Note de l'auteur : Coucou ! Me voici pour une autre fic, en plus de l'autre que j'écris ;)

Je ne sais pas trop où ça va me mener, mais quoi qu'il en soit, j'ai récemment eu cette idée, et quand j'ai une idée, je la lance ! Alors j'espère que vous apprécierez :)

PS : Je ne possède ni «Gossip Girl», ni «Hunger Games»

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Le soleil se leva sur le District 2, et Blair Waldorf ouvrit les paupières. Aujourd'hui était un grand jour pour les 12 districts de Panem : c'était le jour de la Moisson annuelle. C'était aujourd'hui que les 24 tributs allaient être sélectionnés afin de se battre dans l'arène des 74èmes Hunger Games.

Et les Hunger Games, Blair y avait été préparée depuis son enfance. Bien avant ses 12 ans, on l'entraînait à se battre en prévision du jour où elle ferait partie des tributs. Elle avait aujourd'hui 17 ans, et n'avait encore jamais été sélectionnée. Mais elle n'avait pas peur à l'idée que son nom puisse sortir de l'urne, au contraire... elle en avait envie. Elle voulait être sélectionnée. Ça serait pour elle une véritable fierté. Et elle n'était pas inquiète le moins du monde : le District 2 était le plus fidèle au Capitole, et donc par conséquent le préféré du Capitole. Elle savait qu'elle aurait évidemment des tonnes de sponsors qui parieraient sur elle.

Elle savait que si elle était sélectionnée, elle gagnerait les Hunger Games. Peut importe qui elle aurait contre elle, elle gagnerait. Personne ne se débrouillait mieux qu'elle avec un couteau et un arc. Et bien sûr, depuis toujours, on lui avait appris que pour gagner, il fallait être sans pitié, et tuer sans le moindre scrupule. C'était le but. Depuis qu'elle est en âge de participer, les adultes lui avaient toujours répété «si un jour tu as l'honneur de participer aux Hunger Games, suis ces conseils : crée des alliances, tout en te méfiant de tes alliés. Trouve un coin d'eau et essaie de ramener un maximum de nourriture de la Corne d'abondance dès le premier jour. Et n'ai aucun scrupule à tuer, les autres n'en auront pas. Car un seul pourra revenir, et si tu veux que ce soit toi, tu ne dois avoir aucune pitié pour personne. Il n'y a pas de place pour les sentiments dans l'arène». Et s'il le fallait, Blair les éliminerait tous jusqu'au dernier.

_ Mademoiselle Blair, il est l'heure de vous lever. Votre maman vous demande pour le petit déjeuner. souffla Dorota, la gouvernante de Blair.

Un autre avantage de vivre dans le District 2 et d'être riche : les domestiques, le luxe.

_ J'arrive, Dorota. répondit la jeune fille en repoussant ses draps. Elle enfila une robe de chambre en soie, des pantoufles et descendit rejoindre ses parents, attablés devant leur petit déjeuner.

_ Bonjour. leur lança-t-elle sur un ton guilleret.

_ Bonjour, ma chérie. Alors, aujourd'hui, c'est la Moisson ! répondit son père, Harold Waldorf avec un sourire.

_ Oui. J'espère être sélectionnée.

_ Tu espères, à ce point là ? répondit sa mère, Eleanor Waldorf, un peu surprise.

_ Bien sûr. J'ai envie de représenter le District 2, et de gagner. Surtout qu'il ne me reste plus que cette année et l'an prochain pour avoir une chance de participer aux Hunger Games.

_ Blair, il n'empêche que les Hunger Games ne sont pas une partie de plaisir, loin de là. Tu en es consciente ? s'enquit sa mère.

_ Bien sûr. Mais... tu as toi-même gagné les Hunger Games quand tu avais 16 ans, et tu me répètes tout le temps quelle fierté tu as ressenti.

_ Bien évidemment que remporter les Hunger Games est une fierté ! Seulement, c'est difficile. Tu ne peux pas laisser tes sentiments l'emporter sinon, c'est la fin. Et même quand tu crois tuer sans aucun scrupule, tu ressens quand même une légère pitié quand tu entends les supplications de ta victime. Mais tu dois refouler cette pitié, elle ne doit pas prendre le dessus.

_ Je la refoulerais. Sérieusement, maman, j'entends tes conseils depuis toujours. «Sois froide et sans cœur dans l'arène, car les autres n'auront aucune pitié pour toi, n'en ai pas pour eux». Je n'ai pas l'intention d'avoir la moindre pitié pour qui que ce soit.

_ Tu as donc compris le sens des Hunger Games, ma chérie, ce qui est une très bonne chose. Dépêche-toi de manger et de te préparer, il faut qu'on soit à la Grande Place dans une heure et demi.

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Ailleurs dans le District 2, Chuck Bass était attablé avec son père Bart Bass devant leur petit déjeuner.

_ Alors, Chuck... j'espère que cette année tu seras de la partie pour les Hunger Games. lança Bart en buvant une gorgée de café.

_ Je l'espère aussi. Puisse le sort m'être favorable, dans ce cas là. répondit son fils avec un sourire narquois.

_ Je ne plaisante pas, Chuck. Tu as 18 ans, c'est ta dernière chance de participer aux Jeux.

_ Pourquoi tu tiens tant que ça à ce que je participe ?

_ Tout simplement car j'y ai moi-même participé, et que j'ai remporté, alors que j'étais plus jeune que toi ! Je me suis porté volontaire à 14 ans. Et il ne me semble pas que tu te sois déjà porté volontaire. Tout le monde connaît mon histoire, et je ne veux pas qu'on pense que mon fils est un lâche ou un trouillard. Tu dois continuer à honorer la famille Bass. Donc si cette année encore, ce n'est pas ton nom qui sort de l'urne, je veux que tu te portes volontaire.

_ Très bien ! Je le ferais ! Maintenant, est-ce qu'on peut finir notre petit déjeuner en discutant plus tranquillement ?

Chuck leva les yeux au ciel. Il ne comprenait pas pourquoi son père faisait tout un plat de cette histoire. Évidemment qu'il voulait faire partie et remporter les Hunger Games. Il avait même voulu se porter volontaire depuis longtemps – depuis ses 12 ans, en fait – mais s'était finalement ravisé, par stratégie. Sa stratégie était d'attendre sa dernière année, ses 18 ans, pour mettre le plus de chances possibles de son côté. Pour pouvoir continuer à s'entraîner. Et il savait qu'en faisant partie des plus âgés, il aurait très facilement le dessus sur ces gamins de 12 ou 15 ans. Cette année, qu'il soit tiré au sort ou non, il participerait. Et gagnerait. Il n'aurait aucun scrupule à éliminer ses concurrents les uns après les autres, il nouerait des alliances (et finirait par tuer ses alliés), et serait le grand gagnant des 74èmes Hunger Games. Il se le promit.

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Tout le monde se tenait à présent sur la Grande Place, attendant fébrilement la sélection, les filles d'un côté, les garçons de l'autre, et les «spectateurs» (c'est à dire tout ceux qui n'étaient pas ou plus en âge de participer aux Jeux) au premier rang. Puis, Olivia Hales, l'organisatrice des tributs du District 2 monta sur l'estrade, tapota sur le micro et commença à parler d'une voix enjouée.

_ Bonjour, bienvenue à tous ! Joyeux Hunger Games, et puisse le sort vous être favorable ! Avant de sélectionner nos tributs, laissez moi vous montrer ce film qui nous vient du Capitole.

Le film (qui passait à chaque Moisson) débuta, racontant comme chaque année la même chose : la révolte (considérée par le Capitole comme une trahison) levée par le District 13, qui fut totalement rasé. L'invention des Jeux pour empêcher le peuple de se révolter encore contre le Capitole.

«Il a été décrété que chaque année, les 12 districts de Panem offriraient en tribut un jeune homme et une jeune fille, âgés de 12 à 18 ans, afin qu'ils soient entraînés à l'art de la survie, et préparés à se battre jusqu'à la mort. L'unique vainqueur sera couvert de richesses afin de rappeler à tous la générosité et la clémence du Capitole. Et tous les autres mourront.»

Une fois le film terminé, Olivia reprit la parole.

_ A présent, je vais tirer au sort le tribut masculin et le tribut féminin qui représenteront le District 2 au cours des 74èmes Hunger Games. Honneur aux dames, je vais tout d'abord sélectionner la jeune fille !

Elle plongea la main dans l'urne, et ressortit un bulletin qu'elle déplia. La foule retint son souffle, dans l'attente du nom qui allait sortir. Elle se rapprocha du micro, et avec un grand sourire aux lèvres, annonça :

_ Blair Waldorf !

Le cœur de Blair fit un bond dans sa poitrine à l'annonce de son nom. Elle inspira un grand coup et, sous les regards de la foule, rejoignit Olivia sur l'estrade, le sourire aux lèvres. Elle fut surprise de constater que ses mains tremblaient un peu, mais elle fit tout pour le camoufler. Hors de question de passer pour une trouillarde. Elle voulait être crainte.

_ Bien, rejoins-moi, ma chérie ! Et à présent, passons aux garçons.

Elle plongea sa main dans la deuxième urne, prit un bulletin, revint au micro.

_ Aaron Rose !

Le sourire de Blair s'effrita en entendant le nom de son demi-frère, et ses yeux le cherchèrent instinctivement. Il commença à se frayer un chemin dans la foule, la mine déconfite. Non. C'est pas possible. Elle ne pouvait pas y croire. Elle ne pouvait pas se retrouver face à Aaron dans l'arène. Il était son demi-frère, et elle le considérait presque comme son vrai frère. Elle pouvait tuer n'importe quel tribut sans réfléchir à deux fois. Mais pas lui.

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Lorsqu'il entendit le nom d'Aaron sortir, Chuck mit quelques secondes à réaliser que cette année encore, il n'avait pas été sélectionné. Mais hors de question de rester ici les bras ballants, à savourer le fait de ne pas avoir été tiré au sort comme la plupart des autres garçons le faisaient. Chuck, lui, ne voulait pas seulement participer, il le devait. Il n'était pas question qu'il laisse passer sa dernière chance de rendre son père fier de lui. Alors, avant qu'Aaron ne puisse avancer vers l'estrade, il bouscula tous les garçons qui se trouvaient devant son passage, se posta devant la foule et hurla :

_ Je me porte volontaire !

Les murmures de la foule cessèrent et tous les regards se braquèrent sur Chuck. Instinctivement, le jeune homme chercha son père du regard. Celui-ci le regardait en souriant, et Chuck vit de la fierté dans son regard. Son père était fier de lui. Et Chuck se sentit fier à son tour. Son père avait très rarement été fier de lui dans sa vie. Puis, le jeune homme croisa le regard de Blair, qui était droite comme un I sur l'estrade à côté d'Olivia. Était-ce de la gratitude qu'il voyait dans son regard ? Il ne comprenait pas pourquoi cette fille lui était reconnaissante... puis, quand elle échangea un regard avec Aaron, il comprit. Bien sûr. Aaron Rose était le demi-frère de Blair Waldorf. Sans s'en rendre compte, il leur avait épargné la tâche pénible de s'entre-tuer en se portant volontaire pour remplacer Aaron. Après un long silence général, Olivia se racla la gorge et reprit la parole.

_ Bon... eh bien, si Aaron n'y voit aucun inconvénient, tu peux donc le remplacer !

_ Je n'y vois aucun inconvénient. répondit aussitôt Aaron, avant de rejoindre la foule à reculons.

_ Très bien ! Je vais donc demander à notre volontaire de me rejoindre. Approche, mon garçon !

Chuck rejoignit Blair et Olivia sur scène, et Olivia le prit par les épaules.

_ Comment t'appelles-tu ?

_ Chuck Bass.

_ Eh bien, très chers amis, voici nos deux tributs du District 2 : Chuck Bass et Blair Waldorf ! Serrez-vous la main, tous les deux !

Blair avança sa main, et Chuck la serra. La main de Blair était petite et sèche.

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Blair serra la main de Chuck, en priant pour qu'il ne remarque pas à quel point elle tremblait. Au moins, grâce à lui, elle ne se retrouverait pas face à Aaron. Seulement... elle ne se réjouissait pas non plus de se retrouver face à Chuck. Non pas qu'elle ait peur de lui. Seulement... il était en quelque sorte une personne qu'elle appréciait. Ils n'étaient pas amis, car Blair avait toujours mis un point d'honneur à ne pas avoir d'amis, car elle ne voulait pas s'attacher à des personnes qui risquaient soit d'être sélectionnés pour les Jeux et de mourir, soit de se retrouver face à elle lors des Jeux. Elle se contentait donc de s'entourer de connaissances avec qui elle formait un cercle. Elle s'entendait bien avec les gens de son cercle, sans pour autant lier des liens d'amitié avec eux. Seulement Chuck... était celui dans ses connaissances avec qui elle s'entendait le mieux. Il était son partenaire pour chaque sale coup qu'elle faisait aux autres, si bien qu'elle avait une entente particulière avec lui. Du coup, c'est sûr qu'elle aurait préféré qu'un autre se porte volontaire à sa place. Mais c'était toujours mieux que se retrouver face à Aaron, qu'elle n'aurait jamais osé tuer.

Elle échangea un regard avec Chuck, et ce qu'elle lut dans son regard n'avait rien à voir avec ce à quoi elle s'attendait depuis des années. Car depuis ses 12 ans, depuis qu'elle était en âge d'être sélectionnée, à chaque fois qu'elle s'imaginait sur cette estrade, en tant que tribut, elle imaginait de la peur dans le regard du tribut masculin. Or, ce qu'elle lisait dans le regard de Chuck était tout sauf de la peur. Au contraire. Elle voyait dans le regard de Chuck exactement ce qu'il devait y avoir dans son regard à elle.

De la rage de vaincre et une détermination farouche à remporter les Hunger Games de cette année.