Hello! ~

J'arrive avec une nouvelle histoire qui - j'espère - vous plaira!

Je suis une trèèèèèèès grande fan des Cinq Prodiges (que j'ai renommé Cinq Virtuoses parce que c'est plus classe 8) ) et j'ai décidé de redorer un peu leur blason :)

Ce n'est pas une histoire d'amour (même si ça n'empêchera pas le mot "amour" et ses potes d'être là parfois x) ) mais de l'amitié et de l'humour (j'espère xD)

Il y a également des phrases en anglais et en allemand. Ne vous en faîtes pas, il y aura une traduction à côté :)

J'ai mis le rating T car mon héroïne utilise des gros mots et il se peut - même si je fais attention - que quelques allusions bizarres sortent, vous êtes prévenus xD

Disclamer: L'univers du manga ne m'appartient pas du tout! Je ne fais que m'amuser avec! Sauf mon OC qui est à moi xD

Sur ce, bonne lecture ~

Info: les phrases en italique sont les pensées de l'OC ^_^


Chapitre 1: Une Écossaise au Japon

Miss Grant,

Nous avons la joie de confirmer votre inscription au collège de Kunugigaoka pour une année linguistique afin d'apprendre le japonais.

Les notes que vous obtiendrez durant les examens standards ne compteront pas. Seules vos notes spéciales seront notées sur votre carnet d'apprentissage. Votre requête sur le travail à temps partiel a également été acceptée.

Enfin, vous serez logée, nourrie, tous frais compris, chez le proviseur Asano. La famille qui devait vous accueillir a annulé pour problème de place. Il viendra vous chercher à l'aéroport international de Tokyo dès votre arrivée au Japon.

Veuillez agréer, Miss Grant, nos salutations distinguées.

Collège de Kunugigaoka

Yumi Rami

Secrétaire

Je n'en croyais pas mes yeux. J'étais prise dans cette prestigieuse école. Moi, Carolyn, une Ecossaise qui n'avait que quelques notions de japonais. Quand je disais quelques notions, je parlais du japonais de niveau B2, ce qui était un peu plus que de simples notions. Je lus et relus en boucle ce bout de papier qui valait tant à mes yeux. Malgré le fait que le nom de ma famille d'accueil avait changé, ma motivation était à bloc et je voulais partir maintenant. Malheureusement, il fallait attendre une semaine avant que les vacances de Pâques ne commençaient. Je décidai de voir mon père pour lui annoncer la nouvelle.

Bien entendu, il était enfermé dans son bureau au dernier étage de la villa Grant. Je toquai trois fois, puis j'entrai et je refermai la porte. Il se trouvait devant son ordinateur, probablement à la recherche d'un client en quête de vengeance ou quelque chose contre quelqu'un. Je toussotai pour indiquer ma présence. Il leva son regard vers moi.

- Dad, I've been accepted in Kunugigaoka. (Papa, je suis acceptée à Kunugigaoka.)

- Good for you Carolyn. (Super pour toi Carolyn.)

- Thanks. (Merci.)

- Don't tell your classmates about my activities. If someone comes too insistent, knock him out with that technique. (Ne dit rien sur mes activités. Si quelqu'un devient trop insistant, frappe-le avec cette technique.)

Il voulait parler de la technique des mains avec la "vague de conscience". Très utile en cas de problème mais que je préférais ne pas y recourir pour de simples broutilles. Pourquoi je savais ça?

Parce que - autant le dire - mon père était un ancien assassin.

Je le sus lorsqu'il m'avait tiré dessus en loupant sa cible, il y a deux ans. Il n'avait pas eu d'autre choix que de me le dire lors de la sortie de mon coma, quelques semaines plus tard, en plus de me laisser des indices de cet accident. En particulier la couleur de mes cheveux - ils étaient devenus blancs - et la cicatrice au niveau du coeur. C'était juste avant de me mettre à l'écriture. Pourquoi ma mère l'avait épousé? J'en savais rien, ni mon grand frère et ma grande soeur ne le savaient. Ce qu'il ne voulait pas dire que nous ne connaissions pas les risques ou encore le fait que le monde n'était pas aussi pur que nous le pensions au début.

Bon, aujourd'hui, il était un receleur d'assassins au même titre que beaucoup d'anciens et toutes ses relations tournaient autour de son job. Mon parrain, Lovro, faisait exactement la même chose que lui avec d'autres tueurs et je connaissais la plupart des contacts de mon père, tous tueurs plus ou moins compétents.

- Yes, dad. (oui, papa.) répondis-je.

- And don't forget to give a present to your host family. (Et n'oublie pas d'offrir un cadeau à ta famille d'accueil.)

- Oh yeah! I forgot! Thanks dad! (Oh oui! J'avais oublié! Merci papa!)

Je sortis du bureau pour prévenir ma mère que je sortais en ville chercher un cadeau. J'errais devant les vitrines des magasins et dans la ville en général. J'avais fait des recherches sur ma famille d'accueil avant de recevoir cette lettre. Mais maintenant que c'était le proviseur lui-même qui m'accueillait, je me rendis compte que je ne savais pas grand-chose de lui à part sa tête. Il fallait faire bonne impression.

Dommage que les produits les plus connus d'Ecosse sont le Whisky au goût de cendre, le haggis dégueulasse et les biscuits Walkers qu'on trouvait partout dans le monde. Alcooliques et mangeurs de tripes. Mouais, super comme impression.

Je décidai de négocier avec le vendeur d'alcool, qui n'était autre que mon frère qui bossait à temps partiel, pour acheter une bouteille. Je n'avais clairement pas l'âge pour le faire mais il fallait tenter. Au bout d'un quart d'heure de marche dans tous les sens, je tombai enfin sur la boutique en question. Ce fut laborieux mais à force d'argumenter et de supplier, je réussis à me procurer un Whisky vieux de dix ans. Je décidai aussi d'aller chercher une peluche de notre "Nessie" si cher aux superstitieux, aux touristes et à moi aussi. J'adorai cette fable comme quoi un énorme monstre se promenait dans notre lac. Je me décidai une petite peluche verte en forme de dinosaure aquatique. Mais y avait-il un enfant de mon âge là-bas? Si oui, un garçon ou une fille? Je préférai attendre de voir et ensuite commander sur internet depuis là-bas.

Lundi de Pâques arriva enfin et je me trouvai dans l'aéroport d'Heathrow pour prendre l'avion direction Tokyo. J'avais tellement hâte de me barrer de la maison pendant une année, loin de ma famille. Mes amies étaient aussi là pour me dire au revoir. Laetitia, Savannah et Emma m'étreignirent.

- Tu nous enverras des messages, hein? demanda Laetitia.

- T'inquiète! Je dois y aller.

- Bonne année, tu nous diras si tu as rencontré de beaux garçons!

- Yep! Bye!

Je me dirigeai vers le guichet et je présentai mon billet d'avion. Le check-up me laissa passer et je me retrouvai dans le couloir pour monter dans la machine. Au bout de dix longues minutes, le pilote se mit à parler avant de finalement rouler vers la piste de décollage.

Je décollai enfin pour le Japon.

C'est parti pour plusieurs heures d'ennuis!

J'écoutai de la musique, regardai des films, jouai à la console et dormis durant tout le voyage. Enfin, le copilote prit la parole en anglais.

- Bonjour, nous arrivons à Tokyo. Il est 11h20, heure locale et nous atterrirons dans une dizaine de minutes. Je vous remercie d'avoir voyagé avec British Airways et bonne continuation.

Je regardai la ville s'étendre sous nos ailes métalliques. C'était immense et me remémorai la description du proviseur. Selon le site de l'école, il était grand, des cheveux brun, dans la quarantaine. L'avion se posa enfin et je récupérai mes quelques affaires avant de sortir de la machine. La grandeur de l'aéroport me coupa le souffle. Heathrow à côté, c'était une petite crotte. J'allais me perdre dans tout ça, heureusement que je remarquai des indications en anglais avec les images que tout aéroport se devait d'avoir. Je partis chercher ma valise, après une demi-heure à tourner en rond pour la retrouver dans le secteur à côté de celle où j'avais débarqué, je marchai vers l'entrée pour trouver mon logeur. Plusieurs minutes passèrent et j'atteignis enfin les portes du bâtiment. Je regardai autour de moi avant de voir une blonde, qui avait la même taille que moi, foncer droit sur moi. Elle me prit par les épaules, fixait dans les yeux en reprenant son souffle.

- Carolyn Grant? C'est toi? demanda-t-elle en anglais avec un fort accent américain.

- Oui...

- Enfin! Je l'ai enfin trouvée! hurla-t-elle à la foule.

Un homme s'approcha de nous. Il était exactement comme sur la photo sur le site de l'école. Des cheveux brun, des yeux violet-pourpre, un visage fin et une tenue impeccable. Il avait vraiment quarante ans?

- Bonjour Carolyn-san. Je suis Asano Gakuhô. Appelle-moi Asano, ça suffira. se présenta-t-il en anglais tout en s'inclinant.

- Bonjour. répondis-je en m'inclinant à mon tour.

- Tu peux m'appeler Asano-san! Je suis si contente de rencontrer! On va passer une belle année toi et moi! débita à toute vitesse, en japonais, la femme avec un grand sourire.

- Oui! répondis-je à nouveau, ayant seulement compris "Asano-san" et son sourire me disait qu'elle adorait entendre ce nom.

- Tu dois mourir de faim! On va rentrer et je vais te faire un bon repas! Des ramen, ça te dit?

- Oui, merci.

Nous nous mîmes en route vers la voiture - limousine, pardon - des Asano. Le mari semblait très calme, tandis que sa femme se montrait pleine d'énergie et avait déjà l'air de m'adorer. Le chauffeur roula dans les rues de la ville, alors je regardai par la fenêtre avec fascination les néons, décorations, gens sur les trottoirs et nombre de boutiques de vêtements, de jeux-vidéo et de librairies.

Une demi-heure passa et nous roulâmes dans un quartier plus à l'extérieur de la ville, plus calme. Des villas se présentaient à chaque coin de rue, côtoyaient des appartements et des maisons plus modestes. Nous nous arrêtâmes devant une villa toute blanche, surélevée par rapport à la route. On me fit sortir de la voiture, le proviseur prit ma valise et ouvrit la marche. Je le suivis juste derrière et sa femme ferma la marche. Je pus voir une entrée toute simple. Une portière qui donnait sur le trottoir, un petit escalier qui menait à la porte d'entrée. Je repérai vite des panneaux solaires sur le toit.

Ils sont pour l'énergie renouvelable... Pourquoi pas.

L'entrée donnait sur un petit couloir qui donnait accès, sur la droite, à la salle à manger. La cuisine, de style moderne, était séparée par un demi-mur en verre. Un trou dans le mur de gauche donnait sur le salon avec des canapés marrons, des plantes, une télévision grand format et quelques armoires de rangements. Un escalier montait vers les chambres, les bureaux et les salles de bains.

Asano-san me montra ma chambre, la pièce la plus proche des escaliers. Une chambre bleue clair, des coeurs blancs un peu partout, le lit était contre un mur blanc, juste à côté d'une baie vitrée qui donnait sur une terrasse en hauteur, un grand bureau à angle occupait un coin de la pièce, une armoire juste à côté de la porte et un espace lecture devant le lit avec deux meubles remplis de livres en tous genres.

- Ça te plait? demanda Asano-san.

- C'est... génial! Merci beaucoup!

- Tant mieux! Je vais préparer le repas. Tu peux ranger tes affaires en attendant.

Je posai ma valise sur le lit, l'ouvris et je commençai à ranger mes quelques vêtements dans l'armoire. Cela ne me prit pas beaucoup de temps, puis je rangeai mes livres, consoles portables, ordinateur et je balançai mes affaires scolaires sur le bureau. Enfin, je refermai ma valise et je la posai dans un coin de la pièce avant de regarder la vue par la baie. Je vis un arbre proche de la terrasse sur lequel, il était facile de sauter pour sortir de la maison et aussi passer de l'autre côté du grillage. Des montagnes se dessinaient plus loin avec des toits de maisons colorés. Je détournai le regard pour jeter un oeil sur les livres de la bibliothèque. Des titres en japonais, en coréen, en anglais, en français et même en portugais. Je regardai évidemment dans la section anglaise et un titre me frappa.

Waves on the lake. Mais c'est...

Je pris le livre en question, feuilletai rapidement les pages avant de poser mon regard sur le nom de l'auteur.

Waves on the lake, de Ness Smith. Mon pseudonyme, mon livre. Je ne peux pas croire que mon livre soit ici, dans cette bibliothèque!

- Carolyn-chan! Le repas est prêt! annonça Asano-san en ouvrant la porte de la chambre.

Elle m'observa, lut le titre du livre que je tenais dans les mains, puis elle me sourit.

- Ce livre... J'adore l'histoire et le style d'écriture. L'auteur qui a imaginé ça est un génie. Les sentiments sont si bien décrits, les scènes bien représentés, on peut facilement se mettre dans la peau de l'enfant et s'imprégner de l'ambiance générale. dit-elle en anglais. J'ai lu la version japonaise mais je préfère de loin, la version originale, c'est-à-dire, en anglais.

Je me contentai de la regarder. Une femme d'un peu moins de quarante ans qui lisait les écrits d'une gamine de quatorze ans, qui en avait treize lors de la sortie du bouquin? Impensable!

- Oh! Viens manger, le repas va être froid sinon! s'exclama-t-elle avant de sortir.

- Oui mais... J'ai quelque chose pour vous.

Je lui donnai mon paquet avec la peluche et la bouteille l'intérieur. Elle le prit à deux mains en souriant avant de sortir définitivement de la chambre. Je la suivis jusqu'au rez-de chaussée, je m'assis à côté du proviseur et nous mangeâmes en silence. Les ramen étaient délicieux et j'avais envie d'en faire moi-même pour élargir mon répertoire culinaire.

- C'est bon! m'écriai-je.

- Oh, merci, Carolyn-chan!

Le silence retomba à table. J'aurais aimé parler mais mon niveau actuel de japonais ne me permettait pas de le faire comme en anglais. Je restai aussi silencieuse que mes hôtes mais je les observais du coin de l'oeil. La femme était vraiment quelqu'un d'énergique, pleine de bonne humeur et peu réservée. Tout le contraire de son mari, lui était calme, peu ouvert à la discussion et dégageait une aura d'une puissance peu commune. Il ne fallait pas trop rire avec lui, sans risquer de sévères répercutions.

- Alors, parle-nous un peu de toi. Qu'est-ce que tu aimes faire? demanda Asano-san. Tu peux répondre en anglais.

- Ben, je fais du football. Je joue dans l'équipe de foot féminine de mon école, en milieu de terrain. J'adore aussi chanter, je lis beaucoup et je me suis mis à écrire il y a deux ans à peu près. Et les jeux vidéo m'intéressent comme les mangas.

- Y a-t-il des branches scolaires que tu aimes plus que d'autres? demanda Asano.

- J'adore la géographie et les cours de langue en général. Mais ne me parlez pas de mathématiques, je suis terriblement nulle. Je m'intéresse aussi au domaine de l'économie, j'envisage d'entrer dans une école de commerce et lancer ma propre entreprise par après!

- Déjà des rêves. C'est bien mais tu n'as que quinze ans, tout peut encore changer. dit Asano-san avec un sourire.

- J'en ai quatorze et ce n'est qu'une simple idée. J'aimerai d'abord passer cette année pour apprendre la langue. répliquai-je, déterminée. Ah oui, j'adore aussi cuisiner! J'adorerais d'ailleurs, apprendre ces recettes pour pouvoir les refaire.

- Je t'aiderai avec plaisir! Tu n'as que quatorze ans? Quand est ton anniversaire?

- Oui, j'ai une année d'avance parce que mon père m'a fait entrer à l'école primaire à quatre ans ou lieu de cinq. Et mon anniversaire est le 1er avril. S'il vous plait, ne me faîtes pas la blague "ta naissance est une farce puisque tu es née le 1er avril!". Ma mère n'a pas pris mon arrivée comme une blague.

- D'accord. Hum... je crois que mon mari aimerait te parler des formalités pour l'école.

- Oh oui, pardon. répondis-je en japonais.

Il me fit un sourire avant de se lever pour monter à l'étage. J'aidai rapidement à ranger malgré les protestations d'Asano-san - elle tenait à tout faire -, puis je montai les escaliers. Je passai devant ma chambre,, une autre chambre, une salle de bain et je vis une porte ouverte. Je jetai un oeil à l'intérieur et je vis un bureau avec le proviseur à l'intérieur.

- Entre, Carolyn. dit-il. Et ferme la porte, s'il-te-plaît.

J'obéis sans poser de questions. Il m'indiqua la chaise face à lui et je m'assis. Il sortit un document et me le donna.

- Voici ton contrat plus en détail. Commença-t-il en anglais. Tu seras dans la classe 3-A pour suivre les cours et tu pourras travailler après. Ils font cours le matin dès neuf heures et ils terminent vers trois heures trente de l'après-midi.

- Pour les heures, c'est correct.

- Je te donne aussi un accès illimité à la bibliothèque de l'école, ainsi, tu pourras aller chercher des livres, étudier, faire des recherches comme bon te semble.

Il me passa des bouts de papier.

- Et voilà ton uniforme scolaire.

Il me donna des vêtements gris, une chemise blanche à manches longues, avec une cravate noire. Je hochai la tête pour le remercier.

La tristesse de cet uniforme, sérieux.

- Parlons des examens. Il y a une période d'examens par trimestre pour tous les élèves en plus des examens de ton enseignant. Comme tu es anglaise, tu passerais l'examen d'anglais facilement tandis que tu coulerais dans les autres branches. J'ai donc pensé à un autre cursus de test, plus adapté. Ils se présenteront sous la forme de deux examens écrits. L'un se concentrera sur le vocabulaire et la grammaire. L'autre sur l'écriture, la lecture et l'écoute en général. Ces examens spéciaux compteront dans ton bulletin de notes pour l'année que tu passeras ici. Mais, si tu veux tester les examens des élèves japonais, tu peux. Mais aucune note que tu feras ne sera comptabilisée. Il faudra juste me le dire avant pour que je puisse informer ta venue auprès des surveillants. As-tu des questions?

- Oui. Vous n'auriez pas une chemise à manches courtes?

- ... Oh oui! J'avais oublié de te donner la version été de l'uniforme! Autre chose?

Il me passa d'autres bouts de tissus, des chaussures, ainsi qu'un sac.

- Pour les examens, il n'y en a pas un sur la prononciation ou quelque chose du genre?

- Non. Le fait de parler avec mon fils ou d'autres élèves de l'école est suffisant. Même avec les cancres de la classe E.

Cet homme a un fils? J'ai peur de voir à quoi il ressemble. Psychologiquement hein, rien contre lui mais sa présence est déjà bien assez flippante. J'ai pas envie d'avoir une deuxième présence tout aussi flippante. D'ailleurs, je devrais aller commander un maillot de l'équipe de foot de mon école pour lui, maintenant que je sais que c'est un garçon.

Je hochai la tête.

- Pourrais-je avoir un plan de l'école ou je vais devoir tout découvrir moi-même à la rentrée?

- Gakushuu t'en fera la visite. Je pense que je t'ai tout dit, si tu as d'autres questions, n'hésite pas.

Gakushuu? Ça c'est du prénom! Mais t'écris ça comment?

- D'accord. Pour les examens, encore, je sais qu'il y a un classement, ça veut dire que je n'y serais pas?

- Non. Et même si tu faisais les examens, ton nom n'apparaîtra pas dans le classement. Tu es un peu comme un fantôme pour ça. J'allais oublier, voici aussi le règlement de l'école.

- Comment je vais faire pour crâner si j'ai des bonnes notes? râlai-je pour rire.

- Il vaut mieux ne pas crâner si c'est pour faire tomber tes notes. Sinon tu finiras dans la classe E. Pas d'exception pour toi. dit-il, très sombre.

Un frisson parcourut mon dos, il était vraiment flippant, ce mec.

- Et pour le lieu de travail... continuai-je, un peu moins calme.

- Kunugi-kaze est un café pas très loin de l'école. Le gérant a été gentil de te laisser faire tes expériences alors que tu débarques d'un pays où l'on parle une toute autre langue. Il a aussi dit que tu pourrais être utile, vu qu'aussi bien des habitués que des touristes visitent son établissement. Tu commenceras, du lundi au samedi, à quatre heures de l'après-midi et tu termineras à sept heures. Il sait très bien quand sont les examens et te donnera congé deux semaines avant pour te laisser réviser. Et bien sûr, inutile d'y aller pendant les vacances.

Il avait repris son sourire et son air protecteur. Putain ce que je me sentis mal.

- Très bien. Merci beaucoup! Hum, pourquoi je loge chez vous et non chez, ben... dans une famille d'accueil? Enfin je veux dire, une famille qui n'a pas de lien avec le personnel de l'école... tentai-je, gênée par son regard.

- Il était prévu qu'une famille t'accueille mais elle a annulé au dernier moment et ma femme a toujours voulu avoir une fille a la maison pour ne serait-ce que pour une année. Alors, je me suis porté garant pour toi. expliqua-t-il en se grattant la tête avec son index.

- D'accord. Merci beaucoup pour votre générosité.

- Merci à toi de l'intérêt que tu portes à notre langue. Et merci pour le whisky. Je n'ai jamais essayé un Ecossais.

Je souris avant de me relever, je pris tant bien que mal mes affaires et je disparus en direction de ma chambre. Lorsque je réussis à atteindre la pièce, je posai avec négligence les vêtements sur le lit et je cherchai un classeur pour ranger les documents.

Un peu plus tard, alors que je me regardai dans la glace avec mon nouvel uniforme, on toqua à ma porte. J'ouvris et un garçon de mon âge, voir plus âgé, me fixa. Il avait des cheveux orange, des yeux violet clair et il avait une tête de plus que moi. Il s'inclina.

- Bonjour, je suis Asano Gakushuu. dit-il en anglais.

- B-bonjour, Asano! Je m'appelle Grant Carolyn. Appelle-moi Carolyn. répondis-je en m'inclinant à mon tour.

- Enchanté de te rencontrer, Carolyn-san. Tu as un drôle d'accent, tu viens d'Angleterre?

- Enchantée de te rencontrer! Je viens d'Ecosse. précisai-je, en bonne patriote.

- On m'a dit de te faire visiter l'école. On le fera après-demain.

- D'accord. répondis-je avec un sourire machinal.

Je ne savais pas quoi dire avec lui. Il était intimidant avec son regard perçant, sa forte ressemblance avec son père et sa taille mais, je voulais le connaître, au moins, un peu.

- C'est quoi ton numéro préféré? demandai-je, gênée de poser une question aussi bizarre dès le début.

- Le numéro un. Pourquoi?

- Comme ça. Et ton prénom s'écrit bien comme ça en romanji?

Je me dirigeai vite vers mon bureau, pris un carnet et écrivis les caractères avant de le lui montrer.

- Presque. Change le premier "k" en "g" et ajoute un "u" à la fin.

- Un "g" au début et deux "u" à la fin... Parfait! Donc, tes kanjis sont... Ceux-ci! m'exclamai-je en lui montrant des signes sous son nez.

- Oui. répondit-il avec un sourire.

- Yes!

Je sautillais dans tous les sens. Pour une fois que mes kanjis étaient lisibles. Je devais passer pour un ovni avec ma réaction.

- Je vais te laisser. A tout à l'heure pour le repas.

- A tout à l'heure!

Il tourna les talons et partit vers le fond du couloir. Je fermai la porte, regardai à nouveau mon uniforme.

- Heureusement que cette jupe me va aux genoux, pas de culotte en vue. Sinon, je ne sais pas comment j'aurais fait pour cacher convenablement. Mais punaise ce que ça ne me va pas! C'est encore pire que l'uniforme quadrillé bleu et noir à la maison! dis-je pour moi-même en lissant mon vêtement.

Je me changeai avant d'allumer mon ordinateur pour parler avec mes amies restées au pays. Il était environ cinq heures ici et environ huit heures du matin là-bas. Je leur racontai le voyage, ma famille d'accueil et mon contrat avec mon école. Je leur demandai de bien vouloir commander un maillot de foot avec le prénom d'Asano fils au dos avec le numéro un. Ainsi qu'un short. Elles acceptèrent avec un sourire. Je leur écrivis vite un mail avec les instructions du maillot avant de reprendre la conversation. Deux heures passèrent et le repas du soir arriva. Je saluai mes amies et je descendis vers la salle à manger rejoindre la famille. Je sentis une forte tension entre le fils et le père, je préférai me taire et je m'assis en face d'Asano fils. Je mangeai du riz avec une sorte de porc pané, ou quelque chose comme ça. C'était ultra bon mais un silence pesant régnait à table, un silence encore plus chiant qu'à la maison quand mon père était là. Les hommes faisaient en sorte de ne pas croiser leurs regards et Asano-san mangeait tranquillement, toute souriante.

Drôle de famille. Où suis-je encore tombée?

- Gakushuu, comment c'est passé ta journée avec tes amis? Demanda la mère.

- Bien. Même si Ren n'a pas arrêté d'aller draguer toutes les filles qu'on a croisées en ville. Répondit-il en amenant une bouchée de riz vers sa bouche.

- Ah, celui-là. Un tombeur. dit-t-elle.

La mère qui tente désespérément d'entamer la discussion avec sa famille. Il faut que je note ça dans mon carnet d'idées. C'est une situation pas si mauvaise pour un début de roman, quoiqu'un peu trop clichée peut-être.

- Pourquoi ne pas leur proposer de venir faire visiter l'école à Carolyn avec toi? Comme ça, ils feront connaissance et vous ne vous ennuierez pas tous seuls. dit la mère, toujours souriante.

- Pourquoi pas. J'espère que Ren n'est pas ton type, tu risques d'être déçue. répondit-il avant de me parler.

- Euh... On va voir à quoi il ressemble pour commencer. Et je n'ai pas un faible pour les dragueurs, en général. répliquai-je.

- En te regardant, je pense plutôt que Seo va te courir après.

Le mouvement de ma main stoppa, la poignée de riz tomba des baguettes alors que je le regardais se foutre littéralement de moi. Je pouffai de rire.

- Qu'est-ce qu'il y a de drôle? demanda Gakushuu.

- Comme tu parles de tes amis, ça me fais rire. Et puis les autres alors? Ce Ren est un dragueur, Seo ne m'a pas l'air mieux...

- Je n'ai jamais vu Koyama sortir avec une fille, même si il adorerait le faire, il ne va y arriver de sitôt.

- Il est moche?

- Difficile à dire, je ne suis pas une fille. Mais je peux facilement imaginer que c'est surtout son sourire qui gâche tout. En général, on peut le dire, il est moche.

T'es pas une fille? Mince, j'y ai cru depuis que je t'ai rencontré, il y a quelques heures, avec ton visage et tes cils. Ironisai-je mentalement avec un faux air confus.

- Et Araki est sorti avec une fille, l'an passé. Pendant... deux jours. Ils ne se supportaient pas et se jetaient des stylos dessus entre les cours. Aujourd'hui, ils évitent de tomber près l'un à côté de l'autre en cours. Termina-t-il sans se soucier de mon expression.

- C'est quoi la logique?

- Aucune idée. Mais voilà le gros.

- Okay. Vous êtes cinq en tout... fis-je avant de continuer à manger.

Le reste du repas se passa dans un nouveau silence, Asano avait la tête plongée dans son ordinateur, le fils regardait son assiette et la mère me souriait. Je répondais le plus possible à ses sourires. Elle avait l'air de briller comme un soleil dans la sombre tension familiale. Je me sentais de trop, aussi je mangeai le plus vite possible pour sortir ranger mon assiette. Alors que je rangeai mon plat, Asano sortit à son tour de table et monta vers son bureau. Je rangeai son plat.

- Carolyn! Ne te tracasse vraiment pas à ranger les plats! Je vais m'en occuper! dit Asano-san en anglais.

- Ne vous en faîtes pas, j'adore aider! répondis-je dans ma langue.

- Mais... Bon, je suppose qu'un peu d'aide ne peut pas me faire de mal. se résigna-t-elle.

- Merci pour le repas, maman. intervint Gakushuu en se levant de table.

Je pris son plat et je l'amenai vers la cuisine. Asano-san rangea son plat et le reste de la tablée. Nous discutâmes de recettes de cuisine.

- Tu aimes cuisiner quelque chose en particulier? me demanda-t-elle.

- J'adore cuisiner des cookies! répondis-je, souriante.

- On pourrait en cuisiner une fois, si tu veux.

- Oh oui! répondis-je, joyeuse malgré la fatigue du voyage.

Je souhaitai une bonne nuit et je montai dans ma chambre. Je m'effondrai sur mon lit.

Je me demande à quoi ressemblent ses amis, vraiment. Il traîne avec un dragueur pro, enfin un boulet pro, et des cas bizarres. Il ne m'a pas l'air mieux ou il s'en fout peut-être. C'est quoi leur noms déjà? Je ne sais plus... Bof, je verrai.

Un petit bruit se fit entendre devant la porte. Je me levai pour ouvrir sur un chat brun aux yeux bruns qui me fixait.

- Miaow! fit-il en entrant dans la pièce et sauter sur le lit.

- T'es pas gêné, toi! Mais t'es trop mignon! dis-je en m'approchant pour le caresser.

- Hermione! Viens ici! ordonna Gakushuu juste devant la porte.

- C'est ton chat?

- Oui. Elle s'appelle Hermione.

- C'est une référence?

- Référence à quoi?

- Ben... Poudlard ne te dis rien?

- Non. Pardon du désagrément. dit-il en prenant l'animal dans ses bras avant de sortir définitivement de ma chambre.

Je restai quelques instants interdite avant de bailler. Je me reposai sur le lit et m'endormis comme une pierre. Ces décalages horaires étaient épuisants.


Pensez à laisser une review si ce début vous plait ou pas, je prends toutes les reviews! Même si c'est que 3 mots! J'adore recevoir l'avis des lecteurs! Et ça me ferait très plaisir! ^^

On se verra au prochain chapitre! Bye! ~