Voilà la réécriture d'Harold le Trahis, je pense que ça ira mieux que pour sa version d'origine, à vous de me dire quelle version vous préférez.
Disclaimer : Dragons, l'univers et ses personnages appartiennent à Dreamworks je leurs rends tous les droits.
Résumé : Harold, après une petite erreur, se fait bannir de son île natale par son propre père. Il n'aurait jamais cru que les dieux lui offriraient des pouvoirs qui lui donnerait l'occasion d'obtenir une famille, attention Beurk car celui que vous avez rejeté sera celui qui pourrai vous sauver. Enfin si son nouveau frère ne vous tient pas trop rancune.
Chapitre 1 : Banni, un voyage vers les dragons.
Ça c'est Beurk, ancrée solidement sur le méridien de la misère, a douze jours au nord du désespoir et quelques degrés au sud d'un froid de canard, mon village, en un mot : balèze. Et sept générations y ont déjà vu le jour, pourtant toutes les maisons sont neuves ! Beurk, sa pêche, sa chasse et ses merveilleux coucher de soleil ! La seule fausse note c'est les bestioles ! Ailleurs les gens ont des souris ou des moustiques, nous ont à des dragons… Les gens normaux partiraient, pas nous ! On est des vikings, on est un peu buté sur les bords, je m'appelle Harold, je sais ça ne casse pas trois pattes à un dragon mais bon c'est mon père qui à choisit. Ma mère a été emportée par un dragon quand j'étais bébé, je suis plus petit et frêle que les autres donc mon père m'a filé à Guelfor comme apprenti forgeron quand j'avais quatre ans, surement pour se débarrasser de moi.
Ah apparemment les dragons nous attaquent ce soir, je sors de chez moi malgré le chaos régnant à l'extérieur, esquivant les autres avec aisance avant de bousculer quelqu'un. Je m'excuse en pressant le pas pour débouler dans la forge, prenant mon tablier et une épée à aiguiser en passant puis je me mets au travail sans un mot, activant mon lance-filet sur l'un des notre qui se moque de moi avec mon pied. Je laisse échapper un « oups » ironique, je sens le regard sceptique de Guelfor dans mon dos mais je ne lui décroche pas un mot, ça fait deux mois que je ne parle plus à personne dans ce village et ça semble arranger les gens alors pourquoi arrêter ? Je sors une nouvelle fois pour distribuer des épées aux autres, quelqu'un me bouscule et je fais tomber quelqu'un, ce qui après une réaction en chaine libère les dragons qu'on avait capturé, et tout me tombe sur le crâne encore une fois mais je ne proteste pas, me contentant de regarder mon père avec des yeux vides qui le rendent mal à l'aise.
Il ordonne à Guelfor de me ramener à la maison pendant qu'on discute de mon cas au Grand Hall, je suis pris d'un mauvais pressentiment et sors discrètement pour rejoindre le lac qui se trouve dans la cuvette, priant les dieux que rien de grave ne me tombe sur le crâne. Et je tombe sur les fesses quand une lumière apparaît devant moi, prenant la forme d'une femme blonde aux yeux bleus qui j'identifiais immédiatement comme étant Freyja, épouse du dieu Odin le père de toutes choses, elle me regarde d'un air doux et triste à la fois avant de déclarer d'une voix douce que mes prières sont vaines et que demain sera un jour mauvais pour moi. J'ai immédiatement compris de quoi elle parlait et j'ai souri tristement en lui répondant que je savais que ça me tomberait dessus un jour et qu'elle n'avait pas à être triste pour moi, qu'au pire je mourrais vite et sans douleur :
« - Tu ne mourras pas Harold, je suis venue avec l'accord de tous les autres dieux pour te faire trois cadeaux : le premier est la maitrise des éléments innée, le second est la télépathie et le troisième est la possibilité de pouvoir faire apparaître des ailes pour que tu puisses voler. Nous avons décidé que tu aurais aussi la possibilité d'obtenir deux autres pouvoirs quand tu auras passé un petit test d'ici quelques semaines mais ne t'inquiète pas je vais te donner un indice : Odin est père de toutes chose, toute chose est fil et fille d'Odin donc nous sommes égaux devant son jugement pourtant on nous extermine qui sommes-nous ? »
Trois boules de lumières naquirent des mains de la déesse pour venir se loger dans mon corps, je sentis une douce chaleur monter en moi à la pensée que les dieux ne m'abandonnaient pas, je me jurais que quel que soit l'endroit où j'atterrirais je continuerais mes offrandes pour les remercier de m'aimer. Je m'inclinais devant Freyja en lui adressa à elle et aux autres dieux toute ma gratitude avant de la saluer, retournant chez moi pour préparer mes affaires en vidant mon visage de toutes émotions. Je grimpais les marches menant à l'étage quatre à quatre, ouvrant mon sac à bandoulière pour y mettre mes cahiers à dessin, mes crayons et mon matériel de croquis puis j'enchainais avec mes vêtements et mes couvertures ainsi que mes armes : ma paire de dagues, mon casque, mon arc, mes flèches et mon bouclier, mes statuettes à l'effigie des dieux, mes bouquins, une canne à pêche pliable ainsi qu'un filet et des outils de forgeron, du fer et du cuir, de la corde fut mis dans mon coffre.
J'entendis la porte d'entrée claquer, les marches grincer sous les pas lourds de mon père qui entra dans ma chambre et m'annonça la sentence de bannissement, me demandant ce que je faisais, je lui répondis d'une voix froide que je me doutais qu'on allait me bannir et que je préparais mes affaires pour le lendemain. Il ne me regardait pas dans les yeux, sans doute parce que contrairement aux siens qui étaient expressifs et chaleureux, les miens étaient froid et vides depuis un an, depuis qu'il m'a dit qu'il aurait aimé que ce soit moi que le dragon emporte à la place de ma mère. J'aimerais savoir ce qu'il pense, et manque d'écarquiller les yeux quand j'entends sa voix dirent « qu'est-ce que je n'ai pas fait pour qu'il devienne comme ça ? » alors que ses lèvres ne bougent pas avant que les derniers événements ne s'imposent, je viens d'utiliser la télépathie.
Mon « père » sort de ma chambre en me disant de dormir pour prendre des forces car demain serait difficile pour moi, je m'exécutais après avoir fini de rassembler mes affaires puis je sombrais dans le pays des songes dès que ma tête toucha l'oreiller. Ce fut une secousse qui me tira de mon sommeil j'ouvrit mes yeux, après avoir vidé mon esprit, sur le visage de mon père il semblait qu'il n'avait pas eu une nuit paisible au vu des cernes qui s'étalaient sous ses yeux verts. Il prit mes affaires pour les descendre, me permettant de prendre un petit déjeuner avant que nous allions au port pour que je quitte l'île qui m'as vu naître, j'enfilais une veste légère puis le suivais vers le port où un navire m'attendait avec des vivres pour trois jours. Je grimpais dans le navire, fixais mes affaires avec une corde avant de déployer la voile et de faire discrètement souffler un vent qui me permettrait de m'éloigner plus vite, me tournant une dernière fois vers Beurk je fis un doigt d'honneur aux villageois et à mon père avec un sourire de malade sur mon visage.
Je ricanais en entendant les cris outrés qu'ils poussèrent et me tournais vers le large en réfléchissant au moyen d'atteindre une île en vie, me fiant au soleil pour me guider vers une île que j'avais vue sur une carte. Je savais qu'il y avait quelques bêtes que je pourrais chasser pour refaire quelques réserves de viande, il y avait aussi la possibilité de trouver des arbres fruitiers et de l'eau, je n'aurais qu'à pêcher le poisson et le fumer comme pour la viande. L'île que je voulais atteindre était à quatre jours de bateau de Beurk, je devais donc me rationner en eau et en fruits pour y arriver sans problème, quand à la pensée de l'ennui qui me guettait, je pourrais apprendre à combiner quelques éléments une fois hors de vue de ses imbéciles de Beurkiens en plus que de tenter la télépathie sur les créatures marines.
Je commençai à me questionner sur l'indice que Freyja m'avait donné « Odin est père de toutes chose, toute chose est fil et fille d'Odin donc nous sommes égaux devant son jugement pourtant on nous extermine qui sommes-nous ? », je me creusais la tête pendant une bonne heure. Quelle que soit la réponse, c'était quelque chose que les vikings exterminait donc…. Je tiltais en entendant un rugissement au loin : Les DRAGONS ! Ce sont les seules créatures que tout le monde craignait et exterminait à vue donc le test était en rapport avec les dragons ! Mais quel était le test ? Je ne savais que ce que les gens du village disaient à propos des dragons… non ça ne pouvait pas être aussi simple hein ? Mais cela avait du sens, puisque personne n'avait pris la peine de réellement essayer de comprendre et d'approcher un dragon sans vouloir le tuer alors qui pouvait dire que les dragons étaient mauvais ou sanguinaires ?
Il fallut deux heures de navigation sur cet océan bleu et froid avant que l'île ne soit plus qu'une tache au loin, je tendais ma main devant moi en ordonnant au feu de faire apparaitre une flamme sans résultat. Je tentais de deviner comment faire apparaitre une flamme, voulant vraiment réussir surtout que Freyja m'avait dit que ce serait inné, tentant d'imaginer le résultat et soudain une flamme surgit de ma paume de main, me faisant sursauter. La flamme s'éteignit quand je l'imaginais s'éteindre, je laissais donc un grand sourire naître sur mon visage, amplifiant la force du vent qui me poussait en avant. Ce ne fut qu'au bout de trois longues heures que la faim commença à se faire sentir, je sortais donc deux fruits et un morceau de viande séché avant de boire une tasse d'eau, rangeant tout correctement après mon maigre repas.
Je sortais deux livres : l'un de navigation, l'autre d'astronomie pour pouvoir me repérer de nuit et naviguer dans la bonne direction. Ajustant le cordage de la voile et l'orientation de cette dernière pour rectifier ma trajectoire de quelques degrés, je me laissais tomber sur les fesses tout en sortant un parchemin pour y tracer une carte de Beurk, je voulais faire des cartes de chaque île que je visiterais et qui sais peut-être que je ferais une carte du monde entier pendant mon voyage. Un sourire léger prit place sur mes lèvres en pensant à tout ce que je pourrais faire à présent : faire une carte du monde, faire la connaissance d'autres tribus, apprendre à me battre, créer un manuel des dragons retraçant leurs comportements et leurs aptitudes sans la mentions à abattre à vue, et même me lier d'amitié avec l'un d'entre eux ?
Deux jours passèrent durant lesquels j'améliorais mon contrôle du feu, je commençais aussi la maîtrise du vent et les résultats étaient plutôt encourageant : je pouvais faire flotter une dizaine de boules de feu de la taille de mon poing autour de moi, faire quelques jets de flammes, des courants d'airs, des lames d'air et en couplant les deux éléments j'avais réussi à faire apparaître une petite tornade de flammes pendant cinq minutes avant de tomber d'épuisement dans mon embarcation. Je commençais à envisager de sonder la mer pour voir si ma télépathie marchait sur les poissons ou autres créatures marines ainsi que de commencer la maîtrise de l'eau, lisant quelques livres pour avoir assez de connaissance histoire de savoir me débrouiller si je faisais une mauvaise rencontre ou quelque chose dans ce style-là.
Je commençais à distinguer un point noir au loin et soupirais de soulagement en réalisant que cela devait être l'île que je voulais atteindre pour refaire mes provisions, une boule me tordis les entrailles en voyant des silhouettes reptiliennes se poser sur cette dernière. Je fermais les yeux en prenant de grandes respirations, si je laissais mes armes sur le navire et que je ne faisais pas de geste contre eux ces dragons n'avaient aucune raison de m'attaquer n'est-ce pas ? Autant le savoir tout de suite, au mieux ils m'ignoreront, au pire ils me boufferont, bref quand faut y aller ! j'amplifiais la forme du vent qui me portais en avant et prit d'une inspiration soudaine je visualisais l'eau poussant mon bateau vers ma destination, trébuchant quand elle fit une embardée.
Bientôt l'île ne fut qu'a deux lieues environ, je voyais toujours quelques dragons atterrir, d'autres décoller pour partir dans un ballet aérien qui me fascina. J'aurais voulu faire pareil mais je n'avais pas encore fait apparaître d'ailes et je voulais avoir une idée de la forme et de la taille que je voulais pour les miennes. Le bout de terre qui m'apporterait assez de provisions pour la suite de mon voyage se rapprochait très vite, tellement que je dus ralentir le vent et l'eau qui me poussaient si je ne voulais pas faire un vol plané dans le sable. Une fois que ma barque eut touché le sable je la tirais sur la plage et la recouvrait d'une large pièce de cuir que je fixais avec quelques cordes, prenant mon arc et mes flèches avec moi avant de m'enfoncer dans la forêt en ignorant difficilement les dragons grondant sur mon passage pour chasser quelques lapins et un cerf.
Je vidais mes proies, les dépouillant pour couper leur viande en fines tranches que je suspendis à une structure en bois fabriquée pour l'occasion au-dessus d'un feu pour les fumer, allant chercher le tonneau et quatre caisses pour le reste. Je remplissais le tonneau d'eau avec un seau puis cueillais tous les fruits que je pouvais apercevoir, les rangeant dans les caisses avant de tout ranger dans sa barque. Il fallut une bonne semaine pour que la viande soit fumée, je faisais attention aux dragons et à ma barque, sortant sans armes quand j'eus comprit qu'ils grondaient à cause des armes. Une fois sans armes ils me laissèrent en paix, semblant même m'accepter facilement et je fis de surprenantes découvertes : les dragons ne mangeaient que du poisson et détestaient l'anguille, ils ronronnaient sous les caresses et les gratouilles, allant jusqu'à s'évanouir de plaisir si on les gratouillait sous le menton, il existait une herbe à dragon qui les attiraient et acceptaient le contact humain sans problème.
J'avais réussi à me lier d'amitié avec une Vipère Mortelle et une demi-douzaine de Terreur Terrible qui me suivirent avec une bonne vingtaine d'autres dragons en volant quand je décidais de partir de l'île une fois réapprovisionné. Nous partions à l'aventure !
