MeoW à toutes et tous !
Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis Yul'Dwin (ou Yul'D pour les intimes), grande Maîtresse incontestable et incontestée de la Communauté du Miaou, fournisseuse officieuse d'ondes anti-échecs critiques et auteur à mes heures perdues.
Je m'essaie pour la première fois à l'Univers Aventures, donc j'espère que cette fiction qui germe depuis plus d'un mois (si ce n'est deux) dans mon esprit saura vous charmer.
Bonne Lecture
Disclaimer : L'univers d'Aventures appartient à notre MeuJeu préféré Mahyar Shakeri ; les personnages Grunlek von Krayn, Balthazar Octavius Barnabé, Théo Silverberg et Shinddha Kory sont la propriété de leur joueurs respectifs (Krayn, Bob Lenon, Fred & Seb du Grenier) ; la Web-émission est le fruit du travail commun de toute cette équipe, sans oublier leur techniciens, et sa diffusion revient à la chaîne Youtube Bazar du Grenier.
Genre : Mystery – Action – Drama (Enfin je pense, pour le moment)
Résumé : Meyrilhuane est une jeune Sylverin (prononcer Silveurine) promise à devenir Enfant de la Lune, un statut plus que respecté au sein de son peuple. Mais le jour même de son sacrement, avant la cérémonie nocturne, elle est touchée par une malédiction qui réduit à néant sa destiné. Bannie de son clan, elle erre plusieurs années à la recherche d'un moyen de contrer ce Mal qui la ronge, sans succès. C'est alors qu'une nuit, elle rêve d'un groupe de quatre Aventuriers, accompagné d'un Fils de l'Ombre. Persuadée qu'il s'agit là d'un signe, elle se met en quête de retrouver ceux qui semblent avoir la clé de son propre mystère.
Avertissement : il se peut qu'il y ait de la violence lors de certaines scènes, ainsi que quelques passages olé-olé, mais rien de bien méchant.
A noter que l'histoire se passe pendant la Saison 2 d'Aventures, sous forme d'une projection alternative. Donc attention : SPOILERS INSIDE ! ! ! Cela reprendra donc certains éléments de la saison en cours, mais en évincera d'autres pour des soucis de cohérence.
Note de l'auteur : Le personnage central de cette fiction est Meyrilhuane. De ce fait, cette histoire sera découpée en plusieurs parties, composées chacune de chapitres, dont la première introduira la jeune Sylverin, son peuple, leur coutumes, etc… Nos aventuriers apparaîtront dès la deuxième partie, n'ayez pas d'inquiétude.
Autre point, je tenterai de faire un parallèle entre narration romancée et intervention de la réalité, comme s'il s'agissait d'une vraie partie de JDR Aventures. Après, je ne promets pas le résultat.
Nouvelle Lune
Partie I : Meyrilhuane
Chapitre 1 : La Légende de la Forêt au Cœur d'Argent.
Lien musical : watch?v=fPe717QqjCM
Il existe de nombreuses légendes dans les royaumes de l'Est. Mais la plus connue de toutes, celle qui se propage par delà les frontières, concerne la Forêt Ancestrale. Cela dit, si les rumeurs concernant ce mythe vont de bon train, on ne peut être totalement sûr de l'authenticité de ces dires. Mais pour autant que l'on sache, une version revient plus souvent que les autres. On peut donc se douter qu'il s'agit là de la légende originale. Mais comme pour toute légende, mieux vaut être prudent sur ce qu'elle renferme.
Elle raconte qu'il y aurait des millions d'années de cela, alors que le Cratère vivait ses premiers millénaires, une Etoile filante qui serait venue embrasser notre Lune. Disparaissant comme une voleuse, l'Etoile brisa le cœur de la Lune qui commençait à s'effondrer, au point d'en perdre quelques morceaux qui chutèrent en direction de la Terre. A cette époque, la première et unique forêt recouvrait la moitié est du Cratère. Elle protégeait en son sein quelques lacs, dont le plus grand se trouvait au cœur même de la forêt. Une nuit, bien qu'anéantie, la Lune brillait de son plus bel éclat qui se reflétait avec grâce et splendeur dans les eaux glacées du Grand Lac. C'est alors qu'une pluie de pierres de Lune, toutes aussi étincelantes les unes que les autres, s'abattit sur le lac et tous ses alentours. Les eaux devinrent de plus en plus lumineuses à mesure qu'elles engloutissaient ces cristaux lunaires. Tous les arbres sur plusieurs lieues à la ronde étaient recouverts d'une fine poussière d'argent qui scintillait sous l'éclat de la Lune, telle une nuée de lucioles de diamant cachée dans les feuillages. Un magnifique décor comme il était peu donné de voir. Apaisant, enivrant de joie de vivre et de liberté, il aurait été impossible à quelconque être vivant de rester indifférent devant un tel spectacle lumineux offert par la nature et les astres. Seulement voilà, la forêt ne connaissait que le souffle du vent. Pas un animal, pas seul un insecte ne respirait dans ses bois. C'est donc ainsi que ce tableau se figea dans l'attente d'être un jour admiré par la moindre âme qui viendrait fouler ces terres.
La légende pourrait s'arrêter là, en se contentant de justifier l'aspect du cœur de la Forêt Ancestrale tel que nous le connaissons aujourd'hui. Mais bien évidemment, elle creuse l'histoire bien au-delà. Les jours et les nuits défilèrent dans le silence le plus total. Les larmes lunaires, toujours immergées dans les profondeurs du Grand Lac, voyaient leur éclat s'affaiblir au fil du temps, tandis que leur mère se fondait dans les voiles de la nuit. Quelques cycles plus tard, alors que la pleine Lune était à son zénith, les pierres lunaires rendirent leur dernier soupir sous forme de petites supernovas sous-marines troublant le calme des eaux glacées du Lac. Ce magnifique chant du cygne lumineux s'étouffa dans les ombres aquatiques en à peine quelques instants, permettant ainsi aux ondes de retrouver leur tranquillité. Les premiers arbres bordant le Grand Lac, en tristes témoins, perdirent toute raison de scintiller comme au premier soir et revêtirent une robe de plus en plus fade, propageant leur nuance mélancolique à tous leurs voisins. Même le vent cessa de murmurer à travers leur feuillages, comme pour rendre hommage aux pierres lunaires en une minute de silence, voire plusieurs. Ainsi, le cœur de la Forêt Ancestrale s'éteignit doucement, prêt à sombrer dans un sommeil sans fin.
Soudain, il y eut un mouvement dans l'eau. Vif, furtif, à peine perceptible qu'il en devint très vite un souvenir… Puis un autre, un peu plus lent, plein de grâce et d'harmonie dans les cercles qu'il décrit… Et encore un autre, un peu nerveux et hésitant dans sa trajectoire… D'abord isolés, ces différents phénomènes se multiplièrent, insufflant ainsi la vie au cœur des flots. Les arbres se laissèrent surprendre et interrompirent leur rituel de sommeil, curieux de connaître la raison de cette étrange manifestation. Les eaux fourmillèrent de bulles qui remontaient à la surface. Le suspens intenable raviva l'étincelle des feuillages d'argent. Les ondes bouillonnèrent davantage et malgré cela, on pouvait distinguer, au cœur de ces eaux troubles, des formes dessinant un ballet sous-marin des plus enchanteurs.
Après plusieurs rondes, l'une de ces silhouettes se détacha de sa troupe et naga en solitaire en direction de la rive la plus proche. Alors qu'elle n'était qu'à quelques mètres de la berge, elle sortit de l'eau avec grâce, découvrant sa nature humanoïde. Les flots habillèrent naturellement son corps féminin, svelte et élancé, d'une longue robe blanche, à travers laquelle transparaissait une lueur bleue à l'emplacement supposé de son cœur. Alors qu'elle avançait à pas lent, ses longs cheveux platine encore perlés se laissaient bercer par la brise nocturne, dévoilant son doux visage en cœur. Le teint pâle, souligné par des pommettes rosacées, était mis en valeur par des yeux en amande, sertis d'iris bleu clair marbré de gris à la pupille luisante et surlignés par des sourcils blonds arqués. Un nez convexe surplombait des lèvres d'un rose crépusculaire, délicatement ourlées, qui scintillaient sous la lueur de la Lune. Mais le petit plus, qui lui donnait tout son charme, résidait dans ces longues et fines oreilles en pointe, dépassant discrètement de son immense chevelure lisse. Cependant, entre ses traits harmonieux aux airs de jouvence et ses expressions pleines de maturité, il aurait été difficile de lui donner un âge précis. Seule chose incontestable était sa beauté resplendissante, digne d'une divinité.
Foulant la berge de ses pieds nus, la mystérieuse humanoïde se retourna vers le Lac et contempla le reflet de la Lune. Les yeux pétillants, le sourire timide, elle murmura quelques mots dans une langue étrange en direction de sa Mère. La lueur bleue qui émanait de son cœur devint alors éblouissante, tel un phare qui lancerait un appel au large. A cet instant, plusieurs lumières aux nuances similaires lui répondirent du fond des eaux. Elles rejoignirent lentement la surface, révélant leur nature les unes après les autres. Parmi eux, quelques félins de toute taille, des rongeurs de tout horizon, un petit groupe de canidés hétérogène, un clan de batraciens tous différents les uns des autre, une nuée d'insectes … Tout un règne animal nageait en direction de la rive. Enfin, presque… Seules les créatures volantes optèrent pour une farandole aérienne au dessus du Lac, tandis que leurs sœurs marines reproduisaient leur danse en miroir depuis les profondeurs.
Et en bons derniers, quelques humanoïdes, au nombre de douze selon la légende, se révélèrent sous la lueur de la Lune. Semblables à leur congénère, ils étaient grands et sveltes, tous vêtus du blanc offert par les flots. Leurs longs cheveux pouvaient varier de l'argent au blond en passant par le platine ou un gris légèrement bleuté. Les traits de leurs visages, tout aussi fins et harmonieux, donnaient naissance à de douces expressions remplies de sagesse, mises en valeur par la candeur de ces oreilles pointues, qui les rendaient si exotiques. Ils rejoignirent leur consœur sur la berge et après quelques révérences de salutation, les treize se tournèrent vers la Lune et, accompagnés par les animaux à leur côté, s'inclinèrent devant elle en signe de respect, dans le silence le plus total. Leur Mère leur rendit grâce en redoublant d'éclat, faisant scintiller de plus bel la forêt d'Argent. Et c'est ainsi que la légende s'arrête sur la naissance de ce peuple - considéré comme l'un des plus anciens, pour ne pas dire le premier - et de la faune qui l'entoure. Ces êtres surnommés à tort les Elfes Lunaires : la Communauté Sylverine.
Voilà pour ce premier chapitre ! J'espère que cela vous aura plu.
Actuellement, je suis en pleine rédaction du chapitre 3, donc j'attendrai d'avoir plus d'avance pour publier la suite.
Merci de m'avoir lu et MeoWBisous & MeoWCalinoux !
