ALBUS DUMBLEDORE ET LA FASCINATION DE L'ENCHANTEUR.

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Chronologie :

24 février 1878 : mariage de Kendra H.M. Sollers et de Perceval W.A. Dumbledore

31 août 1881 : Naissance d'Albus P.W.B. Dumbledore.

17 décembre 1884 : Naissance d'Alberforth A. Dumbledore.

20 juin 1985 : Naissance d'Ariana K.H. Dumbledore.

11 juillet 1891 : Attaque d'Ariana par trois enfants moldus.

11 septembre 1891 : Perceval W.A. Dumbledore est incarcéré à la prison d'Azkaban.

01 septembre 1892 : Albus Dumbledore rentre à Poudlard.

01 septembre 1895 : Alberforth Dumbledore rentre à Poudlard.

01 septembre 1896 : Albus Dumbledore rentre en cinquième année à Poudlard.

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AVANT PROPOS

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Bonjour à tous mes futurs lecteurs potentiels. Quelques mots avant de commencer :

C'est en suivant les dernières fan fics d'Alixe, que j'ai eu l'envie de m'essayer moi même à cet exercice. Je ne la remercierai jamais assez de m'avoir apporté tant de bonheur à poursuivre les aventures d'Harry. Alixe si tu me lis, saches que même si je ne t'ai jamais laissé de commentaires, je considère que tu as énormément de talent. J'attends d'ailleurs avidement le douzième chapitre de la quatrième partie baptisée : « Les sorciers ». C'est pour te faire un petit clin d'œil que je te chipe une partie de ta mise en page :).

A l'origine, le prologue qui suit était la première partie du premier chapitre. Après relecture, je me suis aperçu que cette partie était très lourde de descriptions. Difficile pour moi de faire autrement car je voulais situer l'époque et donc re-décrire l'univers. Les mises en situations sont parfois évidentes pour les vrais fans d'Harry Potter qui se souviennent de tous les détails des livres. Pour les autres, ça ne fera pas de mal de faire le point.

Je vous laisse donc le choix de ne pas le lire en sautant directement au premier chapitre (qui sera donc plus court). Le premier chapitre peut être lu sans avoir besoin de lire le prologue pour ceux qui connaissent l'univers de Rowling par coeur. Idéalement j'aurai aimé que vous lisiez la totalité, mais je ne suis pas sadique ).

A tous ceux qui le liront donc : Bonne lecture du prologue.

Cette histoire se base sur les sept volumes du cycle : « Harry Potter » écrits par J.K. Rowling. Je ne me sens nullement propriétaire de ce fantastique univers et ne fait que l'emprunter le temps d'une fic.

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PROLOGUE

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Le soleil rougissant avait à peine, dans un ultime rayon, mis le crépuscule en larmes laissant les enfants du monde entier enfouir les milles trésors du jour dans la nuit noire et profonde, qu'il se relevait déjà pâle et timide quelques heures plus tard. Désirant sans doute hâter un rendez-vous pris avec le début de l'automne.

Le soleil donc, qui se réfléchissait déjà sur les carreaux poussiéreux des vitres colorées du village de Godric Hollow, profita innocemment d'une fenêtre ouverte pour s'y engouffrer. Rencontrant au passage, dans l'encadrement des montants de la fenêtre, le visage mince et jeune d'un garçon bien trop grand pour son âge.

Le jeune homme aimait, semble-t-il, faire refléter le soleil dans ses yeux pétillants d'un bleu soutenu. Car c'est en souriant qu'il se brûlait les rétines à contempler l'astre matinal.

L'adolescent portait fièrement sur son nez aquilin, une paire de lunette en demi-lune sans cerclage, qui brisait par le centre l'unicité de ses yeux ardents : tel un ciel indigo sur une mer d'azur. Un menton angulaire prononcé faisait contraste avec un front dissimulé sous une masse informe de cheveux longs et auburn : toujours enlacés par la nuit. Et ses pommettes blanches et saillantes finissaient de sublimer ce visage à la fois juvénile et charismatique.

Ce jour là : le lundi trente et un août mille huit cents nonante six, Albus Dumbledore fêtait ses quinze ans. Les vacances estivales étaient désormais terminées et le jour de la rentrée scolaire pour tous les élèves de la prestigieuse école de Poudlard était finalement arrivé.

Pour Albus cela semblait être un soulagement, presqu'une délivrance. Comme un désir de liberté brûlant enfin assouvi. On pouvait même imaginer les ailes de l'indépendance se déployer dans son dos tant son sourire, plus profond que l'infini, exprimait la béatitude.

Une fois satisfait de la température de son visage, Albus referma pressement la fenêtre. Le vent provoqué par ce mouvement d'air désorganisa une pile de parchemins soigneusement disposés sur le bureau ancien en bois de rose. Albus, résolu à quitter bientôt cette chambre qu'il ne devait revoir qu'à Noël prochain, ramassa les parchemins qui faisaient désordre dans cette pièce si bien rangée et les tria de nouveau.

Le premier parchemin qu'Albus ramassa, fut la triple lettre envoyée au début du mois d'août par le directeur de l'école de magie de Poudlard : Phineas Nigellus Black. Cette lettre, plus étoffée qu'à l'accoutumée, rassemblait la liste des fournitures nécessaires pour les cours de cinquième année ainsi que deux annexes supplémentaires.

La première annexe annonçait en grande pompe la nomination d'Albus comme préfet de Gryffondor. Tout le monde, même lui, attendait cette nomination évidente. C'était tout de même grâce à lui que les Gryffondors gagnaient la coupe des maisons chaque année depuis quatre ans.

Albus avait tant brillé lors de ses cours, qu'il était devenu normal de le voir grappiller une vingtaine de points lors de chacun d'eux. Laissant ainsi le score des trois autres maisons loin derrière Gryffondor. Jamais dans son existence, Poudlard n'avait vu un élève aussi doué franchir les grilles du château.

L'insigne des préfets était quant à lui, toujours disposé dans une pochette de velours attenante au parchemin. Albus ne le porterait qu'une fois dans le train, évitant ainsi de perturber son frère plus qu'il ne l'était en lui montrant que désormais, il aurait même le droit de le réprimander officiellement devant ses camarades de classe.

Alberforth était rentré à l'école trois ans plus tard qu'Albus. Il avait douze ans, pas encore treize. Il rentrerait donc en deuxième année demain.

Lors de son arrivée à l'école, Alberforth ressemblait tellement à Albus physiquement, que les gens eurent l'impression d'utiliser un retourneur de temps malgré eux. Lorsqu'il s'assit sous le Choixpeau magique, il fut lui aussi répartit comme son aîné à Gryffondor. Il avait les mêmes pommettes, les mêmes yeux intenses.

Mais au fil des semaines, Alberforth s'était montré beaucoup moins doué pour la magie que son grand frère. Peu soucieux des études, il n'aimait pas beaucoup les livres et préférait déjà régler les conflits à coup de baguette plutôt qu'avec des arguments réfléchis et rationnels. Le seul cours pour lequel il semblait se passionner était la défense contre les forces du mal. Il passa sa première année de justesse : récoltant juste assez de A (acceptable) pour accéder à l'année suivante.

Les professeurs de l'école ne lui en tinrent cependant pas rigueur, car si la réputation d'Albus Dumbledore avait complètement éclipsé celle, plutôt morbide, de Perceval Dumbledore, le corps enseignant considérait que l'attitude rebelle d'Alberforth était due à son enfance difficile.

Il était très ardu de vivre auprès d'Albus. Lorsqu'on était proche de ce petit génie magique, il fallait s'attendre à être constamment surpassé dans tous les domaines. Alberforth se distinguait peut-être à sa manière, se rebellant contre le système scolaire parcequ'il ne pouvait finalement pas se contenter de marcher dans l'ombre de son frère.

Lorsqu' Albus avait dix ans et Alberforth sept, un an et demi avant la première rentrée à Poudlard de l'aîné des enfants Dumbledore, leur père fût condamné à une peine de vingt ans d'emprisonnement à Azkaban.

L'attaque de trois jeunes moldus dans un petit village d'Angleterre avait en effet défrayé la chronique. Remplissant jour après jour, les pages de la gazette du sorcier. Le procès public avait lui aussi été très médiatisé. Il faut dire qu'à cette époque, Perceval Dumbledore avait beaucoup de partisans anti-moldus qui cautionnaient ses actes. Si Perceval avait décidé de se défendre correctement en engageant un bon avocat, il s'en serait sans doute sorti avec une peine beaucoup plus légère.

Mais Perceval resta muet tout du long : refusant d'expliquer son geste. Il prit une condamnation de vingt ans à Azkaban pour les chefs d'accusation d'attaque préméditée envers des moldus, sadisme et cruauté ainsi qu'infraction au code international du secret magique. La presse de l'époque qualifia finalement l'acte de Perceval comme un acte de malveillance anti-moldu, donnant ainsi à la famille Dumbledore une très mauvaise réputation.

La réalité était tout autre : lorsqu'Ariana, la petite sœur d'Albus était âgée de six ans, elle fût violement attaquée par trois enfants moldus qui l'avaient vu faire de la magie sans baguette comme tous les petits sorciers et les petites sorcières de son âge. De la magie que l'on ne contrôle pas toujours. Les trois jeunes l'agressèrent juste parce qu'ils la considéraient comme anormale.

Ariana ne pût se défendre et le choc de l'attaque lui fit perdre le l'usage de la magie à jamais. Elle devint comme une cocotte minute débordant de sortilèges incontrôlés prête à exploser à tout moment. Furieux, Perceval se vengea et attaqua à son tour les trois moldus. C'était une vengeance, pas une malveillance.

Perceval resta muet au procès, car il protégeait sa famille il protégeait sa fille. En refusant d'expliquer son geste, il lui épargnait un enfermement à Ste Mangouste. Car si le ministère de la magie avait su dans quel état était Ariana suite à l'attaque des moldus, celle-ci n'y aurait pas échappée.

La deuxième annexe de la lettre de Poudlard ramassée par terre, précisait quant à elle, les nouvelles modalités de transport qui devaient acheminer les anciens et nouveaux élèves de Poudlard à destination.

Il y a quelques années encore, tous les élèves qui étaient appelés à se rendre à l'école, allaient à Poudlard, soit en calèche pour les familles les plus aisées, soit en balais pour les familles les plus pauvres. Certains élèves écossais s'y rendaient même à pied.

Mais la population de plus en plus grandissante des moldus, empêchait désormais les sorciers de voyager librement sur les sentiers anglais en calèche sans éveiller les soupçons. La croissance des moldus avait obligé les sorciers à adopter un nouveau moyen de locomotion ces vingt dernières années : la poudre de cheminette.

Le ministère de la magie, dans un souci de discrétion, voyant qu'il devenait de plus en plus difficile d'acheminer les jeunes sorciers sans provoquer d'immenses embouteillages dans le réseau des cheminées de Pré-au-lard, décida de commander à la Great Northern Railway auprès du premier ministre moldu de l'époque : "Robert Gascoyne Cecil troisième marquis de Salisbury", un nouveau moyen de locomotion mis à la disposition des élèves de l'école. C'est ainsi que les sorciers de l'époque découvrirent dans la gazette, les locomotives à vapeur qui remuaient tant le commerce et le progrès moldu.

Le premier ministre de la magie : Tristan Panmixies avait bien sûr été critiqué par la communauté la plus conservatrice de la société magique, mais l'un dans l'autre les opinions favorables avaient fini par l'emporter. En effet, bien que tous les élèves étaient très excités à l'idée de se retrouver tous ensemble pendant neuf heures sans aucun professeur pour les sanctionner si il y avait chahut, les parents d'élèves eux, voyaient dans ce moyen de transport un rapprochement communautaire entre les élèves. Pour développer la fraternité entre les maisons. Après un an de construction, le train nommé : le Poudlard express, faisait son voyage inaugural entre la gare de King's Cross et le village de Pré-au-lard.

La gare de King's Cross, à peine âgée de 55 ans à cette période, était encore malgré tout assez contemporaine bien que certains ornements vétustes des quais tendaient déjà à la rendre un peu vieillotte par endroit. A l'époque, King's cross comptait seulement deux voies et deux quais. Et comme le trafique régulier du flot des trains voyageur s'en allant de Londres vers toutes les destinations de la Grande Bretagne était assez régulier, il était impossible de fermer la gare aux moldus chaque année à la même date.

Il fut alors décidé de construire et de dissimuler magiquement une voie intermédiaire. La voie magique fût nommée la voie 1 ½ et se situerait donc entre la voie un et la voie deux. Des passages muraux y donneraient accès sur les quais, et les moldus n'y verraient que du feu. C'était le même procédé qui permettait de cacher le chemin de traverse de la population moldue.

Le deuxième parchemin qu'Albus ramassa sous son bureau, était une lettre signée : Adalbert Lasornette. L'écriture y était graphique et ornementée. Des calculs arithmétiques y étaient cautionnés avec minutie sur toute une partie du parchemin. Une liste d'ingrédients pour une potion sans nom était reportée dans la marge. La fin de la missive, plus textuelle, invitait Albus à lui répondre au plus vite.

Mr Lasornette travaillait au ministère comme théoricien de la magie. Il était le chef du département des mystères et faisait partie des langues de plomb. Il était également l'auteur du livre bestseller : « Magie théorique ».

Le troisième parchemin était une lettre de Nicolas Flamel à l'écriture fine et contre penchée (dans le sens des gauchers), lui laissant les coordonnées d'une dizaine de maison. Et y indiquant l'itinéraire qu'il emprunterait sûrement le long de l'année. Il était connu de tous, que Nicolas Flamel était extrêmement riche. La pierre philosophale, en plus de lui donner l'immortalité, lui conférait autant d'or qu'il le désirait. Et pour éviter les demandes matérielles des gêneurs de toutes sortes, lui et madame Flamel, déménageaient régulièrement se cachant au reste du monde. Protégeant par la même occasion la précieuse pierre, sujette à toutes les convoitises.

Le quatrième parchemin, était une lettre griffonnée à l'écriture morbide et plutôt brouillonne. Une unique phrase écrite en grand au centre de la lettre disait : « Bon anniversaire mon fils. Papa ». Des traces de sang et de poussières maculaient les bords de la lettre. Cette missive était arrivée une semaine plus tôt. Tout droit venue, après une fouille en règle de la justice magique, de la prison d'Azkaban. Albus était triste le jour où il la reçut. Son père devait avoir perdu la notion du temps car il l'avait envoyé avec une semaine d'avance ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Peut-être avait-il peur de quelque chose...

Albus en la recevant avait bien sûr demandé à sa mère d'aller lui rendre visite, mais Kendra avait refusé de le laisser partir seul. En effet elle ne pouvait l'accompagner et laisser Ariana et Alberforth livrés à eux même. Elle décida d'y aller seule, confiant les deux enfants à la garde d'Albus. Trouvant sans doute les craintes de son fils justifiées. C'est donc le cœur plein de remords, que l'aîné de la fratrie des Dumbledore, avait dû se résigner à rester à la maison pendant que son père se meurtrissait dans une geôle.

Albus chassa ce vilain souvenir d'une pensée plus gaie : il retournait à Poudlard, laissant loin derrière lui la réalité familiale. Il rangea précieusement les quatre parchemins et le petit sac de velours contenant l'insigne de préfet à l'intérieur de son veston moldu. Passa son complet noir trop court qui jurait horriblement avec ses lunettes et ses longs cheveux auburn. Tira sa malle rangée la veille hors de la pièce et alla toquer à la porte de la chambre de son frère pour le réveiller.

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J'espère que ça vous a plu.

PS: fautes corrigées. Si vous en voyez d'autres n'hésitez pas...