Emma s'immobilisa au milieu de Mifflin Street, rassembla ses esprits et se dirigea vers la demeure de Regina. Avant de sonner, elle se souvint d'une chose: ce n'était pas seulement chez Regina, mais aussi chez Henry.
Vêtue d'un tablier et une spatule à la main, le maire lui ouvrit. Elle sembla très surprise de voir la jeune femme.
E : Il faut qu'on parle, déclara cette dernière.
R : Oui je suis bien d'accord. Entrez donc.
Emma se remémora sa première visite, le soir ou elle était arrivé en ville. Rien n'avait changé, et pourtant plus rien n'était pareil. Un parfum accueillant de tarte ou de pâtisserie, venu de la cuisine, envahissait le rez de chaussée. Elle ne s'y fia pas pour autant.
E : Écoutez, dit elle à Regina qui attendait patiemment. Ce n'est pas facile, mais je pense qu'on ferait mieux de mettre fin à nos querelles, à … tout ça.
R : Pour une fois, je suis d'accord avec vous, répondit sèchement celle ci.
E : Je souhaiterais qu'on fasse un marché. A propos d'Henry.
R : Je ne passerai pas de marché avec vous.
E : Je vais quitter la ville.
R : Pardon?
Madame le maire sembla soudain complétement décontenancée. Emma fut ravie de l'avoir prise au dépourvu, même si, sa joie était pour le moins douce amère.
E : Je vais partir. Mais à certaines conditions. Je continuerai à voir Henry. A lui rendre visite ou c'est lui qui viendra me voir, peu importe. Et vous allez me promettre de ne plus vous en prendre à qui que ce soit. Ni à David, ni à Mary Margaret. A personne.
R : Je ne m'en suis jamais prise à quiconque. se défendit le maire
E : Alors ce sera une promesse facile à tenir.
Regina semblait hésiter. Elle croisa les bras.
R: Vous espérez vraiment que je vais croire que vous allez abandonner si facilement?
E : Je n'abandonne pas, rétorqua la jeune femme. Je fais comme d'habitude: ce qu'il y a de mieux pour Henry. Le meilleur moyen pour qu'on cesse de se disputer, c'est de … d'arrêter de se disputer.
R : Vous avez raison. Il faut en finir.
E : Alors faisons au plus simple, proposa Emma. Je retourne à Boston et vous gardez Henry.
R : Et vous restez dans sa vie.
E : Vous savez aussi bien que moi qu'il est hors de question que je cesse de le voir. C'est comme ça.
Regina prit une grande inspiration avant de hocher la tête.
R : Je vois ... Voulez vous bien me suivre?
Emma l'accompagna jusque dans la cuisine. Elle regarda Regina se diriger vers le four fumant et en tirer un chausson aux pommes croustillant.
"Je serai bien incapable de préparer ce genre de pâtisserie", se dit elle.
R : Que me proposez vous exactement ?
E : Je ne sais pas. J'imagine que ça viendra tout seul avec le temps.
Regina hocha la tête.
R : Mais c'est mon fils, insista t elle.
E : Tout ce que je vous demande, c'est de me donner votre parole que vous vous occuperez bien de lui.
Le maire acquiesça.
E : Vous avez ma parole.
Emma la dévisagea. Elle savait toujours quand on lui mentait. Elle soutint le regard de Regina un long moment, tentant d'y déceler le moindre mensonge. Mais elle disait la vérité.
R : Miss Swan?
Elle lui tendit un Tupperware dans lequel elle avait mis le chausson aux pommes.
R : Un petit quelque chose pour la route ?
Emma haussa les épaules.
E : Pourquoi pas ? Dit elle en acceptant la boite.
R : Puisque nous serons amener à nous voir autant y mettre un peu de cordialité. Mon célèbre chausson aux pommes, c'est une vieille recette mais c'est délicieux.
Emma trouva quelque chose de louche, sans pour autant mettre le doigt dessus. Elle acquiesça.
R : J'espère que vous aimez les pommes.
