Auteur: Violette Poète
Résumé: Un bal. Une danse. Deux observateurs.
Genre: Romance
Note: Merci à ma correctrice!
Prière de ne pas publier cette fic sans mon autorisation
Bonne lecture!
Joue contre joue
Je déteste les couples d'amoureux dansant joue contre joue.
Cette phrase est sur le point de devenir un mantra dans ma tête. Quelle idée, franchement, d'organiser un bal de fin d'année dans les circonstances actuelles? J'ai l'impression que cette fête nous dit "profitez-en bien, parce que demain, vous quittez le cocon rassurant de Poudlard; demain, vous devrez choisir votre camp et mourir pour lui."
Saloperie de guerre. Enfin... Autant l'oublier tant que j'en ai encore le loisir. Je reporte mon attention sur la piste. Regardez-les. Sont-ils pas mignons?
Prenez, par exemple, James Evans et Lily Potter. Pardon, l'inverse. Mais au train où vont les choses entre ces deux là, ils ne tarderont pas à échanger leurs noms pour prendre celui de l'autre.
En les observant, jeunes, beaux, intelligents, passionnés, avec une jolie histoire derrière et devant eux, on se croirait dans un film romantique. On a juste envie de mettre un fondu au noir et marquer "The End".
Il enfouit le visage dans ses cheveux et elle semble pousser un soupir de bien-être en fermant les yeux et en s'appuyant sur son épaule. Elle sourit et devient, sans même le savoir, l'image même de la femme amoureuse.
Un verre se brise à côté de moi. Je sursaute, manquant renverser le mien et me tourne vivement. Juste à ma gauche, Severus Rogue se tient, le verre cassé dans la main droite. Le jus de citrouille se mêle à son sang qui dégouline sur le plancher. Mais il ne s'en rend pas compte. Il regarde Evans et Potter avec une fixité effrayante et les jointures de ses doigts blanchissent tandis que son sang coule le long de son poignet (rouge sur blanc!). Je l'observe, sans bouger. De quel droit oserais-je lui enlever ce moment de souffrance délectable?
Un sourire charmeur se met soudain en travers de ma vision et je soupire.
-Black, tu essaies de m'avoir depuis un an, tu ne penses pas y arriver en quelques heures?
Le salaud... Il m'aura...