Il était une heure du matin, il faisait nuit noire, les rues étaient désertes. Enfin presque. Deux ombres couraient dans une des rues de Mauville. Des hommes avec des torches et des fourches les poursuivaient. Les deux personnes avaient un peu d'avance et se cachèrent dans une ruelle sombre, une des deux laissant un de ses Pokémon jaillir de sa Pokéball.
« Fais les aller dans une autre direction, Haydaim ! » chuchota la voix d'un homme au Pokémon cerf dont le ramage était orné de fleurs roses, indiquant qu'on était au printemps.
Le Pokémon plante galopa jusqu'au groupe avant de prendre la fuite, emmenant loin de son dresseur les hommes armés.
« Finissons ce pour quoi nous sommes là. » déclara la même voix une fois que les cris du groupe se soient éteints.
« Mais... je ne veux pas l'abandonner. » sanglota la deuxième voix, de femme cette fois.
« Je le sais bien, je ne le veux pas non plus...mais... nous n'avons pas le choix. » fit l'homme en prenant le visage de la femme en coupe pour qu'elle le regarde. « Tu sais bien ce qui risque de nous arriver, et il vaut mieux confier notre enfant à une famille où il ne risquera rien plutôt qu'on lui fasse courir ce risque pour lequel il n'a rien demandé. »
Son épouse sécha ses larmes, tenant dans l'autre un enfant d'un an emmitouflé dans une couverture, endormi.
Le couple continua son chemin en se pressant, avant d'arriver devant une immense villa, légèrement en dehors de la ville, plus près du chemin menant à Ville Griotte.
Les parents firent un dernier au revoir au bambin, la mère passa autour du cou de son garçon un pendentif en bois sculpté représentant une aile qui avait l'apparence d'une plume, et une lettre pour la famille qui vivait dans cette villa. Si leur recherche était tombée juste, dans cette immense demeure vivait un couple qui avait un enfant d'un an également.
L'homme prit sa femme par les épaules pour l'éloigner et ils sortirent de la propriété sans un bruit.
Le groupe qui les avait poursuivi dans Mauville les attendait à l'entrée de la ville aux toits violets, la tête du Pokémon cerf coupée mise au bout d'un piquet que brandissait un des hommes.
Les deux fugitifs n'eurent pas le temps de se défendre. Ils furent tué tous les deux par un coup en plein coeur.
Quinze ans plus tard
Assis dans un coin d'une partie du grenier qui lui servait de pièce, un jeune garçon de seize ans, les cheveux dorés, les yeux d'un bleu très pâle, le teint blanc dût au manque de lumière, éternua à cause de la poussière pour la huitième fois de l'après-midi. Il épousseta son maillot rapiécé et son jean délavé et usé au niveau des genoux avant de s'assoir sur la paillasse qui lui servait de lit.
« Pas de bruits, si tu en fais, tu seras privé de repas pendant une semaine. »
Ces paroles, c'est son tuteur qui les avaient prononcées. Comme s'il allait prendre le risque de ne rien manger alors qu'il ne mangeait déjà que le peu de restes que lui laissaient le fils du couple de la villa.
Le jeune homme soupira et prit d'une main son pendentif pour l'observer. D'après la famille qui l'avait recueilli, il l'avait au cou lorsqu'ils l'ont trouvé devant leur porte, il y avait maintenant quinze ans de cela. Il se demandait la raison pour laquelle ses parents l'avaient abandonné. Il détestait ses tuteurs, et leur fils également.
Les Pegrisson étaient une famille de riches, qui pouvaient s'offrir tout ce qu'ils désiraient. Le père, Maurice Pegrisson, était un homme d'affaires, qui avait une entreprise de Pokéball. Il pouvait en récupérer à foison s'il le souhaitait et ne manquait jamais de ramener un nouveau type de Pokéball à la maison, en en vantant les mérites lors du dîner. Sa dernière trouvaille était une Transball, qui permettait à son dresseur de voir son Pokémon à l'intérieur, la partie supérieure étant transparente.
La mère, Annette, travaillait dans une autre branche tout aussi éprise des dresseurs. Elle avait ajouté au Pokématos la fonctionnalité de comprendre ce que disaient les Pokémon, chose très utile pour tous les dresseurs de Johto.
Leur fils s'appelait Cyprien et il pouvait obtenir tout ce qu'il voulait, il lui suffisait pour ça de le demander. Il aimait montrer aux autres qu'il venait d'une famille plus riche qu'eux, et s'habillait de manière élégante, refilant qu'une fois l'an quelques uns de ses vieux vêtements au rejeton abandonné.
Ce dernier soupira. Il ne savait pas quoi faire. Depuis les nouvelles lois qui étaient entrées en vigueur il y avait cinq ans de cela, il fallait payer près de mille cinq cent Pokédollars pour espérer obtenir un Pokémon au laboratoire du professeur Orme. Le prix des Pokéballs avait également flambé, et il était rare de voir un dresseur. Si Cyprien n'aurait aucun mal à obtenir son premier Pokémon dès le lendemain, il n'en était pas de même pour le blond.
L'adolescent se redressa tant bien que mal, et regarda autour de lui. Il avait maintes fois exploré le grenier, étant son seul coin de jeu, mais les Pegrisson lui avaient formellement interdit de toucher à quoique ce soit qui se trouvait dans les cartons.
Sa curiosité fut attiré par une vieille malle qui trainait dans un coin reculé de la pièce. Intrigué, il s'approcha, mais hésita en avançant sa main pour l'ouvrir.
« Allez quoi Adrian ! Ce n'est pas comme si c'était un carton ! » pensa-t-il pour se donner du courage.
Il prit une profonde inspiration, et ouvrit la malle. Ce qu'il y avait dedans valait aux yeux d'Adrian le plus grand des trésors. Il y avait en effet un Pokématos usé dont la couleur bleue commençait à tirer sur le gris, une ceinture où se trouvaient des aimants, et des pokéballs de base à moitié écaillées dont la couleur avait terni. Il y avait aussi un vieux sac à dos qui avait des trous de ci de là. Le jeune homme s'empara de ses trouvailles et retourna à sa paillasse. Soulevant son lit de fortune, il enleva une des planches pour découvrir sa cachette de trésors. Il y avait là-dedans des choses dont la plupart des jeunes de son âge auraient honte de garder, mais pas Adrian. Il caressa du dos de sa main une vieille peluche Pikachu, avant de prendre quelques bouts de tissus dont il se servait habituellement pour réparer son T-shirt. Avec une aiguille et du fil dont il humecta le bout pour le faire passer dans le trou, il attrapa ensuite le sac et plaça les morceaux de tissus avant de les coudre. Avec un morceau de vieux carton, il renforça le fond du travail achevé, il jeta un dernier coup d'œil, plutôt satisfait de sa petite réparation. Le blond y rangea les vieilles Pokéballs, sa peluche Pikachu et la ceinture avant de le replacer dans la cachette.
Adrian s'empara ensuite du Pokématos.
« J'espère qu'il fonctionne toujours.. » marmonna-t-il.
Il l'alluma et l'appareil lui indiqua que la batterie était faible avant de s'éteindre. Se retenant de lâcher un juron, l'adolescent retourna l'appareil et vit un endroit où le cache pouvait s'enlever. Il y trouva des petits capteurs de lumière, et le jeune homme devina que cela permettait de recharger les batteries de l'appareil.
Adrian se dirigea donc vers la seule fenêtre qui se trouvait dans le grenier, la petite lucarne ronde qui lui permettait d'aérer de temps en temps, et l'ouvrit avant de vérifier qu'il faisait beau. Le soleil étant bien présent, il posa le Pokématos sur le rebord, les capteurs dirigés vers les rayons de l'astre lumineux pour que la batterie se recharge.
Ne sachant pas vraiment combien de temps cela prendrait, Adrian referma la fenêtre, s'assurant de bien fixer l'appareil électronique avec un bout de ficelle à la lucarne pour éviter qu'il ne tombe et ne se casse pour de bon. Il allait repartir sur ce qui lui servait de lit quand la trappe menant aux étages inférieurs s'ouvrit sur la tête d'une autre jeune homme de seize ans qui toussa, remonta les lunettes sur son nez, et afficha un sourire victorieux.
« Hé le minus ! Ramène ta cervelle de Magicarpe en bas ! Les parents t'appellent. » railla Cyprien.
Adrian ne put que lui jeter un regard noir avant que l'autre ne déguerpisse, l'air joyeux. Le blond soupira de frustration et descendit l'échelle lui permettant de se rendre aux autres pièces de la maison.
Les Pegrisson l'attendaient dans le grand salon.
« C'est pas trop tôt ! » aboya le père de famille. « Dépêche-toi de t'assoir ! »
Quand on lui demandait cela, Adrian savait qu'on lui demandait de se poser à même le sol, comme un vulgaire Caninos.
« Demain matin nous partons emmener Cyprien au laboratoire du professeur Orme afin qu'il reçoive son premier Pokémon. » expliqua Maurice, l'air fier de voir le gamin abandonné avoir une lueur d'envie passer dans son regard. « Toi tu restes là et tu nettoieras la villa, sinon... »
Adrian n'eut pas besoin d'entendre la suite pour comprendre qu'il aurait des ennuis si jamais il désobéissait.
« Bien. » répondit-il en baissant la tête.
« Dépêche-toi ! Tu dois m'aider à préparer mon sac ! » ordonna l'adolescent châtain en remontant ses lunettes sur son nez une fois de plus.
Adrian se retint de le frapper pour de bon et le suivit jusque dans sa chambre une pièce gigantesque et remplie de jouets qui trainaient au sol.
Cyprien attrapa son sac flambant neuf, de couleur rouge avec un logo représentant un Enteï, marque connue dans Johto comme étant une des meilleures...et des plus chères.
« Apportes mes affaires de voyage ! » fit l'adolescent à lunettes au blondinet.
Le jeune homme chercha des yeux les dites affaires avant de les trouver posées en vrac sur un tabouret. Il les attrapa et les tendit à son « frère » pour qu'il les range.
« Nan mais tu croyais quand même pas que j'allais le faire ! » le nargua Cyprien.
Adrian souffla, agacé, et mit les vêtements dans le sac du garçon, avant de devoir ranger des Pokéballs dernier cri, un Pokématos qui possédait toutes les options possibles et inimaginables, des potions, des antidotes, bref, le parfait attirail du dresseur.
Cyprien lui, était en train de farfouiller dans ses affaires, mettant au passage encore un peu plus de bazar dans sa chambre, au grand damne d'Adrien qui allait devoir ranger ensuite.
Une fois les affaires préparée et la chambre rangée par le jeune blond, il put retourner à ses occupations dans son grenier. Il vérifia le Pokématos, qui avait finit de se recharger entre temps, au grand bonheur d'Adrian qui le rangea soigneusement dans le sac sous sa paillasse. Peu importe ce que lui disait la famille. Il avait prit sa décision. Le lendemain, pendant que Cyprien et ses parents seraient à Bourg-Geon pour que l'adolescent commence son voyage Pokémon, lui s'en irait de la maison pour attraper ses propres Pokémons avec les pokéballs qu'il avait trouvé. Peu lui importait qu'elles étaient vieilles, si elles fonctionnaient toujours, alors il pouvait fuir de cette vie qui n'en était pas une.
La famille Pegrisson partit tout de suite après le petit déjeuner, en direction de Bourg-Geon dans leur voiture grand luxe. Les parents avaient promit à Adrian que s'il ne finissaient pas ses tâches avant qu'ils ne rentrent, soit à quinze heures, il se verrait infliger la pire punition de toute sa misérable vie.
Le jeune homme fut donc ravie lorsqu'ils partirent enfin, et se dirigea dans sa chambre afin de récupérer son sac, puis redescendit jusqu'aux cuisines afin de prendre de quoi se sustenter durant son voyage. Il s'assura enfin de ne rien avoir oublié, et quitta la villa sans regret pour se diriger en direction de Ville Griotte, où les Pokémons étaient moins forts qu'en direction d'Ecorcia. Grâce au Pokématos qu'il avait trouvé, il pouvait savoir l'heure qu'il était et il en était plus qu'heureux. Adrian évitait le plus que possible les grandes herbes et surtout la route. Il ne voulait pas prendre le risque de se faire voir par ses tuteurs, et de plus, la forêt lui procurait un peu de fraicheur, ne se sentant vraiment pas à l'aise à la chaleur. Il marcha beaucoup, et ne rencontra à son grand damne aucun Pokémon. Plutôt déçu, il s'assit sur un tronc d'arbre couché et soupira. Il ignorait où il était, mais refusait de revenir près de la route pour se retrouver. Il allait se relever quand une voix l'interpella.
« Et toi ! Le jeune homme aux cheveux blonds ! »
Adrian se retourna, et se retrouva nez à nez avec un homme avec des cheveux grisonnants, une veste blanche de scientifique passée par dessus son pull d'un vert délavé.
« Moi ? » demanda Adrian.
« Oui ! » confirma l'homme. « Tu as l'air complètement perdu. »
« C'est le cas.. » soupira le blond.
L'homme sembla réfléchir quelques secondes avant de lui demander de le suivre. Intrigué, Adrian le suivit, se demandant ce que ce vieil homme lui voulait.
Il le mena jusqu'à un cabanon qui se trouvait au milieu de la forêt, et toqua. Un homme portant un chapeau avec une moustache et les cheveux aussi gris que le visiteur leur ouvrit.
« Samuel ! » le salua le propriétaire de la petite maison.
« Henri ! » répondit en retour le savant. « Nous permets-tu d'entrer quelques instants je te prie ? »
Le dit Henri remarqua enfin la présence d'Adrian, sourit et les laissa entrer. Leur hôte les fit s'installer à table et rapporta des gâteaux et du thé. Adrian, qui n'avait pas l'habitude qu'on lui propose aussi gentiment quelque chose, hésitait à se servir, mais finit par le faire quand Henri lui présenta le plat de petits gâteaux en disant qu'il pouvait en manger autant qu'il voulait.
Pendant que le jeune homme mangeait et buvait son thé, les deux vieux amis se mirent à l'écart afin de discuter entre eux. Puis quand Adrian eut terminé, ils revinrent vers lui.
« Au fait, nous ne nous sommes pas présentés. » commença le savant. « Je suis le professeur Samuel Chen, je viens du Bourg-Palette, à Kanto. Voici mon ami Henri, que tout le monde appelle Monsieur Pokémon. »
« Comment t'appelles-tu mon garçon ? » demanda Mr Pokémon.
« Adrian. » répondit l'adolescent, se demandant ce qu'on lui voulait.
« Adrian... » sembla réfléchir le professeur Chen. « Dis-moi, as-tu un Pokémon avec toi ? »
« Non.. » fit Adrian en baissant la tête. « Je voulais aller en capturer un en me dirigeant vers Ville Griotte mais je n'en ai pas vu un seul. »
« Je vois... » marmonna le professeur dans sa barbe. « Bon je ne te promets rien. Mais le Professeur Orme était un de mes élèves autrefois... je vais l'appeler et lui demander s'il veut bien te remettre ton premier Pokémon gratuitement. »
« Mais..il n'acceptera jamais. » affirma le jeune homme.
« Si tel est le cas, nous trouverons une autre solution. » déclara le savant en lui faisant un clin d'œil.
Pendant que le professeur Chen partait téléphoner au savant de Johto, le Mr Pokémon s'approcha d'Adrian.
« Avant toute chose mon garçon, j'aimerais m'assurer d'une chose. » fit le vieil homme.
« Quoi donc ? » demanda le blond qui ne savait pas trop ce qu'on allait lui demander.
« Rien de bien méchant, rassures-toi. » rit Mr Pokémon. « Tout d'abord...j'aimerais voir comment tu t'entends avec des Pokémons. »
L'adolescent fit une tête si étrange qu'il fit rire le vieil homme. Ce dernier lui demanda de le suivre jusque dans le jardin derrière la maisonnette. Il prit une Pokéball qui se trouvait à sa ceinture et en fit sortir un Hoothoot. Le hibou regarda le garçon d'un air intrigué, avant de s'approcher doucement de lui, l'air méfiant.
« Hoothi, je te présente Adrian. Adrian, voici mon Hoothoot, Hoothi ! » présenta Mr Pokémon.
« Hoo ! » répondit le Pokémon oiseau.
« Enchanté moi aussi. » fit Adrian en tendant le bras sur lequel le Hoothoot alla se percher.
« Intéressant.. » marmonna l'ami du professeur Chen. Il fit signe à Adrian de le suivre à l'intérieur de l'habitation, et Hoothi se posa sur l'épaule du garçon en la serrant de temps à autre comme pour le rassurer.
« Ah vous voilà.. » fit le professeur en les voyant revenir. « Je vois que Hoothi t'a adopté. Étonnant. »
« Dis moi Adrian, as-tu des pokéballs avec toi ? » reprit Mr Pokémon.
Adrian hocha de la tête et sortit de son sac les six vieilles pokéballs qu'il avait trouvé dans le grenier. Les deux hommes restèrent pensif devant les balles du jeune homme, aussi usées que tout ce qu'il avait.
« Elles sont un peu vieillottes... mais bon elles seront tout aussi efficaces. » fit le professeur Chen après avoir examiné les sphères. « Adrian, je viens d'avoir eu le professeur Orme au téléphone... »
« Et il ne veut pas c'est ça ? » le coupa malgré lui le jeune homme.
« Laisse-moi finir. » sourit le savant. « Il se trouve que cette année, un jeune homme ainsi qu'une jeune fille de ton âge ont eu leurs premier Pokémon, seulement il en reste un. Enfin, il en restait un. » le regard du professeur devint indéchiffrable. « Le dernier qui restait s'est apparemment sauvé du laboratoire. »
« Oh non ! Il faut le retrouver ! » s'alarma Adrian.
« Justement. Le professeur Orme a indiqué que si tu parvenais à le retrouver, il te le confierais sans demander d'argent. » expliqua le professeur Chen.
« C'est vrai ? » demanda avec espoir le jeune homme.
« Oui.. il s'agit apparemment d'un Héricendre. » précisa le professeur Chen.
Le blond fit une grimace. Il ne savait pas à quoi ressemblait ce Pokémon.
« Je vais te montrer à quoi il ressemble. » déclara Mr Pokémon en allant chercher une affiche dans une autre pièce qu'il accrocha au mur.
Dessus se trouvait les images des trois starters de la région de Johto.
« Et voilà ! » s'enthousiasma l'homme au chapeau.
« Comment je le reconnais ? » demanda l'adolescent, perdu.
« Son nom est écrit en dessous. » fit le professeur Chen, interloqué.
Adrian parut embarrassé.
« Je... Je ne sais pas lire. » balbutia-t-il.
« Dans ce cas... Héricendre est le Pokémon de type feu, celui-ci. » expliqua Mr Pokémon en montrant l'image d'un hérisson dont le dos pouvait se hérisser de flammes. « Lui c'est Kaïminus et lui Germignon. » continua l'homme en montrant respectivement l'image d'un petit crocodile bleu et d'un mini dinosaure vert avec une feuille sur la tête, dont les bourgeons semblaient former un collier.
Adrian se grava l'image du Pokémon dans la tête pour pouvoir le reconnaître sans problème s'il le croisait.
« Très bien ! Je retrouverais Héricendre et je préviendrais le professeur Orme quand ce sera le cas ! » déclara Adrian en serrant le poing, déterminé.
« Je n'en attendais pas moins de toi. » approuva le professeur Chen. « D'ailleurs je viens avec toi. Il faut qu'on arrive à Ville Griotte, et je connais bien le chemin. De plus, nous aurons plus de chance de le retrouver à deux. »
Adrian remit son sac sur le dos, salua Mr Pokémon et ressortit avec le savant de Kanto, le suivant jusqu'à Ville Griotte à travers la forêt. Il espérait qu'il n'était pas trop tard pour le petit Pokémon feu.
