Voici ma nouvelle fanfic, dont l'essentiel se passera dans l'univers de Teen Wolf. Je fais un cross over avec Twilight de Stephenie Meyer pour ce premier chapitre, ensuite le cross over se fera avec une série de livre que j'ai bien aimé : Les secrets de l'immortel Nicolas Flamel de Michael Scott, où je prendrai que l'univers comme modèle et non les personnages.
Disclaimer : Pour ce chapitre, les personnages et le cadre sont la propriété de Stephenie Meyer. Le reste est de mon imagination.
Spoiler : L'intégralité de l'œuvre.
Rating : K
Diffusion : Comme toujours, vous pouvez trouver ce chapitre illustré de FanArts appropriés sur mon blog : fantasy stories wordpress (Silver Angel / Teen wolf / La sentinelle)
La sentinelle - Chapitre 1 : Une Sentinelle.
Helen Meow prenait les copies que lui tendaient ses élèves en sortant de la classe. Elle espérait que son cours sur la guerre de sécession avait été assimilé par ces lycéens pas très enclins à ouvrir leur manuel d'histoire une fois rentré à la maison. Sa longue expérience lui disait l'inutilité de leur répéter en fin de cours « Apprenez bien vos leçons ! ». L'histoire était une des matières facilement snobée par les élèves. Il est certain que la connaissance des dates historiques ou de la longue liste des présidents des États-Unis ne leur serait que peu d'utilité pour trouver un travail. Quant à briller en société avec des connaissances générales, était bien le cadet de leurs soucis. Le professeur Meow ferma le dernier volet en soupirant. C'était sa dernière heure de cours de la journée. Cependant sa journée était loin d'être terminée. L'appel avait été clair. Elle devait s'organiser, encore une fois. "Les appels commencent à s'enchainer de manière inquiétante, pensa-t-elle". Lui demandant d'agir vite, trop vite. Les conséquences pouvaient être désastreuses si elle ne prenait pas un soin minutieux à analyser chaque situation.
Helen Meow était ce qu'on pourrait appeler, une femme quelconque. Célibataire de 42 ans, sa petite silhouette de 1m65 avec talon et ses cheveux roux coupés à la garçonne ne faisaient pas d'elle une femme attirante sur laquelle on se retournait. Ce qui ne la gênait nullement et au contraire était un atout pour ses activités dites « parallèles ». Malgré un léger embonpoint, elle se déplaçait avec une certaine grâce et de manière énergique.
- Hello Maggie ! Alors tes secondes ? Ils ont réussi ?
- Ne m'en parle pas Helen ! Si la moyenne de la classe dépasse le 7/20, c'est qu'il y aura eu un miracle ! Je ne sais pas comment tu fais pour les monter au-dessus de la moyenne ! Tu leur donnes les réponses ou quoi ? Tu ne veux pas leur faire un cours sur Pythagore ?
- Ha ha ! Non et non ! A par leur dire qu'il est mort en -499 à Métaponte ton Pythagore, je ne pense pas que ça va les aider dans leurs problèmes de trigo ! Je sais bien qu'ils n'ouvrent pas leur cours chez eux. Perso, j'essaye de les garder attentifs en classe. Cela doit compenser.
- Mouais, je crois que les mouches sont plus attentives à mon cours qu'eux… déprimant !
- Huu ! Ne te décourage pas !
Effectivement dans les cours d'Helen Meow pas un élève ne parlait à moins de participer, ni ne somnolait bien calé contre un radiateur. – La salle 356 était d'ailleurs leur préférée pour les siestes journalières, double rangée de radiateur, le paradis des élèves-. Pas de dormeurs donc dans les cours du professeur Meow, dont les murs de classe étaient tapissés de cartes et de reproductions scènes historiques. Son truc était de leur exposer l'histoire comme on présente le journal télévisé de 20h. Son but : les élèves devaient s'y croire. S'adapter à son temps était son crédo ! A l'ère des reality shows, il se fallait d'innover. Ainsi les élèves pouvaient rester ébahis, une heure durant, par une interview en « direct live » d'Abraham Lincoln. La journaliste (Helen Meow) interviewant un Abraham dit « Abe » (toujours Helen Meow) au sujet de son enfance et de cette fameuse maison à moitié construite dans laquelle il aurait vécu. Et devant les oreilles attentives de vingt-cinq adolescents, Lincoln-Meow racontait sa vie de simple fils de paysan, le travail des champs, l'école quand le travail à la ferme ne le retenait pas, les poèmes qu'il écrivait le soir devant le feu et des changements d'idées de son père originaire d'une famille d'esclavagistes. Tellement captivés par les détails, qu'ils soient vestimentaires ou d'ordre météorologiques, les murs de la classe s'effaçaient pour laisser place aux plaines de Little Pigeon Creek dans l'Indiana. Ils pouvaient sentir l'odeur du blé mûr, prêt à être faucher. Et surtout voyait le cheminement des pensées de celui qui allait devenir un des pères fondateurs de l'Amérique d'aujourd'hui.
Pour le contrôle de la journée sur la guerre de sécession, elle leur avait montré les photos expliquant les implications de cette lutte fratricide. Les exactions commises par les deux camps nordistes et sudistes, les conséquences sur le tracé de l'histoire. Tout en leurs glissant, dates et lieux de batailles célèbres, elle n'oubliait pas de leur parler du quotidien des soldats. Mimant l'effet que faisait une baïonnette transperçant un corps. Au fil du cours, ils avaient entendu les canons tonner et sentirent l'odeur de la poudre. A force de détails, les élèves avaient vu les soldats agoniser sous de terribles blessures ou assisté à la boucherie qu'était les hôpitaux de campagne. Elle leur donnait tous les éléments afin qu'ils comprennent, qu'à tout instant, les évènements auraient pu basculer autrement et que la réalité d'aujourd'hui serait tout autre. Helen Meow souhaitait leur donner un sens de la critique et de la réflexion. Ce qui permet de temporiser et appréhender les multiples branches du fameux arbre des conséquences. De ne pas avaler toute crue la pseudo réalité que les médias voulaient leur faire ingurgiter. Le mélange subtil de détails anodins et de faits historiques captivait littéralement sa classe. Les élèves sortaient de ses cours d'histoire comme on sort d'une séance de ciné en 3D, encore baignés de sons et d'images de batailles. Il en resterait bien quelque chose pour le contrôle.
Ce que ne savaient pas ses élèves, est que cette somme de détails et de connaissances, Miss Meow ne les avait pas piochés dans des livres. Elle racontait tout simplement ce qu'elle avait elle-même vu ou vécu… Oui, Helen Meow ne faisait pas son véritable âge...
Pour l'heure, Helen avait décidé d'aller se grignoter un petit en-cas à la cafeteria en face du lycée et d'expédier la correction des copies toutes fraiches. Un fois cette tâche accomplie, elle sortit son IPod et commença sa deuxième et principale activité. Elle devait préparer son départ de cette petite bourgade de l'État de Washington, Forks où elle officiait comme professeur en histoire depuis trois ans. Elle pouvait partir son travail de sentinelle était terminé. Les choses s'étaient enfin stabilisées entre la famille des Cullen, des vampires « végétariens » (qui ne boivent que du sang d'animaux) et la tribu indienne locale qui se transforme en loup-garou par opposition à la menace vampirique. Les deux clans avaient trouvé une entente par l'intermédiaire d'une simple humaine, Bella Swan. La solidité de leur pacte avait résisté à l'attaque des Volturi, puissant clan de vampires basés en Italie et source de constants problèmes pour Helen et les siens. Aucuns des protagonistes n'avaient perçu la présence d'Helen et encore moins son ingérence dans leurs affaires, qu'ils pensaient cachées aux yeux des simples mortels. Mais Helen était tout sauf une simple mortelle. Contrairement à 99,9 % de la population, elle connaissait parfaitement l'existence des métamorphes, les percevant même sous leur forme humaine. Elle était une sentinelle gardienne de l'équilibre. Son éveil avait eu lieu comme pour toutes les sentinelles, il y a plus de 5000 ans, elle avait hérité de l'immortalité et ses dons. Le plus important était la vision des différents futurs possibles à partir d'un moment ou action donnés. Le fameux arbre des conséquences.
Ce rôle, qu'elle tenait depuis des millénaires, était devenu délicat depuis la révolution industrielle et nécessitait la plus grande discrétion. Si les gens étaient sensibles au fantastique et au merveilleux, cela restait dans le cadre du virtuel (cinéma, jeux, livres...)
Une sentinelle ne pouvait donner de valeur aux choses de la vie comme étant justes ou fausses, ou encore bonnes ou mauvaises. Elle devait s'assurer que l'équilibre entre chaque chose soit maintenu à long terme, à très long terme plutôt. Pour cela, il lui fallait analyser finement les situations, remonter l'arbre des causes, en évaluer celui des conséquences probables. Son don lui montrait les différents futurs possibles. Ensuite la sentinelle agissait, élaguant les voix qui menaient aux déséquilibres majeurs, au chaos. Toute la difficulté était de ne pas intervenir dans le déroulement de l'histoire des hommes et de la planète, tout en assurant leur survie, l'équilibre des forces en présence. Une telle analyse aurait été impossible pour un simple mortel. C'était le don d'Helen qui la guidait. Elle "voyait" les branches qui menaient au déséquilibre, celles à l'équilibre. Les gens qui en étaient les moteurs.
Sa contribution à Forks avait été simplement de forcer la menace vampire sur les Cullen et Bella en particulier. Incitant ainsi les premiers à s'allier à la meute de loup-garou. Ainsi la puissante famille des Volturi était contrebalancée par une alliance de valeur équivalente. Qui aurait pu imaginer que ce simple professeur d'histoire, dont Bella et Edward Cullen avaient assisté aux cours, était au courant de leur nature et de leurs problèmes ? Et surtout elle leur avait évité l'anéantissement pur et simple.
Telles étaient les capacités d'Helen. Agir sans être vu. Avec ce don donné par « Tout-ce-qui-est », son rôle de sentinelle depuis plus de cinquante siècles. Empêcher le monde de basculer d'un côté ou de l'autre. Garantir l'équilibre entre les différentes forces en présence, mais aussi et surtout entre les humains… et le reste du monde vivant. De la même manière que le Ying est essentiel au Yang, les uns ne peuvent exister sans les autres. La vie est une balance constamment en recherche d'équilibre. Un basculement majeur d'un côté et c'est la fin. Ainsi, Helen n'avait aucun état d'âme à « peser », si besoin du côté de ceux que la société humaine considérait comme étant le mal incarné ou la mauvaise voie. Il fallait que l'équilibre soit respecté. Elle aurait pu éliminer la menace à Forks en éradiquant la famille de vampire et celle des loups garou. Mais ils avaient leur place dans l'écosystème de la vie. Helen avait éliminé, le risque d'une crise majeur entre les différents clans de métamorphes et un débordement probable sur les humains « normaux ». Trois mille ans auparavant, les sentinelles avaient « vu » que le maintien de l'équilibre, ne serait possible que si les humains « normaux » n'avaient pas conscience de la multitude des formes de vie humaine ou des évolutions comme les métamorphes. Ils s'étaient astreints de faire passer leurs existences sous forme de rumeurs, de légendes ou de mythes. Instinctivement, ces êtres « fantastiques » avaient vite compris l'intérêt de rester invisible aux yeux du reste du monde. Helen et les siens intervenaient dès que ces deux mondes risquaient de se télescoper. Ils agissaient peu dans les conflits humains contre humains. Pas question de se mêler du libre arbitre de chacun. Sauf si cela impactait l'écosystème de la terre de façon majeure. Ce que les hommes ont nommé par tant de noms : Apocalypse, Armageddon, jugement dernier ou encore lutte finale était ce que les sentinelles nommaient : un déséquilibre irrémédiable. Avec pour conséquence, la fin de toutes choses. Leur dernière intervention datait de la seconde guerre mondiale avec le risque d'une destruction massive due aux nouvelles armes atomiques. L'étendue du conflit leur avait donné du fils à retordre pour trouver les bons leviers afin de faire basculer la balance à un degré d'équilibre relativement stable. Helen avait conscience que leurs dons étaient parfois pris en défaut par la vitesse de l'évolution de la société. Ils pourraient se faire déborder à la prochaine crise majeure, humains contre humains. L'arbre des conséquences devenait complexe, laissant trop de possibilités. Leurs soucis n'étaient pas qu'une civilisation disparaisse, mais qu'une autre puisse renaitre. Le nombre de sentinelle avait fortement diminué aux cours des siècles.
Pour l'instant, il ne s'agissait pas de conflit mondial, heureusement. « Bon ! Où vais-je bien pouvoir envoyer Helen Meow ? » Se dit cette dernière. Les méthodes de disparitions étaient nombreuses. Rapprochement avec une famille lointaine, maladie qui vous enfermait dans un établissement obscure, accident etc… Ses choix se faisaient sur la pertinence de garder la précédente identité vivante ou pas. Helen opta pour une mutation à l'étranger où il est pratiquement impossible de vous contacter. La menace immédiate des Volturi étant toujours d'actualité, il n'était pas impossible qu'elle soit obligée de revenir de ce côté-là de l'Amérique et donc de garder une Helen Meow vivante.
A l'ère du numérique, Helen gérait tout par informatique. Outil puissant qu'elle avait vu naitre et se déployer. Son intuition l'avait conduite à se tenir au fait des évolutions de cette nouvelle technologie. Elle était rodée à toute forme de hack. Aucun système ne lui résistait que ce soit les réseaux sociaux permettant de se créer une pseudo-vie. Elle avait ainsi plusieurs profils qu'elle alimentait régulièrement de niaiseries habituelles. Ou les services gouvernementaux et en particulier ceux des services inconnus du grand public qu'elle fouillait régulièrement. C'est là qu'Helen piochait les informations qui lui permettaient de s'imprégner les situations qu'elle devait gérer. Ses dons faisant l'analyse. Pour l'heure, il lui fallait activer une nouvelle identité. Elle avait toujours en stock une dizaine de profils qu'elle pouvait adapter. Tout en s'activant sur son clavier, Helen se dit que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas perçu la présence d'une autre sentinelle. Ils étaient immortels mais pas infaillibles. Dans le passé, beaucoup c'étaient perdus dans des dimensions parallèles. Le monde des métamorphes comme les loups garou ou les vampires, n'étant qu'une infime partie du monde « caché ». Plusieurs univers coexistaient au même endroit, parfois des brèches s'ouvraient volontairement ou non. Celle du triangle des Bermudes étant la plus connue. Combien restait-il de sentinelle depuis ces milliers d'années ? Cent ? Cinquante ? Dix ? Une poignée ?... « Encore deux mille ans et je me retrouve seule à gérer ce bazar » Se dit Helen. Les sentinelles avaient vu le jour à l'émergement des civilisations. Il n'y avait de créateur à proprement parler. C'est la vie qui avait donné ses pouvoirs à Helen et ses semblables, ainsi que leur immortalité. Les sentinelles s'étaient retrouvées du jour au lendemain hors du temps, hors de leur temps. La seconde après avoir reçu leurs dons, leur rôle, ils avaient quitté les leurs. Sans adieux ou au revoir. Ils n'appartenaient plus à l'histoire. Ils devenaient observateurs.
Helen ne se souvenait pas de tous ce qui lui était arrivé aux cours de ces milliers d'années. Mais elle n'oublierait jamais le jour où elle était devenue l'une d'entre eux. Elle avait alors 9ans et était partie dans la jungle ramasser des racines pour le repas du soir. Sa famille ne la revit jamais. En refermant son ordinateur portable, elle se dit qu'elle aurait bien aimé sentir la présence d'un autre de sa condition. L'immortalité est longue quand on est seule.
Voici le premier opus, Je mets en place le décor, les personnages tout en essayant de garder un certain mystère. J'ai toujours peur d'être ennuyeuse ou bien pas claire sur les premiers chapitres .Je publie le deuxième en même temps pour que les fans de Teen Wolf s'y retrouvent :p
UA : Edward Cullen, Bella et la famille des Volturi sont des personnages de l'œuvre de Stephenie Meyer Twilight parue en 4 tomes. C'est une fiction écrite pour la jeunesse mettant en œuvre des vampires et des loups garous. Adapté au cinéma.
