Le coin de l'auteure
Bonjour !
C'est parti pour une fic assez longue, cette fois, le fruit de trois mois de labeur intense. ^^ Je ne sais pas si vous connaissez la légende de Tristan et Yseult, mais en ce qui me concerne, c'est l'une de mes préférées. Il y a de la haine, de l'aventure, de la magie, du sang, des larmes, et surtout de l'amour : ça vous rappelle quelque chose ? XD L'idée du titre m'est venue du "Lai du Chèvrefeuille", de Marie de France. Je ne sais pas si vous connaissez, mais c'est vraiment un très joli texte, et qui, en l'occurrence, m'a donné mon titre, le titre de mes deux parties et les citations qui vont avec.
Bref, j'arrête avec mon blabla. J'espère de tout cœur que cette histoire va vous plaire, et vous convaincre de m'accompagner jusqu'au bout de cette nouvelle aventure.
Bonne lecture !
Bises ;)
Peaseblossom
PS : la couverture est une reproduction du Baiser de Gustav Klimt.
Disclaimer : je n'écris que mon plaisir et celui des lecteurs, je ne touche pas de rémunération pour cette histoire, et tout le monde sait qui est JK Rowling, alors...
Prologue
Harry entendit l'écho de petits pieds courir dans le vieil escalier de bois. Il se releva lentement en maudissant ses vieilles articulations qui hurlaient de protestation. La porte du grenier s'ouvrit en grinçant.
« Mais non ! Allez venez, ça va être rigolo ! »
Ça, c'était Aria. La petite-fille de James. Toujours la première pour ce qui était de faire des bêtises, du haut de ses sept ans. La petite fille entra, suivie de deux garçons de son âge, environ. Le plus grand, Sham, avait neuf ans, et le deuxième, Ian, avait six ans. Ils étaient les deux plus jeunes petits-fils de Teddy.
« Attendez-moi ! Attendez-moi ! » s'écria une petite voix fluette.
C'était la petite dernière, Hazel, la petite-fille de Lily. Albus, quant à lui, attendait avec impatience que sa fille accouche pour pouvoir enfin être grand-père. C'était prévu pour le mois de janvier. Le moment venu, Harry serait arrière-grand-père pour la cinquième fois. Harry était très fier de sa famille.
Ce jour-là, les enfants d'Harry s'étaient réunis pour organiser les fêtes de fin d'année, tout en ayant préalablement été chargés de garder leurs petits-enfants. Harry les avait laissés un petit moment. Ils se débrouillaient toujours mieux sans lui, de toute façon. Ils penseraient sûrement qu'il était parti faire une sieste. Ils avaient dû envoyer les enfants jouer pour être tranquilles. Le grenier, ses fantômes et ses vieux meubles avaient dû paraître un terrain d'exploration intéressant pour leurs esprits imaginatifs. Ils ne l'avaient pas encore vu.
« C'est grand ! s'émerveilla Hazel.
- Tu vois ? Je te l'avais dit, » répondit Aria, toute fière d'elle.
Harry sourit.
« Je ne suis pas sûr que vos parents seraient contents de vous voir ici, » intervint-il.
Les quatre enfants sursautèrent et se tournèrent d'un seul bond. Harry leur sourit.
« Grand Papy ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Ian.
Harry jeta un regard à sa vieille malle de cuir qu'il avait achetée bien des années plus tôt sur le Chemin de Traverse, quelques temps avant de partir pour Poudlard, la première fois. De temps à autres, il aimait se replonger dans les souvenirs qu'elle contenait.
« Je me souviens. »
Hazel s'approcha de lui. Elle pencha la tête pour regarder ce qu'il tenait à la main.
« C'est qui la jolie dame, Grand Papy ? »
Harry jeta un regard au cadre d'argent qu'il n'avait pas lâché, sans vraiment s'en rendre compte. Sur la photo sépia animée, on voyait une jeune femme d'une vingtaine d'années, assise dans l'herbe du jardin du Terrier, un chat orange râleur sur les genoux. Elle avait des cheveux bruns bouclés et ébouriffés. Elle souriait, riait et adressait des clins d'œil, derrière le verre un peu rayé du cadre. Hermione.
« C'est… C'était une amie. Hermione. Hermione Granger. »
Les trois autres enfants s'avancèrent.
« Qu'est-ce qui lui est arrivé, Grand Papy ? » demanda Sham.
C'était le plus curieux des quatre. Harry sourit malgré lui. Cette histoire… ce qui était arrivé à Hermione… c'était l'un des épisodes les plus douloureux de sa vie.
« Oh, c'est… c'est une très longue histoire, vous savez. Je ne sais pas si…
- Moi, j'aime bien les histoires, » fit Hazel, en serrant sa peluche contre elle.
Harry s'assit dans un très vieux fauteuil en rotin qui gémit de protestation. Ses vieilles mains caressèrent distraitement le verre de la photo. Le temps avait passé, le papier avait jauni, Harry avait vieilli, mais il avait toujours ce pincement douloureux quand il repensait à elle, à celui qu'elle avait aimé.
Les quatre enfants s'assirent en tailleur, en demi-cercle autour de lui, sur le tapis poussiéreux.
« Bien, comme vous voudrez, céda-t-il. C'est l'histoire de ma meilleure amie, Hermione, et d'un jeune homme que je n'aimais pas beaucoup.
- C'était un méchant sorcier ? » demanda Hazel.
Harry secoua la tête.
« Je le croyais sincèrement, Hazel, admit-il. Mais je me suis trompé. »
Les quatre enfants posèrent les coudes sur leurs genoux, de la curiosité plein les yeux.
« C'était il y a très longtemps, vous savez, commença Harry. Votre grand-père, fit-il à Sham et Ian, était tout petit et vos grands-parents, ajouta-t-il en se tournant vers les filles, n'étaient même pas encore nés. Ce jour-là, nous étions tous à un mariage. »
