Bonjour bonjour! Par où commencer, j'ai tellement de choses à vous dire!
Tout d'abord, chers lecteur, ceci est ma toute première fanfiction. C'est le grand saut! Je n'ai jamais rien publié avant, bien que j'ai toujours aimé écrire, m'en donnant à cœur joie dans les dissertations et rédactions en tout genre. Autant vous dire que la, tout de suite, j'ai... le trac? Oui, c'est ça. Enfin c'est relatif, puisque je suis au chaud sous ma couette, et que concrètement, je n'aurais pas plus d'une dizaine de lecteurs dans les 10 jours à venir. Mais quand même, hein!
L'histoire:
L'idée m'en est venue subitement, comme... un éclair de génie? Un poussée phénoménale d'inspiration? (Admirez ma modestie au passage, hem hem...).
En fait, je roulais sur la nationale entre Biscarrosse et Parentis-en-Born, vétue de rouge et blanc, prête à aller à la Féria, et je suis passée devant un magasin. Celui-ci s'appelait "L'ameublier", un magasin de meubles comme vous vous en doutez. Mais le truc, c'est que les lettres U et B étaient grillées. Ne restait alors que "L'ame lier", qui s'est alors aussitôt transformée en "l'âme liée" dans mon esprit. Et là, ça à fait Tilt!
Moi qui suis une grande fan de Dramione, mes neurones ont commencés à tourner. Car j'avais envie d'écrire depuis longtemps, mais je ne voulais pas écrire juste pour écrire. Je voulais trouver L'IDÉE, celle qui ferait que mon histoire serait unique, au moins un peu, parmi le fouillis des millions de fanfictions. Et j'ai trouvé!
Je vous laisse donc, chers lecteurs, en compagnie de mon imagination!
Prologue
Pré-au-lard, un samedi d'octobre. Oui, ce charmant petit village que vous connaissez si bien. Voulez-vous allez au chaudron baveur, dans l'agitation des élèves chahuteurs ? Plutôt chez madame pied-dodu, épier les âmes sœurs ? Ou tout simplement se balader dans la rue à admirer les boutiques pendant des heures ? Quel charmant tableau.
Je vous invite cependant à y regarder de plus près. Oui, voilà, rapprochez-vous. Vous les voyez ? À l'angle de la rue. Ces petites taches, si discrètes dans le paysage qu'on pourrait ne pas les voir. Voilà quatre yeux, comme flottants dans le vide. Mais le plus étrange, c'est sans doute le murmure qui semble s'échapper de bouches invisibles.
Chut, faites-vous discrets chers lecteurs, et allons écouter…
- Tu es sur de ce que tu fais ?
- Je n'ai pas le choix ! Concentre-toi plutôt que de remettre sa parole en doute.
- Loin de moi cette idée, mais… je commence à voir mes orteils. On doit se dépêcher. C'est la dernière occasion qu'on a. Ensuite, le seigneur des ténèbres sera moins clément avec lui.
- Je n'y peux rien si il traine ! Ma sœur l'a pourtant bien élevé !
Et là, vous voyez ? Deux pieds. Mais personne n'y prête attention. Pour l'instant. Pas même le jeune homme qui s'en approche.
- Bella, c'est le moment, je vais redevenir visible. J'entends quelqu'un qui vient, j'espère que c'est lui. Je ne peux plus attendre, j'y vais, rejoins-moi le plus vite possible !
Deux jambes s'avancent. Rodolphus Lestrange est en temps normal beaucoup plus patient. Mais il doit faire vite, c'est une question de vie ou de mort. Ou du moins de nombre de doloris qu'il recevra s'ils se font surprendre. Il faut prendre le risque. Il penche sa tête encore invisible à l'angle de la rue. Il fait froid et tout le monde est rentré, sauf ce jeune Serpentard. C'est dommage pour lui tout ça, Rodolphus l'aime bien. Mais il n'a plus le choix.
- Impero !
Alors le jeune Malefoy, qui quelques instants avant s'en allait rejoindre ses amis, eu soudain le regard vide et se dirigea vers la petite ruelle sombre. Rodolphus sourit. Bella s'impatiente.
- Heureusement, c'est lui ! Tu es bien trop imprudent !
- Certes, mais j'ai réussi. Maintenant tais-toi, je dois me concentrer….Possessio sit infinitas.
Rodolphus, dont on commençait à voir le buste, reprit tout à coup sa transparence. Mais pas comme précédemment. Plutôt comme un fantôme, visible sans vraiment l'être. Il s'approcha à pas légers du Serpentard maintenant adossé au mur, croisant son regard toujours inerte, et plaça sa baguette entre leurs deux torses. Une sorte de connexion magique sembla s'établir entre eux, à travers de fins filaments argentés. L'instant d'après, Rodolphus Lestrange était aspiré par celle-ci à l'intérieur même de Drago. Quelque secondes passèrent dans le silence de la nuit. Le Serpentard sembla alors se réveiller, et regarda ses mains, comme pour vérifier qu'il était bien entier.
- Finalement, t'es plutôt pal mal en blond… fit Bellatrix dans un murmure, s'approchant de Drago.
Chacun pu alors assister à un baiser contre-nature entre Bellatrix et son neveu. Mais il n'y a personne, à part nous, rappelez-vous. Enfin, jusqu'à ce que les pas d'une pauvre innocente se fasse entendre.
- Ta sang-de-bourbe préférée approche ma Bella…
Chapitre I : La bonne blague !
Hermione se réveilla lentement. Jamais elle ne s'était sentie aussi bien. Ou si, peut-être après son opération des dents de sagesse quand elle était sous morphine. C'est bon la morphine. Un brouillard cotonneux l'enveloppait. Elle ne savait pas où elle était, mais ça ressemblait bien au paradis.
La morphine…voilà qu'elle pensait comme une junkie. Allé ma fille, réveilles-toi, se dit-elle. Hermione ouvrit les yeux, toujours dans les vapes, et reconnu les alentours avec stupéfaction. Elle était à table avec les Gryffondors, dans la grande salle, en face d'Harry qui mangeait ses céréales, et le brouhaha lui parvint peu à peu. Avant qu'elle n'ait pu comprendre le pourquoi du comment elle s'était retrouvée là, celui-ci lui demanda la gazette du sorcier.
- Harry, attend, explique moi une seconde, comment…
Mais elle s'arrêta instantanément, car ses mains tendaient d'elle-même le journal, tandis que d'autres paroles sortaient de sa bouche.
- Tiens Harry. Regarde en page trois, ils disent qu'une famille de moldu a été tuée.
- Mais pourquoi ai-je dit ça ? Parler de morts à Harry, mais quelle idée !
- Je ne suis pas sûr d'avoir envie de savoir…Il y en a tellement, j'ai l'impression que même toi Hermione ça ne t'atteint plus, répondit le survivant.
- Disons que je préfère m'attrister pour des personnes que je connais, il y en a déjà bien assez comme ça, s'entendit-elle répondre d'une voie désinvolte.
- Tu as sans doute raison Hermione. Harry d'un air morne replongea le nez dans ses céréales, pensant certainement à son parrain.
Hermione était sidérée. Elle ne se comportait pas comme ça. Elle ne remuait pas le couteau dans la plaie. Ça n'était pas possible, elle n'avait pas dit ça. C'est alors qu'elle entendit une voix. Une voix qui la glaça jusqu'au sang, semblant sortir de nulle part et de partout à la fois.
- Tiens, la sang-de-bourbe, tu t'es réveillée ?
Hermione, en pleine confusion, voulut se prendre la tête dans les mains pour faire cesser le bruit ambiant. Mais encore une fois, son corps ne lui obéissait pas. Et autour d'elle, tout semblait normal. Harry ne remarquait même pas le regard affolé qu'elle lui lançait. La voix reprit, qu'elle reconnut enfin. Bellatrix Lestrange. Un instant de pure panique traversa Hermione.
- Ça fait tout drôle, hein ? Mais ne t'inquiète pas, je n'abimerais pas ton joli petit corps. Enfin, pas trop. S'en suivit alors un rire diabolique.
- Comment ça vous…Harry ! Ron ! Regardez-moi, s'il vous plait ! Oh, allé Hermione, agites ta main c'est pas compliqué…
- Ah, arrêtes de penser si fort, tu me donnes mal à la tête !
- Les garçons, je vais me recoucher, je ne me sens pas très bien, dit Hermione.
- Déjà ? Mais tu n'as même pas mangé ! Ron semblait réellement scandalisé.
- Oui, et bien tu devrais peut-être faire comme moi, ça ne te ferait pas de mal !
Hermione quitta la table sans un mot de plus, laissant Harry et Ron surpris par tant de brusqueries de sa part.
- Mais enfin non, je ne veux pas partir ! Où est-ce que je vais ! Je... comment… mon corps ! Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Tenta de hurler la Gryffondors.
- Tout d'abord, comme je l'ai dit à ce qui te sert d'amis, je vais au dortoir.
- Pff, vous n'avez même pas le mot de passe ! dit-elle, essayant de rester lucide.
« Oui, peut-être que comme ça, Ron et Harry verront que quelque chose ne va pas et que ça n'est pas moi… enfin pas vraiment »
Elles étaient arrivées devant la grosse dame. « Dean est là ! Pitié, faites qu'il se rende compte de quelque chose ! » Mais les espoirs d'Hermione prirent vite fin.
- Bonjour Hermione !
- Salut Dean. Bravoure et loyauté sont les maitres mots de l'amitié. Je peux savoir pourquoi ce mot de passe est si long ?
Tandis que Dean expliquait à celle qu'il pensait être Hermione les nouvelles mesures de sécurité depuis qu'on soupçonnait des Mangemorts d'être à Pré-au-lard, les pensées de cette dernière tournaient à plein régime. Il fallait faire le point.
« Bon… ne paniques pas Hermione, ne paniques pas… soit rationnelle. J'ai… j'ai juste perdu le contrôle de mon corps. Et c'est Bellatrix qui le commande. C'est tout. C'est tout. C'est tout ? Mais comment je peux dire ça ? Je suis possédée par la pire des Mangemort ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Réfléchis Hermione, de quoi je me souviens… hier soir… Pré-au-lard… oui, j'allais au chaudron baveur… mais après c'est le trou noir ! Impérium ? Non, je ne serais pas consciente sinon ! Quoi que, est-ce que je le suis vraiment à me parler à moi-même…Polynectar ? Non plus. Magie noire ! Forcément, ça n'est pas de mon niveau ! Mais pourquoi je…
- Ah mais tu vas la fermer !
De nouveau, alors qu'elle était rentrée dans le dortoir bien malgré elle, la voix de Bellatrix se fit entendre.
- Je suis dans ta sale petite tête, alors ne prend pas trop de place avec tes pensées !
- C'est tout de même ma tête à la base. Et ne croyez pas que vous y resterez longtemps, je ne vous laisserais pas faire !
- Tu crois ça ? La voix de Bellatrix était tout à coup devenue mielleuse. Tu te crois de niveau à te battre ? Saches que le sort qui te rend si esclave est une invention du seigneur des ténèbres lui-même. Tu es à moi, petite idiote. Alors maintenant, vas voir ailleurs si j'y suis.
- Ce n'est pas l'envie qui m'en manque voyez-vous. C'est vous qui êtes dans ma tête.
- Mais personne ne t'obliges à y rester, petite prétentieuse, tu n'es pas indispensable et tu prends de la place !
Hermione ne savait pas comme l'interpréter. Allait-elle se faire expulser de sa propre tête ?
- C'est exactement ça ! reprit la voix de Bellatrix.
Hermione vit alors ses propres mains saisir sa baguette et la pointer vers elle-même, sentie sa langue prononcer un sort inconnu, avant de se sentir projetée dans un tourbillon, secouée telle une machine à laver, arrachée à son propre corps, une violente douleur lui enserrant la tête. Mais était-ce sa tête ? Ou son corps en entier ? Elle ne savait plus, plus rien à part ce mal qui la rongeait jusqu'à ce qu'elle s'écroule sur le sol, sans en ressentir la dureté, sans faire le moindre bruit. Comme si elle ne le touchait pas vraiment.
Hermione vit alors son corps s'en aller loin d'elle, son âme restant à terre.
000
Ahh, ma tête. Aïe ! Par Merlin, mais pourquoi y-a-t-il autant de bruit, ne peut-on donc pas me laisser dormir ?Ah mes yeux ! Mais qu'est-ce que... Pansy ? Mais qu'est-ce qu'elle fou dans le dortoir des mecs ?
Drago se réveilla brusquement. En face de lui de trouvait Pansy. À la table des Serpentards. Dans la grande salle. Il était pourtant sur de ne pas s'être levé ce matin!
Mon dieu, j'ai encore abusé de la bière au beurre hier soir... Mais d'habitude, j'oublie seulement ma soirée, pas la matinée suivante ! Bon. Café. J'y verrais plus clair ensuite.
- Pansy, rend toi utile, remplie mon verre, j'ai mal à la tête !
Drago referma alors les yeux pour s'écrouler sur la table et prolonger sa nuit en attendant la boisson bienfaitrice qui le réveillerait définitivement. Alors qu'il repartait à rêver, il se dit que Pansy était vraiment longue à le servir et que Blaise aurait au moins du lui dire de se dépêcher. On ne fait pas attendre un Malefoy, surtout un lendemain de cuite, c'est une urgence vitale ! Elle mettait vraiment un temps fou.
- Pansy mais qu'est-ce que tu fou bon Dieu, mon café!
Comme aucune odeur ne ressemblant de près ou de loin à de la caféine ne s'approchait de ses narines, Drago tendit l'oreille (ses yeux étaient encore bien trop sensibles à la lumière aveuglante des douces chandelles pour les ouvrir).
- Dis Millicent, tu as vu chez Gaichiffon ? fit Pansy. Ils font de magnifiques robes dans leur nouvelle collection ! Il faudra qu'on aille y faire un tour avant la soirée de Slughorn !
- A non, pitié, ne me parlez pas de fringues dès le petit-déjeuner !
- Blaise, on t'a pas demandé ton avis ! Répondirent en cœur les deux filles.
- Si tu veux on peut demander une autorisation de sortie pour samedi, j'ai rien à faire, dit Milli.
Et patati et Patata... En fait, tout le monde se moquait royalement du pauvre blond et de son mal de tête. Ça ne se passe pas comme ça, non mais oh ! Drago se rassit brusquement. Histoire de bien de leur faire peur.
- Alors, on m'ignore ce matin ? Vous vous prenez pour qui ?
Et, à son grand étonnement, personne ne bougea. Pas même un petit sursaut de surprise. Rien. Et ça n'alla pas en s'arrangeant lorsqu'ils se mirent à parler comme si il n'était pas là.
- Drago a encore trop bu hier soir. J't'avais dit Blaise, la dernière tournée était de trop ! Regarde dans quel état il est, endormis sur la table. Non mais vraiment ! râlait Pansy.
- Hey, ce n'est quand même pas de ma faute s'il ne tient plus l'alcool, j'ai bu plus que lui et je vais parfaitement bien, frais et dispo ! Cela dit… Il me fait pitié là, on devrait le secoué un peu.
Alors Drago se pencha vers Blaise pour lui en mettre une (un Malefoy n'est jamais, au grand jamais pathétique !). Mais alors que la rage bouillait dans ses veines, sa main n'avait toujours pas atteint sa cible. Son corps ne lui avait pas obéis. Et, cherchant à comprendre pourquoi, comme vu d'ailleurs, de loin et de partout à la fois, il vit son propre corps toujours endormis sur la table.
Alors Drago compris. Ça y est, c'était son tour.
Possessio sit infinitas.
