peu, vu le peu de population qui s'y trouvait, il y'avait peu de chances qu'elle trouve une horde de monstres.
Quand elle arriva, le bourg était désert, on aurait vraiment dit le début d'un film post-apocalyptique. Elle se dirigea rapidement vers la supérette qui se trouvait au centre. Quelques corps jonchaient la rue, Emma essaya de ne pas trop y faire attention. Le magasin avait l'air d'avoir été complètement vidé, excepté pour quelques articles, elle posa son chien par terre et se dirigea vers les rayons son fidèle compagnon la suivant. Alors qu'elle récupérait les provisions, elle ne fit pas attention à la porte qui s'ouvrit de nouveau. Ce fut seulement lorsque quelqu'un agrippa violemment le col de sa robe et la fit se déchirer qu'Emma comprit qu'elle était dans la merde. Elle se retrouva rapidement par terre, l'individu à la mine patibulaire en profita pour lui foutre un coup de pied en plein dans le ventre. Elle ne put même pas crier de douleur car son souffle était coupé. Quand elle le vit sortir un couteau, Emma sut que c'était la fin, elle ne le supplia pas, elle savait que ça ne servirait à rien. Elle espérait juste qu'elle n'aurait pas trop mal. Elle eut à peine le temps d'émettre cette pensée que son assaillant s'effondra à côté d'elle, une flèche plantée dans la nuque. L'homme qui avait tué son agresseur à l'aide d'une arbalète, l'aida à se relever. Elle vit que Fergus son chien, pendant tout le temps de l'agression s'était recroquevillé dans le fond du rayon. Emma le ramassa ainsi que son couteau tombé lors de la chute alors que son « sauveur » lui fit signe de le suivre.
C'est comme ça qu'Emma se retrouva assise devant un feu, Fergus sur ses genoux. En face d'elle se trouvait l'inconnu qui l'avait sauvé de l'autre. Il ne disait pas un mot, il se contentait de fumer sa cigarette, son arbalète posée juste à côté de lui. Pour la première, elle prit le temps de le dévisager. Il était beaucoup plus âgé qu'elle, il devait être au début de sa quarantaine. Il avait les cheveux châtains assez courts, assez sales aussi. Ses yeux étaient d'un joli bleu mais on ne remarquait pas vraiment leur couleur au premier abord car ils étaient petits et en dessous d'eux se trouvaient d'énormes poches. Il portait une sorte de barbichette. Sur sa joue gauche se trouvait un grain de beauté. Elle ne le trouvait pas beau, en fait, elle le trouvait surtout crasseux et l'odeur qu'il dégageait ne faisait que le confirmer. Elle devait faire avec cependant car elle n'avait plus personne. Elle essaya d'engager la parole :
« -Je m'appelle Emma et vous ?
-Daryl, lui répondit son compagnon d'infortune de sa voix rauque. »
Ils repartirent ensuite dans leur silence inconfortable quelques instants encore jusqu'à ce que Daryl déclare qu'il prendrait le premier tour de garde, Emma approuva d'un signe de tête et essaya de s'endormir. Elle n'y arriva pas cependant, elle n'avait jusque là jamais dormi à la belle étoile et encore moins à même le sol. En outre, elle avait mal partout et elle n'arrêtait pas de penser à ce qui s'était passé plus tôt. Au bout d'un moment, elle abandonna et se leva, Daryl était dos à elle :
« -Excusez-moi Daryl ? »
Le redneck se retourna précipitamment, son arbalète pointée vers elle, quand il la reconnut, il le baissa :
« -Quoi ?
-Je n'arrive pas à dormir, si vous voulez je peux vous remplacer tout de suite comme ça vous dormirez plus. »
Et c'est ce qu'ils firent. Emma réveilla Daryl à l'aube. La jeune femme prit Fergus dans ses bras, le chiot lécha la joue de sa maîtresse et ils partirent.
« -C'est quoi le plan ? demanda Emma
-On essaie de trouver un endroit sûr pour l'hiver et on en profite en même temps pour chasser, alors tu as intérêt à fermer ta gueule fillette, toi et ton clebs compris ? »
Emma acquiesça silencieusement. Elle découvrit rapidement que pour un homme aussi massif, Daryl bougeait sans bruit et avec une grâce étrange, comme s'il faisait corps avec la forêt qui l'entourait. A côté, Emma McTavish avait l'impression de passer pour une gourde bruyante, ce que devait sûrement penser le chasseur. Ils marchèrent ainsi pendant un long moment, interrompu par un ou deux monstres dont Daryl s'occupa rapidement, Emma commençait à avoir mal aux pieds à cause des petites ballerines qu'elle portait, elle n'osait se plaindre cependant, elle ne voulait pas que Daryl se moque d'elle. Elle aurait eu honte ensuite de lui expliquer que son père ne voulait pas qu'elle porte d'autres chaussures que des talons et à la rigueur des ballerines. Elle aurait eu honte également de lui expliquer que son père refusait qu'elle porte autre chose que des robes, d'où la robe d'été bleu marine (enfin ce qu'il en restait) qu'elle avait en pleine fin du monde. Alors qu'elle en était là de ses pensées, Daryl s'arrêta brusquement, leva son arbalète vers l'un des arbres et tira. Un écureuil tomba par terre, une flèche en plein dans l'œil. Il le ramassa et le mit dans son sac. Ils repartirent ensuite.
Il commençait à faire nuit lorsqu'ils installèrent leur camp, ils n'avaient toujours pas trouvé d'abri quelconque. Daryl dépeça l'écureuil et elle se chargea de le cuire du mieux qu'elle put. Ils le coupèrent en deux et elle partagea sa part avec son chien qui fut déçu de n'avoir plus. Elle avait cueilli également quelques orties, ils mangèrent ça en accompagnement avec la viande. Elle essaya de nouveau de démarrer la conversation, Emma n'avait jamais vraiment aimé le silence :
« -Vous chassez depuis longtemps ?
-Depuis mes 5 ans environ, fallait bien qu'on mange quand mon père avait bu tout l'argent », lui répondit-il comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.
Elle ne sut quoi lui répondre, son père était riche et elle n'avait jamais manqué de rien. Il lui avait payé les meilleurs professeurs, elle avait porté des vêtements qui devaient coûter le salaire de plusieurs ouvriers. Non, elle avait vécu dans une cage mais au moins celle-ci avait été dorée. Elle essaya alors de se rabattre sur une autre question :
« -Vous faisiez quoi avant tout ceci ? »
Ca devait être la question de trop pour Daryl car celui-ci s'énerva tout d'un coup :
« -Ecoute la Baby Doll à deux balles, tu vas arrêter de me poster tes questions de merde ou quoi ? J'en ai rien à foutre de ta vie, ce serait bien que tu fasses pareil avec la mienne ! C'est pas parce qu'on est dans la même merde ensemble qu'on est obligé de se parler ! »
Emma sentit ses yeux s'embuer mais elle se retint ne voulant pas l'exaspérer davantage. De plus, elle avait toujours la petite voix de son père qui lui disait « une gentille fille comme toi ne doit pas pleurer, elle doit sourire, pleurer c'est laid et ça fait fuir les hommes». A la place, elle prit son chiot posé par terre à côté du feu, le prit dans ses bras et le serra contre elle comme l'aurait fait une peluche. Daryl quant à lui, retourna dans la contemplation des flammes. C'est elle qui prit le premier tour de garde cette fois ci.
Le lendemain, il faisait frais, c'est là qu'Emma se rendit compte qu'elle avait vraiment besoin d'autres vêtements. Elle n'osait demander à Daryl s'il n'aurait pas quelque chose à lui prêter dans son sac après ce qu'il s'était passé hier soir. Au bout d'une heure ou deux, Daryl exaspéré par les tremblements répétés et ininterrompus d'Emma sortit une vieille chemise puante de son sac et la lui passa :
« -Tiens, tu trembles tellement que tu serais capable de faire fuir tous les animaux.
-Merci, chuchota presque Emma. » C'était le vêtement le plus dégoutant qu'elle n'ait jamais porté mais il était également trop chaud pour qu'elle puisse le refuser. Peu de temps après, ils arrivèrent dans une clairière et un miracle ou ce qui y ressemblait le plus arriva : une vieille caravane s'y trouvait. Ils pourraient surement passer quelques nuits dans cette caravane, à défaut d'y rester pour l'hiver. Elle croisa le regard de Daryl et vit qu'il pensait la même chose. Daryl passa devant Emma au cas où un monstre serait dans la caravane. Quand il ouvrit la porte, il ne vit rien d'autre qu'un intérieur miteux et poussiéreux, il se retourna vers Emma et lui fit signe qu'il n'y avait pas de danger. Elle se détendit en sachant cela. Elle y entra à son tour, la caravane était vraiment petite, elle comprenait un lit deux places, une kitchenette, une banquette et une petite table. Ce n'était pas un intérieur de rêve mais Emma se dit que c'était toujours mieux que de dormir par terre. Ils eurent même la chance de trouver une conserve de raviolis cabossée, une boîte de thon et deux paquets de pâtes, mais ce qui plu le plus à Emma ce fut de trouver un livre dans un des tiroirs, c'était une vieille copie d' «Oliver Twist» de Charles Dickens. Ce n'était pas son livre préféré mais elle l'aimait bien et au moins elle aurait une occupation le soir. Elle avait toujours aimé la littérature anglaise, elle était une grande fan de Thomas Hardy, aussi cliché que cela puisse être.
Ils mangèrent le paquet de pâte ce soir là, Fergus était content d'avoir une plus grande pitance que d'habitude, Emma lui ayant laissé une partie de ce qui était prévue pour elle. Daryl la regarda de façon affligée en la voyant faire ça, elle n'osa répliquer de façon cinglante et se contenta de ne rien dire et de manger ce qu'il lui restait de pâtes. Après avoir mangé son plat, elle se mit dans le lit, Fergus sur elle et elle se mit à lire Oliver Twist. Daryl quant à lui se contentait de nettoyer ses flèches. Elle s'endormit au bout du troisième chapitre sans le vouloir, ayant trop manqué de sommeil ces derniers jours, le matelas et la couverture furent suffisants pour qu'elle dorme tout de suite. Elle fit un cauchemar cette nuit là, elle voyait son père transformé en zombie lui mordre dans le cou, c'est à ce moment là qu'elle se réveilla, le cœur battant la chamade et ayant transpiré comme jamais. Elle passa sa main dans ses cheveux en se disant que tout ça n'était qu'un rêve. A côté d'elle, Fergus dormait paisiblement, sa respiration soulevant régulièrement son petit corps. Elle se leva en prenant garde de ne pas réveiller son Beagle, enfila la chemise de Daryl par-dessus ses vêtements et sortit dehors. Daryl surveillait les alentours se tenant contre la caravane, la lumière de la lune éclairait son visage, il avait l'air pensif, presque triste, il fumait l'une de ses dernières cigarettes. Emma ne sut ce qui lui prit à ce moment là mais elle se mit à côté de lui, lui prit sa clope des mains, prit une bouffée puis la lui rendit. C'était dégoutant mais ça lui faisait du bien sur le coup. Daryl prit à son tour une autre bouffée puis lui tendit la cigarette et ils fumèrent ainsi paisiblement et pour la première fois depuis qu'elle était coincée avec Daryl, Emma se sentait presque bien. Puis Daryl la laissa pour aller dormir et Emma se retrouva seule jusqu'à l'aube, l'instant de paix de la jeune femme était brisé de nouveau.
Au petit matin, Daryl partit à la chasse, Emma en profita pour aller se laver, ils avaient repéré la veille une rivière, ils en avaient profités pour remplir leurs bouteilles. L'eau était glaciale et quand elle rentra dedans, elle faillit pousser un horrible cri. Elle essaya de se laver du mieux qu'elle pu sans savon. Elle sortit le plus vite de l'eau et enfila ses vêtements le plus rapidement possible. Elle fit un tour et repéra plusieurs plantes comestibles qu'elle cueillit. Emma rentra ensuite dans la caravane, Fergus lui fit des joies, elle prit son chien dans ses bras et le couvrit de baisers. Malheureusement, elle fut moins contente en voyant les dégâts qu'avait causés ce dernier dans la caravane. Elle le gronda de mauvais cœur puis nettoya tout en chantant l'une de ses chansons préférées « Siùl a rùn ».
Daryl rentra alors que le soleil allait se coucher. Fergus lui fit des joies au plus grand étonnement du chasseur, il se permit même de lui faire une légère caresse sur le haut du crâne. ll avait réussi à tuer un lapin avec lui se trouvait également un sac plastique rempli qu'il déposa devant elle. Emma était surprise quand elle découvrit ce qu'il y'avait dedans, il avait réussi à lui dénicher un jean légèrement trop grand, deux T-shirts pour hommes, un pull en laine blanc, un cahouet gris et une paire de baskets Batman qui était étonnamment à sa taille :
« -Je les ai trouvé dans une maison dans la forêt, je pensais que ce serait plus pratique que les fringues que tu portes, déclara Daryl adossé à la porte après rongé légèrement son pouce.
-Merci Daryl, répondit Emma tout en lui souriant légèrement.
-Je vais te laisser te changer », dit-il puis il sortit de la caravane, prenant le lapin et referma la porte derrière lui.
Emma se changea rapidement, elle n'en pouvait plus de sa robe sale et déchirée. Elle enleva ses sous-vêtements également, se faisant la réflexion que sous la couche de vêtements Daryl ne remarquerait pas et qu'elle n'en pouvait plus de se trimballer avec des sous-vêtements qui dataient de plusieurs jours. Alors qu'elle enfilait son cahouet pour rejoindre Daryl dehors, elle sentit quelque chose dans la poche gauche. C'était un paquet de 52 cartes.
Quand elle sortit de la caravane, Fergus la suivant, Daryl finissait de dépecer le lapin. Il leva la tête un instant en entendant du bruit, il baissa la tête en voyant que c'était elle. Emma s'assit près de lui, en essayant de garder une bonne distance tout de même. Daryl semblant de meilleure disposition qu'auparavant, Emma osa lui demander :
« -Daryl, vous pensez rester combien de temps dans la caravane ?
-On part demain, la caravane est dans un endroit trop facile d'accès et trop difficile à protéger sur le long terme. Et faut chercher des provisions de toute façon, on va pas durer avec ce qu'on a. Pendant qu'on y est arrête de me vouvoyer. »
Emma acquiesça de la tête, elle observait Daryl qui mettait le lapin au-dessus du feu tout en réfléchissant. La jeune femme espérait ne pas être un boulet pour Daryl le lendemain, elle espérait également que tout se passerait bien, elle n'avait pas envie de tomber sur une horde comme celle qui avait fait tombé la demeure protégée de son père.
Ils mangèrent rapidement, comme d'habitude Emma laissa plus de la moitié de la part à son chien. Daryl ne commenta pas même si Emma savait qu'il en mourrait d'envie, il avait dû remarquer qu'elle n'avait pas mangé en son absence car le feu avait été éteint depuis assez longtemps. Après avoir fini, Emma sortit le paquet de cartes de sa poche :
« -Ca te dit de jouer aux cartes, on n'a qu'à jouer au Bridge. »
Daryl se contenta de hausser les épaules ce qu'Emma prit pour une réponse positive. Elle se mit à distribuer les cartes. Alors qu'ils jouaient, elle ne put s'empêcher de commencer à parler :
« -Qui est-ce-qui t'as appris à jouer aux cartes ?
-Mon frère Merle, il préférait le poker mais il m'a appris quelques autres jeux.
-Moi c'est ma Grand-Mère paternelle Mairead qui m'a appris deux jeux, les seuls qu'elle connaissait. On jouait tous les dimanches quand je venais la visiter l'après-midi dans sa maison de retraite. Elle me disait à la fin « Mo Chridhe* tu fais gentille comme ça mais tu es un petit diable au jeu. » tout en sirotant son verre de scotch. »
Repenser à sa grand-mère lui fit bizarre, cela faisait cinq ans déjà qu'elle était partie, mais Emma avait souvent l'impression qu'hier encore, elle l'attendait dans sa chambre avec sa robe noire, ses cheveux blancs enfermés dans un chignon strict, son collier de perle et un tendre sourire aux lèvres.
Un raclement de gorge de Daryl ramena Emma sur terre et ils reprirent leur jeu. Elle prouva qu'elle était un vrai démon aux jeux en battant à plate couture Daryl les deux parties qu'ils jouèrent. Après ceci, Daryl prit comme souvent le premier quart. Emma se coucha, Fergus sur son ventre et s'endormit pour la première fois depuis longtemps paisiblement.
*Mo Chridhe : Mon cœur en Gaélique écossais
