Parce que je ne serais jamais comme vous

Comme une échappée de brume, le noir intense de la nuit se dissipait … Remplacé par de chaudes couleurs rouge-orangé. L'Aurore. Le soleil sadique de DeathCity venait de pointer le bout de son long nez pointu. Le ciel bleu et dégager présager une journée lumineuse et chaleureuse comme on les aime par chez nous. Le démon Ashura avait été vaincu il y a seulement trois mois et la vie reprenait paisiblement, quoique difficilement, son cour normal. Trois moi qu'il était parti en offrant à Maka Albarn une phrase qui l'avait ébranlée au plus profond d'elle-même.

« Le courage tout le monde en a … Alors c'est comme la folie. »

La reconstruction de l'école Shibusen avançait à grand pas, cela dit c'était sans compter les dégâts de Black Star qui ne connaissait pas la notion du concept reconstruire, d'ailleurs Maka essayait de faire rentrer ce concept dans la tête de son ami d'enfance à coup de dictionnaire, mais c'était sans espoirs. La ville, retourner à sa place originelle, s'était reconnecté au reste du monde, reprenant son commerce. Les étudiants participaient tous à la reconstruction de leur école, avec enthousiasme et impatience, et pour cause : une grande fête leur avait été promis par nul autre que l'estimé directeur de Shibusen : Shinigami-sama (dont l'état de santé n'était plus à faire). De toutes les contrées du monde on leur envoyait de l'aide humaine ou matérielle. Grâce à eux le pire avait été évité, la folie n'envahirait pas le monde … Du moins pas maintenant. Le rôle de Maka dans la bataille contre le Kishin avait, à la demande de celle-ci, été minimiser et le prestige revenait à tous. Les membres de l'équipe avaient râlés un certain temps, puis l'affaire c'était tassée. Le Soleil baveux éclata d'un long rire profond et rauque, comme un râle de mourant. Il était 7:00 du matin, les réveils commençaient à sonner dans les habitations, les gens commençaient à sortir du pays des rêves en s'étirant ou grognant. Mais une personne ne fit ni l'un ni l'autre. Elle n'avait pas dormis de toute la nuit. Enfin pas dans le sens propre du terme. Allongée dans ses draps, ses cheveux blond cendrés lâchés éparpillaient sur l'oreiller, ses yeux vert pâle rivés sur le plafond blanc de sa chambre. Le souffle régulier, le regard vide, absent de toute conscience. C'est au fond d'elle-même, dans les tréfonds de son âme, que l'on trouvait Maka Albarn, maitre Scythe, en pleine concentration. L'habituelle bibliothèque sans fin qui meublait son âme était devenue une étendue d'herbe magnifique, où un soleil chaleureux régnait constamment. Non loin un bruit de cascade troublait le silence léger de cet endroit havre de paix et de béatitude. Ici la jeune fille ne portait qu'une robe blanche légère en coton et de jolies ballerines blanche à nœuds. Elle avait aussi renoncée à couper ses cheveux, ceux-ci qui lui arrivaient désormais à mi-dos, flottaient dans son dos librement au souffle de la brise fraîche. Oui, elle aimait être ici. Loin des autres et de leurs problèmes. Ici elle apprenait et comprenait comment son âme Greggory fonctionnait. Elle était elle-même. La lumière du soleil, parfaitement normal ici, réchauffait son visage. Autour d'elle une bulle bleuté pourvue de deux ailes grossissait à vue d'œil. Un exercice simple : inspiré, expiré. Lentement le bruit du réveil traversa la bulle et résonna aux oreilles de la blonde. Une grimace se fit sur son joli minois et elle ouvrit ses yeux.

« - Bon je vais devoir me réveiller avant que Soul me trouve comme sa ! »

Elle inspira profondément et se propulsa en dehors de son âme, tout en tempérant ses vibrations, histoire de ne pas alarmer son colocataire. Un Soul inquiet et suspicieux était très néfaste pour sa santé. Comme d'habitude sa vision fut floue, elle cligna plusieurs fois des yeux et se redressa doucement, pour éviter d'avoir un vertige. Elle rejeta sa couverture et balança ses longues jambes fines par-dessus le martelât et étira son corps engourdis par le manque de sommeil réel. Mais son esprit était serein, c'était déjà sa. Doucement elle s'avança vers en jetant un œil au réveille. 7:28. L'information ne mit pas longtemps à monter au cerveau et Maka se jeta sur la porte de sa chambre, l'ouvrant à la volée et se dirigea vers celle de l'albinos et l'ouvrit sans plus de cérémonie.

« - Soul Eater debout ! hurla-t-elle en ouvrant la porte. On va être en retard ! »

Seul un grognement lui répondit et la bosse sous la couette se roula encore plus, en marmottant quelque chose d'intelligible, au damne de la jeune qui se vit contrainte d'employer les grands moyens. Comme souvent d'ailleurs, mais sa sa reste entre nous. Maka s'approcha du lit de Soul en attrapa un bout de couverture et commença à tirer brusquement. Mais ce n'était pas la première fois qu'elle lui faisait le coup, le jeune homme tenait fermement sa couverture contre lui. Il ricana méchamment sous sa forteresse de plumes et de draps. Il savait que son attitude faisait enragée sa meister.

« - Mais espèce de décérébrer mental lève-toi !

- Va voir ailleurs si j'y suis andouille ! »

La dite andouille lâcha la couverture verte brusquement et sauta sans crier gare sur ce qui semblait être son arme. La tête de Soul émergea d'entre les couvertures et il essaya de se redresser mais fut bloquer par une Maka triomphante qui se tenait à califourchon sur lui.

« - Mais descend de la ! s'insurgea Soul, en essayant de pousser sa meister sur le coter

- Sa fais combien de fois que je te dis de bouger de ton lit ?

- Sérieusement Maka descend de la … »

La jeune fille passa totalement outre les paroles du jeune homme et continua de déblater en faisant de grand gestes, pendant ce temps là Soul essayait tant bien que mal de se défaire de l'emprise de la blonde qui visiblement avait oubliée qu'elle ne dormait qu'avec une chemise … Trop courte au goût de Soul … et dont les premiers boutons étaient défaits. L'arme détournait tant bien que mal les yeux, il attrapa les poignets de la jeune fille et lui dit :

« - Maka sil te plait, grogna Soul. Descend de la … »

Maka regarda son arme dubitative, depuis quand il rougissait comme sa ? Tout en libérant ses poignets elle se pencha vers lui en essayant d'analyser son âme. Peut-être qu'il était malade. De son côté Soul ne voyait pas les choses de la même manière. Je vous laisse imaginer comment il interpréter le fait que Maka se penche comme sa vers lui, ses longs cheveux tombant de chaque côté de son visage, le regard vague et les mains sur son torse nu. Un miracle se produisit dans le cerveau de Maka, brusquement elle remarqua l'ambiguïté de la situation … Elle passa de son teint d'une blancheur cadavérique à un teint rouge tomate, très joli d'ailleurs.

« - OY ! fit une voix qui les fit sursauter tout les deux. SA FAIT UNE HEURE QUE VOUS FAITE ATTENDRE DIEU ! LE TEMPS DE DIEU EST PREC… »

Le propriétaire de cette voix venait d'apparaître sur le pas de la porte de la chambre de l'albinos, un énorme sourire aux lèvres. Soudainement son sourire disparut et ses yeux s'exorbitèrent. La mâchoire de Black Star tomba par terre dans un bruit sourd, comme dans un manga, et il laissa ses bras pendre de chaque côté de son corps, comme un pantin dont on aurait malencontreusement coupé les ficelles. Lentement il analysa la scène, peu commune, face à lui : Maka Albarn ne portait pratiquement rien sur le dos, ou enfin si elle portait une chemise retrousser jusque la limite de l'impudence et les premiers boutons ouverts. Ensuite elle était à califourchon sur Soul Eater, les mains posées sur son torse. Par ailleurs Soul Eater ne portait pratiquement rien non plus. Ils étaient aussi rouge l'un que l'autre. Le temps que l'information le heurte, il était déjà dehors en criant que Maka et Soul sortaient ensemble, sous les yeux effarés de Tsubaki, qui balbutiait timidement pour le calmer un tant soit peu. On vous à déjà dit que le cerveau de Black Star passe toujours après ses réactions ?

Un grand silence s'ensuivit à cette annonce. Un ange passa. Puis un autre. Puis un autre. Puis... oh, Satan ! Comment ça roule ? Ouais, et comment va ta mère ?

Une heure plus tard sur le chantier de l'école, le soleil étrange de la ville riait plus qu'a l'accoutumé. Sans doute du spectacle qui se déroulait sous lui. Un Black Star gisait par terre ensanglanté et essayait tant bien que mal de se protéger des coups de dictionnaire de Maka, qui visiblement très énervée n'en avait pas encore finit avec lui. Vous avez peur ? Moi aussi. Soul observa la scène en souriant, bon la situation avait été terriblement embarrassante mais le pire avait été l'accueil de leurs amis … Leur souhaitant une joyeuse vie de couple et plein d'enfants, sans compter le pervers en costard qu'était le père de Maka qui avait essayer d'étrangler ce « petit obséder qui voulait tripoter sa fifille adoré ». C'est enfin plusieurs explications plus tard, et moult coup d'encyclopédie pour les durs de l'oreille, que la situation c'était enfin éclaircie. Au bonheur des deux protagonistes et au damne de Liz qui pleurait à chaudes larmes.

« - Oh, avait pleurniché Liz. Vous auriez été mignons tout les deux ! » Le regard de Liz se fait vague et elle marmonne des choses incompréhensible, mais sentant une aura maléfique elle se retourne brusquement

« - Pardon ? répondit la blonde, en lui lançant un magnifique regard noir

- Ahem, rien du tout M-maka !

- Je préfère sa ! »

Liz nota que la meister pouvait être très, extrêmement, menaçante parfois. Surtout dans ce genre de quiproquo. D'ailleurs Liz trouvait la jolie blonde beaucoup trop sur la défensive, doucement elle se mit à rire sadiquement sous le regard mi-blasé, mi- terrifiée de Tsubaki, qui n'en revenait toujours pas d'avoir une équipe si folle. Mais le tout fut couper par un Kid qui fit une crise en voyant que les pierres et sacs de sables n'étaient plus disposés de façon symétrique sur le chantier. Tsubaki soupira, non il n'y avait aucun adjectif pour qualifier la débiliter des membres de l'équipe … Le fils de Shinigami-sama, se mit à genoux et entama son énième refrain comme quoi il ne pourrait plus vivre, ni respirer et blablabla. Maka, Soul, Black Star, Tsubaki, Liz et Patty soupirèrent à l'unisson avant d'aller voir ailleurs, pour Maka, Soul et Tsubaki, si leurs ombres y étaient où se moquer du fils de Shinigami, pour Black Star, Liz et Patty, cette dernière prenant un masque de méchante pour sortir son meister de cette phase absolument déplorable.

Une équipe gagnante. Un avenir resplendissant. Mais tout cela se passera-t-il ainsi ?

« - JE SUIS DIIEU ! YAHOU !

- La ferme Black Star ! rugit Maka en sortant une encyclopédie, et porte sa là-bas ! »

Les personnes présentes explosèrent de rire tout en continuant de construire leur avenir.

Mais quelque chose avait changé. L'air n'était plus le même. Non loin du chantier, à l'abri des regards, perchée sur le haut d'un toit une silhouette encapuchonnée regardait la scène. Un sourire éclatant se dessina dans l'ombre de sa capuche. Elle disparut subitement laissant derrière elle un parfum envoutant de mystère et de puissance. Une téléportation parfaite et discrète. Un art oublié.

« - A bientôt Maka. »

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Le temps passa rapidement pour notre joyeuse compagnie et les travaux prirent fin trois mois plus tard. Le temps était splendide, ayant pour cause un fabuleux mois de Juin. La nouvelle Shibusen ressemblait trait pour traits à l'ancienne, mais elle dégageait cette aura particulière qui la rendait désormais unique. Chacun y avait laissé une part de âme, comme gage d'affection et comme reconnaissance. Les cours ne reprendrait qu'après ,comme promis, la fête en l'honneur de la victoire contre Ashura et la reconstruction de l'établissement. Déjà au sous-sol dans le bureau de Shinigami-sama une discutions touchait à sa fin. Le directeur, le professeur Stein et la Death Scythe de celui-ci, Spirit, étaient assis autour d'une table une tasse de thé à la main.

« - Donc vous pensez sérieusement que cela va se passer ? demanda Stein

- Oui, répondit Shinigami-sama, qui malgré son masque enfantin répondait d'un ton sérieux et posé. J'ai étudié tout les cycles et tous les ouvrages possibles à ce sujet. Nous sommes entrés dans l'ère et personne ne pourra nous en faire sortir, ce qu'il doit ce passer ce passera et personne ne pourra le changer.

- Mais Shinigami-sama, fit Spirit. Je ne comprends pas pourquoi voulez vous mêlez cette personne à tout sa ?

- C'est son destin Spirit, si je pouvais faire en sorte que rien ne lui arrive je l'aurais déjà fait. Mais désormais plus rien n'est de mon ressort. Ce sera son choix, et je sais que la personne le désirera ardemment. C'est inchangeable. »

Ces paroles laissaient le professeur et l'arme pantois. D'un coter ils se devaient de la croire, jamais le directeur ne s'était trompé dans ses prédictions et ses jugements, mais vu d'un autre angle tout cela leurs paraissait improbable. Non définitivement ce n'était pas possible, à peine sorti de la guerre contre Arachné et Ashura les voila plongés dans une autre affaire louche ! Spirit serra les poings, pourquoi fallait-il que cela se passe-t-il ainsi ?

Shinigami-sama se leva sans bruits et s'approcha de son grand miroir de nouveau en place, il observa son reflet durant plusieurs longues minutes. Finalement le professeur Stein pris la parole :

« - Alors ils vont revenir ? Ma foi tout cela me semble très intéressant j'ai hâte de suivre le futur déroulement des choses ! »

Shinigama-sama esquissa un sourire sadique, oui ils allaient revenir. Pour leur grand plaisir, mais aussi à leurs risques et périls. Sous quelles formes seraient-ils ?

« - Mais je ne comprend pas pourquoi seulement maintenant … »

Stein sourit à la question de l'arme perplexe.

« - Parce que c'est l'heure. »

Les trois dirigeants levèrent les yeux vers le faux plafond. Quelque chose avait changé dans l'air, ils le sentaient … Ils le savaient. Ils les attendaient de pieds fermes. Stein se leva et demanda si il devait prévenir les Death Scythe disponible, lorsque le directeur de l'établissement lui dit que non il sourit et sorti de la pièce. Le seul à ne pas pouvoir sourire était Spirit. Non pas qu'il soit mécontent de l'annonce de leur retour mais pourquoi cette personne devait être mêlé à tout cela ? Au risque de mourir qui plus est ? Le meister le regarda par le biais de son grand miroir. Cela risquait d'être difficile pour tout le monde … Mais sa le serait encore plus pour deux personnes.

« - Mais il faut garder le secret, jusqu'au moment venu.» Ces paroles murmurées se dissipèrent à peine prononcées.

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Non loin de la et inconscient de se qui pouvait se tramer dans le bureau du directeur une bande d'adolescents commençaient à émerger du sommeil. Une habitude parmi tant d'autre leur première pensées fut les uns pour les autres avant de rejeter les couvertures et de vaquer à leur habituelles tâches. Remettre tout de façon symétrique, pour certain abrutis du cerveau. Ou bien faire des pompes et gueuler de bon matin, pour un imbécile de première. Se manger une encyclopédie pour avoir fait des choses perverses, pour un certain albinos à moitié-innocent. Se maquiller durant des heures, pour une froussarde courageuse. Crier et faire la méchante, pour une adoratrice des girafes. Enfin … un début de journée comme les autres. Mais pour eux cette journée étaient spéciale, ils allaient enfin pouvoir fêter leur dur labeur. Maka Albarn et Tsubaki Nakatsukasa avaient été chargées de l'organisation, et les deux filles avaient très bien gardé le secret, personne ne savait de quelle manière elles avaient procédés. Kim, Ox et Kilik les avaient aidés dans la mise en place des décors et Liz et Patty Thompson avaient été chargées de la nourriture. Tout avait pris fin la veille, tout été en place, enfin.

Le soleil trônait enfin haut dans le ciel, signalant l'heure du déjeuner, à cet occasion une certaine meister blonde et son arme se rendait chez Black Star et Tsubaki. Kid et les sœurs Thompson étant aussi invités à ce déjeuner entre amis.

« - Maka ! Soul ! Entrés ! »

Les deux élèves de Shibusen font face à la souriante Tsubaki, ils entrent et suivent leur hôte qui leur raconte les dernières bêtises de son meister.

« - Black Star à démoli la librairie du coin ? s'énerva Maka, éberluée

- Oui, répondit l'arme. Le vendeur n'a pas voulut changer le nom d'un livre …

- JE VAIS L'ACHEVER ! fit la meister blonde, furieuse. Cet idiot de … »

Les deux armes nuèrent malheureusement pas le plaisir d'écouter la fin des vociférations de Maka, qui pulvérisa la porte de la chambre de son ami d'enfance en hurlant des menaces de mort suivit de cris et de, probablement, coup d'encyclopédie sortant de je ne sais d'où. Soul éclata de rire et Kid sortit en catastrophe de la cuisine en demandant se qui se passait. Après avoir relaté brièvement la situation au fils de Shinigami-sama et ses armes, ils décidèrent de voir s'ils devaient où non appeler l'hôpital. Une scène des plus comiques les attendaient. Maka poursuivant le meister dans toute la pièce, où régnait un bordel pas possible, tandis que Black Star riait à gorge déployé couvert de sang. Les livres et objets en tout genre peuplaient le sol (dont on ne voyait même plus la couleur). Kid observa la scène en silence avant de se mettre à crier :

« - LA PIECE N'EST PLUS RANGER DE FACON SYMETRIQUE ! »

Il s'élança dans la pièce en pleurant et en tapant du pied. Maka se mit à lui taper dessus avec tout e la bonté du monde et Black Star profita de ce manque d'attention pour ouvrir la fenêtre et crier à qui veux l'entendre qu'il était Dieu et que ceux qui n'étaient pas content pouvaient foncer dans un mur. Il fut interrompu dans son monologue par le pied du Shinigami, le propulsant hors de la chambre. Le meister s'écrasa joyeusement au bas de l'immeuble, sous les rires hystériques de Kid et Maka. Les armes regardèrent leurs meisters dans ce joyeux bordel de façon très, mais alors trèèèèèèès blasés.

Après avoir récupérer le meister à la chevelure bleu, et calmé les deux meister qui se roulaient par terre en riant, la compagnie ce met à table et les discutions reprenant plus calmement. Maka aime ces moments privilégier qu'elle a avec ses amis, son regard passe sur les personnes qu'elle entoure, doucement un sourire tendre prend place sur son visage. Soul la regarde discrètement, il est content de la voir aussi joyeuse. Depuis Ashura elle s'était un peu refermer sur elle-même et dans ses livres, toujours plus gros les uns que les autres. Il préfère la voir épanouie, comme maintenant. Liz, en mode ninja, a suivit cet échange ambigüe à sa façon, elle est désormais sûre que les prochaines semaines vont êtres intéressante. Elle se met à sourire et rire sadiquement, sous le regard de Tsubaki qui se dit que sa n'arrive qu'a elle de voir des choses pareilles. Soudain Kid se réveille brusquement et braque son regard doré sur ses deux gardes du corps, à savoir Liz et Patty. Soudain c'est le déclique : leur choix vestimentaire. Un problème de symétrie qui va encore le mettre hors de lui.

« - Combien de fois devrais-je vous le répéter! Vos vêtements sont un désastre! Vous ne savez absolument pas accorder les couleurs et les formes ! Pourquoi as tu mis ce tee-shirt ridicule Patty ? dit il, larmoyant.

-Ah Ah! Kid t'es tout dégoulinant ! » annonça Patty tout en lui montrant son nez. Elle ne prit même pas la peine de répondre à sa question, puisque de toute façon la réponse qu'elle avait à lui donner ne le satisferait surement pas, donc autant se payer sa tête.

Soul soupire en avalant le reste de son assiette.

« - Kid, si tu pouvais te calmer, ça nous arrangerait. Je ne vois pas ce que ça peut te faire qu'elle porte un tee-shirt avec Bob l'éponge. Ce n'est pas toi qui le porte, alors respire. » dit Liz, en prenant une grande bouffée d'air frais, afin de lui montrer comment faire.

« - Mais c'est horrible ! Comment veux-tu que je puisse vivre en la laissant porter cette chose ! Et toi ! Regardes toi ! Cette veste autour de ta taille, dont le nœud n'a pas bien équilibré les deux manches! Et tes cheveux! Pourquoi une tresse qu'à droite ? Tu veux ma mort... »

Soudain le meister s'écroule net sur la table, la tête directement dans son assiette de spaghetti. Personne de tint compte du fait que Maka vient d'assommer Kid et les conversations normale reprennent leurs cour. Aux coups de 13:00, la cuisine est nettoyée, la vaisselle faite et rangée, le salon propre et rangée. La bande se pose sur le canapé, n'écoutant qu'à moitié la télé allumé. Maka s'assoit sur le bord de la fenêtre, le front collé contre la vitre, le regard vers le ciel bleu. Les rares nuages de cette journée lumineuse la laisse perplexe, et doucement elle ferme les yeux. Les rayons du soleil caressant son visage.

Je marche … doucement. En silence. Je suis dedans, ici, c'est chez moi. Depuis toujours. Un manoir.

Le manoir est composé du rez-de-chaussée, de trois étages et d'un sous-sol. Le quatrième n'est rien d'autre qu'un grenier poussiéreux et personne ne va jamais au sous-sol, qui est étouffant et d'une certaine façon, inquiétant ... comme si quelque bête tapie là devait se réveiller si l'un des pensionnaires venait à descendre. Pas de fenêtre et pas de porte inutile. Aucune terrasse. En bref, aucun accès à l'extérieur. De plus, il n'y a aucun employé de maison : aucune servante, aucun majordome, aucun cuisinier, aucune femme de ménage. Tous le manoir est éclairé artificiellement. Fini la lumière du soleil, bonjour l'halogène. La décoration est pratiquement inexistante et lorsqu'il y en a, c'est de l'art contemporain, abstrait et étrange. Qui vous procure des frissons glacés. L'atmosphère diffuse quelque chose d'aseptisé, quelque chose de trop propre, trop immaculé, qui provoque à long terme une méfiance générale chez les pensionnaires. Une méfiance qui peut facilement tourner à la psychose.
Sur la porte du sous-sol, il est écrit "Attention danger". Pourtant, la porte reste ouverte et parfaitement accessible. Personne ne sait ce qu'elle peut bien protéger... ou retenir. Le sous-sol est un monde inconnu. Que personne ne veux découvrir.
Au rez-de-chaussée, à part le grand hall d'entrée, son escalier de marbre et son tapis Louis XIV, il n'y rien d'autre qu'une porte donnant sur le bureau. Le bureau de qui ? Je ne sais pas ... Le bureau n'est jamais ouvert. Personne n'a jamais pu débloquer cette porte et donc personne n'a jamais su s'il s'agissait bien du bureau d'une personne inconnue.
Au premier étage, ce sont les chambres. C'est là que se réveillent les pensionnaires qui ont été récemment enlevés. Le plus étrange est qu'on ne les voit jamais arriver. On ne sait pas qui les amène dans leur chambre. Ils ne le savent pas eux-mêmes. Ceux qui étaient là avant découvrent le nouveau pensionnaire de la même façon que lui découvrent les lieux. Les chambres sont séparées. Les femmes d'un côté du couloir, les hommes de l'autre.
Au deuxième étage, ce sont les cuisines. Ceux qui ont encore suffisamment le moral viennent s'y nourrir. Certains restent dans la cuisine, d'autres se servent tout de même des salles à manger qui sont au même étage en face. C'est aussi un lieu de discussion entre les pensionnaires. Parfois, des évènements tragiques s'y déroulent, notamment lorsque les pensionnaires assistent à la folie de l'un des leur. Souvent, il y a mort d'homme.
Le troisième étage est l'étage des sanitaires. Il y a des salles de bains, des douches et des WC pour tout le monde. S'y sont déroulées plusieurs crises d'hystéries, certains se sont suicidés dans les douches. Laissant des traces indélébiles.
Tout indique que le manoir a été créé pour tuer lentement, pour éliminer toute trace de raison chez les pensionnaires. Les communications avec l'extérieur n'existent plus. Plus de télévision, les ondes des téléphones cellulaires ne passent pas et d'ailleurs, il n'y pas un seul téléphone dans tout l'immeuble. Les ondes radios ne passent pas non plus. Aucune prise de courant pour y brancher un quelconque appareil. La seule preuve d'électricité est la lumière qui se diffuse en continu, si bien que toute notion de jour et de nuit a disparu. Impossible de se fier à la montre ou à l'horloge de qui que ce soit : les pensionnaires viennent des cinq continents. Le Manoir est une maison de torture de l'esprit, brisant les repaires et broyant, noyant l'esprit sous une masse de questions qui ne pourront jamais trouver de réponses.

Face à moi une porte. J'ai envie de la pousser, ma main tremblante s'en approche. Elle se pose délicatement sur la poigné. La porte s'ouvre, lentement. Contre toute attente elle ne grince pas.

Une lumière … Toujours cette même lumière allogène. Mais l'air qui sort de cette pièce est différent … oui … Elle est … si fraîche. Je pose un pied dans l'étrange pièce. Un son mélodieux parvint à mes oreilles, je mets du temps à le reconnaître, n'ayant pour habitude d'entre que les grincements et les souffles torturer. Une harpe. Mon regard de jade sonde la pièce. Une magnifique harpe doré est au centre de la pièce, à ses côté une personne. De dos. Ses longs cheveux bruns cascadant jusqu'au sol, ses bras nus et blanc dansant sur les fines cordes de l'instrument. Les notes s'élèvent, rebondissent sur les murs de la prison.

« - Qui êtes vous ? »

Ma propre voix me surprend. Est-ce la première fois ?

La silhouette se retourne, doucement, me paralysant. De grands yeux améthyste me fixent, je perds pied. Un sourire éclatant l'accompagne. Je l'ai déjà vue … Il y a longtemps … Trop longtemps. Ces yeux souriant et pétillant de bonheur. Ce bonheur que j'ai perdu. Il y a longtemps … Trop longtemps.

« - Maka. »

Sa voix me parait douce et familière. Elle provoque en moi une sensation de déchirure.

« - Tu m'a tellement manquée ! »

Un espoir. Un rêve brisé. Sans m'en rendre compte je cris. A la mort, à cet espoir perdu. Pour eux.

« - Maka ? Maka ! Réveille-toi ce n'est qu'un rêve ! »

La voix tendue de Soul ramène la jeune fille à la réalité, autour d'elle ses amis sont penchés, inquiet. Maka se rend compte qu'elle est par terre, en larme.

« - Un rêve, marmonne-t-elle. Ce n'était qu'un rêve. »

Elle croise le regard inquisiteur de Soul, sans s'en rendre compte elle se blottit contre lui et se met à pleurer. Les jeunes gens échanges des regards inquiet. D'un geste autoritaire Kid entraine ses armes, Tsubaki et Black Star, étrangement silencieux, hors de la pièce. Que c'est-il passé ?