Bonjour à toi qui passe par ici.

Voici une petite fiction courte qui m'a été inspirée par la fête d'Halloween. Que ceux qui me suivent sur D'Emeraude et d'Argent se rassurent, cette fiction n'est qu'un petit encart qui sera vite terminé et qui ne m'empêche aucunement d'écrire la suite de l'histoire de Dradra et Ryry !

Cependant, cette histoire ne concerne pas nos deux petits chéris, mais cette chère Hermione, et notre amour de toujours Drago. Cette histoire n'est pas non plus une histoire d'horreur (je ne sais vraiment pas jouer avec ce registre) mais une simple histoire d'amour que j'avais envie d'écrire.

Ce début met un petit peu de temps à se mettre en place, les chapitres sont relativement courts par rapport aux 30 pages que j'écris habituellement mais si tout va bien, un chapitre devrait être posté chaque jours.

Sur ce, je vous laisse à votre lecture :)


Un petit mot de ma merveilleuse bêta Indifférente : Hermione croit avoir trouvé la paix... Elle ne sait pas ce que Clapouche lui prépare ! Un premier chapitre qui me donne envie de dévorer la suite !


Jeudi 25 octobre 2001 – Le jour où j'ai décidé que j'aimais un peu trop le chocolat

L'air salin. Le déferlement des vagues.

Hermione huma la mer qui voguait jusqu'à elle. Sa tasse de thé brûlante dans la main, accoudée contre la rambarde du balcon, la brunette admirait le soleil qui se levait sur la Manche. Il faisait agréablement chaud pour un mois d'octobre. Elle ne portait qu'une simple nuisette, recouverte d'un kimono en satin. Ses cheveux, éternellement fous, avaient été rapidement relevés en chignon à son réveil.

Elle aimait ça, observer la mer, prendre le temps de voir le monde s'éveiller autour d'elle avant de commencer sa journée. C'était son rituel, quelques minutes accoudée à une rambarde.

Une fois son thé terminé, elle rentra dans son modeste appartement. Un petit salon avec un vieux canapé en cuir qu'elle avait déniché dans un vide-grenier, quelques meubles, une petite télévision qu'elle n'allumait que pour regarder des films et parfois les informations. Mais ce qui attirait l'œil, chez Hermione Granger, c'était que les murs étaient entièrement recouverts de livres.

Elle ne pouvait s'empêcher, chaque jour, de sourire devant toutes ces couvertures aux lettres brillantes. Ils étaient sa fierté et Hermione y puisait un réconfort chaleureux dans chaque moment difficile.

Elle fila jusqu'à sa chambre, certes de petite dimension mais qui lui suffisait largement. Les pièces de son appartement étaient lumineuses et Hermione avait su, par chaque objet qu'elle ramenait de ses déambulations, donner un charme délicat à son chez-elle.


Sa robe bruissait à chacun de ses pas, le bruit de ses talons se répercutant sur l'asphalte, la menant vers ces délicieux arômes qui faisaient de ses jeudis matin un bonheur sucré. La clochette retentit quand elle poussa la lourde porte en verre du Réveil Immémorial. Elle sourit quand Max apparut derrière le comptoir, ses yeux pétillant de joie à sa vue.

- Hermione, la salua-t-il avec une voix douce.

Max s'empressa de faire le tour du comptoir pour venir l'embrasser bruyamment sur les deux joues, comme il le faisait chaque jeudi.

- Comment vas-tu ? Lui demanda-t-il en posant sa main sur son épaule.

- Je vais bien, dit-elle avec un sourire. Tu m'as l'air en forme Max, ajouta-t-elle.

Il acquiesça en retournant derrière le comptoir. Dans la vitrine, entre eux, reposaient une vingtaine de variétés de pâtisseries et de viennoiseries qui embaumaient la pièce. De ce que Max lui avait raconté, le Réveil Immémorial avait toujours existé et sa famille se transmettait la boulangerie de génération en génération. Le lieu avait un charme bien à lui. Ce qu'aimait particulièrement Hermione, c'étaient les quelques livres de cuisine qui peuplaient le lieu, accompagnés par des photos de la famille de Max, depuis la création du Réveil Immémorial. Quelques petites tables dispersées dans la salle et à l'extérieur, où Hermione aimait manger une viennoiserie, avec un thé et un livre.

- Je voudrais te faire goûter quelque chose, lui dit Max en attrapant dans la vitrine une sorte de tresse recouverte de pépites de chocolat.

Hermione saliva. Son sourire s'agrandit. Max commençait à bien la connaître, elle et sa passion du chocolat.

- On appelle ça une brioche suisse, lui expliqua-t-il. Mon père avait l'habitude de nous en garder une chacun avec mon frère le dimanche matin.

Max avait ce petit regard qu'il arborait lorsqu'il était perdu dans ses souvenirs. Hermione pouvait à loisir voir le bonheur défiler sur chaque parcelle de son visage.

- Merci, lui répondit-elle en le sortant de ses pensées. Ça a l'air délicieux !

Max tapota sa main affectueusement. Du haut de ses cinquante ans, cet ami affectueux était pour elle aussi précieux que sa famille.

Comme à son habitude, et parce qu'elle avait un peu de temps avant de se rendre à l'université, elle s'assit à une de ces petites tables à côté de la vitrine. Exposée au soleil, face à la mer, Hermione pouvait admirer les vagues et observer les quelques personnes qui profitaient de la plage et de la digue.

La brune y puisait son courage. Le soleil, la mer, l'odeur enivrante du plaisir sucré, l'affection des gens, mais surtout le calme et pour la première fois depuis longtemps, l'impression d'être normale.

Cette atmosphère lui faisait du bien.


Elle croqua à pleine dent dans sa brioche suisse, avec un gémissement de pur plaisir.

- C'est délicieux Max.

Ses yeux la couvrirent d'amour.

Elle était plongée dans son roman quand la clochette retentit, signalant la venue d'un nouveau client. Peu de monde venait chez Max à cette heure de la journée, la plupart des gens travaillaient, les étudiants en vacances et les plus jeunes préféraient se rendre dans les grandes franchises plutôt que chez un petit boulanger inconnu mais, à vrai dire, Hermione préférait que le Réveil Immémorial garde cet aspect intime.

Elle ne leva pas la tête immédiatement, passionnée par son chapitre. L'histoire d'un homme à la recherche de sa vraie personnalité dans une ville où tous les humains perdaient leur individualité.

Elle entendit les pas de la personne s'approcher du comptoir, et ceux de Max revenir de l'arrière-boutique.

Ce fut quand elle entendit la voix de l'homme qu'elle se figea. Elle leva les yeux. Elle aurait reconnu cette voix entre mille. Même après deux ans.

C'était impossible. Pas ici, pas maintenant. Pas son jeudi.

Ces cheveux blonds, cette posture, elle ne pouvait se tromper. Il ne semblait pas l'avoir vue, auquel cas, elle était sûre qu'il l'aurait déjà abordée. À moins qu'il l'ait complètement oubliée. Après tout, pourquoi quelqu'un comme lui se souviendrait-il de la Sang-de-bourbe ?

C'était étrange. Elle qui avait décidé de se couper du monde sorcier pendant deux longues années, se voyait rattrapée par son passé sous la forme de l'être le plus arrogant qu'elle ait rencontré, si on exceptait Voldemort.

Elle ne put s'empêcher de le détailler. Il avait grandi. Et il avait les épaules larges. Ses cheveux étaient toujours aussi blonds et sa posture aussi impérieuse. Mais il y avait quelque chose de différent, dans sa voix.

Est-ce qu'il avait l'air gentil ?

Elle qui connaissait Max, savait que l'homme s'adaptait à chaque client. Si l'un d'eux était impoli, vous pouviez être sûr que son ami était un professionnel de la réplique cinglante. Pourtant, Max avait un visage chaleureux et sa voix était empreinte de gentillesse.

C'était le monde à l'envers.

Elle hésita. Devait-elle se lever, s'approcher et le confronter ? Ou au contraire rester dans son coin en espérant qu'il ressorte sans la voir ?

Elle jeta un coup d'œil à Max, qui était occupé à emballer un éclair au chocolat – elle ne put s'empêcher de penser qu'il avait bon goût – mais son ami semblait fasciné par son client. Il fallait avouer qu'il dégageait une aura diablement attirante.

Elle vit, comme au ralenti, le blond récupérer son paquet, remercier Max et se retourner, au moment où elle décidait subitement de se lever et de fuir au plus vite.

Et elle croisa son regard. Ses yeux gris s'étrécirent. Il l'avait reconnue.

- Granger, dit-il d'un air narquois.

Elle baissa les yeux, attrapa son sac et fuit. La clochette tinta derrière elle, elle ne se retourna pas.

Foutu Drago Malefoy.


Voilà pour ce premier chapitre, en espérant qu'il vous a plu ! A demain :)