Réponse au défi n°11 du Poney Fringant pour la Saint-Parfait : écrire sur une chose parfaite.
Et rien ne m'appartient !
Bonne lecture !!!
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La Fin d'un Mystère.
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Il est temps… Le vent dans les feuillages psalmodiait en rythme : il est temps… Il est temps de se réveiller, de s'étirer… Il en a été décidé ainsi, il est temps…
Ainsi réveillée, la petite graine, toute timide, n'osait bouger… Mais l'ordre était là et elle ne pouvait désobéir. Alors, doucement, tout doucement, elle sortit une racine. Cependant la voix de sa gardienne, riante et chantante, lui dit qu'elle pouvait mieux faire. Alors, la petite graine étira sa racine le plus profondément qu'elle pouvait. Toujours plus loin. Ce n'était pas suffisant, elle le savait. La gardienne allait la gronder ! Donc la petite graine poursuivit ses efforts, jusqu'à ce que de nouvelles racines lui permettent d'être correctement attachée. Elle y passa de nombreuses heures, mais elle s'appliquait et la gardienne était contente. De sa douce voix, elle l'encourageait, tout en la freinant lorsque la petite graine allait trop vite. Car même si le temps était venu, la croissance ne devait pas être bâclée. La petite graine écoutait avidement les conseils de sa gardienne. On veillait sur elle, on comptait sur elle. Elle se devait d'être à la hauteur. C'est pourquoi, elle travaillait d'arrache-racine à se réfréner. Sa timidité s'était envolée, peut-être même en même temps que s'étaient élevés les chants d'encouragement. Toute la forêt était là, avec elle. Alors, elle faisait de son mieux.
Puis, elle sut qu'elle ne pourrait aller plus loin. Sans doute à cause des quelques moqueries que d'autres graines lui lancèrent car elle ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait s'aventurer plus profondément sous terre… Mais la gardienne rappela à l'ordre les railleuses en répétant que nulle ne devait se presser. Chacune devait découvrir ses possibilités et aller à son rythme. Ce fut le cœur débordant d'admiration pour tant de sagesse que la petite graine entreprit de sortir de terre. Étirant sa tige telle une sirène jaillissant des eaux, elle éclaboussa de terre tout autour d'elle.Mais la gardienne marqua sa désapprobation, la petite graine avait voulu sortir trop vite. Elle aurait pu se blesser ! Alors la petite graine continua de s'étirer en douceur, lentement, préférant ainsi ressembler au cygne qui glisse sur l'eau…
D'un seul coup, elle s'arrêta. Elle ne voulait pas s'ouvrir. Elle avait peur. Elle était toute froissée, on allait se moquer d'elle. Les anciennes graines devenues fleurs étaient toutes parées de ravissantes couleurs, chatoyantes, riantes ! La gardienne était fière de ses élèves, mais elle, elle allait la décevoir… Forcément… Soudain, elle sentit une caresse sur son bouton clos, une branche venait de passer doucement. La voix de sa gardienne se laissait emporter par le vent tandis qu'elle poussait la nouvelle fleur à s'épanouir. Cette voix était si puissante, si envoûtante… On ne pouvait décevoir une telle voix. Cette voix qui l'avait suivie et soutenue. Voilà ce que se disait la petite fleur. Alors, lentement, pour ne pas être froissée, elle se déplia. Elle ouvrit tout d'abord ses sépales puis elle déroula ses pétales. Mais un à un, tout doucement, comme elle devait le faire. Tout épanouie qu'elle était, elle se tourna vers le soleil en regardant sa gardienne, cette Ent-femme qui après toutes ces années était toujours si soucieuse des naissances.
Enfin, puisque la dernière fleur avait éclose, les feuillages pouvaient chanter, louer la beauté de la perfection et ainsi montrer aux Ents tout le savoir-faire de leurs compagnes. Car, qu'est-il de plus parfait en ce monde que la naissance d'un petit être ?
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Voilà, j'espère que ça vous a plu ! Encore une fois, j'ai changé de style, mais bon… Vous ne m'en voulez pas ?
A bientôt pour un nouveau défi !