AVERTISSEMENT : Cette histoire contient quelques passages de violence. Ils seront signalés à chaque chapitre.
CHASSE A L'HOMME
Chapitre 1 : (pas de violence)
Agent spécial Don Eppes, il est maintenant l'heure pour vous de souffrir. Vous et votre petit frère.
« Depuis quand tu reçois ces menaces ? » A demandé Megan en remettant le sac de mise sous scellé contenant la lettre de menace à Don, assis à son bureau.
« A peu près deux semaines. Au début, je n'y faisais pas trop attention. Ce n'est pas la première fois que j'en reçois. N'importe quel flic en reçoit à un moment ou à un autre et la plupart du temps ce ne sont que de simples menaces. Statistiquement, les passages à l'acte sont assez minimes. Voilà que je parle comme mon frère ! Mais, depuis quelques jours, j'ai l'impression d'être suivi, qu'on m'espionne. Peut être que je suis devenu paranoïaque mais…je ne sais pas...j'ai comme un mauvais pressentiment. Mais ce qui m'inquiète surtout, c'est que les dernières menaces que j'ai reçu visent aussi Charlie.»
« Tu as fais expertiser les lettres ? »
« Oui, mais ça n'a rien donné. Elles sont tapées sur ordinateur, imprimées avec de l'encre ordinaire que l'on trouve dans n'importe quel supermarché et avec du papier ordinaire. Du premier prix a priori ».
« Tu as une idée de qui pourrait t'en vouloir et pourquoi ? »
« Megan, cela fait maintenant un peu plus de 10 ans que je suis agent fédéral. J'ai mis des tas de criminels en prison. Tu sais comme moi qu'on ne se fait pas que des amis dans ce métier. »
« Les lettres menacent toi et Charlie seulement ? Je veux dire, ton père n'est pas menacé ? ».
« Non. Jusqu'à maintenant, il n'a jamais été visé. J'ai chargé un agent d'assurer la protection de Charlie. D'ailleurs, il doit être avec lui en ce moment. Charlie n'était pas très content quand je lui ai expliqué la situation au téléphone mais, qu'il le veuille ou non, il sera protéger nuit et jour. Si jamais il lui arrivait quelque chose, je…Je ne pourrais jamais me le pardonner Megan. Et mon père…ça le détruirait ».
« Don, tu l'as dis toi-même il y a un instant. Il y a de fortes chances pour que ce ne soit que des menaces en l'air ». Megan voulait rassurer Don, mais elle avait elle-même un mauvais pressentiment. Et ses instincts ne l'avaient jamais trompé.
A Calsci, Charlie était dans son bureau en train d'expliquer à un de ses étudiants une théorie mathématique. L'agent chargé de sa protection a attendu que le professeur finisse ses explications pour faire connaitre sa présence.
- « Merci professeur Eppes ». L'étudiant a remercié Charlie et a quitté le bureau.
Charlie a adressé un sourire à son étudiant et son regard est tombé sur l'agent.
« Oh, vous devez être l'agent charger de ma protection je présume. Mon frère m'a prévenu de votre arrivée ». L'irritation était clairement évidente dans sa voix. L'agent s'en est rendu compte immédiatement.
« Oui, je suis l'agent Taylor. Ecoutez, professeur, si je suis ici c'est pour votre propre bien. Je peux comprendre que cela doit être désagréable d'être suivi partout où vous allez mais c'est pour votre sécurité. Et croyez-moi, ça ne me fait pas plaisir non plus. Je n'ai jamais aimé jouer les baby-sitters ! ».
« Ouais. Vous avez raison. Excusez-moi agent Taylor, je ne voulais pas paraître brutal. Ce n'est pas contre vous ».
« Ce n'est pas grave. En général, les personnes que l'on protège ont ce genre de réaction. S'il vous plaît, appelez-moi James. »
« Dans ce cas, appelez-moi Charlie » A répondu le jeune génie en serrant la main. « Bien. Comment est-ce que tout ça va se passer ? ».
« Tout d'abord, vous allez me communiquer votre emploi du temps des prochains jours. J'assurerais votre sécurité la journée. J'irais partout où vous allez et vous n'adresserez la parole à quelqu'un que si je vous l'autorise. La nuit, un autre agent vous protégera. »
La journée s'est déroulée sans incidents. L'agent Taylor suivait Charlie à la trace et arrivait même à ne pas s'endormir pendant les conférences. Même en y mettant toute sa volonté et en se disant constamment que c'était pour son bien, Charlie commençait vraiment à se sentir agacer et à se demander si les craintes de son frère étaient fondées.
Après sa dernière conférence, Charlie a annoncé à l'agent Taylor, au plus grand plaisir de celui-ci, que c'était la dernière et qu'il devait désormais rejoindre Amita au centre-ville.
Ils se sont alors diriger tous les deux vers la voiture du professeur. A une centaine de mètre de la voiture, l'agent Taylor a demandé à Charlie de lui remettre les clés de la voiture et de rester là le temps qu'il vérifie la voiture. L'agent fédéral était à peu près à une vingtaine de mètres de la voiture de Charlie lorsque celle-ci explosa projetant l'agent et Charlie comme des marionnettes à plus de cinquante mètres de leurs positions.
A suivre
